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Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man

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MessageSujet: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyDim 28 Oct - 21:02


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Avec tout le courage du monde, Julia ouvrit un œil. Elle lança un vague regard dans son appartement… Puis elle le referma aussitôt, exténuée par tant d’efforts. Actuellement, les seules pensées que son cerveau réussissait à formuler correctement étaient « J’ai trop la dalle. » et « Fdughdjsfhdsfis. ». Elle était une véritable larve, incapable de quitter le canapé (presque) confortable dans lequel elle était installée depuis de longues heures maintenant. Quelle idée de faire une sieste, sérieusement… Julia avait pourtant su, au moment où elle s’était accordée cette faiblesse, qu’elle ne s’assoupirait pas seulement vingt minutes comme elle l’avait initialement prévu. Non. A en juger par la douleur puissante qu’elle ressentait dans son dos, cela faisait bien quatre heures qu’elle dormait comme un bébé… Dam nit. L’art de perdre son temps par excellence.
    Julia poussa un petit grognement, puis ouvrit de nouveau un œil. Prudente, elle observa autour d’elle la pièce, puis finit par repérer l’horloge digitale du lecteur DVD. Dix-huit heures cinquante-deux. Heein ? Elle cligna des yeux, secouant légèrement la tête. Ce n’était pas possible. La Californienne retourna la tête vers l’heure. Dix-huit heures cinquante-trois. Putain. Déjà qu’elle avait pioncé pendant plus de cinq heures, voilà que Dieu venait de lui piquer une minute supplémentaire de sa vie. C’était d’une in-jus-ti-ce ! Elle irait porter plainte, une fois arrivée là-haut.
    Julia roula sur son flanc, sortant ses jambes de la surface du canapé pour avoir ses pieds au dessus du sol. Elle était littéralement cassée. Fermant de nouveaux les yeux, elle se hissa pour se retrouver assise sur les fesses, la tête lui tournant, l’estomac entamant la septième symphonie de Beethoven, le regard légèrement déboussolé et les cheveux en bataille. La blondie se mit à bailler d’une manière peu gracieuse, puis s’étira. Elle avait l’impression de se réveiller avec une gueule de bois monstre. Le problème, c’était qu’elle n’avait même pas bu. Dommage pour elle ! Elle aurait bien aimé. Cela lui aurait donné une bonne raison pour faire la loque sur le canapé durant toute l’après-midi. Le regard hagard, elle resta assise-là pendant quelques minutes, regardant tout autour d’elle de ses yeux vides. C’est seulement après qu’elle percuta, que son rythme cardiaque se mit à s’emballer. Julia regarda de nouveau l’horloge. Dix-huit heures cinquante-huit. Elle regarda ses habits. Puis de nouveau l’horloge. Puis de nouveau sa tenue.
    En l’espace de dix secondes, elle reprit pleinement possession de son corps et fila à travers l’appartement au pas de course. Putain, putain, putain. Il ne fallait vraiment plus qu’elle se fasse auto-confiance en matière de sieste. C’était fini. Plus jamais elle dormirait sous prétexte qu’elle préfère pioncer plutôt que bosser sur son projet d’arts visuels !
    Pourtant, c’était à peu près la seule excuse convenable qu’elle avait pour ne pas faire ce fichu devoir. Dormir. C’était quand même pas mal. Traiter la feignantise par la feignantise, c’était concept…
    Il lui fallut très exactement onze minutes et vingt-huit secondes pour filer sous la douche, se laver, laver ses cheveux, se sécher et enfiler à la va-vite un t-shirt et un jean un peu mieux que son jogging déchiré et son sweet-shirt trop grand qu’elle avait porté toute la sainte journée. Cependant, cela ne fut pas suffisamment rapide. A dix-neuf heures neuf, quelqu’un frappa à la porte de l’appartement qu’elle partageait avec sa sœur jumelle, et c’est les cheveux à moitié séchés qu’elle vint ouvrir la porte.
    « Salut, Iron-Man. » articula-t-elle, la voix légèrement groggy.
    Bah, en onze minutes et vingt-huit secondes, elle n’avait pas eu le temps de travailler sa voix pour qu’elle ait l’air motivée et en pleine forme. Elle n’était pas une sur-femme non plus, fallait pas déconner.
    « Tu comptes rester sur le palier longtemps ? » ajouta-t-elle en l’attrapant par le bras et le tirer à l’intérieur.
    Julia referma la porte derrière lui, la tête encore légèrement dans le coton, l’esprit à des années lumière de la terre ferme. Elle secoua la tête dans un mouvement désespéré, en projetant de petites gouttes d’eau venant de ses cheveux un peu partout dans l’entrée, puis elle finit par se tourner vers Iron (man). Elle le détailla du regard, allant même jusqu’à compter ses tatouages. Tiens, il en avait fait un nouveau récemment ? Bah.
    « Bon alors, on a rendez-vous avec notre pote Potter. Par contre je te préviens je risque de mourir de fatigue au bout du troisième film et tu vas devoir me frapper pour me réveiller. » prévint-elle en se mettant à avancer dans son appartement. « Promis, je ronfle pas ! »
    Bon, d’accord, les connaissant, ça allait très certainement finir en fight club avec les oreillers, maaaais bon. L’espoir faisait vivre, apparemment.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyLun 29 Oct - 20:48

J’avais rendez-vous avec Julia ce soir. Enfin, quand je disais RDV, cela signifiait surtout que je devais la rejoindre dans sa piaule qu’elle partageait avec sa sœur frigide à Riverdale. En parlant de Lyvia, je n’avais rien contre elle, au contraire, elle était plutôt mignonne comme fille mais quand même, je la trouvais assez coincée. Bordel quoi, elle est jolie, intelligente et tout ça, sauf que non, madame ne veut pas. Même mes blagues ne lui arrachaient que de timides sourires embarrassés, pourtant Julia, elle, elle se bidonnait. Enfin, je n’avais aucun mal à les reconnaître puis que seule Julia comprenait toute la subtilité de mon âme incomprise. Et mieux, elle semblait même apprécier mon humour British. Mon humour de merde quoi. Bref. La journée avait été assez longue pour moi, j’avais commencé par quatre heures de cours à l’université ce matin. Sans trop savoir pourquoi, j’avais choisi d’étudier la sociologie. Parce que l’étude du comportement des individus m’intéressait, parce que j’aimais mener des études de terrain et surtout, parce que je m’étais dit que la sociologie, ça ne pouvait qu’être lié au social, donc cool Raoul comme études mais au final, c’était vraiment sympa. Sans débouchés certes, mais qu’importe, ce n’est pas comme si j’étais prévu à un grand avenir hein. Alors je me concentrais sur le moment présent, de toutes mes forces, car j’ignorais jusqu’où je pouvais me projeter dans le futur. Jusqu’au mois prochain ? L’année prochaine ? Dans dix ans ? Jusqu’à aujourd’hui, le virus ne s’était jamais fait connaître, il sommeillait en moi sans se manifester d’aucune manière et pourtant, s’il décidait à muter, ce serait rapide. Je savais alors que je n’aurais plus longtemps à vivre. Alors je savourais chaque instant présent comme s’il était le dernier, hélas, du haut de mes dix-huit ans, j’étais constamment vigilent. Ne pas fragiliser ma santé et mon système immunitaire et...ne pas prendre de risques. Pour les autres. C’était ce qu’il y avait de plus difficile pour moi à l’heure actuelle. Parce que mes putains d’hormones sont en ébullition et que j’ai de putains d’occasions en or…et rien. Je sais bien qu’il suffisait de mettre une capote et c’était réglé, mais…En toute franchise, j’avais déjà couché avec une femme, sans la prévenir mais en nous protégeant, je me suis pourtant senti tellement mal que je n’en avais pas dormi des jours durant. Vous me direz « Et alors, suffit de se protéger et prévenir ! ». Je vous répondrais oui mais non. Je n’étais pas venu à New-York pour reprendre la même vie qu’avant, celle du mec malade à éviter. Je préférais donc m’abstenir plutôt que d’en parler, même si la tentation était rude face à un Amen ou une Dallila. En y repensant, même Julia n’était pas au courant. Mais je ne voulais pas le lui dire, car il n’y avait aucuns risques entre nous et deuxièmement, je tenais trop à la légèreté de notre amitié, lui avouer la vérité, ce serait comme briser définitivement l’innocence qui nous animait lors de nos rencontres. Julia avait en très peu de temps pris une place importante dans ma vie, parce que justement il n’y avait et n’y aurait jamais rien entre nous et parce qu’elle était presque aussi cinglée que moi. Rien que pour ça, elle était au top du top. Tout ça pour dire que j’avais rendez-vous avec elle dans sa chambre pour regarder Harry Potter et qu’on avait parié pouvoir regarder au moins les quatre premiers films et que de toute manière, nous étions tous deux capables de réciter les dialogues par cœur. En prévision, j’avais fait des courses, des trucs à manger et à boire. Un peu de tequila aussi. Mais pas beaucoup. Je ne buvais pas énormément, de une car je ne voulais pas prendre de risques et de deux…parce que je n’avais vraiment vraiment pas besoin d’alcool pour être perché. Julia non plus d’ailleurs.

Je lui avais envoyé un SMS plus tôt dans la journée pour lui rappeler notre soirée et pile à l’heure je frappais à sa porte. Ce n’est pas que j’étais très ponctuel d’ordre général, c’est juste que je me faisais chier chez moi tout seul, alors autant ne pas être en retard. C’est donc un mec à l’heure, avec des trucs à manger et à boire et en plus avec un sourire qu’elle trouva sur son palier. Elle fit même pas l’effort d’avoir l’air heureuse de me voir. Saleté. Mais pas grave, moi j’étais assez content pour deux. « Salut Marvel. Tu me félicites pas d’être à l’heure ? Saloperie. » J’entrais ensuite dans l’appartement, abandonnant mes chaussures dans l’entrée pour me diriger vers la cuisine et poser les victuailles. La vérité c’est que je me sentais chez elle comme chez moi. « Elle est là la bonne Sœur ? » demandais-je sans vraiment attendre de réponses puisque manifestement, c’était non. Je n’avais pas fait d’effort niveau vestimentaire, je portais un bas de jogging noir ainsi qu’un simple T-shirt sans manches blanc. Comme il faisait froid dehors, j’avais cependant mit une veste en cuir. Mes cheveux me tombaient sur le front tandis que j’avais rasé le pourtour de mon crâne pour l’occasion du Bal Masqué, même si au final je n’avais même pas passé l’entrée. Enfin bref, j’avais une dégaine de ouf ce soir. Je m’étais surpassé. Je comptais sur ma classe naturelle pour sauver ma dignité. Je la regardais un instant puis j’éclatais de rire en me rendant compte à quel point elle avait l’air groggy. « Oh merde alors ! T’es défoncée ou quoi ? On dirait Cobblepot ! » Non on ne parlait pas en crypté et oui, je connaissais les principaux méchants des Comics. Je rigolais encore en la regardant, évitant de justesse ce qu’elle me lança à la figure. « Raté. T’es trop nulle ! » Je me foutais d’elle parce qu’elle n’était pas nulle. En vrai elle était méga nulle. Haha. « On lance le DVD toute de suite ou tu veux faire à manger d'abord ? »

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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyJeu 1 Nov - 13:51


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Julia avait l’impression d’être complètement stone. Eh ouais, c’était à ce point-là… Les siestes, c’était vraiment à bannir de sa vie. Triste fatalité. Il fallait vraiment qu’elle ne soit pas comme les autres…
    Alors, autant dire que, quand elle entendit quelqu’un frapper à sa porte, elle ne fit même pas l’effort de ranger ses affaires dans sa salle de bain ou de tenter d’être un peu plus présentable ; non. Absolument pas. C’était beaucoup trop lui demander. En temps normal, la blondie adorait bien s’habiller – ce qui était légèrement paradoxal quand on savait qu’elle vénérait les jeux vidéos et les comic-books et qu’elle était légèrement garçon manqué sur les bords, mais passons – cependant, là, elle s’était laissé aller. Cheveux mouillés, visage non maquillé, vêtements simples. La totale. Bah, ce n’était qu’Iron après tout. Ce n’était pas comme s’il prêtait réellement une grande attention à l’apparence physique de la Williams. Oh que non. Et puis, il avait déjà dû voir pire… Bref. Dans tous les cas, elle vint ouvrir la porte de son appartement avec une mine de déterrée, et tout ce qu’elle réussit à articuler pour saluer le grand gamin qui se présentait devant elle était les simples mots Salut, Iron Man. Quel effort surhumain ! Il allait lui falloir au moins deux jours pour se remettre d’avoir dépensé tant d’énergie. Dire que d’ordinaire elle était une véritable pile électrique que personne ne réussissait à arrêter. Fallait bien qu’elle se mette sur pause de temps en temps…
    Iron ne salua même pas dans les formes son effort pour ouvrir la bouche. Non. Il lui fit remarquer – à sa manière – qu’il était à l’heure et qu’elle ne l’avait pas remarqué, tout en la traitant de saloperie au passage. Julia eut un sourire en coin en levant les yeux au ciel (veuillez noter que c’était le deuxième gigantesque effort de l’après-midi).
    « La ramène pas, t’as neuf minutes de retard, saloperie-toi-même. »
    Bah oui. Il était dix-neuf heures neuf. Après sa course contre la montre, Julia savait parfaitement que même si monsieur était en avance par rapport à d’habitude, il était quand même en retard… C’était une question de logique. Sur ce, il entra dans son appartement, laissant ses chaussures dans l’entrée – très classe – pour se diriger vers la cuisine et déposer ses affaires. Il demanda alors si Lyvia était là. La bonne sœur. Julia s’arrêta dans un mouvement, et seule sa tête bougea pour se tourner vers lui.
    « Et moi j’suis la mauvaise sœur c’est ça ? » fit-elle. « Je déconne. Arrête de l’appeler comme ça, c’est pas une bonne sœur. Et non, elle bosse. Elle a le quart de nuit au Carlyle. »
    Bonne sœur, elle allait lui en foutre des bonnes sœurs… Elle se rapprocha de lui, lui donnant un petit coup dans les côtes. Voilà. Elle se vengeait. Qu’est ce qu’elle pouvait être violente… Eh ouais. Williams power, tout le bordel.
    Iron finit par détailler du regard Julia, et se mit à éclater de rire. Okaaaaay… Fsidfhsdiofsdjfsd. Qu’est ce qu’il y avait après ? C’est seulement quand il se mit à la comparer à Cobblepot qu’elle se rendit compte que finalement il avait fini par remarquer sa tête de déterrée, et elle ne trouva rien de mieux à faire que de lui lancer un stylo qui trainait sur le plan de travail. Loupé. Il lui fit remarquer d’ailleurs. Julia lui fit un doigt, accompagné d’un petit sourire, la tête penchée sur le côté.
    « T’es con et chiant, Iron. » déclara-t-elle. « En plus sérieux t’aurais pu me trouver un personnage plus cool que Cobblepot sérieux… Genre j’aurais préféré que tu me compares à Hulk, tu vois. »
    C’était quand même mieux d’être un monstre vert qu’un gars avec la tête déformée et un nez pointu. Question de point de vu. Dans tous les cas, elle ne lui avoua pas que si elle avait l’air défoncé, c’était uniquement parce qu’elle avait fait une sieste. Ca faisait con de le dire à voix haute. Alors elle gardait ça pour elle. Pour sa dignité. Pour sa fierté. Pour qu’Iron ne se foute pas de sa gueule, aussi…
    « Je suis d’avis pour qu’on fasse les crêpes tout de suite. » fit elle en regardant dans le sac d’Iron. « Putain, dis-moi depuis quand ya de la tequila dans la recette des crêpes... »
    Elle sortit la bouteille de tequila pour la mettre sous le nez d’Iron. Elle déconnait. Elle avait un sens de l’humour à chier, mais ils se comprenaient parce qu’il était exactement pareil qu’elle (oui, oui). Sans attendre la moindre réponse de sa part, elle alla chercher deux petits verres dans un placard, puis les remplit, avant de sortir tout le matériel pour faire de la pâte à crêpe. S’ils réussissaient à survivre à cette épreuve, c’était qu’ils étaient franchement forts…
    « Bon. Farine, œuf, beurre, lait, rhum... J’ai sûrement oublié des trucs mais tant pis. » dit-elle en fronçant légèrement les sourcils. « Au pire on crèvera d’une intoxication alimentaire. »
    Sur ce, elle but d’une traite son verre. Elle avait mal au crâne. Et elle allait devoir se battre avec de la farine et des œufs pour nourrir Iron Man. Quelle vie…
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyVen 2 Nov - 20:54

Quand j’étais petit, on m’avait qualifié d’hyperactif. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était (et est toujours) vrai. Aujourd’hui encore, je suis incapable de rester longtemps inutile, je suis celui qui, au bout de quelques instants commence à soupirer, celui qui prend ses genoux (ou la table) pour une batterie, celui qui commence à rigoler tout seul, bref, celui qui ne sait pas rester en mode off. La journée ça va, c’est facile, suffit que je fasse ce qui me passe par la tête, mais alors dormir, ça c’est bien une activité difficile pour moi. Enfin, une fois au lit, je dormais comme un bébé, mais alors il me fallait des heures et des heures de négociations avec mon horloge interne pour parvenir à y aller, à mon lit. J’étais donc tout bonnement incapable de m’allonger en plein après-midi et faire une sieste. D’aussi loin que remontaient mes souvenirs, j’ai toujours été un vrai cassos à ce sujet. L’orphelinat avait raconté à ma mère à quel point j’étais pénible, tout pour ne pas dormir. J’étais très fort pour les apnées du sommeil par exemple ou pour me réveiller a pas d’heure. Puis tant qu’à faire, autant réveiller les autres. Merde occupez-vous de moi. Mon côté égocentrique. Le monde gravite autour de moi. Normalement, Julia était un peu comme moi, une Duracell mais ce soir, on aurait dit qu’elle était en pilote automatique. Je tendis l’oreille dans l’espoir d’entendre les bruits métalliques de ses pas, vous savez, comme un robot. Mais nan, elle trainait juste les pieds derrière moi tandis que je m’engouffrais dans l’appart comme si c’était chez moi. C’était un peu le cas d’ailleurs nan ? Je me servais dans leur frigo, d’utilisais leur douche, je regardais leur télé, bref, comme chez moi. Heureusement qu’elles m’aimaient bien les deux, et c’était réciproque, j’adorais Julia pour son côté garçon manqué et la vivacité de son esprit et j’appréciais la compagnie de Lyvia pour sa douceur. Puis j’aimais leur appart pour toute les bonnes choses qu’on y trouvait. Le frigo était souvent plein par exemple, et le tube de dentifrice jamais vide. L’appart que je partageais avec Wynn, Matthias et Maddox, autant dire que l’état des lieux était à la hauteur de ce qu’on pouvait s’imaginer d’une garçonnière. Je m’y sentais bien aussi, mais j’appréciais aussi le calme chez les sœurs Williams. Etonnant de la part du mec qui a mis les doigts dans la prise électrique étant plus jeune. Tout ça pour dire que j’entrais dans l’appartement en laissant mes chaussures à l’entrée et me dirigeai droit vers la cuisine pour y poser mes sachets. J’avais fait des courses n’étant pas sûr de trouver ce qu’il me fallait chez les sœurs. Ok j’étais un habitué des lieux mais pas au point d’avoir l’inventaire en tête et j’avais envie de crêpes. Je revins vers Julia et l’observai un moment. Soit, elle était aussi sexy que moi. Cheveux mouillés, vêtements informes, pas maquillée. Pas grave, je l’aimais comme elle était, elle aurait pu se promener en guêpière ou en pyjama que ça aurait été la même. Je regardais sur l’horloge de mon téléphone, comme pour être sûr de ne pas être accusé à tort. Ouais bon. « Ouais mais j’ai ramené de quoi faire des crêpes alors juste pour ça tu devrais me baiser les pieds. » . Parce que les crêpes, c’est la vie. Parce que quand on ramène des crêpes, c’est devenir Dieu l’espace d’un instant. Au moins. Je m’enquis alors de savoir où se trouvait la deuxième Californienne. Que ce soit Julia ou Lyvia, j’adorais les embêter et je ne m’en privais jamais. C’était presque comme une marque de respect pour elles que de les charrier un peu, je me pris malgré tout un coup dans les côtes. J’éclatais de rire devant la tête de Julia. « Entre nous, tu es ma préférée ». Genre. Pas plus tard que la semaine dernière j’avais dit la même chose à Lyvia. J’haussais les épaules quand elle me demanda d’arrêter de l’appeler comme ça. Oh pas de soucis, j’en avais d’autres en stock. « Bon ben tant pis pour elle, elle rate quelque chose. Mais comme ça on sera plus intimes. ». Normalement, venant de ma part, c’était inquiétant que je dise ça. Mais Julia savait qu’elle ne risquait rien. Elle était mon amie et il n’y aurait jamais rien entre nous. Ni avec sa sœur, au cas où. Non pas que les Williams n’étaient pas jolies, simplement, je savais que ce serait foutre en l’air un sacré truc. Je riais à nouveau quand elle me lança un stylo et je crus m’étrangler quand elle me fit un joli doigt. Cette fille était d’une grâce et finesse incomparable. Elle était vraiment trop cool Julia. Con et chiant. Ouais, ça me correspond bien. Je ne relevais donc pas. « Ouais mais minute, Hulk tu vois, il est grand et fort et vert. Toi t’es ni grande ni forte. Mais un peu verte. Donc à la rigueur, je veux bien te prendre pour Green Lantern, mais abuse pas. ». Grave, ça lui allait trop bien. J’étais content de moi. Je lui mis un coup dans le bras. Genre une droite à la Mike Tyson. Mais au ralenti. Vraiment ralenti. Même Julia je ne la frapperais pas, je réservais ça à Amen. C’était mieux. Toujours souriant, je hochais la tête à sa suggestion. « Ouais cool, j’ai pensé qu’à ça toute la journée, j’ai la dalle putain. » puis, je levais un sourcil quand elle rala pour la Tequila. Quoi ? C’est bon la tequila. « Tu sais au pire, la tec, ça se boit. » Pour lui faire une démonstration je lui pris la bouteille des mains, dévissais le bouchon et en bu une gorgée, plissant un peu des yeux. Je ne buvais pas souvent car si j’étais bourré, je n’étais pas sur de contrôler à 100% mes gestes, mais je m’accordais bien parfois le droit d’être joyeux. Et puis avec Julia je ne risquais pas de passer en mode allumeur. Voilà c’était dit. Bon prince, je bus le verre avec elle. Je poussais le verre plus loin puis sans attendre, je cherchais le batteur et un récipient. Même ça je savais ou c’était. Je me penchais sur la table en m’accoudant tout en la regardant pendant qu’elle disposait le tout devant moi « A priori c’est pas compliqué, suffit de mesurer et mettre dedans, j’imagine que le Dieu des Crêpes nous en voudras pas si on met le lait avant les oeufs. » Qu’est-ce que j’étais intelligent parfois. Je pris le sachet de farine entre les mains. Danger, Danger Danger.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyDim 4 Nov - 23:19


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Bien. Julia était arrivée dans la cuisine entière et sans trop de dégâts, hormis deux-trois remarques désobligeantes de la part d’Iron, cependant, c’était parfaitement normal. Quand il lui dit de lui baiser les pieds pour avoir ramener de quoi faire des crèpes, Julia se contenta de passer à côté pour les lui écraser avec son talon. Bien fait. Non, jamais elle ne réussirait à se comporter de manière normale et comme une fille comme les autres. Ce n’était pas faute de ne pas avoir essayé en plus, bien au contraire. La demoiselle avait beau faire tous les efforts du monde, elle finissait toujours par avoir des instincts purement masculins reprenant le dessus – des instincts comme écrabouiller les pieds de quelqu’un qui nous énerve tout simplement pour lui faire comprendre que non, nous n’allions pas lui embrasser les souliers, par exemple. Urg. Rien que le fait d’y penser donna des frissons à la Californienne, alors qu’Iron continuait à (gentiment) la vanner en lui demandant où était la bonne sœur. Remarque à laquelle Julia répondit. Bien entendu, sinon ce n’était pas drôle.
    En même temps, ce n’était pas le premier à faire ce genre de petites critiques. Non. Même si elle savait que venant d’Iron c’était gentil, elle ne put s’empêcher de défendre Lyvia. Ce n’était pas de sa faute ! Elle était crevée et son côté protecteur refaisait toujours surface tôt ou tard. Là, en l’occurrence, c’était tôt. Iron finit par dire qu’elle était sa préférée. Julia leva les yeux au ciel. N’importe quoi. Elle savait très bien qu’il disait exactement la même chose à sa sœur dans son dos.
    « Au lieu de dire des conneries Iron, dis-moi plutôt comment tu parles de moi à Lyvia dans mon dos ? » lança-t-elle un sourire aux lèvres. « Genre, elle c’est la bonne sœur, pour moi tu trouves quoi comme vanne qui craint ? »
    Bah, au final ça l’intéressait.
    « Laisse tomber pour l’intimité, j’ai mes règles donc à moins que tu sois branchés mer rouge, c’est next. » marmonna-t-elle. « En plus je préfère les vagins, désolée mais t’es pas bien équiper. D’ailleurs faut garder des crêpes à Lyvia, goinfre. Je lui ai promis d’en mettre de côté pour quand elle rentrera. »
    Elle lui lança un regard-qui-tue tout, légèrement plus alerte que tout à l’heure. Finalement, elle commençait à prendre contrôle de son cerveau. Enfin, presque. En même temps, elle n’avait jamais vraiment réussi à complètement se maitriser, sieste ou pas sieste…
    Puis Iron finit par comprendre qu’effectivement, elle avait une tête de zombie. Après avoir fait une comparaison foireuse, Julia le rappela à l’ordre en lui disant qu’elle préférait être associée à Hulk plutôt qu’à Cobblepot, le tout accompagné d’un magnifique doigt. L’abruti était au bord de mourir de rire étouffé. Et bien qu’il crève ! On ne comparait pas Julia Williams à un villain de Comic comme cela. Surtout quand il s’agissait d’un personnage comme Cobblepot. Tss.
    « Laisse tomber. Si tu me cherches trop, j’vais vraiment me transformer en Hulk. Si j’étais toi je ne tenterai pas… » articula-t-elle. « Maintenant, crêpes. »
    Parce que oui, il valait mieux tout de suite se remplir le ventre. Surtout qu’ils n’étaient vraiment pas rendus pour la préparation, Julia le savait. Avec pour assistant Iron, elle ne savait même pas si cela allait être comestible. Tandis qu’elle observait ses courses – checkant intérieurement la recette afin de voir s’il avait bien tout pris – Iron parla à côté d’elle, disant qu’il avait la dalle, blablabla. Comme d’habitude quoi. Monsieur avait faim. Donc monsieur attendait que madame fasse à manger. Et madame sortit donc la bouteille de tequila, légèrement surprise qu’il veuille en mettre dans la recette.
    Non parce que la tequila ça se boit. Ca ne se mange pas dans des crêpes. Sur ces belles paroles, Julia servit deux petits verres d’alcool, et qu’ils burent tous deux.
    Il valait mieux être saoul avant de commencer à cuisiner. Tout du moins, il valait mieux avoir un peu d’alcool dans le sens. Peut-être deviendraient-ils de grands chefs cuistots. Bah quoi ? Certains clamaient bien parler toutes les langues du monde une fois deux verres dans le nez…
    « Ouais mais le problème c’est que je connais même pas les doses. » lâcha-t-elle, penaude, quand Iron lui avait dit que ce n’était pas bien compliqué et qu’il suffisait de connaître les proportions.
    Ils n’étaient pas dans la merde. Julia sortit son téléphone portable, puis alla chercher dans google une recette digne de ce nom pour des crêpes à peu près mangeable. Elle posa son appareil sur la table, puis fronça les sourcils en lisant.
    « Pour quinze crêpes faut trois cents grammes de farine, trois œufs, trente centilitres de lait et trois cuillères à soupe de sucre… Eh, j’te jure tu me balances de la farine à la gueule je te fracasse les œufs sur le crâne ! »
    Elle désigna le sachet de farine dans les mains d’Iron. Elle le sentait venir. Aussitôt, elle attrapa un œuf dans chaque main, prête à se défendre s’il passait à l’offensive.
    Bon, elle se défendait comme elle pouvait, hein. Ce n’était pas de sa faute. Elle n’avait pas vu autre chose dans son périmètre de pire que des œufs, donc forcément son choix s’était reporté sur eux. Elle désigna le récipient qu’il avait sorti, puis hocha la tête.
    « Allez, trois cent grammes dans le récipient et si possible pas sur ma tête… »
    Autant lui préciser. Parce que ce n’était pas en lui balançant trois cents grammes de farine à la gueule qu’ils allaient réussir à faire leurs fameuses crêpes…
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMar 6 Nov - 19:10

C’était drôle parce qu’on aurait dit que j’avais absorbé l’ensemble de l’énergie qui lui manquait, genre comme un vampire, sauf que juré je n’avais encore jamais approché son cou et encore moins mordu dedans. Je me demandais seulement si je n’étais pas en train d’absorber son énergie et j’eus presque envie de tester la théorie en me mettant à danser ou un truc dans ce goût-là, juste pour voir si elle allait tomber par terre, totalement HS. Je la regardais avancer péniblement en levant un sourcil. Bordel, elle aurait rampé à terre que le résultat aurait été le même. Niveau rapidité, technicité et élégance. Je gardais pourtant la comparaison pour moi. On ne sait jamais, cette nana était plus musclée que moi. Elle aurait pu me péter le fémur d’une béquille. Enfin, peut-être pas non plus mais par principe, je m’en méfiais. La saloperie me marcha toutefois sur le pied, histoire de renforcer ma méfiance. Mais je préférais mille fois qu’elle me bousille un pied plutôt qu’elle se mette à battre des cils ou quelque chose comme ça. Je flipperais. C’est vrai, des Williams, c’était Julia la plus masculine, la plus la plus cinglée aussi et on se tapait de purs délires. Mais nous avions bien plus en commun que nos goûts pour les comics et jeux vidéo : Il y avait entre nous une légèreté d’esprit qui m’était chère, un peu comme une bouée de sauvetage dans l’océan qu’était New-York. Non pas que j’étais en train de me noyer mais voilà, elle avait juste pris une place essentielle dans ma nouvelle vie. Et je tenais plus à elle que je ne voulais bien me l’avouer. Mais ça, plutôt m’arracher les ongles les uns après les autres que de le lui avouer. Au contraire, j’aimais faire genre elle n’était qu’un pote sans importance, tout comme j’aimais me moquer de l’autre sœur devant la première. Je ris alors quand elle me demanda de lui dire ce que je racontais dans son dos. Genre elle en avait quelque chose à foutre de ce que je pouvais raconter comme conneries. J’haussais les épaules, même si j’avais encore un grand sourire amusé aux lèvres. Je levais les yeux au ciel « Ahhhh mais qui te dit qu’on parle de toi quand on se voit avec Lyv ? Oh la la Julia, le monde ne tourne pas autour de toi tu sais… » Le monde ne pouvait absolument pas tourner autour d’elle puisqu’il tournait déjà autour de moi. Je soupirais bruyamment, comme si la question me saoulait. Mais en fait, ça me faisait juste rire. « Je lui demande comme va son frère. Un truc du genre. Normal quoi.. Je ne me rappelais pas l’avoir déjà appelée ainsi mais sur le coup, ça passait bien. A sa réponse concernant notre intimité, je l’observais d’un air choqué. « Merde Julia ! Même en temps normal j’irais pas alors tu penses bien et putain je ne voulais pas savoir ça moi ! » Rajoutais-je assez dégouté pour tout dire. Merde quoi, c’est pas comme si je lui racontais les détails moi. J’éclatais de rire quand elle crut bon de me préciser qu’elle préférait brouter le gazon. « Tu ne sais pas ce que tu perds. Pour les crêpes, attend qu’elles soient faites parce que je compte sur toi pour les fabriquer, celles de ma mère c’était une tuerie par exemple, mais les tiennes, j’ai un doute. Mais sérieux, mais tu fais quoi avec les vagins ? Enfin non en fait je ne veux pas savoir, mais quand même…» C’est pas pour dire mais ça me perturbais un peu cette histoire, elles faisaient quoi entre elles en fait ? Autant entre nous, ça paraissait assez clair, mais entre filles ? Enfin, nous avions également ce point commun, nous étions tous deux bisexuels, avec chacun une nette tendance homo. Pas étonnant qu’on s’entendait bien. Mais qu’elle ne me lance pas trop sur le sujet : Il y avait des choses qu’elle ne voudrait certainement pas savoir. On changea rapidement de sujet avant que cela ne devienne vraiment vaseux et quoi de mieux que de parler comics ? Je rigolais quand elle se compara à Hulk et levais les mains devant son nez en les faisant trembler. « Ouhhh je tremble. Bon, on s’y met ?». C’est pas que je m’impatientais mais j’avais la dalle moi. Heureusement, elle semblait avoir la même idée que moi, c’était déjà ça de gagné. Mais pour cuisiner, je n’étais pas trop doué, et surtout, pourquoi le faire si Julia pouvait le faire à ma place ? En revanche, s’il y avait bien une certitude dans ce monde, c’était la faim. J’avais tout le temps faim et je mangeais à longueur de journée, des trucs sucrés, salés, gras, sains, tout y passait et pourtant, je restais taillé comme un stick. J’aurais pu m’amuser à faire de la musculation ou une connerie comme ça, mais ça me fatiguais d’avance. Et en fait, je m’en foutais un peu aussi.
Alors let’s go la crêpe party. Je m’accoudais à la table en la regardant réfléchir attendant qu’elle me dise quoi faire, prenant au hasard le pack de farine, feignant d’être absorbé par les petites écritures sur le paquet et je découvris non sans surprise qu’il y avait de la farine dans ce pack. Je bus le verre qu’elle me tendit sans me poser de questions, plissant les yeux. Elle sourcilla moins que moi, la pochtronne. Je soupirais à nouveau quand elle se plaignit de ne pas connaître les doses tout ça. Roh là là, elle avait qu’à jeter dans le Tupperware et puis voilà, un peu de ci un peu de ça et le tour était joué, non ? « Double les doses Julia, c’est pas assez ça » Je l’écoutais réciter la recette sans trop y faire attention, jouant avant le pack de farine en le lançant dans les airs pour le rattraper. Hop hop hop je lançais faisais un tour sur moi-même et le rattrapais. Putain j’étais trop fort. Je rigolais quand elle me menaça. « Pff tu sais bien que je joue pas avec la nourriture ! ». Sauf que pour moi, de la farine et des œufs, ce n’étais pas de la nourriture encore. Il y a des gens qui savaient gober des œufs crus, moi j’étais le genre à cuire le blanc jusqu’à ce qu’il ne reste plus le moindre ml de cru. Je regardais néanmoins les œufs avec méfiance et envie en fait. Je réfléchissais déjà à comment les lui mettre sur sa tête à elle, ce soir, j’avais la connerie en moi. Elle me demanda de verser les trois cent grammes dans le récipient. « Elle est ou ta balance ? J’ai pas de compas dans l’œil moi ! » râlais-je. Heureusement, elle me donna le tout et j’entrepris d’ouvrir le pack…qui résista. « Roh putain de sac qui s’ouvr..merde » Finalement, le pack de farine avait rendu l’âme, fendu en deux et l’ensemble du contenu se rependit sur la table. L’air de rien, dans l’espoir qu’elle n’ait rien remarqué peut-être, je me penchais au-dessus de la balance avant de crier : « 303gr ! » Et environ 700gr partout ailleurs. Devant l’expression de son visage, je la regardais scandalisé. « C’était pas moi ! ». Haut les pains peau de lapin, je me reculais d’un mètre de la table mais merde, le fou rire me pris à ce moment-là. J’étais convainquant pourtant. Puis, animé par le désir sincère de réparer les dégâts, je rassemblais la farine sur un tas tandis qu’elle chercha un autre Tupperware pour la stocker. « Julia ? » C’était plus fort que moi, quand elle se retourna, je soufflais dans ma main pleine de farine.

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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyJeu 8 Nov - 22:20


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Quelqu’un avait dû manger le cerveau d’Iron quand il n’était encore qu’un bébé. Ou alors le liquide amniotique l’avait tout simplement rongé de l’intérieur. Il n’y avait pas d’autres solutions possibles. Tout du moins, c’était ce que Julia avait fini par penser… Mais, au fond, ça ne la dérangeait pas tant que cela. Ils étaient deux sans leur pseudo-malheur de ne pas tourner très rond.
    Ce fût donc pour cela qu’elle ne répliqua pas quand 1) il lui avoua que quand il parlait avec Lyvia d’elle il l’appelait son frère (ce qui était quand même en soit insultant – ou presque – parce que OUI elle avait quand même des seins même si ses comportements laissaient franchement à désirer parfois) et que 2) il lui demanda ce que les filles pouvaient bien faire entre elles quand elles s’envoyaient en l’air. Non. Elle ne dit rien. Elle ne répliqua pas. D’accord, elle se contenta de lever les yeux au ciel, de se servir à elle et à lui un verre de tequila pour finalement le boire cul sec, mais cela était quand même relativement mieux que de choquer à vie ce pauvre petit Iron Man à peine adulte qui faisait sa sainte nitouche en lui demandant innocemment comment les filles couchaient ensemble entre elles.
    Ca l’étonnait. Julia était presque sûre qu’il se fichait d’elle. N’avait-il donc jamais regardé de porno lesbien de toute sa vie ? Elle n’y croyait pas. Pour rigoler avec des potes, il l’avait forcément fait, même si était plus gay lui-même qu’autre chose.
    Julia finit donc par aller chercher une recette pour les crêpes sur internet depuis son portable, Iron jouant à elle-ne-savait-quoi à côté d’elle. Elle lui énuméra l’ensemble de la recette, et aussitôt le tatoué lui répliqua que cela ne suffirait pas et qu’il fallait doubler les doses. Elle releva la tête, fronçant les sourcils.
    « Ah, c’est vrai. » finit-elle par lâcher. « J’avais oublié que monsieur mangeait comme quatre. Au fait, comment tu fais pour autant manger et être aussi maigre que ça ? La vie est vraiment injuste. Tu vois, les quinze crêpes, là, je prends dix kilos rien qu’à réciter la recette. »
    Elle regarda en l’air, l’air penseur. Elle attrapa une cuillère en bois, puis poussa un petit soupir.
    « Bon, accessoirement, je m’en fous complètement. Mais quand même. »
    Parce que Julia ne faisait pas partie de ces filles à toujours faire une psychose sur leur poids, tout ça. Non. Elle s’en foutait royalement, mangeait mal si elle le souhaitait, s’enfilaient une tonne de crêpes quand elle le voulait. Cependant, son estomac aurait franchement du mal à s’en avaler cinq, alors pour elle, quinze suffisaient amplement… Mais c’était Iron le maître. Alors Julia fronça les sourcils pour commencer à faire les calculs et doubler toutes les doses.
    Puis finalement, la blondie finit par se rendre compte qu’Iron jouait avec le paquet de farine. S’armant d’œufs, elle le menaça en lui disant qu’elle n’hésiterait pas à les exploser sur son crâne s’il la cherchait. Il prit un air innocent. Je ne joue pas avec la nourriture. Ouais, ouais, et elle allait le croire en plus…
    « Genre je vais te croire. » murmura-t-elle en allant lui chercher la balance.
    Trois cents grammes fois deux. Elle était toujours bloquée sur cette multiplication. Elle était presque sûre que cela faisait six cents grammes, cependant elle ne put s’empêcher de refaire plusieurs fois le calcule dans sa tête. A côté d’elle, Iron tentait – tant bien que mal – à ouvrir le sac de farine, et au bout d’un moment, Julia finit par entendre un bruit étouffé de déchirure. Suivi d’un merde. Elle tourna la tête vers le pas-doué-de-service, penché au dessus de la balance.
    Il y avait de la farine partout. Et pas que dans le récipient…
    « Putain Iron c’était pas compliqué pourtant ! Récipient, farine, dedans pas à côté ni sur ma tête. » dit-elle, souriant à moitié, faignant d’être exaspérée. « J’vais t’en foutre des 303 grammes moi, il nous en faut six cents si tu veux doubler les doses. »
    Il lui répliqua que ce n’était pas lui. Ben voyons. C’était le pape, peut-être ? L’intervention du saint esprit ? Elle était toute ouïe pour entendre ses explications.
    Dans tous les cas, elle l’observa rassembler la farine en un tas sur la table, puis finit par aller chercher dans les placards un truc pour pouvoir la conserver. Puis il l’appela. Automatiquement, elle se retourna, même si elle ne lui faisait qu’à moitié confiante. Puis elle ferma les yeux.
    Plein. De. Farine. Sur. Sa. Figure. Putain. De. Bordel. De. Merde.
    Elle porta ses mains à ses yeux pour retirer les petites particules de farine venues se refugier contre eux. Elle ouvrit la bouche, comme si elle reprenait sa respiration après une longue apnée. Puis, toujours un œuf entre ses mains, elle vint l’exploser sur le crâne d’Iron. Abruti.
    « Connard. » cracha-t-elle en secouant sa tête.
    C’était parfaitement inutile. Et puis, ce n’était qu’un peu de farine. Quand elle vit Iron avec son œuf dégoulinant sur sa tête, elle ne put s’empêcher de rire. Enfin, de se moquer, surtout.
    « J’t’avais prévu, tête d’œuf. Je me transforme en Hulk quand tu veux. » dit-elle, se tenant à une distance raisonnable de lui, lui mettant un Tupperware dans les mains pour qu’il rattrape ses dégâts. « D’ailleurs, tu veux savoir ce que font les filles entre elles ? Sérieusement Iron, tu me déçois. T’as jamais vu de porno lesbien de ta vie ? »
    Elle attrapa un nouvel œuf entre ses mains.
    « T’as jamais entendu parler du tribbing ? Ils vous apprennent vraiment plus rien en éducation sexuelle de nos jours, c’est aberrant. Sinon t’as la routine, les trucs que tout le monde peut faire type 69, j’te fais pas de dessins. Sinon ils font des sextoys pas mal aussi où tu… Ouais non, laisse tomber, t’es trop chaste. Mais figure-toi que tu devrais essayer un de ces quatre… Fillette. »
    Elle avait dit tout cela sur le ton de la conversation, normal quoi. Cependant, elle n’en oubliait pas moins l’œuf sur sa tête, ni même la farine sur son visage. A vrai dire, elle attendait un signe de la part d’Iron qui lui dirait que c’était la guerre. Et puis, elle avait des minutions. Elle avait toujours un œuf dans la main.
    C’était mal de jouer avec la nourriture ! Très, très mal.
    « Sinon, allez, y faut encore 297 grammes pour les crêpes. Je t’attends. »
    Eh oui. Fallait quand même faire semblant de se rappeler ce qu’ils étaient en train de faire, entre activités entre vagin, farine dans la gueule et œuf sur le crâne.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyLun 12 Nov - 2:52

Je parlais assez souvent de ma famille à mes amis New-Yorkais, notamment de ma mère avec qui j’avais toujours été particulièrement proche en revanche, ils étaient peu nombreux à savoir que j’avais été adopté et pourtant, je n’avais absolument aucuns complexes à ce sujet, c’est juste que je ne connaissais rien de ma mère biologique, ou presque. Enfin, je savais surtout que c’est un peu à cause d’elle que je suis comme ça, contaminé je veux dire. Mais je présume qu’elle ne l’avait pas fait exprès de me le transmettre, alors au final, je ne lui en voulais pas, ni pour la contamination ni pour l’abandon. Je n’avais même pas essayé de la retrouver alors qu’elle m’avait laissé son nom, c’était peut-être une façon qu’elle avait eu de me dire que si je voulais des explications, elle m’en donnerait, je ne sais pas, mais en fait, je ne me sentais pas d’aller la retrouver et je n’avais rien de spécial à lui dire non plus, ma vraie famille, ce sont les Brightside. Je n’étais même pas un vrai Anglais de naissance mais un Ukrainien et que ma langue maternelle était le russe. J’avais très longtemps eu un fort accent parce que mes parents (les Anglais) m’avaient toujours fait continuer le russe mais je crois que l’accent de Manchester avait fini par prendre le dessus (Note à moi-même, indiquer mes langues sur Facebook). De toute façon, je ne le parlais que très rarement, n’ayant jamais personne avec qui le causer. Donc tout ça pour dire que finalement, il devait y avoir des restes de radioactivité là où j’étais né parce que desfois, je me demandais vraiment ce qui ne tournait pas rond chez moi et trouver des gens comme Julia me rappelait que je n’étais pas le seul cinglé de New-York. L’honneur était sauf, il y avait Williams aussi. Mais je dois avouer que parfois, je poussais un peu le bouchon, j’abusais et dépassais aisément les limites, mais avec Julia, je fonctionnais plutôt au naturel, j’allais et venais chez elle comme chez moi et elle faisait de même chez moi. Elle aurait pu être ma sœur que ça aurait été la même chose, et comme tout frères, je me foutais d’elle (en permanence) et lui racontais des conneries. Genre je ne parlais jamais d’elle au masculin contrairement à ce que je lui racontais, bon, je disais « Jules » parfois, mais c’était affectueux. Enfin, d’un côté je ne mentais pas, elle était presque plus masculine que moi, et c’était la première à se lancer dans une conversation de cul, le problème c’est qu’on n’était pas vraiment sur la même longueur d’ondes sur le sujet et non, je n’avais jamais regardé de porno lesbien. Non pas que je n’en regardais pas, Youporn était mon ami, mais vu mon grandiose intérêt pour la gente féminine, je ne veux pas dire, mais en fait, je m’en foutais un peu. J’avais d’autres mots-clés perso. Enfin bon, les crêpes. Bien plus important que d’imaginer les gesticulations sexuelles de Julia.

Je m’occupais comme je pouvais avec mon pack de farine pendant que Julia cherchait une recette et tandis qu’elle m’énonça les doses, je réclamais. Bordel elle voulait nourrir un oiseau ou quoi ? Même Lion aurait encore faim avec quinze pauvres crêpes. Bon, je dois admettre que j’ai toujours eu le ventre plus gros que les yeux, mais si on devait en laisser à Lyvia, autant y mettre un peu de marge. Je répondis à sa question tout en continuant à jeter le sac en l’air, augmentant la difficulté. Un miracle qu’il ne s’écrasa pas à terre. Mais ce n’est pas un miracle, c’est Iron. Haha. « J’ai le vers solitaire. » répondis-je tout en lançant le sac en l’air. En vrai je n’avais pas de vers du tout hein, juste un super métabolisme. Je ne prenais pas de gras tout bêtement, mais en fait, c’était débile comme système parce que si je ne grossissais pas comme ça à ne rien foutre, si je décidais de faire de la gonflette que je resterais toujours aussi sec malgré mes efforts. Tant pis pour le sport donc. Je posais alors le sac sur la table en la regardant, un petit sourire aux lèvres. « C’est la nature qui veut ça, regarde les animaux, les mâles sont toujours plus beaux que les femelles, les paons ils ont la queue multicolore, les lions ils ont la crinière et les canards, ils ont la tête verte par exemple. En gros, les femelles sont passives dans la séduction et moches aussi. Bref, y’a pas de raisons, c’est la nature. Et c’est pour ça que je préfère pas chasser la femelle. Faignasses. ». Logique imparable, non ? Enfin, je ne suis pas sûr d’avoir su la convaincre vu sa tête devant mon explication, mais c’est tout ce que j’avais comme réponse à lui donner au fait qu’elle prenait plus facilement du poids que moi, et encore, elle avait de la marge avant d’atteindre l’obésité, ou même l’embonpoint. Je repris le paquet de farine, pour peu, j’allais presque l’adopter moi en fait. Le sac. « Oui tu dois me croire. Parce que croire, c’est la vie. » Okaay. Cherchez pas, il me prenait parfois des réflexions philosophiques à deux balles, mais mine de rien, ça pouvait changer la vie, de croire des trucs. Prenez les gens qui croient en Dieu, et ceux qui croient en Bouddha ou encore en Allah. S’ils n’étaient pas croyants, ils n’auraient probablement pas fait des guerres entre eux pour savoir lequel des dieux était le plus fort. Voilà. Logique again.

Elle me demanda donc de mettre la farine dans son récipient mais il ne s’ouvrait pas, je forçais un peu davantage comme un forcené jusqu’à ce qu’il m’explose dans les mains, me laissant presque sans voix. Mais le fou-rire reprit ses droits sur moi et en fait, je m’éclatais presque autant que le pack. Tchernobyl. Je rigolais toujours en prenant des poignées de farines en les ajoutant sur la balance jusqu’à obtenir les six cents grammes parce-que-300-ce-n’est-vraiment-pas-assez. Heureusement que ce n’était pas dans ma cuisine que c’était arrivé n’empêche parce que la farine, c’est quand même la misère à nettoyer. Mais je ne pus m’empêcher de m’enfoncer davantage en lui soufflant une poignée de farine dans sa tête, juste pour le plaisir de voir disparaître son joli visage sous la fine poudre blanche. Et le résultat était à la hauteur de mon espérance, je m’écroulais presque de rire devant son air surpris, si bien qu’elle n’eut aucun mal à contrattaquer avec ses œufs. « Argh dégueulasse ! » m’écriais-je tandis que l’œil dégoulinais sur ma tête, collants mes cheveux et que la coquille vint glisser lentement le long de mon front, genre dégueulasse. Ouais. Fermant un œil, je concentrais toute mon attention à retirer les morceaux de coquilles de ma tête en m’approchant de l’évier pour ne pas saloper tout son ménage dans la cuisine, même si entre nous, c’était déjà fait avec ma connerie. J’évitais juste d’en rajouter. J’enlevais le plus gros de l’œuf puisque de toute façon, j’irais me laver la tête après et me tournais vers elle quand elle revint sur le sujet de leurs activités de lesbiennes. « Ouais bon, j’ai bien ma petite idée en fait, mais nan, j’ai jamais regardé de porno lesbien désolé. Tsais c’est pas trop mon trip les trucs de gonzesses. Met cet œuf avec la farine. Casse le d’abord. ». Je me méfiais un peu de son arme, un c’était bien assez désagréable, sentir le visqueux couler dans mon dos, c’est pas ce que je préférais comme sensation perso. J’en cassais néanmoins un au-dessus de la balance, retirant distraitement un petit morceau de coquille. « Je t’explique, étant donné que j’ai pas de vagin je risque pas d’essayer vos trucs chelous mais merde un moment vous devez vous faire chier nan ? Et tu vois, vous utilisez des sex-toys, c’est bien qu’il manque un truc dans votre histoire-là. Genre une bite plus précisément. Et d’abord qu’est-ce que t’en sais que je sois chaste ou pas. Fillette toi-même. » Amis de l’élégance bonsoir. Mais c’était sa faute, c’est elle qui avait relancé le sujet. Enfin, je ne sais pas comment elle pouvait faire pour se contenter de ça, parce que perso, je m’enmmerdais assez vite avec les filles, il fallait chanter trop longtemps la sérénade. Les mecs au moins, c’était un peu plus direct, sauvage, passionné, je sais pas moi. Mieux. Je rajoutais encore un œuf dans notre préparation, vraiment très impliqué dans notre préparation tandis qu’Harry Potter s’impatientait. « Voilà ça c’est fait. Je peux savoir pourquoi t’es prête à m’attaquer ? Parce que moi je vois pas pourquoi. C’est trop dégueu quand ça coule et même que je vais devoir me doucher après et que j’ai pas d’autres t-shirt, que je vais devoir me promener presque nu chez toi, que tu vas regarder et tout et… » SPLASH. J’en avais profité qu’elle m’écoute pour détourner sa main pour qu’elle écrase son œuf sur elle-même. Ça y’est, la guerre était déclarée !
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyLun 12 Nov - 23:10


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Julia leva tout simplement les yeux au ciel quand Iron osa lui faire un véritable petit exposé sur l’incontestable supériorité des hommes – messieurs sont beaux, mesdames sont passives, etcetera – tout en usant de divers exemples très naturels. Paon, canard, elle en passait. Elle comprenait mieux pourquoi il était très certainement plus gay qu’autre chose, même s’il clamait quand même avoir un petit côté bisexuel. Au final, ils étaient fondamentalement les mêmes. Julia aussi était dans le même cas (à avoir de légères confusions avec sa sexualité de manière involontaire). Dear lord. Avec ces deux là, ça n’allait jamais vraiment s’arranger… Pire encore. C’était comme s’ils étaient condamnés à agir en gamins lorsqu’ils se retrouvaient à deux, et ce pour le restant de leurs jours. Triste vérité. Bah, au fond, cela ne dérangeait pas tant que cela Julia. C’était plus pauvre Lyvia. Au fond, c’était elle qui devait les supporter quand ils se retrouvaient dans la même pièce ! Même si Iron était beaucoup plus mature en la présence de sa jumelle – c’était l’effet Lyvia – ils n’en demeuraient pas moins horriblement gamins quand ils étaient à trois. C’était plus modéré, certes, mais quand même.
    Alors qu’ils tentaient tant bien que mal – surtout mal à la réflexion – de faire des crêpes (mission suicide), Iron explosa littéralement le sac de farine. Great. Julia, presque hilare, chercha dans les divers placards pour trouver un récipient pour conserver la pauvre farine désormais SDF et répandue un peu partout dans la cuisine, et le jeune tatoué l’appela. Sans qu’elle ne sache vraiment comment cela se produit, elle se prit de la farine en pleine gueule. Sweet Jesus, il avait osé. Il s’écroula littéralement de rire, et le sang de la Williams ne fit qu’un tour. Splatch ! L’œuf qu’elle tenait quelques secondes auparavant dans sa main s’écrasa littéralement contre le crâne du jeune tatoué, et celui-ci s’exclama aussitôt que c’était dégueulasse, avant d’essayer de sauver ce qui pouvait encore l’être au dessus de l’évier. Julia eut un petit sourire satisfait – essayant tout de même de se débarrasser de la farine qu’elle avait sur le visage, et damn ça collait à ses cheveux encore mouillés – et elle ne peut s’empêcher de lui faire une petite référence à son côté Hulk, tout en retournant sur le sujet de ce que les filles pouvaient bien trafiquer entre elles. Iron lui affirma qu’il avait quand même sa petite idée.
    « Allez, sois pas triste Iron, je suis sûre que t’es trop jaloux en fait. » finit-elle par dire en s’avançant vers le plat pour casser au dessus un œuf. « Je sais quand même que c’est sans la coquille quand ils disent dans une recette veuillez mettre six œufs. Il en faut encore cinq autres. »
    Elle lui donna un petit coup dans le bras avant d’en saisir un nouveau entre ses mains, songeuse. Iron vint en casser un à son tour, et elle l’observa du coin de l’œil pour qu’il ne vienne pas lui faire un coup foireux sans qu’elle n’y fasse attention. Les hostilités étaient encore palpables. Julia savait que cela serait dur de s’arrêter après seulement un peu de farine et un œuf. Il retira un morceau de coquille dans le tas. Quel pas doué.
    Bon, d’accord, elle n’était pas mieux que lui sur le fond.
    « Bien sûr que non qu’on se fait pas chier. Au contraire. » finit-elle par dire, une main sur sa hanche, l’air amusé. « C’est pas tout d’avoir une bite, encore faut-il s’en servir… Sérieusement, le sexe entre fille c’est tout de suite plus sensuel qu’avec un mec où tout devient bestial. »
    Elle hocha la tête comme si cela était la chose la plus évidente du monde. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait tendance à être beaucoup plus attirée par les filles. Elle préférait la douceur, la fragilité féminine.
    « Je sais pas. J’aime bien imaginer que la chasteté a été livrée avec ta tête d’ange. » lança-t-elle en ajoutant un nouvel œuf dans la préparation.
    Julia en attrapa un nouveau dans ses mains, puis Iron en rajouta un autre. Cela faisait quatre au compteur. Encore deux et ils pourraient garder loin, très loin les œufs. Les mettre hors de leur vue. La californienne n’attendait que cela : pouvoir enfin s’en débarrasser ! Déjà qu’elle était pleine de farine, elle sentait venir Iron avec son jaune dégoulinant le long de son crâne. Discrètement, elle joua avec l’œuf qu’elle tenait dans ses mains.
    Iron se remit à parler, déballant un tas de choses, se plaignant sur son propre sort et articulant toutes une succession de phrase incompréhensible. Julia se tourna vers lui, faisant mine d’avoir pitié de lui.
    « Own, pauvre petit garç… ARGH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE IRON T’AS PAS OSE J’VAIS TE FRAPPER. »
    Mais si. Il avait osé. C’était bien ça le pire. Lentement, l’œuf qu’elle tenait dans sa propre main quelques secondes plus tôt se mit à dégouliner le long de son front déjà couvert de farine, alors qu’Iron, avec son petit tour de passe-passe, venait de lui exploser contre le crâne. Damn you, Iron ! You’re such a dick. Sans réfléchir, Julia saisit la bouteille de lait, l’ouvrit, puis la vida à moitié sur lui.
    Douche froide ! (de lait, mais ce n’était qu’un détail).
    Un sourire à moitié victorieux sur le visage, elle garda la bouteille de lait dans sa main – à une distance respectable d’Iron – avant de d’incliner légèrement sa tête sur le côté. C’étaitluiquiavaitcommencé.
    « Désolée. Je suis impulsive. » dit-elle en guise d’excuse. « T’as dû te prendre, quoi… Trente centilitres, peut-être ? Je suis persuadée qu’il nous reste les soixante qu’il faut pour la recette. »
    C’était qu’elle ne perdait pas le nord, la Julia. Il avait déclenché la guerre, très bien. Cependant, il fallait encore garder deux œufs, six cuillères à soupe de sucre et soixante centilitres de lait pour la recette (parce qu’elle était encore persuadée qu’ils allaient pouvoir faire leurs fichus crêpes). Lentement, elle recula – en gardant Iron dans son champ de vision – pour aller chercher de quoi mesurer les centilitres de lait. Sortant le verre gradué, elle mit également la main sur sa poêle.
    « Fais gaffe, à ta prochaine attaque je n’hésiterais pas à m’en servir. »
    Au moins, il était prévenu. Sur ces belles paroles, elle alla rajouter le lait dans le récipient, priant pour qu’il ne passe pas de nouveau à l’offensive.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyVen 16 Nov - 16:23

En vrai, je ne pensais pas du tout que les hommes étaient meilleurs que les femmes, qu’elles étaient moins belles, moins fortes et moins utiles au contraire, à mes yeux elles avaient tout de même le pouvoir de donner la vie et rien que pour ça, elles étaient juste merveilleuses. Je me gardais cependant bien de partager ce genre de pensées à Julia car si elle venait à découvrir mon côté old-school voire même romantique au fond, ce serait comme un suicide social. Et puis, j’aimais mieux ne pas penser à ce genre de choses, ça m’évitait de me rappeler que je n’aurais jamais de vraie famille, que je devrais toujours me contenter de ceux des autres comme la petite Romy, la fille de Raleigh. Enfin bref, la séquence émotion était terminée. Et de toute manière, en dehors d’une relation sérieuse genre vraiment vraiment sérieuse avec des émotions, de l’amour qui dégouline et du violon, je ne me voyais pas avec une fille. D’un côté, j’étais peut-être un peu jeune pour me projeter dans l’avenir mais je ne voulais pas vraiment y penser non plus. Et finalement, avec Julia, nous étions vraiment complémentaires, enfin, nous nous ressemblions comme nous nous opposions. Si j’avais été une fille, je serais peut-être comme elle qui sait, je ne sais pas. (Je crois que la tequila m’embrouillait déjà, moi qui buvais teeeeeellement souvent hein.). Enfin bref, Julia était une amie formidable. Une amie à qui je pouvais saloper la cuisine sans me sentir coupable et une amie qui ne voyait pas de réel inconvénient à finir complètement pleine de farine et d’œufs. Pour être honnête, Lyvia, je ne l’aurais certainement pas enfarinée et nous serions certainement déjà en train de savourer les crêpes, mais voyez le bon côté des choses, dans notre guerre, nous avions tout de même songé à laisser du rab dans l’écuelle. Nous ne nous battions qu’avec les restes. Presque écolos quoi. Presque. Si Lyvia avait été présente par exemple, j’aurais peut-être pris le temps d’ouvrir correctement le pack, sans tirer dessus comme un mongol, cela dit, sans cela, jamais il n’y aurait eu cette joyeuse guerre qui acheva de réveiller Julia.

Je lui avais donc lancé la farine sans me soucier de sa menace, trop tenté par la blague de la voir enfarinée comme une Geisha, et bien sûr, elle me renvoya aussi rapidement la politesse écrasant l’œuf sur ma tête, profitant de mon fou-rire pour accéder au sommet de moi-même. Bien que ce fut fort dégueulasse de sentir le blanc visqueux se rependre un peu partout, je n’en pouvais plus de rire. Je la montrais cependant du doigt d’un air accusateur : « Pense au pauvre poussin qu’on a gaspillé ! » Je ferais une prière pour lui ce soir. Mais en la regardant, mon rire me reprit. Qu’elle était belle comme ça, tout en blanc, avec de la farine dans les cheveux et tout et tout, ça lui donnait presque un air de la Dame Blanche avec les yeux qui ressortait sur tout ce blanc. Je me retirais un maximum d’œuf des cheveux, évitant cependant d’évoquer à Julia ma dernière lecture en salle d’attente du Richmond : un magasine disait que les shampoings aux œufs donneraient un côté doux et brillant aux cheveux. « Je ne suis pas jaloux du tout. » protestais-je. Pas dans ce sens-là en tout cas, parce que quand il s’agissait de personnes, je savais me montrer jaloux comme un pou. Mais par chance, je me contrôlais, pas du genre à faire des scandales. « Pour les œufs je précisais juste » Parce que t’es blonde. Je ne le disais pas parce qu’elle saurait lire entre les lignes. Je m’exécutais néanmoins en rajoutant des œufs dans la mixture qui semblait prendre forme. Attendez qu’on sorte le batteur. Je rajoutais la pincée de sel demandée tout en continuant notre discussion sur le sexe entre filles. « Ben je sais pas, ça me gaverais de faire genre ohhh-ahhh-ouiiii pour deux trois caresses. ». Je cessais mon activité pour lui mimer mes paroles en prenant un air de mijaurée en train de prendre son pied. Normal. Puis à sa réflexion, j’eus un petit sourire de coin. « Ouais d’accord la sensualité tout ça c’est génial, mais sérieusement, un moment donné il te faut un peu plus que des gratouilles, enfin je ne sais pas, quand t’es tendu comme un arc il te faut plus, nan ? Puis moi je trouve que pour jouer vraiment la sensualité tout ça, il faut être amoureux » expliquais-je tout en étant concentré dans les ingrédients, nullement gêné d’aborder des sujets aussi intimes avec elle. Je me sentais en totale confiance avec elle et je n’avais pas grand-chose à lui cacher. J’étouffais un petit rire quand elle me parla de chasteté. Ah c’est sûr qu’à New-York personne ne m’était passé dessus, mais pour ma chasteté, on repassera tout de même. « T’imagines même pas toutes les options dont je suis équipé. » Je riais. Merde c’est vrai quoi, moi je sais repasser une chemise sans faire de plis. Et ouaip.

Mais même si notre conversation était passionnante, je n’en n’oubliais pas la guerre qui se préparait, et l’abreuvant de paroles, je détournais son attention pour mieux l’attaquer avec sa propre arme. 2 Iron, 1 Julia. I win ! Yeah ! Je savourais son cri, je jubilais de voir sa tête et son attitude choquée. C’était formidable, pour peu j’aurais dansé autour d’elle en faisant la danse de l’indien. Mais ma joie fut de courte durée quand elle me balança du lait en pleine tête et dans mon geste de recul, je me retrouvais à terre. Mais alors là, couvert d’œuf et de lait, je devais me tenir le ventre tellement je riais, assez pour que j’ai des crampes. « Ahhhhh appelez-moi Cléopâtre » Et je la regardais en reprenant mon souffle verser le lait dans l’écuelle avec un sérieux théâtral, genre « Oups j’ai glissé ». Mon cul ouais t’as glissé. Tandis que je me relevais du sol (sale) je la regardais prendre la poêle. Alors là, les choses sérieuses… « Eh oh, on se calme ! ». Si j’avais eu le moyen de voir dans le futur, j’aurais su que tôt ou tard, je me la prendrais. Il ne restait plus grand-chose à mettre dans la recette, il ne devait plus y avoir trop de possibilités d’attaques, j’attrapais néanmoins trois œufs et commençais à jongler avec. Elle ne le savait pas, mais j’étais très fort en cirque. Je la regardais avec le plus grand sérieux du monde « Me déconcentre pas, c’est les trois derniers ! Reflexe ! Attrape en un ! » et je lui en lançait, pas trop dégueu le lancer qu’elle ait une chance quand même et continuais à jongler les deux autres.

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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMar 20 Nov - 23:10


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Parler de sa vie sexuelle face à Iron ? Cela n’avait jamais vraiment été un problème... Ni même en face d’autres personnes que lui. Julia était loin d’être prude ou réservée concernant ce sujet-là ; elle n’avait jamais vu l’intérêt d’être gênée à l’évocation des diverses positions possibles ou pratiques courantes dans le sexe lesbien, voire même dans le sexe tout court. A vrai dire, au contraire. Et puis, avec Iron, elle était en confiance ; elle n’avait pas peur de le choquer, se disait qu’au fond il avait déjà dû entendre bien pire et que de toute manière, c’était une conversation comme une autre. Sa fausse mine choquée la faisait rire. De plus, elle lui faisait son éducation à ce pauvre enfant. Personne ne l’avait fait avant elle, et il fallait bien que quelqu’un s’y colle pour qu’il ne meure pas ignorant.
    Ouais, enfin, elle avait quand même du mal à admettre qu’il n’avait jamais été jeté un coup d’œil du côté de sites pornos pour voir ce que cela pouvait bien donner… C’était quand même étonnant. Genre super étonnant. Iron était bien plus sage qu’elle avait pu l’imaginer.
    Donc Julia finit par lui faire un long discours en lui décrivant les points positifs des relations sexuelles entre filles, essayant de lui faire comprendre pourquoi elle avait tendance à un peu trop pencher de ce côté-là de la balance. Il y avait quelque chose chez les femmes qu’elle n’avait pas trouvée chez les hommes ; quelque chose qui faisait qu’elle lui semblait bien plus belles, bien plus attirantes. Julia avait toujours aimé leur douceur, avait toujours eu besoin de les couver. On lui avait souvent dit que c’était son côté garçon manqué qui la rendait protectrice à ce point-là, mais elle n’était pas tout à fait d’accord ; les femmes était merveilleuses. Point.
    « Deux trois caresses ? » répéta-t-elle distraitement. « Iron, laisse tomber, tu pourras jamais te comporter comme une femme. Ton imitation est… Lamentable. Désolée, dude. »
    Mais Julia riait. Littéralement. Sa pseudo-imitation du pseudo-orgasme féminin suite à « deux trois caresses » était légèrement pathétique, et elle finit par hausser un sourcil, toujours pleine de farine, en l’observant lui, toujours avec son œuf dans les cheveux, alors qu’ils étaient toujours en train de continuer la recette.
    « Tu sais, il faut que tu saches, mais les femmes sont extrêmement sensibles aux caresses. » continua-t-elle, levant son index en l’air, un œuf toujours dans sa main, comme si elle s’apprêtait à lui faire la morale. « Genre, on peut avoir un orgasme si notre clitoris est correctement stimulé. Enfin bref. Je ne vais pas t’imager le truc. D’ailleurs, qui te dit que je ne suis pas amoureuse ? »
    Elle lui lança un regard qui en disait long, même si son esprit était focalisé sur autre chose. Pour jouer la sensualité il faut être amoureux. Julia savait qu’il avait raison. Si seulement il savait. Si seulement il savait à quel point elle pouvait crever d’amour pour quelqu’un. Il lui affirma qu’il avait eu plein d’options avec sa gueule d’ange, mais elle se contenta de lever les yeux au ciel avant de lui donner un coup dans les côtes, comme si rien n’était, alors que ses pensées étaient parties loin du champ de bataille.
    Ce fût d’ailleurs cette distraction qui couta la vie d’un nouveau poussin. Alors qu’elle avait reporté toutes ses pensées sur Alexei, splatch ! L’abruti d’Iron Man lui avait explosé l’œuf qu’elle tenait dans ses propres mains pour venir compléter la recette qu’il y avait sur sa tête et la transformer en crêpe géante. Le sang de Julia ne fit qu’un tour et elle lui vida un tiers de la bouteille de lait dessus. Et toc. Il ne fallait pas la chercher. Iron Man 2 – Déesse vivante 2. Bien fait pour sa gueule (mais c’était gentil). Il glissa par terre et se retrouva le nez sur le sol, nageant dans le liquide visqueux.
    Oh boy, Lyvia allait tellement la tuer… Bah, ce n’était pas trop grave. Tant pis.
    « Cléopâtre elle va se prendre un coup de poêle si elle lance l’offensive. » répliqua-t-elle en s’armant de l’objet. « Dans Raiponce ça a l’air de pas trop mal marché, on essaye ? »
    Bon, accessoirement, elle n’avait pas spécialement envie de lui défoncer le crâne, mais elle trouvait que ses menaces étaient plutôt convaincantes… Certainement parce qu’elle était impulsive, oui, et qu’elle n’hésiterait pas à donner des coups avant même qu’elle ne l’envisage dans son cerveau. C’était comme ça avec elle. Julia faisait tout dans la démesure. Mais Iron n’avait jamais semblé être dérangé par cet aspect-là de sa personnalité. Au moins, ils pouvaient rire. Au moins, ils pouvaient faire des conneries sans réellement se poser de question, sans réellement se dire quelque part que c’était peut-être une mauvaise idée.
    Iron se releva, lui priant de se calmer (c’est ça ouais), et se dirigea vers la boîte d’œuf pour prendre les trois survivants. Il leur en manquait pour la recette. D’ailleurs, il leur manquait ça et du sucre, maintenant qu’elle avait rajouté le reste du lait. Il se mit à jongler, Julia posa une main sur sa hanche.
    « C’est une très, très mauv… »
    Trop tard. Iron lui avait déjà lancé un œuf après l’avoir prévenu quelques secondes plus tôt, sans prendre en considération ses protestations. Julia essaya de le rattraper, l’effleura du bout des doigts mais… Non. Splatch ! Il venait de rendre l’âme. RIP petit œuf. Cela avait été un plaisir de te rencontrer.
    « Bon, je suis un cas désespéré, je pourrais jamais bosser dans un cirque. Tu viens de briser mon plus grand rêve en me forçant à voir la vérité en face, Iron. C’est méchant. » répliqua-t-elle théâtralement, enjambant l’œuf explosé contre le sol, pour se mettre juste devant lui. « Allez, fais pas l’idiot avec les œufs et mets-les avec le reste parce que 1) il nous en faut encore deux, 2) c’est nos derniers et 3) je ne veux pas me tenir responsable pour la mort vaine d’un autre petit poussin. »
    Elle essaya de garder son sérieux en disant tout cela, mais cela était peine perdu ; elle ne faisait que se marrer, en non-stop, ne réussissant pas à trouver le moyen de ne plus rire de leurs conneries.
    Ils étaient vraiment les mêmes. Jusqu’au bout. C’était d’ailleurs désespérant.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMer 21 Nov - 21:51

C’était drôle parce que ici à New-York, tout le monde me racontait sa vie et ses problèmes sans se soucier vraiment de ce que je pouvais réellement avoir en tête, sans se soucier des choses que je ne disais pas et que je gardais profondément caché quelque part dans ma tête. Non pas que j’avais caché des cadavres dans mes placards, mais je pense que le fait que je sois plus jeune que la majorité des gens que je côtoyais et que je me comportais un peu de façon adéquate avec mon âge leur donnait cette impression que pour moi, tout allait nickel. Et finalement, ils n’avaient pas vraiment tords puisque j’étais quelqu’un de globalement heureux de vivre et tout ça et pourtant, quand ils apprenaient la vérité sur qui je suis, ils en ressortaient souvent assez ahuris. Je ne parlais pas du virus qui en soit, à part me pourrir la vie, ne faisait partie de moi que par la force des choses, nous cohabitions depuis tant d’années qu’il m’était parfois facile de l’oublier, mais je veux dire des détails de ma vie, comme le fait que ma mère c’était une prostituée, qu’elle m’ait abandonné, que j’ai dû changer de payer, que j’ai appris l’anglais sur le tas, que mon frère n’est pas mon frère, et qu’en plus lui a vu ses parents être pulvérisés devant ses yeux, genre POC a plus de parents ! Nan vraiment, ce genre de détails de ma vie a fait que les sujets tels que le sexe et la sexualité en général, l’éducation, la religion, l’argent et ce genre de choses ne me posaient aucuns soucis. Je n’étais pas de ces gens capables de se tourner autour des années durant sans oser dire les choses en face et sans oser mettre des morts sur leurs sentiments. Nan, moi j’étais direct parce que finalement, ces petits détails insignifiants ne faisaient que nous rende plus humains. Devant Julia j’avais encore moins de difficulté à parler de ces sujets et je n’en éprouvais pas la moindre gêne. Bien sûr je faisais un peu une mine choquée, par principe, mais j’imagine que si je lui racontais les mêmes détails, elle ne serait probablement pas enchantée. Cela dit, si parler d’elle et de ses galipettes ne me dérangeaient pas, je préférais ne pas la lancer à mon sujet car je n’aurais pas grand choses à lui dire et cette fois, ce serait bon, elle me penserait vraiment chaste et pur.

Mais on prenait ça à la rigolade et heureusement, je lui simulais les petits gémissements de bonne femme qu’on voyait dans tous les films et pour peu j’aurais pu lui faire la totale, mais je me contentais du minimum. C’était une sorte de bande annonce. Mais qu’elle se le tienne pour dit, je savais mieux faire encore. J’eus un petit rire quand elle brisa mon rêve d’être une femme un jour (où pas hein, sérieusement, quand je me levais je ne vérifiais pas la taille de mon absence de seins). « Arrêtes je suis sensible moi, dit pas des trucs pareils, je suis tout vexé là. » J’haussais les épaules en brisant délicatement un des œufs au-dessus de l’écuelle en prenant garde de ne pas faire tomber de morceaux. « Je ne sais pas ce que tu en penses, mais j’ai toujours eu du mal avec les gays qui se comportent comme des femmes, tu sais, genre ça… » Je lui imitais les folles avce une expression exagérément joyeuses genre sourire de smiley avec une main en avant. L’air teubé. « Je sais pas moi, un moment t’es un mec, t’aime les queues, pas besoin d’en plus te faire passer pour ce que t’es pas. Enfin je sais pas, c’est chelou leur truc. ». Oh là là moi et mes accès d’humeur. Non mais c’est vrai, je ne supportais pas ces mecs-là qui en abusaient. Non pas que la cause gay soit ma préoccupation première, je m’en tamponnais le coquillard, mais…Bref, on s’en fout. Elle me tendit alors une nouvelle perche tellement énorme que ne pas la saisir aurait été un délit. J’acquiesçais vigoureusement. « Dis tout de suite qu’on est des planches de bois nous ! Les caresses c’est bien ce que je dis, ça va un moment… » Bien sûr, il était obligatoire que je lui remontre dans les airs de quelles caresses je parlais moi. J’imagine qu’elle aurait très bien compris sans aussi. Mais on ne sait jamais hein. « Je tâcherais de m’en souvenir. Heu…hein ? Tu es amoureuse ? Et de qui, on peut savoir ? Pouuuuuurquoi je suis toujours le dernier au courant moi ? » Je pris un air choqué pas si simulé que ça lui. Julia amoureuse ? C’était un peu comme…Heu je ne sais pas, mais d’habitude c’est Lyvia qui est amoureuse de Jack dans le Titanic, d’Edward dans Twilight et de Ron dans..ah non pas Ron. Enfin, c’était un scoop quoi. Je posais mes mains sur la table pour la considérer, pour m’apercevoir aussi qu’elle était une vraie fille, belle, libérée et amoureuse. Ouais. Je devais avoir l’air sacrément incrédule à me souvenir qu’elle aussi avait un petit cœur tout fragile et tout. Mais qui que ce soit, j’étais heureux pour elle, sauf si elle me sortait qu’elle était amoureuse de Damian, là il y avait des chances que je la zigouille, déjà que l’autre sœur m’avait piqué Amen sous le nez. « Donc c’est qui ? » Faites juste que ce soit une elle, là je lui souhaiterais tout le bonheur du monde. Et ce serait sincère.

J’en profitais cependant pour l’embêter encore un peu et bien sur, bien que je l’ai largement prévenue à l’avance mais trop tard, le quasi-poussin fut à terre, rendant visqueusement son âme et c’est là que je me détestais pour mes idées nulles parce que quand elle me balança du lait (normal) en voulant reculer, je glissais sur l’œuf. (Normal²). Quand elle sortit la poêle, je mis mes bras en défense devant ma tête « Non grâce ! ». Je me relevais, complètement dégueulasse et lui dit « »Aïe ». Pour lui rappeler que ça faisait mal de tomber. Comme pour signifier une pause, il remit le dernier œuf dans la mixture avec un calme et une sérénité surprenante sachant l’état dont ils se trouvaient mais aussi leurs éclats de rire à faire trembler le Bronx. « Tu pourrais toujours faire clown, ou danseuse burlesque à raconter des histoires de tribbing au public, mais ça s’appellera Cabaret alors, pas Cirque. Sinon y’a toujours dompteuse de chats. Lion t’écoute bien. Le traitre. ». Je mis la bonne mesure de beurre et regardais la recette. « Dis ça aurait été plus facile de mélanger tout au long parce que là ça va être chaud. T’as un batteur ? » Moi et mes accents de lucidité. Je lui souris, genre juste parce que j’étais content d’être là. « Je te laisse gérer le sucre, prend le comme un cadeau » A d’autres, à présent il fallait battre tout ça jusqu’à en faire une pâte liquide, puis faudrait que chacun prenne sa douche, nettoyer la cuisine puis viendrait le tour de la poele et ça, ça promettait. A l’heure qu’il était, Harry Potter était encore contorsionné dans son cagibi.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyVen 23 Nov - 18:29


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Et voilà. Maintenant qu’elle avait sous-entendu qu’il était probable qu’elle soit potentiellement amoureuse de quelqu’un, Iron n’allait pas la lâcher d’une semelle jusqu’à ce qu’elle daigne lui donner des noms (enfin, le nom en l’occurrence). Quelque part, Julia l’avait cherché. Elle avait eu besoin d’en parler à quelqu’un d’autre que sa sœur – qui devait très certainement en avoir marre de l’entendre parler d’Alexei, encore et encore – mais elle avait l’impression de se liquéfier sur place à la simple pensée de devoir tout raconter Iron, qui était occupé à lui imiter les caresses masculines. Levant les yeux au ciel alors qu’il lui redemandait de qui il pouvait bien s’agir, elle poussa un petit soupir en guise de réponse, organisant ses idées dans son coin de manière à ce qu’elle puisse lui faire comprendre qu’elle était absolument sérieuse et qu’il ne valait mieux pas faire de petites vannes quelconque à ce sujet ; non. Julia voulait bien rire d’à peu près tout, mais elle était bien trop confuse autour de ce sujet nébuleux qu’étaient ses sentiments pour réussir à se moquer de quoi que ce soit là-dedans. Et puis, tout cela lui semblait bien trop puissant, bien trop réel. C’était déconcertant.
    Et puis, ils étaient quand même respectivement recouverts d’œufs, de lait et de farine. Ce n’était peut-être pas le moment propice pour entamer une conversation à propos de ses sentiments. Et puis, les crêpes attendaient. Et puis, il venait tout juste d’aborder une question existentielle à propos des gays efféminés, comment pouvait-elle laisser passer la remarque ?
    « Ouais, j’avoue que c’est un peu weird. » finit-elle par lâcher.
    Elle fronça les sourcils alors qu’elle continuait, en parallèle avec Iron, à faire la recette. Après tout, les gays efféminés pouvaient bien se rapporter à elle, la presque-lesbienne garçon manquée bien incapable de se comporter comme une vraie fille… Certes, elle avait un certain fétichisme pour les jupes et les shorts, mais d’un autre côté, elle avait des réactions purement masculines parfois. Et puis, elle adorait les jeux vidéo et les comic-book. Fondamentalement, cela signifiait qu’il y avait forcément un problème quelque part (ou presque).
    « Peut-être qu’ils se sentent plus ‘entre-deux’, je sais pas. » poursuivit-elle. « C’est comme moi. Je suis une bisexuelle masculinisé, genre. »
    En écho à son imitation évocatrice, avec la pose et les mimiques des efféminés, elle imita les racailles, appuyée sur une jambe, croisant les bras d’une manière disgracieuse. Merci Julia, merci infiniment. Cette intervention était absolument indispensable pour la santé mentale d’Iron.
    Bon, il avait déjà vu pire avec elle. Bien pire. Vraiment, vraiment pire…
    Après une succession d’accidents – incluant un œuf sur sa tête, du lait renversé sur Iron et (aussi) un poussin s’étant suicidé sur le sol – Julia finit par en venir aux choses sérieuses, sortant la poêle pour essayer de faire comprendre à Iron qu’il valait mieux en rester là s’il tenait encore au peu de neurones qui lui restait. Elle rigolait. Elle était aussi responsable que lui dans cette mini-bataille de nourriture, et à vrai dire, s’ils avaient eu plus de munitions, elle aurait très certainement continué à lui balancer à la figure. Or, le problème était de taille : il ne leur restait pas grand-chose pour la malheureuse pâte qu’ils étaient en train de faire, et autant dire que Julia n’était pas encore prête psychologiquement à sacrifier leur soirée crêpe pour se venger sur Iron… Elle finissait presque par devenir sage. Brave petite.
    « Lion m’écoute parce qu’il est gentil, lui. » répliqua-t-elle, alors qu’Iron lui disait qu’elle pouvait toujours être dompteuse de chats à l’instar d’être jongleuse dans un cirque. « Contrairement à d’autres. »
    Julia lui lança un sourire étincelant. Iron ajouta du beurre dans la recette.
    Et il lui rappela qu’il fallait tout mélanger, accessoirement. Damn. Elle avait oublié. Forcément, maintenant qu’il ne restait plus que du sucre à mettre, il fallait bien qu’il y ait quelque chose qui cloche.
    « Et merde. » chuchota-t-elle en allant chercher dans les profondeurs des placards. « J’me disais bien que j’avais oublié un truc… Tiens. »
    Elle lui mit dans les mains la boîte du batteur électrique, considérant qu’il allait se débrouiller avec pour le sortir et le brancher le temps qu’elle s’occupe du sucre. S’armant d’une cuillère à soupe, calculant une nouvelle fois dans sa tête la double dose, elle mit le nombre de cuillère approprié, en mettant du sucre autant sur la table que dans le récipient. Great. De toute manière, elle n’était plus à cela près.
    Et voilà une bonne chose de faite. Elle déclarait la pâte à crêpe parfaite, hormis l’insignifiant détail qu’il restait encore à tout mélanger afin de ne pas avoir ce mélange visqueux à l’apparence légèrement suspecte.
    « Tu sais te servir d’un batteur ? » demanda-t-elle alors. « Non parce que généralement c’est Lyvia qui s’en sert. Moi, le bruit qu’il fait en tournant me fait trop flipper donc j’ose jamais l’utiliser… »
    C’était fini pour elle, l’image de dure à cuire qu’elle pouvait renvoyer parfois, cette image de fille qui n’a peur de rien et qui ne recule dans aucunes circonstances. Ce n’était pas de sa faute. Chaque personne avait son point faible. Même les héros. Elle, c’était les instruments ménagés qui faisaient trop de bruit quand on les utilisait. Elle avait toujours l’impression qu’ils allaient lui exploser à la gueule.
    Sans rire.
    Abandonnant donc lâchement Iron 1) couvert de lait, 2) toujours avec son œuf dans les cheveux et 3) armé du batteur, elle finit par constater l’ampleur des dégâts dans la cuisine.
    « Bon… Soyons méthodique. Tu t’occupes de la pâte, j’essaye de nettoyer le sol, tu vas te laver et j’irais après. »
    Ça, c’était de l’organisation.
    « Il me semble que je dois avoir des affaires d’Adrian qui trainent quelque part. Ou alors t’as toujours pas récupéré tes vêtements de la dernière fois. Sinon on a changé les serviettes de place y a trois jours, elles sont dans l’armoire du sèche-cheveux maintenant. »
    Iron connaissait les moindres recoins de l’appartement des Williams, Julia considérait cela comme presque normal. Après tout, il venait toujours dans leurs pattes ! Cela faisait que quelques mois qu’ils se connaissaient, mais il avait déjà élu leur appart comme résidence secondaire.
    Julia poussa un petit soupir en sortant du placard sous l’évier de quoi nettoyer. Ce n’était pas un soupir agacé, non. Plutôt un soupir satisfait, légèrement de bonne humeur. Elle se foutait bien d’avoir mis un bordel monstre dans sa cuisine. Elle se foutait bien d’être dégueulasse et de devoir reprendre une douche alors qu’elle l’avait fait il y a moins de vingt minutes ; elle vivait chaque instant comme si c’était le dernier, elle se fichait bien des conséquences que cela pouvait entrainer, elle n’en avait rien à faire de devoir perdre du temps pour « réparer les dégâts ». Elle vivait, au moins.
    « Elle s’appelle Alexei, si tu veux savoir. C’est une danseuse classique. Elle est terriblement chiante. Mais putain, qu’est-ce que je l’aim… »
    Julia s’arrêta net, puis secoua la tête avant de retourner dans ses serpillères.
    « Vas-y, maintenant tu peux te moquer. »
    Parce qu’il fallait se l’avouer, elle était quand même lamentable.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyJeu 29 Nov - 20:22

Julia amoureuse ? C’était le genre de nouvelles qui ne manquerait pas de me surprendre et bien sûr, et me rendre très heureux pour elle. Nous ne discutions pas souvent de ce genre de choses, les sentiments, la vie, les trucs importants tout ça, en général, nous étions davantage en train de déconner comme pour la préparation de la pâte à crêpes, mais je crois que c’était juste une façon de préserver la part d’innocence en nous. Pour tout vous dire, j’imaginais presque Julia comme asexuée, mais je découvrais qu’en fait non et c’était troublant comme sensation. Et finalement je crois que de tout New-York, j’étais peut-être finalement celui qui en faisait le moins, celui qui n’aimait personne tout ça. Damn je crains. Mais ça, plutôt me faire arracher les ongles que de lui avouer ça, fallait pas déconner, là elle aurait de quoi se moquer de moi la bougresse. Je me demandais n’empêche quel était le style de fille de Julia, quand nous étions en ville, nous nous amusions à reluquer les passants, à dire si oui ou non il y avait moyen, mais ce n’était qu’un jeu, elle était capable de dire oui au passage d’une chauve au visage de poupée alors je m’attendais à tout de sa part. J’étais curieux de voir si je la connaissais aussi ou pas (genre je connais tout New-York). Enfin bref, je voulais des détails quoi. Je l’observais un instant et constatait soudain à quel point elle était sérieuse. L’amour, ce n’était pas sensé vous rendre heureux à sautiller partout en mangeant de la guimauve ? Là elle faisait davantage une tête d’enterrement. Etait-ce donc si terrible d’aimer quelqu’un ? J’avais déjà eu des sentiments pour Damian à l’époque où il avait habité chez nous, mais avais-je été amoureux ? Je n’en étais pas sur car à son départ, j’avais beau avoir de la peine, cela ne m’avait pas paru insurmontable comme émotion. J’imagine que ce n’était pas la passion entre nous même si nos moments à deux avaient été très agréables. Je changeais de sujet l’espace de quelques instants en râlant un peu sur l’image des homos qui se la jouaient folle, attitude qui avait tendance à m’exaspérer pour être honnête. Cette diversion permettrait surtout à Julia de réfléchir à sa propre situation et sur ce qu’elle voudrait bien me dire. Je n’avais pas vraiment capté qu’il était possible de faire le parallèle entre les efféminés et Julia, la lesbienne masculine. Je me mis à rire devant la tête qu’elle faisait quand elle réfléchissait. Son imitation me fit aussi rire, très convaincante Julia. « Non mais toi c’est différent, t’abuses pas. T’as beau aimer des trucs weird, c’est pas pour autant que tu vas te gratter les couilles ». J’aurais presque pu sentir le gout du savon que ma mère m’avait fichu en bouche quand j’avais trop juré un jour. Elle ne supportait pas ça mais moi, je ne savais pas parler normalement, je parlais mal, tout le temps, et avec tout le monde. Et c’était pire quand j’étais énervé. Mon argot typiquement britannique avait d’ailleurs fini par éclipser définitivement mon accent russe, dernier vestige de ma nationalité Ukrainienne. Seuls mes R vibraient encore sur ma langue provoquant un drôle de cocktail linguistique.

Je me reconcentrais sur notre fameuse pâte en ajoutant les derniers ingrédients, me montrant cette fois étonnamment sage mais vu l’état de la cuisine, j’aurais culpabilisé de continuer à me vautrer dans le lait, les œufs, la farine tout ça. Dis-moi ce que tu manges et je te dirais qui tu es. Une crêpe donc. Mais à la vue de la poêle, je me calmais étrangement. J’étais assez malchanceux avec les fractures, la fois ou je m’étais cassé le bras, on m’avait diagnostiqué le VIH et quand je me suis fait pêter le nez, il m’en restait aujourd’hui encore une marque rouge sur l’arrête. Normal quoi. J’imaginais donc aisément la marque que me laisserait un coup de poêle et en fait, je préférais ne pas tester. Je calmais donc le jeu l’air de rien, abordant le sujet de son avenir professionnel, lui indiquant combien mon chat était obéissant avec elle. Lion, c’était un chaton tigré que j’avais adopté il y a plus de deux mois maintenant et autant dire qu’il faisait l’unanimité. J’avais même surpris Amen se rouler par terre avec lui, c’est pour dire. Je protestais à sa précision. « Quoi ? Mais je SUIS gentil moi. Je suis le plus gentil de tous d’ailleurs ! » Ouais, modestie, mais quand même hein. Je lui rendis son sourire mais me rendis compte de notre oubli. C’était con, mais pas irrécupérable. Elle m’enfonça le batteur dans les mains. Genre « Tiens ça mord ». Ah. J’installais les branches sur le batteur et m’occupais de le brancher l’appareil tandis que Julia tenta de mettre le sucre. Je dis bien « tenta » parce qu’elle en mit autant à côté. « Ah ouais d’accord et après c’est moi le pas-doué ? Bien sûr que je sais me servir d’un batteur, j’ai peut-être pleins de trucs d’écris sur moi mais y’a pas écrit débile. Donne» Je tendis la main pour qu’elle me file l’écuelle mais quand elle m’avoua sa peur du batteur, j’eus comme un blanc, portant mon regard tantôt sur Julia, tantôt sur l’appareil. Wopurée venait-elle vraiment de m’offrir une nouvelle arme ? J’envisageais de lui allumer sous le nez, mais je fus frappé par l’image de ses cheveux coincés dedans et vu la catastrophe que ce serait, bizarrement, je plongeais les branches dans la pâte plutôt que dans Julia. Devant son programme, je levais le pouce. « Oui chef. ». J’allumais le batteur et m’occupais de la pâte qui après quelques résistances puis, quand elle fut parfaitement lisse et liquide (ouais c’est MOI qui l’avais fabriquée cette pâte trop parfaite), j’abandonnais tout dans un coin pour aller à la douche, parce que je sentais l’œuf sécher sur ma tête, c’était assez dégueulasse. « J’sais pas, je trouverais déjà » répondis-je en me dirigeant vers la salle de bains, sans commentaires sur leur dernière grande aventure : changer les serviettes de place. Waw. Je n’avais jamais été très difficile pour m’adapter contrairement à mo frangin, mais je crois que je considérais presque les Williams comme faisant parti de la famille, comme des grandes sœurs presque. Enfin, Lyvia était l’aînée et Julia, à peu de chose près ma jumelle. En vrai, je les estimais beaucoup et appréciait leur compagnie, alors quand je venais chez elle, j’étais très soigneux envers leurs affaires, genre j’avais horreur de foutre de l’eau partout en me douchant ou à laisser traîner des trucs. C’est donc quelques minutes plus tard que je réapparus dans la cuisine, tout propre et frais, un joli sourire aux lèvres. « Sérieux vous m’avez lavé mes fringues ? Trop bien ! » dis-je en guise de « merci » et en enfilant un de mes t-shirt qui sentait bon le propre. « Je clope puis je fais le reste. » déclarais-je en ouvrant grand la fenêtre pour m’assoir sur le rebord, dos au vide le temps de m’allumer une cigarette puis, prenant mon équilibre sur l’encadrement de la porte, je me penchais dehors pour que la fumée aille dehors et pour lui faire peur aussi. Mais j’étais agile comme un singe. J’aimais bien les jeux d’équilibre. Quand celle-ci fut terminée, je me contentais de jeter le mégot puis, attrapant la serpillère, j’achevais de laver le sol, et nettoyer la table, de sorte que ce soit propre quand elle aurait fini sa douche. Je n’eus d’ailleurs que le temps de refermer les meubles qu’elle réapparut déjà, surprise que tout soit fini. Ouaip, appelez-moi la fée du logis. Julia eut visiblement le temps de réfléchir à ses sentiments pour son amour secret car elle aborda elle-même à nouveau le sujet. J’eus un petit sourire de coin à ses paroles tout en huilant légèrement la poêle au-dessus du feu. « Tu sais, ce n’est pas une honte d’aimer quelqu’un. Je vais pas rire. Enfin si je vais le faire surement mais ce n’est pas pour me moquer de tes sentiments. Mais je ne crois pas la connaître encore, je vais devoir mener mon enquête. Allez raconte-moi tout promis je ne le dirais à personne, même pas à cette Alexei. »
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyDim 2 Déc - 13:53


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Ils voyaient le bout de la recette. Finally ! Julia ne savait absolument pas ce que cela allait donner – et surtout si cela allait être mangeable ou s’ils allaient en être malades toute la nuit – mais, rien que pour faire la préparation avec Iron, cela valait le coup de faire une soirée crêpes avec lui. Et puis, ils avaient aussi parlé de sujets très intéressants, type sexe entre lesbiennes, le côté efféminé très (trop) marqué de certains homos, tout en recourant à des menaces en tout genre avec une poêle (venant d’elle en particulier, et pourtant elle n’était pas dans le genre violente). Ils avaient également fait une petite bataille. Bref. Que du bonheur en soi. Certes, si Lyvia avait été là, elle les aurait très certainement calmés. Tout cela ne se serait jamais produit. Julia connaissait sa sœur par cœur. Elle avait une influence positive sur quiconque était dans un rayon de moins de cinq kilomètres d’elle. S’ils avaient été à trois et bien… Iron et Julia se seraient contentés de se livrer à une mini-guerre dans son dos, à force de coups de coude en tout genre et d’un peu de farine dans les cheveux avec les mots oups désolé j’ai pas fait exprès. Cela n’aurait certainement pas pris cette ampleur avec les œufs, le lait et tout le reste… Ou alors, ils se seraient alliés pour s’en prendre (gentiment) à la cadette Williams et la transformer en crêpe géante.
    Ils étaient adorables. Tellement adorables. Cela faisait presque peur. Mais Julia était sûre qu’au fin fond d’elle-même, Lyvia les adorait comme cela. Ou pas…
    Il ne leur restait plus qu’à mélanger la pâte, et Julia finit par tendre le batteur électrique à Iron, pressée de s’en débarrasser. Elle lui confia qu’elle avait peur de cet engin, et bien entendu, il se ficha d’elle. Bien sûr que lui il savait s’en servir. Il lui fit même remarquer que dans aucun de ses tatouages il y avait écrit le mot débile. De son côté, Julia se retint de lui demander de vérifier si abruti n’y figurait pas non plus, mais elle préféra se taire en le voyant avec le batteur… Non, sérieusement, il risquait de s’en prendre à elle. Et elle risquait de mourir d’une crise cardiaque avant même qu’il approche la machine à moins de dix centimètres d’elle.
    « Okay, okay, donc vas-y monsieur je-sais-utiliser-le-batteur, je t’attends. » répliqua-t-elle à la place, jugeant que cela valait mieux pour sa propre vie.
    Il s’attela à sa tâche, et Julia en profita pour résumer ce qui allait suivre ensuite : nettoyage de la cuisine et d’eux-mêmes, tandis que la pâte reposait tranquillement dans son coin. Il fallait être méthodique. Comme Lyvia. Chose que Julia ne savait absolument pas faire, mais au moins, elle essayait. Iron finit par poser son matérielle, laissant une demoiselle Williams bluffée face à la pâte toute lisse et toute belle. On aurait presque dit qu’elle était normale. Il abandonna la cuisine pour se diriger vers la salle de bain. Elle en profita pour lui dire qu’elles avaient changé la place des serviettes pour pas qu’il ait à chercher pendant trois plombes, mais il ne sembla pas réellement s’en soucier. Great.
    Il alla donc à la douche, et elle, de son côté, commença à sortir le matériel pour nettoyer la cuisine.
    Iron se lava vite. Trop vite, à vrai dire, car Julia avait à peine eu le temps de nettoyer vite-fait la table pour retirer tout le sucre qu’elle y avait mis et stocker la minuscule montagne de farine qui gisait là depuis qu’Iron avait déchiré le paquet en deux. Il revint donc tout propre, tenant dans la main un des t-shirts qu’il avait laissé trainer là il y a quelques jours.
    « Ouep on te l’a lavé, on est vraiment trop gentille avec toi. » répondit-elle quand il l’enfila. « Mais bon, déjà que je m’occupe des lessives d’Adrian, un t-shirt de plus, un t-shirt de moins… »
    Elle haussa les épaules, comme si cela lui importait guère, prenant une mine de chien battu sous-entendant qu’elle était comme une esclave ou une Cendrillon des temps modernes. Le pire, dans le fond, c’était que cela ne la dérangeait même pas. Quand elle voyait des habits qui trainaient dans l’appartement appartenant à Iron, Amen ou Adrian, elle les mettait dans la machine avec tous les autres.
    Au fond, elle était gentille Julia. Il ne fallait pas croire.
    « Vas-y clope je t’en prie. » répondit-elle en abandonnant ses tâches ménagèrs. « Si j’reviens pas c’est que je me suis noyée sous la douche, okay ? »
    Puis elle tourna les talons, fonçant directement vers la salle de bain, ne rêvant que d’une seule chose, se laver. Dire que ses cheveux étaient propres… Quand elle croisa son reflet dans le miroir, elle éclata littéralement de rire. Farine, œuf. Elle n’avait pas fière allure. Et autant dire qu’elle s’empressa d’entrer dans la cabine de douche pour se débarrasser de tout cela. Et elle pensa à Alexei. Comme d’habitude dès que son cerveau connaissait un léger vide de pensées.
    Elle poussa un soupir de satisfaction quand elle sortit de la douche, décidée à se confier à un Iron un peu trop curieux. Elle nota également qu’Iron avait laissé l’espace de la salle de bain sur son passage, comme à chaque fois. Pas une flaque d’eau par terre, pas un vêtement en boule trainant quelque part. Juste ses vêtements sales laissés à un endroit stratégique pour que Julia le mette dans la machine à laver sur son passage. Tout en s’habillant avec des affaires toutes propres, la californienne mit ses vêtements avec ceux d’Iron, notant qu’il fallait absolument qu’elle fasse une lessive d’ici ce soir.
    Puis elle fourra directement leurs affaires dans la machine à laver, se disant que de cette manière elle n’allait pas les oublier.
    « Wow. Super efficace. » constata-t-elle en revenant dans la cuisine. « Le pire c’est que ça a l’air propre pour de vrai, en plus. »
    Elle attacha ses cheveux blond trempés en un chignon au-dessus de son crâne, puis enfila un sweat-shirt par-dessus son t-shirt. Bon. La guerre avait officiellement pris fin. Elle pouvait espérer ne pas se prendre un œuf dans la tronche dans les dix minutes à venir.
    Julia finit par pousser un soupir avant de parler d’Alexei à Iron. Se rendant compte du côté guimauve dégoulinant de ses paroles, elle lui dit qu’il pouvait se moquer d’elle. Elle-même avait du mal à se dire que c’était normal. Elle-même avait beaucoup de mal avec ses sentiments. C’était vaste, désorganiser. Elle en avait parlé une tonne de fois à Lyvia, mais seulement à elle. Iron finit par reprendre la parole alors qu’il mettait de l’huile dans la poêle. L’amour n’était pas une honte. Il n’allait pas rire, enfin, par pour se moquer de ses sentiments.
    Puis, bien entendu, il lui demanda de tout raconter. Julia leva les yeux au ciel en sortant une louche d’un tiroir.
    « Il y a pas grand-chose à savoir, tu sais. » lança-t-elle en haussant les épaules.
    Elle trempa la louche dans la pâte, puis la vida dans la poêle en essayant de ne pas faire de trou. Raté. Elle prit le manche de la poêle entre ses mains, la tourna légèrement pour que la pâte se répartisse correctement. Et voilà. C’était mieux.
    « Bon. On s’est rencontré ya un an au comic-book store, son père cherchait à se faire éditer par une boîte et je l’ai aidé, tout ça. » commença-t-elle. « Je n’ai jamais vu de fille aussi belle de toute ma vie. Je te jure. J’ai l’impression qu’avec un simple sourire elle peut guérir un cancéreux en phase terminale de sa maladie. Et puis, elle est toute douce, toute innocente… Ca la rend d’autant plus belle. »
    Julia s’arrêta, décollant les bords de la première crêpe dans la poêle. Elle fronça les sourcils.
    « Putain j’en reviens pas de parler comme ça. J’te jure je déteste la simple idée d’être aussi… Guimauve. » lâcha-t-elle avec dédain en réprimant un frisson. « Mais si tu savais comme je l’aime. Mais c’est pas réciproque, tu vois le problème ? On est juste des… Des… Sexfriend. On se chamaille tout le temps. J’suis juste un passe-temps pour elle. Parce que j’ai pas autant d’importance à ses yeux qu’elle en a aux miens. »
    Elle poussa un soupir agacé, essayant de lancer la crêpe en l’air pour la retourner. Bam. A côté. Putain. Forcément.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMer 5 Déc - 17:37

Harry Potter et ses amis avaient beau avoir envoyé paître Celui-Dont-On Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, ce soir, il avait totalement été relégué au second plan, genre casse toi tu pues. Parce que finalement, Julia et moi étions une fois de plus retournés à l’enfance à jouer avec les premiers trucs nous tombant dans les mains, en l’occurrence de la nourriture. Sérieusement, avec elle, j’étais capable de jouer avec un bout de bois ou une connerie du genre et le pire, c’est que je pouvais y passer la soirée entière hein. Bon certes, je n’étais pas difficile à contenter, donnez-moi une ficelle et je suis occupé pour la semaine mais quand même, ces moments étaient assez précieux pour qu’ils figurent dans mon Top 3 des activités à faire et à refaire. Puis déjà qu’on passait une bonne soirée à rigoler de rien, la suite s’annonçaient meilleure encore avec des crêpes au sucre, au sirop d’érable et autres substances dont le bon goût se calcule en calories. Enfin c’est pas comme si j’en avais quelque chose à foutre des calories personnellement. Je me fichais d’absolument tout, du moment que je pouvais en rire, la faim dans le monde ? je rigole. Les bébés phoques massacrés ? je rigole, les épisodes des séries télévisées diffusées en désordre ? J’en rigole. La leucémie d’Edouard ? J’en rigole. Je ris de tous, surtout quand il est particulièrement inapproprié de le faire. Mais il y avait aussi des choses dont je ne riais pas. Celles-là je les taisais. Ou alors je les assourdissais à coup de batteur électrique. Damn il faisait un boucan de malade ce truc, et après elles s’étonnent qu’Adrian s’invite à manger en entendant le batteur se mettre en route. Même moi de Brooklyn j’aurais pu l’entendre ! Je m’évertuais donc à parfaitement ménager la pâte jusqu’à l’avoir parfaitement lisse et sans grumeaux bizarres, genre bulles de farine trop dégueu. Faut dire que je m’étais appliqué parce que mon honneur était en jeu-là, fallait que j’impressionne un peu Julia. Genre t’as vu comme je suis trop fort avec le batteur et en plus, j’ai même pas peur. Waw. Quand je fus prêt je lui montrais le résultat. J’aurais presque pu le prendre en photo .« Tadam ! »

J’allais ensuite à la douche laissant Julia commencer à ranger, me baladant dans l’appartement comme si j’y étais chez moi, n’ayant même plus à chercher ou se trouvait quoi, c’était d’ailleurs presque flippant mais en fait, j’étais juste doté d’une bonne mémoire et d’un sens logique. Forcément, elles n’allaient pas ranger les lessives et shampoings dans leur chambre, idem les casseroles ont en général leur place en cuisine et non pas dans le bureau. Julia n’avait peut-être pas la lumière à tous les étages, elle avait tout de même un minimum de jugeote. Rapidement, je me frottais la tête pour enlever toute trace d’œuf puis me rhabillais en vitesse pour ne pas laisser Julia faire toute le boulot parce que quand même, j’étais un peu responsable du cataclysme. Si je n’avais pas déchiré ce foutu sac en deux, on ne serait probablement pas à crever la dalle et à ranger nos bêtises. Mais bizarrement, je ne me sentais pas coupable pour autant. Ça valait tous les ménages de printemps du monde ça ! Sec, je m’habillais à nouveau en lui faisant savoir combien j’étais impressionné qu’elle ait fait ma lessive, après tout, rien ne l’y obligeais. « Un jour je vais t’appeler Maman. Mais c’est cool merci ! Je me voyais déjà devoir mettre un de tes trucs » répondis-je avec un petit rire amusé en m’imaginant porter un débardeur ou une connerie du genre. Mais je m’en fichais d’avoir l’air ridicule devant elle, j’étais à l’aise avec les sœurs Williams car bizarrement, elles me faisaient vraiment penser à ma famille, elles étaient soudées entre elles et elles semblaient assez fortes pour aimer tout New-York. Nulle haine ou méchancetés chez elle, et pour être honnête, leur joie de vivre me faisait chaud au cœur. Et au fond, même si ça me gavait au début, j’étais content que Lyvia soit avec Amen, lui aussi avait besoin de cette chaleur et cette douceur dans sa vie. Lyvia étaient probablement l’une des meilleures placées pour apporter un ce soleil dans sa vie. Malgré ses défauts, il était plus fragile qu’on ne le pensait.

Julia me tira soudain de mes pensées en m’annonçant sa douche. « Compte sur moi, si tu meurs, je te laisserais faire » Hahahaha. Je m’installais donc sur le rebord pour fumer et réfléchir un peu. A ce que Julia m’avait dit à propos de ses sentiments ainsi que mon propre vide sentimental. Enfin, ce n’étais pas tout à fait vide mais tout de même, ce n’était pas la joie pour autant. Tout en y pensant, je fis le ménage machinalement, tel un automate (le ménage n’était pas ma passion, mais j’avais appris à fonctionner en pilote automatique pour que mes pensées puisse tourner tranquillement dans ma tête sans que j’ai à réfléchir à mes gestes. Je précise des fois que.) Elle me tira une nouvelle fois de mes songes avec son Wow. Je lui souris joyeusement en levant un pouce. « Jte l’ai dit que je suis trop fort trop cool trop bien et tout. J’ai super la dalle en fait» Ouaiiis Ouaiiiis. Je la regardais un moment se coiffer bizarrement mais préférais ne rien dire. Capillairement parlant je commençais à craindre aussi alors…Mais nous en étions arrivées aux confidences, je redevins un peu plus sérieux, il était assez rare qu’elle me parle de sujets perso alors j’allais tout de même lui faire honneur. De toute façon j’étais devenu le tampon émotionnel de l’année alors une de plus ou de moins. Visiblement Julia ne savait pas trop ce que c’était, le fait d’être amoureuse, ou du moins, elle semblait toute perdue et tremblante à l’évocation de ses sentiments pour cette Alexei. Comme si elle était trop fière de se rendre compte qu’elle pouvait aussi devenir ces créatures molles et baveuses que sont les filles transies d’amour. Moi je lui souhaitais hein (pas d’être molle et tout, mais d’aimer). Je lui demandais cependant d’autres informations tout en lui laissant gérer la poêle. J’aurais mieux fait de la garder mais soit. J’eus un petit sourire à sa description malgré un léger tic, si elle pouvait guérir un cancéreux, elle pouvait bien tester ses pouvoirs sur moi, non ? « Alors il faut que tu me la présentes. » dis-je doucement en remuant la pâte. Je haussais néanmoins les épaules quand elle rouspéta d’être aussi dégoulinante d’amour mais fronçais les sourcils quand elle annonça le Mais. Quand l’autre ne partageais pas les mêmes sentiments, c’était dur, très dur même et le mieux était de ne pas s’accrocher vainement dans l’espoir qu’un jour peut-être…Mais avant de tirer de telles conclusions, il fallait être certain que ça ne soit pas le cas, si ça se trouve, cette Alexei éprouvait la même chose sans oser le lui dire. « Tu lui as dit que tu l’aimais ? Parce que peut-être qu’elle t’aime aussi mais qu’elle n’ose pas te le dire parce qu’elle pense que pour toi elle n’est qu’une sexfriend. Enfin qu’elle pense la même mais à l’envers. » lui-dis-je tout en la regardant sauter (et louper) la crêpe. « Ben bravo, essaie encore ». Je marquais un temps de pause pour réfléchir. Ses histoires me firent repenser à Amen et Lyvia, nous en avions déjà parlé sur Facebook, mais depuis, nous n’avions plus rebordé le sujet. Mon avis avait quant à lui eu le temps de changer. « En parlant de ça, je pense qu’Amen et Lyvia c’est du sérieux, il ne joue pas avec elle. J’en ai parlé avec lui un peu et prend moi pour un taré si tu veux, mais je crois qu’ils sont faits pour être ensemble. »

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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyDim 9 Déc - 20:17


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Au fond, Julia les considérait un peu comme sa famille.
    Elle avait beau râler après eux, se plaindre de les voir débarquer dès que c’était l’heure du déjeuner pour manger ce qu’elle avait préparé avec sa sœur, dire que c’était injuste de devoir s’occuper de leur lessive de temps à autre, mais qu’est-ce qu’elle aimait cela. Qu’est-ce qu’elle les adorait, eux. Iron, Adrian, et même Amen, alors qu’elle était dix fois trop occupée à le détester pour réellement apprendre à le connaître. En Californie, elle n’avait jamais eu l’occasion de savoir ce que signifiait le mot famille. Ses parents avaient été étroits d’esprit ; elle avait passé bien trop de temps à essayer de ne pas se conformer aux règles pour réellement tisser des liens. Il y avait eu Lyvia. Seulement Lyvia. Leurs autres amis également, mais cela n’avait pas été pareil. Ils n’avaient jamais pu être aussi proches qu’elles l’étaient aujourd’hui avec leurs potes de New York ; là, elle avait l’impression d’avoir affaire à des frères… Des gars dont leur mission était de l’emmerder, des gars avec qui elle passait des moments simples mais uniques… La bataille de nourriture avec Iron en faisait partie. C’était idiot, puéril, mais Julia n’aurait pas manqué cela pour rien au monde. Alors, quand il lui dit qu’il finirait par l’appeler maman par rapport à ses t-shirts propres, elle se contenta de lever les yeux au ciel avant de se diriger vers la salle de bain, se disant qu’au fond il n’imaginait pas à quel point il comptait pour elle.
    Plutôt mourir que lui avouer qu’elle s’ennuyait quand il ne venait pas trainer dans ses pattes pendant plus d’une semaine. Elle tenait encore au peu de dignité qu’il lui restait.
    Sa douche ne prit guère de temps ; après tout, elle se contenta principalement de laver sa tignasse, puis de se savonner rapidement le reste du corps. Seul son visage avait été énormément touché par les attaques d’Iron, le reste était encore propre de la dernière douche qui remontait à, quoi… Une demi-heure ? Peut-être quarante minutes avec un peu de chance. Ce fût donc peu de temps après être entrée sous la douche qu’une Julia toute propre sortie de la salle de bain. En pénétrant dans la cuisine, elle fût surprise de constater qu’Iron n’avait pas chômé, et elle ne put s’empêcher de lui faire la remarque. Remarque à laquelle il répondit, bien entendu. Ah, ah, ah.
    « La faim peut nous faire accomplir des miracles, ouais. » lança-t-elle pour justifier la propreté de la cuisine. « Non parce que je veux bien croire que t’as été livré en étant équipé de plein d’options et tout, mais le ménage est incompatible avec l’ADN des gars. »
    Elle s’arrêta.
    « Allez, avoue, t’es un hermaphrodite, il n’y a pas d’autres explications. »
    Il allait lui en foutre une, mais ce n’était pas son gabarit d’allumette qui allait effrayer Julia. Non. Elle lui offrit même un petit sourire moqueur pour accompagner ses paroles, avant de s’avancer de lui et de la poêle. L’heure de la cuisson était arrivée. L’heure des confessions également.
    Elle ne savait pas pourquoi elle avait besoin de lui parler d’Alexei. Elle ne voulait pas l’emmerder avec ses problèmes de cœur, ni même l’encombrer avec son besoin d’avoir un avis sur la question. Julia savait pertinemment qu’il n’en avait certainement rien à faire, mais… Elle voulait en discuter avec quelqu’un. Quelqu’un d’autre que sa sœur. Quelqu’un qui pourrait peut-être apporter une vision nouvelle sur sa situation. Elle parla donc d’elle à Iron, la décrivant comme elle la voyait, elle. Il finit par lui dire qu’il fallait qu’elle la lui présente. Elle leva les yeux au ciel.
    « Pour que tu lui balances ? No way. Tu sais trop de choses sur moi qui pourraient l’effrayer, j’essaye de garder un minimum de dignité… »
    Quelle dignité ? C’était bien la question.
    Ses paroles étaient bien trop… Fille. Julia avait horreur de se sentir guimauve, elle détestait cette impression d’être faible. Elle aimait Alexei, de tout son cœur. Sauf qu’elle avait encore du mal à formuler tout à voix haute sans en avoir honte. Elle ne réussissait pas à l’expliquer. Puis, après de nombreux soupirs et contrôles de la crêpe dans la poêle, elle finit par dire à Iron que ses sentiments n’étaient pas partagés. Qu’elle était toute seule à ressentir tout ce mélange confus qui envahissait son esprit et qui parcourait sa peau. Elle s’attendit à ce qu’il se moque d’elle. Mais même pas.
    « Lui dire ? Jamais. » marmonna-t-elle en décollant la crêpe de la poêle. « Si je lui avoue et que ce n’est pas réciproque, ça sera la fin. Et je préfère encore cette relation à pas de relation du tout. »
    Elle baissa les yeux, reportant son attention sur la poêle. Elle tenta de la lancer en l’air, mais sans succès. Elle se cassa la gueule à côté de la plaque, et Julia poussa un petit soupir agacé avant de la remettre dans la poêle avec ses doigts. Iron fit une remarque, elle sourit.
    « Tiens, vas-y, prends les commandes. » lui lança-t-elle en lui fourrant le manche de la poêle dans les mains. « J’suis bonne à rien ce soir, je décline toute responsabilité. »
    Ce n’était pas de sa faute. Parler d’Alexei la perturbait. Cela la perturbait beaucoup trop, à vrai dire. Elle se serait donné des baffes.
    Iron demeura silencieux un moment. Julia ne sut si c’était parce qu’elle lui avait donné la charge de s’occuper des crêpes ou parce qu’il réfléchissait, mais il finit par reprendre la parole, plus prudent presque. Il évoqua Amen et Lyvia. Le visage de Julia se ferma automatiquement, ses sourcils se froncèrent, sa mine s’assombrit. Il pensait qu’ils étaient faits pour être ensemble. Julia poussa un soupir, mais n’ajouta pas un mot. Maintenant, elle se sentait vraiment seule. Seule à penser qu’Amen pouvait toujours faire du mal à Lyvia, seule à penser que même s’il l’aimait beaucoup ses intentions n’étaient peut-être pas toutes bonnes. Julia tourna le dos au plan de travail pour s’y accouder, puis posa son regard sur Iron.
    « Prends-moi pour une tarée toi aussi si tu veux, mais je suis convaincue qu’il n’est pas complètement franche avec elle. » marmonna-t-elle, soucieuse. « Je te jure Iron, j’essaye de l’aimer. J’te jure que j’essaye de me dire qu’il est honnête, qu’il l’aime et tout ça mais… Je sais pas. Je le sens pas. Il y a un truc qui fait que je… J’ai l’impression qu’il va lui faire du mal. J’ai peur qu’il lui fasse vraiment du mal. »
    Elle poussa un nouveau soupir. Lyvia était si douce et si gentille. Trop, peut-être.
    « Qu’est-ce qu’il t’a dit au juste ? »
    Parce qu’au fond, Iron avait pensé comme elle jusqu’à ce qu’il en parle avec Amen. Donc c’était que forcément il y avait quelque chose qui l’avait convaincu.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyVen 14 Déc - 0:04

Au début, je m’étais imaginé que Ne-York serait grandiose, du genre comme dans les séries télévisées avec des adolescents parfaits, avec des problèmes d’adolescents parfaits, des parents énervants parfaits et bien sur un lycée parfait, ou du moins une université ou tout le monde se mettait à danser et chanter à tout bout de champs. Ouais, ben j’ai vite capté que les séries TV étaient bien loin de la réalité parce que jusqu’à présent, personne ne s’était encore levé en plein amphithéâtre de sociologie pour se mettre à danser et chanter, j’allais juste bêtement en classe comme je le faisais déjà à Manchester, le soir je rentrais en étant vanné à faire mes devoirs et chatter sur Facebook avec Amen, à gueuler contre Lion qui choisit toujours le bon moment pour chier (ça pue beaucoup). Bref la seule chose que je n’avais pas surestimé, c’était bien les amis parfaits et franchement, la Julia en faisait sans le moindre doute parti. En réalité, dès le départ, je m’étais lié d’amitié avec des gens formidables et même si ma famille me manquait parfois, j’avais trouvé en Blaise, Effie, Amen, Julia et Lyvia une véritable famille. Une famille assez spéciale puisque Julia occupait tantôt la place de ma mère, celle de ma sœur ou encore celle de l’amie. Dans tous les cas elle avait une place importante pour moi. J’en profitais souvent pour squatter chez elles pour manger ou juste traîner histoire de voir autre chose que la tronche de mes colocs et puis même, je m’y sentais bien. Et quand nous étions tous réunis, moi les filles, Amen et Adrian, nous avions vraiment l’air d’une famille, avec nos peines, nos rires, nos joies et nos amours. Finalement, la série télévisée américaine que j’avais imaginée, elle se déroulait chaque jour dans ce petit appartement du Bronx. Aussi, quand elle alla sous la douche, je me dépêchais de nettoyer nos bêtises pour éviter qu’elle n’ait trop de travail en plus (sa mission première étant de me nourrir) et puis même, chez moi, j’étais la fée du logis. Enfin, je suppose que le fait que je sois pas vraiment hétéro leur a donné cette stupide idée que j’étais par conséquent plus attiré par le ménage qu’eux. Je sais pas mais en tout cas c’est faux. Le ménage ne m’apporte aucun plaisir, aucune satisfaction personnelle et encore moins d’épanouissement spirituel et je vous jure, le premier qui m’offre un aspirateur pour Noël, je lui fais manger par le nez. Ouais. Histoire que les choses soient dites. Bref, tout ça pour dire que quand elle revint, j’en avais fait une bonne partie. J’hochais la tête quand elle parla de la faim. Avais-je déjà dit que j’avais toujours faim ? Du matin au soir ? Que je mangeais tout et surtout n’importe quoi ? J’hochais donc la tête. « Je serais capable de faire cuire Lion » Ou pas hein, je kiffais trop mon chat et d’ailleurs, tout le monde kiffait cette sale bête tigrée qui prenait toute la place dans MON lit et qui en plus, me coupait toujours la route exprès pour que je culbute par dessus lui. Con de chat. Mais au moins, la nuit, il venait se blottir contre moi (prendre toute la place dans le lit) et ça me donnait un peu de chaleur et d’affection. Quand elle me reprocha mes trop nombreuses options en mettant en doute ma ou mes sexualités, j’éclatais de rire. Oh mais c’est qu’elle me tendait des perches tellement énorme que je devais les saisir, affaire d’état. « Je suis pas un gars. Juste Iron. Tu devrais le savoir à force. » Le pire c’est que j’étais presque sérieux, mais ouais, je me considérais un peu comme un extraterrestre. Mais ça, Julia j’en étais sur, le comprendrait sans le moindre doute. Elle non plus n’était pas Terrienne. Je soupirais en levant les yeux au ciel assez fort pour sortir de mes orbites (Pas pour de vrai, façon de parler). « Est-ce que je dois te montrer ou c’est quoi le délire là ? » Qu’elle se méfie, j’osais, même si je ne tenais pas particulièrement à m’exposer devant ses yeux de tribbeuse. Bien, conneries faites, nous pouvions repasser aux choses sérieuses, notamment Alexeï. Si elle voulait en parler j’étais prêt à l’écouter toute la nuit s’il le fallait, sérieusement, ça ne me posait pas de soucis, même si ses problèmes ne me concernaient pas directement, je saurais donner un avis à peu près objectif. Un point de vue à la Iron quoi. J’haussais les épaules quand elle eut peur que je balance tout à Alexei. A juste titre, c’est tout à fait ce que je pourrais faire, surtout si je remarquais que les appréhensions étaient réciproques, là je jouais le petit cupidon. « Bah évidemment que je lui balancerais, faut bien que quelqu’un le fasse vu que t’es qu’une trouillarde. Pourquoi est-ce que ce serait la fin ? Tu sais, les filles ont un cœur tout mou tout sucré que même que si tu le prends dans tes mains, il fond, alors je suis sur qu’Alexeï t’aime aussi en secret. » lui expliquais-je en regardant ce qu’elle fichait avec la poêle. Elle n’était pas douée, mais je n’étais pas certain de mieux faire. « Putain j’aurais mieux fait de me la boucler moi ». Rouspétais-je en prenant la poêle en main avant d’essayer de la lancer en l’air….et…splat. A côté. Bon. Je fis genre je n’ai rien vu et repris la crêpe. « On va dire que celle là, c’est la crêpe d’entraînnement. ». Je m’évertuais à la lancer plusieurs fois, jusqu’à en attraper le coup de main. Ouf, ça commençait à venir. Je m’engageais alors sur un terrain plus sinueux : Amen et Lyvia. Leur relation ne m’avait pas enchanté au départ, surtout que la veille de leur officialisation Facebookienne, Amen avait été chez moi, dans mon lit. Certes, nous n’avions pas couché ensemble, mais si j’avais dit oui, on l’aurait fait sans le moindre doute. Je lui en avait voulu pour ça, vis à vis de moi mais surtout de Lyvia, mais l’eau avait coulé sous les ponts depuis et…je croyais en lui. Pour moi, il était juste un mec profondément blessé par la vie et qui avait besoin de se refaire confiance, Lyvia saurait lui apporter cette force. Je soupirais en levant le regard sur elle, posant un instant la poêle. « Personne n’est jamais franc à 100% tu sais, il ne l’étais peut-être pas au début mais maintenant je suis sur que ça n’a plus rien à voir. Et pour le coup de lui faire du mal ou pas, j’ai envie de dire que ça peut arriver dans n’importe quel couple, puis il fait des efforts. On ne change pas une personne du jour au lendemain, mais faut lui laisser le temps d’apprendre à aimer. Tu vois ? » Je repris la poêle et y fit couler la pâte, pour la faire cuire. A sa question, je croisais son regard avec franchise. « Il n’a jamais rien fait pour me convaincre, mais je sais qu’il l’aime, c’est tout. »

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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMer 19 Déc - 0:10


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Qu’il essaye un peu de lui montrer ses attributs ; Julia lui les arracherais à mains nues. Sérieusement… Il ne valait mieux pas pour lui qu’il tente quoi que ce soit, parce que si elle n’en viendrait certainement pas à ce genre de violences (très peu pour elle, merci bien, elle se contenterait de s’en prendre à des personnages fictifs dans les jeux vidéo), elle pourrait très bien se ficher de lui pour le restant de ses jours… C’était à ses risques et périls. Il savait parfaitement qu’elle en était capable. Tout comme elle savait qu’il était également capable d’aller jusqu’au bout de ses paroles juste pour avoir le dernier mot.
    Mais il fût sage. Il n’en fit rien, se contentant de se marrer dans son coin tandis que Julia reprenait possession de la poêle pour essayer de faire leur première crêpe.
    Julia finit par lui parler d’Alexei, devenant tout de suite plus sérieuse, sa mine s’assombrissant presque. En ce moment, elle y pensait tout le temps. Elle ne se reconnaissait même plus. La californienne avait toujours eu tendance à ne pas s’en faire, à laisser les choses aller sans trop se poser de question tout en vivant à des kilomètres de la réalité ; pourtant, là, elle s’était retrouvée à remuer la situation dans tous les sens dans son esprit, elle s’était surprise à penser à Alexei en lisant un Comic ou en jouant sur sa PS3. Elle s’était rendue compte qu’en y réfléchissant, parfois, elle avait mal au cœur. Mal comme si on lui arrachait de la poitrine. Mal comme si on lui avait brisé, alors qu’au fond elle ne sortait même pas avec Alexei. Alors qu’au fond elle n’était pas réellement censée s’attacher. Alors qu’au fond elle n’aurait jamais dû passer son temps à attendre un texto de sa part, à espérer des nouvelles. Alexei ne lui appartenait pas. C’était bien là tout le problème. C’était bien ça qui la tuait, au fond. Alors, en loupant sa crêpe, elle finit par admettre devant Iron qu’elle préférait leur situation instable plutôt que la voir disparaître de sa vie. Il réagit, bien entendu. A sa manière.
    « Je ne suis pas une trouillarde. » articula-t-elle lentement en lui mettant la poêle dans les mains pour qu’il s’occupe des crêpes. « Et moi je suis sûre que non. On est des sales bitches quand on s’y met et on adore briser les cœurs. »
    Elle eut un petit sourire. C’était sa propre vision des choses, après tout. C’était bien simple dans son esprit ; il était inimaginable qu’Alexei puisse ressentir la même chose qu’elle. Elles passaient leur temps à se prendre la tête après tout. Elles étaient comme des funambules, à marcher sur un fil, menaçant de tomber d’un côté ou de l’autre. Elle n’avait pas le courage de lui dire ce qu’elle ressentait. Elle n’avait jamais eu le courage de dévoiler ses sentiments à qui que ce soit, d’ailleurs, famille ou amis. Sauf à Lyvia, mais encore une fois, c’était différent.
    Iron tenta de faire une crêpe, mais ne réussit pas mieux qu’elle. Julia eut un petit rire quand celle qu’il essaya d’envoyer en l’air retomba à côté, et lui lança un regard dans le genre on se croit plus malin, hein ? Il se trouva une excuse bien entendu.
    « Ouais, c’est ça… T’es surtout aussi pas doué que moi. » répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. « Où est Lyvia quand on a besoin de se faire materner ? »
    Affronter une poêle était définitivement trop dur pour eux. Tout comme le batteur électrique. Cependant, Iron ne rendit pas les armes aussi facilement, non. Il finit même par réussir à ne pas trop mal rater les crêpes, alors qu’il reprenait la parole sur un autre sujet. Lyvia et Amen.
    Julia fût extrêmement surprise qu’il finisse par lui dire que c’était du sérieux. Par lui dire qu’il pensait qu’Amen était franc. Le cœur de la blonde se serra quand elle se rendit compte que finalement elle était toute seule à encore se méfier du copain de sa sœur, et elle finit par expliquer pourquoi elle n’arrivait pas encore à l’accepter.
    « Tu sais que tu me fais penser à un vieux sage de temps en temps du haut de tes dix-huit piges, toi ? » répondit-elle du tac au tac à la réplique qu’Iron lui balança.
    C’était vrai. Parfois, elle était surprise de l’entendre sortir des choses extrêmement profondes comme si cela était parfaitement normal. Le petit Iron la surprendrait toujours. Elle alla chercher une assiette pour entasser à l’intérieur toutes les crêpes prêtes, puis elle demeura silencieuse pendant un instant. Elle finit même par pousser un petit soupir, avant de tourner la tête vers lui.
    « En tout cas, même s’il t’a rien dit explicitement il t’a bien convaincu. » lâcha-t-elle presque à contrecœur. « Je… J’attends qu’il fasse ses preuves, tu vois. J’ai confiance en Lyvia, je veux bien croire qu’il l’aime mais… J’attends. Je préfère attendre de voir s’il mérite une chance ou pas. »
    Julia avait l’impression d’être dure en disant cela. Inutilement trop dure. Cependant, elle ne réussissait pas à faire la part des choses, elle ne réussissait pas à faire confiance à Amen. Elle ne savait pas si c’était une intuition, si c’était parce qu’elle était persuadée qu’il voulait tout simplement se faire une vierge ou si c’était simplement quelque chose qui touchait sa sœur, mais elle ne réussissait tout simplement pas.
    Et pourtant, cela n’avait pas été faute d’avoir essayé. Elle avait fait des efforts. Certainement pas assez, mais au moins, elle avait fait de son mieux. Ou presque.
    « Je suis vraiment horrible, hein ? » demanda-t-elle. « Promis j’essaye d’être tolérante et tout, d’ouvrir mon esprit et d’essayer d’arrêter de lui en vouloir pour quelque chose qu’il n’a pas encore fait. Promis. »
    La chose qu’il n’avait pas encore faite étant briser le cœur de sa jumelle, bien entendu.
    Lentement elle prit entre ses doigts le bord d’une crêpe cuite dans l’assiette, puis le détacha avant de le mettre dans sa bouche. Elle avait faim. Ce n’était pas de sa faute. Et son front était plissé à cause de tout ce à quoi elle pouvait bien penser, également.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMer 19 Déc - 16:34

Cette soirée épique risquait de rester longtemps dans nos mémoires, tant pour les conneries que nous faisions mais aussi pour celles que l’on racontait, heureusement que ma mère ne me voyait pas, parce qu’elle friserait la crise en me voyant traiter Julia de la sorte (oh ça va hein, je suis mignon je peux). Elle était prévenue pourtant quand elle m’a adopté puisque le jour de leur venue à l’orphelinat, j’avais été au piquet. Ça fait bien comme première rencontre, mais ils m’ont tout de même choisi c’est qu’ils acceptaient toutes les clauses du contrat, pas vrai ? Si elle avait su que son second fils serait tout aussi barré que moi, elle aurait probablement choisi d’adopter une fille tout compte fait, et encore, elle aurait pu tomber sur une Julia par exemple. Mais je crois qu’en fait, Brightside, c’est un peu comme un panneau de signalisation, genre attention gamin fou furieux ou un truc du genre vu la dégaine qu’on a moi et Phoe. J’aurais d’ailleurs aimé qu’il vienne à New-York de temps en temps, mon frère. Je suis sûr qu’il ferait l’unanimité parmi mes amis, après tout, s’ils m’avaient accepté, un deuxième du même genre, ce serait tout pareil. Rien que l’imaginer avec nous à ce moment j’ai envie de me marrer, parce que lui, il a genre un problème capillaire qui s’appelle les « bouclettes » alors l’imaginer se prendre un œuf ou de la farine dessus, ça vaut juste tout l’or du monde. « Tu sais que j’ai un frère ? On a le même âge et tout, j’aimerais trop qu’il vienne en vacances ici un peu. A la maison, on est un peu comme toi et Lyv’, on est juste pas pareil physiquement. » Lui racontais-je puisqu’on en était à se confier l’un à l’autre, même si bon, entre avoir envie de revoir son frangin et tomber amoureuse, il y avait un petit écart de poids. Je l’observais du coin de l’œil tandis qu’elle s’assombrissait, si c’était ça être amoureuse, j’étais bien content de ne pas l’être. A la voir, on voyait bien que cette situation ne la rendait pas heureuse, et qu’elle en souffrait même. Je n’aimais pas ce genre d’amour et je préférais renoncer plutôt que de me faire du mal pour rien. Ou alors me battre franchement. Mais pas entre les deux comme ça. Je soupirais devant son air malheureux, j’avais horreur de la voir mal aller, je me tournais vers elle : « Tu veux que j’aille lui demander ? Discrètement je veux dire. Elle ne sait pas encore qui je suis. » J’étais on ne peut plus sérieux dans ma proposition, si elle voulait que j’aide un peu le destin, je pouvais bien faire ça pour elle, même si je me doutait que Julia aurait un peu peur. Ben oui cocotte un moment faut se lancer. « Tu ne perds pas grand-chose hein, ne va pas me dire que tu es heureuse comme ça. Autant faire bouger les choses. » J’haussais les épaules, à elle de voir ce qu’elle voulait, je n’allais cependant pas lui forcer la main et je préférais éviter de mettre la pagaille dans leurs histoires sans son accord. Dans l’histoire de Lyvia et Amen, je m’étais retiré sans faire de vagues, car c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, alors que pour Julia, le mieux serait de rentrer dans le tas justement, quitte à les enfermer dans une pièce, après avoir tribbé dans tous les sens, elles finiraient bien pas parler, non ?
Prenant à mon tour la poêle, je tentais un premier lancer de crêpe mais le loupais aussi bien que Julia, pas grave, j’étais du genre tenace et la lançais encore et encore jusqu’à avoir le coup de main tandis que l’autre se moquait de moi, saleté. Je lui tirais la langue « Fais gaffe ou je sors le batteur. » Ouhhh quelle menace. Je serais elle j’en tremblerais. « Si Lyvia étais là, on aurait déjà fini de manger ! J’ai la dalle moi ! » Mais en attendant, je me relançais sur la pente glissante que représentait le couple mi-ange mi-démon, après tout, si Julia le détestait, moi non, c’était mon ami le plus cher ici. A ses paroles, j’éclatais néanmoins de rire. « Parce que tu croyais que j’étais vraiment débile ou quoi ? » Je tendis soudain un doigt accusateur vers son visage. « Je te ferais dire que je suis quatrième de ma promo. » J’eus malgré tout un drôle d’air sur le visage l’espace d’un instant, je ne serais probablement jamais vieux, et sage, je ne l’étais que pas la force des choses. Je profitais de son occupation pour retrouver mon sourire habituel, j’aimais mieux parler des autres que moi en fait. Insensible à son air malheureux, du fait que je la lâchais dans la croisade anti Lymen, je l’observais un instant silencieux, réfléchissant à ce que j’allais répondre. « En fait, moi je pense que c’est bien qu’elle soit avec lui, parce que même s’il s’en foutait d’elle, je le trouve vachement patient, tu sais vis-à-vis de ses principes. Et faut bien qu’elle saute le pas un moment donné alors autant que ce soit avec un bon coup, tu crois pas ? » Je m’aventurais un peu loin là. Je me recentrais donc sur le fond de ma pensée : « Tout ça pour dire que je pense qu’il faut qu’elle enlève sa bague à la con, parce que là, elle s’interdit des trucs pour rien, elle se pénalise toute seule parce que dans la vie, faut se casser la gueule, sinon t’apprendras jamais à te relever. Je lui ai dit ai que je pensais que c’était des conneries son truc, parce qu’elle est jeune, belle et en bonne santé, qu’elle en profite, merde. » J’essayais de rester calme, mais en toute honnêteté, son truc m’énervait. Je ne lui en voulais pas personnellement et je ne lui reprochais rien concrètement, c’est juste que son choix me renvoyait simplement à la figure ce dont moi je ne pouvais faire. Enfin si, je pouvais coucher avec le monde entier si je le voulais, mais pour cela, il fallait que j’assume et ça, c’était au-dessus de mes forces. Je n’avais pas choisi de naître contaminé, je pouvais cependant choisir de ne pas le révéler et donc m’imposer d’autres sacrifices. Je lui souris comme pour dire Ok on passe à autre chose ? et la rassurer aussi. « Non tu n’es pas horrible, tu t’inquiètes pour ta sœur, si tu t’en foutais tu serais horrible. » Sur ces paroles, il posa la dernière crêpe sur l’assiette. « Fini ! On mange dans le salon ?? » La bouche en cœur.


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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyDim 23 Déc - 21:42


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Iron lui parla de son frère à lui. Automatiquement, Julia esquissa un sourire quand il lui raconta qu’ils étaient comme elle et Lyvia, dans le genre inséparables et complices comme jamais. Il lui avait déjà parlé de Phoenix à l’occasion, de temps en temps, certainement quand l’absence se faisait trop lourde ou pesante, mais la californienne ne l’avait encore jamais rencontré. Oh, bien entendu, elle avait envie de l’avoir en face d’elle pour voir comment il était et se faire sa propre idée de lui. Voir s’il méritait ou non de faire partie de sa famille New Yorkaise et s’il avait le droit oui ou non d’aller piocher dans son frigo quand il avait faim comme Iron pouvait le faire très, très souvent, également. Bah. S’il était un Brightside, il devait bien avoir un petit problème lui aussi. Il ne devrait pas il y avoir trop de problème. Et puis, de toute manière, les Williams étaient bien connues pour aimer tout le monde ou presque. Faire une place de plus dans leur cœur était plutôt facile, à vrai dire. Dans tous les cas, Julia voyait bien que le Phoenix manquait à Iron. C’était évident. S’ils n’étaient pas jumeaux ni même frères de sang, elle pouvait parfaitement comprendre que l’éloignement pouvait être dur à la longue. Elle n’avait jamais pensé, un jour, s’éloigner un peu trop de sa sœur. C’était tout bonnement inconcevable pour elle. Certes, elle savait que tôt ou tard elles n’habiteraient plus ensemble, elles vivraient chacune leur vie, mais elles continueraient à vivre dans la même ville. Julia ne pourrait pas passer une journée sans voir sa sœur. C’était comme cela. Point. Alors, oui, elle comprenait Iron. Elle comprenait aussi le fait qu’il veuille le voir, qu’il veuille qu’il vienne passer des vacances à New York pour qu’il puisse l’enchainer dans sa cave pour qu’il ne reparte pas. Et même que Julia l’aiderait s’il venait à monter un plan comme celui-là. Oui, oui. Après tout, la famille était une chose importante. Ce n’était pas pour rien qu’elle était aussi proche de ses garçons. Elle les aimait sincèrement. Elle les aimait comme sa propre famille.
    « Faut qu’il vienne passer une ou deux semaines, ouais. » répondit-elle en souriant. « Peut-être que si tu lui dis qu’on fait les meilleurs pancakes du monde ça le décidera à te rendre visite. »
    Elle hocha la tête avec insistance, comme si ses pancakes valaient un aller-retour avec l’Angleterre. C’était vrai, quoi. Tout le monde s’arrachait les pancakes des jumelles. Même Iron. Même Adrian qui savait super bien cuisiner. Même Amen, c’était pour dire. Même Alexei.
    Et d’ailleurs, l’histoire avec Alexei la rendait malheureuse. Un peu trop malheureuse, certainement. Elle se faisait du mal pour rien, elle le savait, et le regard qu’Iron lui lança lui fit clairement comprendre que lui aussi l’avait deviné. En même temps, d’un certain côté, qui ne souffrirait pas dans sa situation ? Les sans-cœurs. Les je-m’en-foutistes. Mais ces personnes-là ne se seraient jamais impliquées dans une relation de la sorte. Au final, c’était elle l’abrutie. C’était elle la faible et la fille qui était novice dans tout ce qui était sentiment.
    « Discrètement ? Tu connais ce mot-là toi ? » demanda-t-elle, amusée, quand il lui dit qu’il pouvait mener son enquête. « J’ai à perdre, justement. Être encore plus malheureuse que maintenant. »
    Elle lui fit un pâle sourire tandis qu’il se battait toujours avec la poêle et les crêpes. C’était pour dire. Elle préférait de très loin cette situation bancale à pas de relation du tout. Elle préférait n’être qu’un jouet à ses yeux plutôt que de n’être qu’une inconnue de plus dans la rue. C’était presque égoïste, à vrai dire. Elle tenait réellement à avoir une place dans sa vie sans lui demander son avis.
    Julia enviait sa sœur, parfois. Elle enviait la Lyvia si parfaite, si sage, si posée, si heureuse. Quand Iron lui dit que si elle avait été là ils auraient déjà fini de manger, elle esquissa un sourire, mais elle n’était pas réellement là. Lyvia lui avait piqué toute l’intelligence. C’était injuste (ou presque).
    « Quatrième de ta promo ? Sérieusement ? » demanda-t-elle avec un sourire plus franc cette fois-ci, intéressée. « Félicitations. Dire que j’ai eu mon exam’ de justesse et que j’ai uniquement dû faire un discours à la remise des diplômes parce que j’étais la meilleure sportive de mon lycée… Ou presque. J’ai remporté des médailles. Et j’étais capitaine de l’équipe féminine de handball. Et… J’ai aussi réussi à pirater le réseau informatique de la police locale parce que je m’ennuyais. »
    Bref. En gros, elle n’avait pas été brillante du tout durant ses études. Disons qu’elle avait eu un certain talent pour des choses parfaitement inutiles au bon déroulement de son cursus scolaire. Contrairement à Iron et ses paroles philosophiques à propos d’Amen. Mais malgré tout ce qu’il lui dit, Julia lui annonça presque à regret qu’elle attendait encore qu’il fasse ses preuves. Elle se sentait horrible de lui infliger cela, elle se sentait horrible de ne pas réussir à lui faire confiance. Le problème était qu’elle avait bien trop peur pour Lyvia. Pour ses principes, le fait qu’il lui fasse du mal. Elle fût presque soulagée qu’Iron parle de sa bague le premier. Elle était d’accord avec lui. Mais jusqu’à un certain point.
    « Pas la peine de t’exciter, Iron, je pense la même chose que toi tu sais. » dit-elle avant qu’Iron finisse par réellement s’agacer. « Je la connais mieux que ma poche, et je sais que maintenant elle commence à tout remettre en cause. Je sais aussi que c’est très, très important pour elle… Il faut laisser le temps faire les choses. Mais je suis d’accord avec toi. Cet engagement est… Comment dire. Elle n’aurait jamais dû le prendre. Dans la société d’aujourd’hui ça ne marche plus ces trucs-là. Mais il faut qu’elle s’en rende compte par elle-même, et crois-moi, ça va arriver assez vite. »
    Julia était certaine de ce qu’elle avançait. Elle connaissait trop bien sa sœur. Elle savait que maintenant qu’elle était avec Amen l’envie, le désir et la tentation allaient être trop forts.
    « Mais c’est aussi ça dont je te parle. J’ai peur qu’elle saute le pas et que… Qu’Amen en profite, tu vois ? J’ai peur qu’il finisse par la laisser tomber et qu’elle regrette de lui avoir donné sa virginité. Genre. »
    Son front était plissé sous la préoccupation. Elle ne se rendit même pas compte qu’Iron avait fini par faire cuire toute la pâte et que toutes les crêpes étaient prêtes. Revenant sur Terre, elle secoua la tête, puis observa l’immense pile satisfaisante sur l’assiette.
    Elle avait faim. Beaucoup trop faim à vrai dire. Elle hocha la tête quand Iron lui demanda s’ils mangeaient dans le salon – même si c’était une question rhétorique elle le savait – puis elle alla chercher dans les armoires deux assiettes, dans lesquelles elle posa deux verres, des couverts pour étaler confiture, nutella ou sucre, puis armée de tout cela, elle poussa un soupir satisfait.
    « Le salon, donc. Prends Harry au passage, j’ai les mains prises. » dit-elle avant de quitter la cuisine. « Et c’est gentil de dire que je ne suis pas horrible. Je vais même finir par te croire. »
    Elle posa tout sur la table basse, puis alluma la télévision avant de se pencher vers le lecteur DVD. Elle tendit la main vers Iron pour qu’il lui donne Harry Potter à l’école des sorciers.
    Après tout, c’était ce pourquoi Iron était venu à la base.
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMar 25 Déc - 19:41

Etait-ce lié à mon caractère de demeuré ou à ma condition de mec à durée limitée, je n’en sais rien quoiqu’il en soit, je m’attachais toujours très vite aux gens que je côtoyais. Prenons mon frère par exemple, tout le monde a compris qu’il avait été adopté à l’âge de cinq ans alors que moi-même je l’avais été à trois mais contrairement à moi, ce dernier avait vécu des trucs vraiment moches le rendant particulièrement renfermé sur lui-même les premiers mois après son arrivée. Incapable de prononcer le moindre mot anglais, Hikram, devenu Phoenix une fois adopté eut beaucoup de mal à s’adapter à son nouveau mode de vie, lui qui venait d’Iran et pourtant, à l’aide de l’universelle langue des signes, j’étais parvenu à communiquer avec lui et très vite, nous étions devenus inséparables. En échange de l’anglais et du russe ma propre langue maternelle, il m’apprenait l’arabe, et puis, une fois la confiance installée entre nous, il parvint à surmonter son repli sur lui-même pour finalement devenir un gamin exubérant presque aussi cinglé que moi, quoique, peut-être qu’il me surpassait, je ne sais pas. A même titre, je m’étais attaché aux New-Yorkais, les jumelles mais aussi Blaise et Amen. Ce dernier aurait du être un coup d’un soir, enfin, quelqu’un avec qui je me serais amusé, que j’aurais rendu fou à lui promettre de m’avoir pour finalement le laisser en plan au dernier moment et pourtant, aujourd’hui, nous étions amis, le genre d’ami que je défendrais bec et ongle ou chez qui je volerais au moindre coup de mou. Au fond, sa personnalité et son histoire déchirante m’émouvaient profondément et malgré nos relations anciennement tumultueuses, je l’aimais profondément. Au même titre que Blaise, nous étions des amis de soirées, je la chaperonnait quand elle buvait trop, je la ramenais chez moi et la maternais alors qu’elle vomissait dans mes godasses ou qu’elle se mettait à tripper toute seule en pleurant contre moi sur un quelconque souvenir. J’avais pourtant un instant songé à couper court à notre amitié quand elle avait fouillé mes affaires, quand elle avait découvert la vérité. Couper les points m’apparut pourtant immédiatement comme impossible, la perdre aurait été trop dur pour moi, comme perdre Amen aurait été une catastrophe pour mon petit cœur. Chassant ces sombres pensées de mon esprit, je lui souris. « Fais gaffe, il est tellement beau, cool et génial qu’il saurait te délesbianniser. T’aimes les cheveux frisés ? » L’avertis-je en plaisantant. « Enfin bon, s’il vient que deux semaines c’est trop court ! Je serais malheureux comme les pierres une fois qu’il serait reparti, alors prévois déjà le lit de camp. » dis-je avec un petit sourire amusé, même si je ne mentais pas, même si cela faisait depuis Septembre que j’étais à New-York, le revoir et surtout, le voir repartir me ficherait un sacré coup au moral. « Et ouaip, vos pancakes, c’est le paradis sur Terre. Mais mes crêpes sont meilleures par contre ! Et t’as pas encore goûté à mon pain perdu, la prochaine fois que vous dormez chez moi je vous en fait. » Concédais-je, obligé d’admettre qu’elles en valaient le détour. Et puis, si je disais que non, j’aurais l’air bien bête de ne plus en recevoir. Mais je n’oubliais pas de lui rappeler que moi aussi, je savais faire des trucs de mes dix doigts.
Son histoire avec Alexeï me perturbait pourtant, ou était le plaisir à se torturer ainsi l’esprit, à aimer sans rien oser demander en retour ? Etait-elle une sorte de masochiste qui avait besoin de souffrir pour être heureuse ensuite ? No pain no gain ? Je n’étais pas comme ça, peut-être trop terre à terre et pragmatique, quand j’avais appris qu’Amen s’était mis en couple avec Lyvia par exemple, j’avais lâché l’affaire, je n’aimais pas me faire du mal inutilement. Peut-être était-ce plus facile pour un mec de ne pas aimer ? De refuser de se vautrer dans la souffrance ? Je lui proposais donc mon aide, après tout, j’étais son ami, et si cette Alexei faisait souffrir Julia elle devrait s’attendre à me voir lui tomber dessus, Adrian aussi. J’hochais donc la tête affirmativement. « Fuck you Julia, je suis super discret. La preuve, tu ne sais de moi que ce que je veux bien te dire. Mais si tu veux je peux aussi y aller de front, genre lui dire que t’es dingue d’elle et que t’ose pas lui dire. Comme tu préfères. » Répondis-je avec un rire joyeux, amusé d’avance par la situation si elle se présentait. A mes yeux, les sentiments de Julia devaient forcément être partagés, je ne voyais pas comment cela aurait pu en être autrement. Je lui souris cependant doucement. « Tu vas t’épuiser à espérer. Tu mérites mieux. ». Sur ces mots, je terminais de lancer mes crêpes qui commençaient à ressembler avec des crêpes en lui racontant à quel point j’étais trop intelligent et tout et tout. Après tout, je m’enmmerdais tellement en semaine qu’il fallait bien que je m’occupe, en étudiant par exemple. Je me mis à rire à l’énonciation de ses exploits sportifs. Que voulez-vous, chacun son truc, j’avais fait du foot jadis mais bon, le foot, c’est une religion à Manchester donc… « Bon après dis toi que je fais de la sociologie, c’est pas comme si j’allais sauver le monde avec ça. Alors que toi, si tu cours assez vite, tu finiras par rattraper ta princesse. » Dis-je avec un petit sourire de coin, je n’abandonnais jamais mon idée, jamais complètement. Notre conversation bifurqua pourtant sur Amen, Lyvia et sa bague. Sujet qui l’exaspérait à un point…Par chance, Julia m’arrêta tout de suite, OUF, elle me prenait pas pour taré. Je me radoucis. « Elle m’a expliqué un peu pourquoi c’était si important pour elle. Mais j’ai beau faire des efforts, je ne la comprends pas sur ce sujet. Mais du moment qu’elle est heureuse ainsi ça me va. Par contre, je sais pas si tu as été pareille mais purée, les filles font tout un plat pour leur virginité ! Je me suis pas posé toutes ces questions à l’époque moi, enfin je dis à l’époque mais je devais avoir genre quinze ans… Avec un mec d’ailleurs. Et toi, fille ou garçon ?» Dis-je avec un petit air malicieux au visage, il n’y avait que Julia avec qui je pouvais voir de telles conversations, la seule à qui ce genre de questions prenait tout leur sens. J’avais bien eu quelques copines aussi, mais ce n’était pas pareil. J’étais peut-être totalement homo en fait, faisant juste genre pour donner un espoir à ma mère. Devant Julia par contre je m’en foutais et au moins, cela détendait l’atmosphère que j’avais remonté à cran en m’énervant contre cette stupide bague. Sur ces mots, je pris les affaires restantes et le DVD qui trainait encore sur un coin de la table. « Tu sais qu’on était supposés se faire les sept tomes ce soir ? » lui-dis-je en lui tendant le DVD, planté debout à côté d’elle, comme un gamin avant de sauter sur le canap' et m’y vautrer comme un mollusque. Quand la musique commença, un large sourire naquit sur mes lèvres : « Bon Ap’ »
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MessageSujet: Re: Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man Life is the childhood of our immortality. ∞ Iron Man EmptyMer 2 Jan - 0:33


    IRON MAN AND JULIA ∞ Let's make the most of the night like we're gonna die young. Young hearts, out our minds, running like we outta time. Wild childs, looking good, living hard just like we should. Don't care whose watching when we tearing it up, that magic that we got nobody can touch.

    Lyvia et Julia avaient beau se ressembler comme deux gouttes d’eau, cela ne voulait pas dire qu’elles étaient pareilles sur le plan caractère. Bien au contraire. Elles étaient opposées. Julia ne savait pas si cela avait été parce qu’elles avaient toujours eu tendance à se compléter plutôt qu’à vouloir être les mêmes ; cependant, une chose était claire : Lyvia n’était pas elle. Si les inconnus avaient plutôt tendance à les confondre, les personnes qui les connaissaient vraiment pouvaient aisément les différencier malgré leurs physiques identiques. Tout était dans leurs expressions, dans leur manière de porter des vêtements. Une même robe sur Julia n’aura pas la même allure sur Lyvia. Leurs deux visages maquillés de la même façon ne donneront pas le même rendu. Elles étaient différentes au plus profond de ce qu’elles étaient. La seule chose qui les réunissait était leur ressemblance physique. Cela s’arrêtait là. Les jumelles se complétaient merveilleusement bien, mais leurs caractères étaient comme les deux pôles.
    Leurs différences allaient même jusqu’à leur sexualité, et c’était pour dire. Julia n’avait jamais accordé énormément d’importance à sa virginité tandis que Lyvia avait eu tout un processus autour de sa bague de chasteté. Choix que Julia respectait mais qu’elle ne comprenait pas. Tout comme Iron, apparemment. Il finit cependant par faire une généralité et dire que les filles étaient toutes pareilles à ce propos ; la virginité, étape importante, blablabla. Julia leva les yeux au ciel alors qu’il continuait encore sur le sujet, lui racontant que sa première fois avait été à quinze ans. Il lui posa alors une question. Elle se mit à rire gentiment, fronçant ses sourcils pour se souvenir.
    « Je devais avoir seize ans perso. » répondit-elle lentement, les sourcils froncés. « C’était un gars. A cette époque j’avais encore du mal à me dire que c’était possible d’être amoureuse d’une fille, tout ça. Mais j’étais pas comme Lyvia, je m’en fichais complètement. Ca faisait pas très longtemps que je sortais avec d’ailleurs, mais bon. »
    Elle haussa les épaules, poussant un petit soupir. Sa première fois avait été au reflet de sa vie à l’époque : en cachette, dans une cabane en bois à quelques pas de la plage et des vagues de la Californie. Bizarrement, ça lui manquait. Le soleil lui manquait. Les soirées sur le sable également. Le surf. Elle adorait sa vie New Yorkaise, elle se sentait réellement chez elle ici mais… Quelque part, il lui manquait quelque chose. Une semaine en vacances de l’autre côté des Etats-Unis, peut-être. Elle n’en savait rien.
    « Mais je pense que Lyvia commence à se rendre compte qu’elle passe à côté de beaucoup de choses. » finit-elle par conclure. « Ça ne va pas durer éternellement. »
    Julia lui adressa un petit sourire avant de s’emparer de toute la nourriture et de s’en aller dans le salon, Iron sur ses talons. C’était apaisant presque. Elle pouvait parler librement de ce qui lui trottait dans la tête sans avoir peur d’être jugée par Iron. Elle savait qu’elle pouvait lui dire n’importe quoi ; elle savait que quelque part, il serait toujours là pour l’écouter. Peu importe les sujets. Peu importe ses humeurs. Peu importe son avis sur la question. Il était comme un frère. Et cette simple pensée la rendait sereine.
    Ils s’installèrent, et Julia attrapa le DVD qu’Iron lui tendait pour le lancer. Il lui rappela qu’ils étaient censés regarder tous les Harry Potter, et la blonde se mit à rire.
    « Les quatre premiers. Pas les huit. » corrigea-t-elle. « Baaah. On a encore toute la nuit. »
    Dire qu’elle était censée être la plus responsable d’eux deux. Théoriquement.
    Elle s’installa à côté d’Iron, s’emparant d’un couteau pour étaler du Nutella sur sa crêpe avec énormément d’application.
    « Bon ap’. » lui lança-t-il.
    Julia sourit.
    « Bon ap’. »
    En cet instant, elle était heureuse. Elle était heureuse de savoir qu’Iron était là, de savoir qu’il était bien chez elle aussi. Elle était heureuse de savoir que quoi qu’il arrive et quoi qu’il se passe tout irait bien.
    Tout irait bien parce qu’elle ne serait jamais seule.
    (sujet terminé.)
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