Champagne, tenues de gala et bannières à l’effigie du procureur Léandre Atenton, voilà comment était décorée la fameuse salle du Metropolitan Museum of Art en cette dernière soirée avant les élections municipales. Les plus grands noms de New-York se sont donnés rendez-vous pour prouver leur implication dans la campagne électorale de leur candidat favori tandis que d’autres ne font que profiter des amuse-gueules aux frais de la ville et parmi eux se trouvent justement quelques invités tirés au sort parmi les habitants de la ville. Une façon pour le procureur de prouver son accessibilité et son ouverture d’esprit à toutes les communautés de la ville.

Et vous qui êtes-vous ? Un membre de la campagne électorale de Léandre Atenton, un invité d’honneur ou encore un simple invité tiré au sort ?

Hors Jeu : Comme chaque sujet commun, le nombre maximum de lignes à faire est de 20. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à contacter le staff. Tous vos personnages peuvent être conviés à l'évènement en l'honneur du candidat aux élections municipales, Léandre. Amusez-vous !

Soirée électorale

Je faisais partie de ceux qui voulaient profiter des amuses gueule, et j’assumais. En fait, j’étais à New-York depuis un peu moins de quoi… un mois ? Je ne connaissais pas grand monde et on m’avait dit à l’hôpital où je travaillais que c’était le lieu idéal pour me mêler à des gens et connaître de nouvelles têtes, surtout que j'avais eu la chance d'être tiré au sort pour pouvoir y participer. Bien que Monaco est une grande principauté, j’étais toujours stupéfait et ébahit par la grande ville qu’était New-York. Ma fille était restée à la maison, parce que ça n’est pas tellement le lieu pour un enfant. J’avais trouvé une baby sitter que la demoiselle aimait bien car elle arrivait facilement à comprendre son Anglais. Ça n’était pas facile pour elle de venir à New-York car elle parlait à peine Anglais, mais je savais qu’elle apprendrait vite, c’était une petite fille intelligente du haut de ses 7 ans. Arrivant à la soirée, j’avais essayé de m’habiller au mieux et par cela comprenez, assez classe. J’avais les étoiles pleins les yeux en entrant au MET, bâtiment mythique de New-York. La soirée avait déjà commencée et je m’approchais du buffet pour prendre un verre et un petit four tout à fait exquis. Je sentais que j'allais aimer cette nouvelle vie New-Yorkaise.

CREDIT TO KAIJI

C'était une journée comme une autre pour Lorella, l'Italienne enchaînant visites guidées sur visites guidées, tâchant de ne pas laisser paraître la douleur que ses chaussures à talons, obligatoires pour les guides féminines du MoMA, lui occasionnaient. Elle sourit, répondit aux innombrables questions des visiteurs et s'écroula presque de fatigue à sa pause. Ses nuits new-yorkaises lui paraissaient de moins en moins reposantes depuis qu'elle avait retrouvé Samira, comme si son cerveau ne voulait pas se taire. Encore moins arrêter de ressasser toutes ces pensées emmêlées qu'elle subissait heure après heure.
La jeune femme s'assit avec bonheur sur un fauteuil, dans la salle de pause, après la fin de sa journée; et chaussa les ballerines qu'elle avait amenées avec elle dans son sac. Soupirant presque d'extase, Lorella se leva, les pieds immensément reconnaissants d'avoir soulagé leurs maux, et se versa un café, qu'elle but un trait.

Il ne fallait guère qu'elle traîne, après tout la soirée en l'honneur du candidat Atenton était prévue d'ici dix petites minutes, dans l'une des somptueuses salles de réception du Met. Lorella troqua donc tailleur-pantalon noir, rigoureux et pas vraiment original; contre une magnifique robe bleu clair qu'elle avait achetée la semaine précédente, pour une toute autre occasion. Elle vérifia que ses ballerines blanches étaient immaculées et laissa ses affaires dans son casier, le temps de la soirée. Elle héla le premier taxi venu et prit la direction du Metropolitan Musem of Art.

Entrant dans l'immense pièce qui abritait la soirée, elle parcourut la pièce du regard et attrapa un verre de champagne sur un plateau qui traînait là. Qui sait, peut-être allait-elle passer un agréable moment, après tout...?

Il était temps pour Zechariah de sortir de nouvelles cartes de son chapeau. Et pour cela, il devait ressortir un de ses costumes. Il n’était pas fan de cette vêture, trouvant que celle-ci faisait ressortir le côté stéréotypé de son personnage, mais qui dit grand événement dit grande exception. Et ceci était clairement un grand événement qui allait faire commettre de nombreuses exceptions au jeune Venturi.  

Preuve en est, il fut parmi les premiers à venir à cette soirée. Son but était simple, il avait participé financièrement à la campagne d’élection sous son propre nom. Bien sur les sommes n’étaient pas mirobolantes, mais Zechariah n’avait pas voulu attiré l’œil sur lui. Mais à présent que le candidat Atenton était dans toutes les têtes, il était temps pour Zechariah de tirer son épingle du jeu.

Il s’arma dans un premier temps d’un mini drapeau avec le slogan du politicien et déambula parmi la foule qui se faisait de plus en plus nombreuses. Rapidement, il repéra les personnes qui étaient venus pour célébrer la victoire souhaitée et ceux qui étaient là pour marquer des points auprès de l’éventuel futur maire et actuel procureur. Alors que l’on annonçait l’arrivé de Monsieur Atenton, Zechariah posa sa coupe de champagne et applaudit chaudement l’arrivé de l’homme tant attendu. Alors qu’il continuait d’applaudir, il s’adressa à la personne située à côté de lui : « Si avec toutes ces acclamations, il n’est pas élu maire, je dirais que les élections sont truquées. »

Large sourire, il allait finir par avoir une crampe aux zygomatiques si Zechariah continuait comme ça. A croire qu’il en avait presque perdu l’habitude de sourire autant. Puisqu’il avait commencé à parler à des inconnus à côté de lui, il se décida d’enchainer afin de pouvoir le plus rapidement possible atteindre son but : « Dites, savez vous, s’il est possible de s’entretenir ne serait ce que cinq minutes avec notre prochain maire ? » Il s’empressa d’ajouter « Vous savez pour le féliciter pour son parcours ! »

BLONDIE PEACH • « i usually wouldn't be this close to you without a tetnus shot. That blonde, she's a bomb, she's an atom bomb. Rigged up, and ready to drop ! Bad news, I'm a fuse, and I've met my match. So stand back, it's about to go off ! That vixen, she's a master of disguise ! I see danger, when I look in her eyes.» • OWL CITY ♪ BOMBSHELL BLONDE

Après les multiples expositions éphémères qu’abritait le fameux Metropolitan Museum, celui-ci revêtait ce soir l’habit de l’endroit le plus patriotique de la ville. Juliett avait traversé ce hall de long en large, elle entendait les mêmes réverbérations en fonction de l’endroit où elle se situait, et ses pas résonnaient de la même manière qu’importe les souliers qu’elle chaussait. A l’aise dans ce genre de soirées, elle n’hésitait pas à s’imposer au sein des groupes déjà bien établis. Elle faisait ça pour l’organisation humanitaire qu’elle représentait, si elle ne se montrait pas durant ce genre d’évènements où elle pouvait compter sur la presse pour l’immortaliser elle n’obtiendrait jamais de rendez-vous privé. Ce n’était pas un secret pour personne les politiques évitaient soigneusement de parler affaires avec des ONG…
Alors les ONG venaient aux politiques et de la manière la plus gracieuse possible en la personne de Juliett : cheveux blonds relevés avec un chignon impeccable, regard sublimé par un maquillage léger et longue robe signée par un grand couturier. Notre Blondie nationale passait pour une starlette, ou une fashionnista venue ici un peu par hasard et non pas pour la chargée de communication d’une des structures humanitaires les plus influentes du monde. Des dossiers en mains, elle se fraya un chemin cherchant la « star de la soirée », avec un peu de chance elle pourrait lui décrocher deux/trois mots, et convenir d’une date pour une autre entrevue un peu plus formelle. Le protocole de base exigeait un discours avec comme fond sonore une foule l’acclamant totalement tandis que le show à l’américaine nuancerait les quelques couacs de son programme. Juliett ne lui souhaitait pas un plantage total, mais elle connaissait la mécanique bien huilée du système de communication des politiciens. Accélérant le pas pour se mettre à l’écart mais de manière à l’avoir dans son sens de vision une fois que le candidat aurait terminé son petit speech et ainsi pouvoir l’attraper un peu plus efficacement. Penchant légèrement la tête vers l’avant tandis que les applaudissements se firent plus rythmés, Blondie grimaça quand elle remarqua la tête d’un jeune homme penchée vers une seconde personne, visiblement en train d’entamer un début de conversation. Les drapeaux aux couleurs de la campagne se mirent tous à flotter dans les airs rendant son analyse un peu plus complexe. Elle en arriva même à se demander si elle ne venait pas d’halluciner, piquée par ce grand point d’interrogation qui flottait à présent dans son esprit. Tentant hasardeusement une approche elle esquissa un sourire et adressa à la personne à ses côtés : « Risqué le parti pris de se focaliser sur l'insécurité non ? Enfin forcément y aura obligation de résultats... Chiffrés en plus. » Si cela lui permettait de ne pas s'assurer qu'elle n'avait pas bien vu, et d'en même temps l'empêcher de pencher la tête à nouveau. Oui elle était prête à en découdre avec un fervent partisan.

Ethan rentra du boulot ce soir-là littéralement épuisé. Ses pieds lui faisaient mal, même ses vêtements lui faisaient mal. Il était cassé de partout, et pourtant, à peine arrivé dans son appartement du Bronx, il se frappa le front du plat de la main et faillit se mettre à pleurer de fatigue et d'agacement mêlés. Non, il n'aurait pas le temps de passer une soirée tranquille avec son petit ami, puisque c'était ce soir qu'était organisée la soirée électorale en l'honneur de Léandre Atenton, et il y avait été invité par plusieurs personnalités différentes. Pas question de se défiler - et si il était parfaitement honnête avec lui-même, il y aurait été avec plaisir si il avait passé une meilleure journée.
Il passa sous la douche, qui calma ses anxiétés et son envie de dormir, et se prépara avec un entrain feint, enfilant son costume réservé aux soirées importantes, lavé et repassé de frais.

Quelques minutes plus tard, lorsqu'Eduardo le traîna presque au-dehors, Ethan attrapa son bras et tâcha de faire bonne figure. Il n'était pas convié pour jouer les grincheux, aussi le sourire éclairait presque son visage lorsqu'ils entrèrent enfin au Met. Rapidement avalés par la foule, ils jouèrent des coudes et la question d'Eduardo le fit sourire.

« Bien sûr que j'ai des gens à voir mon coeur, c'est un peu une soirée boulot pour moi...Mais je te promets que je n'y passerai pas des heures. »

Il était sincère...Mais en attendant, il espérait qu'Eduardo se comportait correctement - le jeune homme savait être un grand gamin, quand il voulait.

On avait pas arrêté de me parler de cette soirée depuis que j'ai repris le boulot.  Je suis pas encore sur le terrain mais je ne pouvais plus rester chez moi à rien faire. J'ai repris plus tôt que prévu, à mi-temps et je fais le sale boulot. En fait je fais surtout la cuisine pour les gars. A la caserne cette élection c'est genre le sujet de l'année. Je comprends pas tout le bruit qu'il y a autour de cette élection. Pour dire la vérité je n'y connais rien en politique, mais vraiment rien. Je regarde les infos de temps en temps et je lis le journal dans le métro quand j'y pense, mais j'ai jamais cherché à comprendre la politique. Ca m'a l'air d'être que des grands discours ennuyant. Oui alors pourquoi je suis là ce soir ? Ah et bien ça c'est simple. On m'a dit qu'il y aurait un bar et de la bouffe gratuite. Je ne dis jamais non à ce genre de choses. Et puis, je suis venu en tenue de pompier, ça fait toujours plus classe. Ce type qui se présente à l'air sympathique. Il est canon en tout cas, c'est ce que je retiens.

Je devais venir avec un pote de la caserne, mais il m'a dit de partir avant, qu'il me rejoindrai. J'espère que ce n'est pas des conneries, je vais m'ennuyer ici tout seul. Je regarde un peu autour de moi. Je reconnais personne. En même temps, je crois pas avoir de potes à fond dans la politique. Et encore fallait-il qu'ils aient envie de voter pour ce gars. Je sais pas combien il y en avait qui se présentait, mais ils devaient être au moins deux (je connais quand même les bases). J'avoue ne jamais avoir voté de ma vie. Sauf pour Obama. Juste parce qu'il a une bonne tête. J'aime bien quand les minorités sont en haut de l'affiche. Ca aide à faire changer la façon de penser des gens.

Oh du champagne. Je me rapproche du saint graal et je prends une flûte. Je porte mes habits de pompier, il faut pas que je l'oublie et que je reste raisonnable. Pas plus de trois ou quatre verres de champagne.

« Je ne te remercierai jamais assez de m’accompagner ce soir ! » lançais-je à ma meilleure amie en attrapant la main qu’elle me tendait pour m’aider à sortir de la limousine qui nous avait été octroyée ce soir. Et quel soir … La soirée électorale de je ne sais plus quel politicien concurrent pour le titre de maire de la ville, un type portant le même parti politique dans son cœur que mon grand-père apparemment, c’était donc une obligation pour moi d’y faire une apparition. Un ordre, je dirai même, de mes vieux comme si j’étais encore une gamine de trois ans … bordel. ‘Mais de toute façon il faudra bien te relancer dans la société ma chérie’ huh, j’avais l’impression que ma grand-mère d’un  boulet de canon –ou boulet tout court vu que mon cas ne s’arrangeait pas tellement- et non de sa soi-disant petite fille chérie. Soupire. Comme si sourire à tout le monde et faire comme si je me souvenais de leurs identités allait m’aider à aller mieux … foutaises ! Dieu merci Ailynn serait là, elle sera mon bras droit plus que jamais. J’avais de la chance de l’avoir, elle. Une fois sur le trottoir devant le mythique MET, je remis ma petite robe noire en place passant un coup d’un revers de main. Parfait. « C’est parti pour la mascarade » je grinçais des dents en passant mon bras sous celui de la blonde, ensemble jusqu’au bout.

Le comité d’organisation avait fait des merveilles. La salle était splendide, je regardais dans tous les coins les yeux grands écarquillés « Wow ! ». La surprise passée, mes mirettes se posaient plus attentivement sur les invités de ce grand jour … j’étais censée connaitre tout ce monde-là ? Le gratin New-Yorkais ? Huh. Foutue amnésie. « Bordel, je suis déjà paumée » chuchotais-je à l’oreille de la riche héritière en me penchant légèrement vers elle. Je resserrai un peu plus mon étreinte autour de son bras pour être sûre de ne pas la perdre. Bon, peut-être que ce serait une idée judicieuse de trouver mes vieux pour les assurer de ma présence, histoire de leur montrer que je pouvais être de bonne foi quand je le voulais. Sur la pointe des pieds et tendant le cou, j’étais à la recherche des cheveux poivre et sel de mon grand-père et du brushing toujours impeccable de sa femme mais à ma grande surprise ce fut un autre visage qui attira mon attention. Un grand brun dont les traits m’étaient familiers, enfin quelqu’un de connu dans les parages ! Je partie à sa rencontre en embarquant Ailynn avec moi « Viens, il faut que je te présente quelqu’un ! » Enjouée je zigzaguai dans la foule sur son trente et un. « Nate ! » l’interpellai-je un sourire aux lèvres une fois à son niveau « Je suis contente de te croiser ici, c’est toujours mieux que … là-bas, enfin, tu vois ce que je veux dire » comprenez par là le sous-entendu : c’est toujours mieux de se voir ici qu’entre les murs blancs du service psychiatrique du Richmond. Mais ne parlons pas des choses du qui fâchent. « Je crois que vous ne vous êtes encore jamais croisés lors des visites, une erreur à réparer. Ailynn, Nate, Nate, Ailynn. » Un sourire béat s’était niché sur mon minois, j’étais contente que ces deux-là se rencontrent enfin. « Ailynn est mon amie d’enfance, ma meilleure amie tout court même, nous étions ensemble en décembre dernier lorsque tout s’est produit … » sous-entendu deuxième prise. Les murs ont des oreilles, je ne tenais pas à faire de vagues, mes vieux s’étaient chargés de garder mon cas médical sous un silence de plomb. Je me tournais alors vers la jolie blonde « Et Nate est le fameux infirmier dont je t’ai parlé, c’est grâce à lui si j’ai le droit de sortir maintenant ! Il fait des miracles ! » J’adressais un sourire bienveillant et plein de reconnaissance à Nate.

S’il y avait bien une chose de sûre ce soir, c’est que Liam n’avait pas du tout envie d’aller à cette soirée, mais qu’il faisait tout cet effort pour sa femme. Cela faisait presque un mois que le jeune homme était revenue de la guerre et pour être franc, c’était comme s’il y était encore. Cauchemars, insomnie, nervosité à chaque bruit fort et soudain. C’était juste complètement désolant de vie de cette manière et le jeune homme n’en avait pas vraiment encore parlé à sa femme. Elle devait surement avoir remarqué son humeur de merde, mais sans plus.

Liam avait mis un pantalon propre de couleur noir, une chemise assortie à la robe de sa femme qui était fabuleuse ce soir. Elle se disait correct pour la soirée, mais aux yeux du jeune homme, elle était la plus belle, mais ce soir, il n’arrivait même pas à lui dire, malgré qu’il le pensait.

« Tu sais que si ce n’était que de moi, je serais resté à la maison, donc ne te retiens pas de partir pour moi. » Dit-il, sans expression particulière.

Sa femme était accroché à son bras et dans l’autre main, Liam se déplaçait avec une canne lui qui se remettait de son opération post-guerre. Son visage n’était pas totalement guérit de ses blessures, mais il avait une meilleure mine, malgré tout.

« Alors, tu crois qu’il fera un bon maire, ton cousin ? »

JULIETT S.O JOHANSEN:

Soirée électorale ◁
Léandre devait bien s’attendre ce soir à être demandé auprès des journalistes, il était en pleine campagne. Le cinquième pouvoir des USA était justement le pouvoir de la communication, il n’était pas impossible de détruire une réputation grâce à quelques mots acerbes et bien pensés dans un article. Une information pouvait être erronée, la croyance populaire pouvait très bien s’en emparer. Un journaliste se devait de vérifier les sources. Alors qu’il discutait quelques minutes avec cette jeune femme, il fut interrompu par une jeune femme élégante qui l’accosta, lui demandant alors de lui accorder une interview. Elle avait tendue sa main vers lui qu’il serra avec dextérité, sa grande main alla dans la sienne. Il avait un peu de poigne mais pas de quoi faire mal. Il fixa la femme plus petite que lui. « Bonsoir Mlle Errington ! » Il n’avait pas pour habitude de sourire mais il se montrait avenant, il lui amena un verre. Ce n’était que par politesse et aussi parce qu’il était un gentleman dans l’âme. « Une interview ? Tout dépend du nombre de questions ! » Un peu d’humour à la Atenton. Il avait un air parfois un peu austère, il essayait de compenser dans des moments importants, par un humour parfois proche du cynisme. Rien de méchant, ce n’était pas non plus si terrible que ça.

Il avait demandé un verre de Brandy qu’on lui apporta, seulement le seul de la soirée, il avait besoin de se détendre un peu avant de monter faire son discours afin que la dernière semaine comporte de bons augures pour lui. « Je ne vais vous empêchez de faire votre travail, vous avez toute mon attention ! » Il c’était toujours au pire avec les journalistes. Il essayait de la mettre à l’aise, par expérience, se trouvant parfois devant la caméra ou interroger dans son métier judiciaire, il savait que le journaliste pouvait être aussi mal à l’aise que le sujet de l’article. Elle semblait jeune et il n’avait pas envie de jouer au mec trop impressionnant.

Ce n'était pas totalement inhabituel pour Hanne d'être invitée à des centaines de soirées, de galas, de réceptions en tous genres...Mais celle-ci était particulière parce qu'elle avait une connotation politique particulière.
La patineuse se prépara donc avec soin, ne voulant pas paraître mal habillée pour l'occasion, même si on lui avait plus ou moins forcé la main pour venir; mais là n'était pas la question. Son ancien agent l'avait appelée du Danemark en direct, s'enquérant de sa santé...Histoire d'être un peu poli, et puis il avait tapé dans le mille, arguant du fait que Hanne n'avait guère le choix : voir une vice-championne olympique à la soirée électorale organisée en l'honneur de Léandre Atenton pouvait avoir de grosses retombées sur sa carrière actuelle.
La jeune blonde avait haussé les épaules, l'air de s'en ficher royalement. Après tout, si elle ne devait ne plus jamais remonter sur un podium, pourquoi venir se fatiguer à faire des courbettes aux hommes politiques...?

Mais l'appât de la belle robe et des bijoux splendides la gagna, et elle se regardait en ce moment même dans le miroir, se demandant bien pourquoi elle avait accepté une pareille invitation.
Il était désormais trop tard pour faire demi-tour, quoi qu'il en soit; et Hanne quitta sa maison sans arrière-pensée. On la conduisait ce soir, pour la déposer directement au Met.
Pénétrant dans l'immense bâtiment, secrètement impressionnée par la beauté et la taille des lieux, elle se fit aussi inaperçue que possible lorsqu'on était déjà passée à la télévision plusieurs fois; et se glissa aux côtés d'un serveur pour s'emparer d'un verre.
La soirée allait être longue.

A peine était il là depuis une dizaine de minutes, qu’il se ravisait sur ce qu’il allait faire. En fait, le futur maire ne serait pas approchable durant la soirée. Pour preuve, il n’avait d’yeux que pour les femmes. Et parmi les femmes qui étaient autour de Monsieur le futur Maire, il en avait reconnu une et pas des moindres : son Olivia était là. Il essaya d’attraper son regard, mais il le sentait elle ne le regarderait pas : soit parce qu’elle l’avait déjà vu et qu’elle voulait torturer le jeune Zechariah ou soit parce qu’elle avait une baleine à sauver pour les bonnes œuvres. Et les baleines passaient avant Zechariah, elles avaient toujours passé avant le jeune homme.

Il prit son portable, lui envoya un message. Si elle l’avait caché sous sa robe, elle le recevrait dans la soirée. Mais vu le peu de place que lui offrait sa robe sublime, elle ne l’aurait certainement pas. D’accord, elle allait passer la soirée en agréable compagnie, Zechariah se devait de faire de même. Il regarda tout autour de lui : il y avait des jolies femmes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs de peau, de cheveux, de robes. Et quelles robes, il y en avait plein les yeux : des sobres, des élégantes, des rouges, des vertes, des pailletées, des longues, des courtes … Zechariah n’avait que l’embarra du choix.

Il s’approcha avec un peu plus de difficulté qu’il ne l’aurait pensé d’un serveur pour attraper deux coupes de champagne. Il se retourna pour admirer les couleurs patriotiques qui ornaient chaque coin du mur, puis redescendit son regard vers le futur maire : il semblait bien occupé : son discours n’aurait donc pas lieu immédiatement, il avait largement le temps de faire connaissance avec une jeune femme. Il s’approcha d’une d’entre elle, et entra en contact avec celle-ci : « Un verre peu être en attendant le discours de Monsieur Atenton ? »


HRP : Mon personnage est seul pour le moment dans ce sujet, si une demoiselle veut bien se joindre à Zechariah, il saura vous tenir compagnie, et vous offrira même une coupette de champagne.

Les minutes glissaient lentement les unes vers les autres, plongeant Lorella dans un genre de brouillard, composé de fatigue et peut-être tout simplement, d'ennui. Aussi, fut-elle ravie lorsqu'elle sentit quelqu'un se glisser derrière elle et reconnut le parfum presque aussitôt. La phrase de Samira la fit sourire et elle se retourna pour étreindre son amie, un large sourire de soulagement étirant ses lèvres.

« Oh Samira, tu n'imagines même pas à quel point tu me sauves la vie. Franchement, j'ai choisi un super mauvais moment pour bosser au MoMA. Et pour avoir des collègues dans les autres musées de New York qui m'invitent à ce genre de soirées... »

Ayant parlé un peu trop fort, Lorella s'attira les regards mi-indignés, mi-amusés des personnes présentes alentour. Elle haussa les épaules et reporta son regard sur la magnifique brune qui se tenait devant elle. Se penchant légèrement vers Samira, elle s'approcha de son oreille.

« Tu es vraiment magnifique ce soir. A tomber par terre. Cette robe te met vraiment très bien en valeur... »

Et nous y voici, la soirée la plus attendue cette année, enfin, pas pour tout le monde. « Tu y feras des rencontres », lui disait ma mère ce matin. Elle ne pensait pas voir autant de jeunes gens, il est vrai que depuis leur arrivé elle n’as pas fait l’effort d’aller vers les autres mais pourquoi l’emmener à une soirée électorale où l’on est obligé de rire aux blagues des hommes et faire preuve de courtoisie envers les autres. Puisqu’elle est coincée, autant en profiter en buvant un peu de champagne.

Habillée d’une robe bleu avec très peu de couture, histoire d’énerver son père ce qui est son passe-temps favori, elle a repérée une chaise de libre au fond de la salle mais enfin arrivé, une dame plus rapide y est assise, elle rejoint donc ma famille verres à la main pour les plus grands. Tous en admiration pour le futur maire qui lui trop préoccupé par ses occupations pour remarquer qui que ce soit et un grand gringalet n’attend qu’une seule et unique chose de cette soirée, se faire serrer la main par celui qui aura bientôt la clé de la ville. Erin attend un truc tout à fait différent, pouvoir rentrer à la maison et s’installer dans son lit, mais les heures défiles et l’obligation de rester lui donne qu’une envie, boire encore et encore les coupes que l’on lui propose pensant mettre fin à son ennui et il s’avère que le champagne ne rend pas saoule aussi facilement lorsqu’on a l’habitude de boire plus fort. Elle fait donc le tour de la salle histoire de rencontrer quelqu’un qui lui change les idées mais c’est comme pêcher dans un lac en hiver, les beaux poissons se font rare par ici.

Quelques minutes plus tard elle remarque quelqu’un venant vers elle deux coupes à la main et espère que ce soit pour elle, quand un son sort de la bouche du jeune homme « Un verre peut-être en attendant le discours de Monsieur Atenton ? ».

« Volontiers, merci, après le discours, la soirée se termine ? »

La demoiselle était charmante. Quoiqu’un peu jeune physiquement, il lui proposa néanmoins une coupe de champagne. Après tout, c’était une soirée où boire créait les rencontres. Et puis, aucune des personnes chargées de la surveillance ne viendrait à demander l’âge de la demoiselle. Les deux coupes dans les mains, elles teintèrent. « A la santé du futur maire ! »

Large sourire, Zechariah fit un tour d’horizon pour regarder les personnes environnantes tout en buvant gentiment sa coupe. Il se retourna vers la jeune femme et remarqua que malgré ses hauts talons, elle restait bien plus petite que le mafieux. Il n’y a cinq ans, Zechariah aurait pu être à sa place, ça le fit sourire. Elle respirait la naïveté, et même l’innocence. Cette impression fut confirmée par sa réponse. C’était bien les jeunes a tout compartimenter dans des cases : à vouloir que les choses s’arrêtent, sauf que dans l’état d’esprit de Zechariah rien ne s’arrêtait, tout n’était que perpétuel continuation.

« Oh, tu sais moi je dirai plutôt que tout commence après son discours. C’est le début de plein de choses. »

Zechariah ne se sentait pas d’humeur à philosopher sur la politique, du coup, il se concentra plutôt sur autre chose. « Et je ne parle pas que de Monsieur Atenton. Voyons … »

Il fit faire un demi-tour sur la droite pour mieux observer les gens qui se groupaient pour tomber sur deux personnes. « Tu vois ce couple là bas : la jeune femme à la peau blanche et aux longs cheveux blonds avec le jeune homme aux cheveux courts plus barac’ que moi. Je te parie ce que tu veux qu’il va devoir la ramener parce qu’elle aura trop bu. »

Il marque une pause et reprend : « Tu le tiens ? »

Jesse connaissait Léandre depuis qu’il était chez les pompiers et un peu plus encore depuis qu’il était le chef de la caserne. Il avait travaillé et travaillait encore beaucoup avec Léandre sur des affaires d’incendie criminel. Alors il était bien normal qu’il se déplace pour la soirée d’élection du procureur. Il n’était pas du genre soirée mondaine, il n’était pas non plus du genre à rester cloitrer chez lui mais il préférait mille fois plus être à la caserne qu’ici. Il n’aimait pas ce genre de soirée, voir des gens hypocrites faire de grands sourires pour s’attirer les faveurs du futur maire. Car oui, Jesse était vraiment certain que Léandre allait devenir le maire de la ville. Il était parfait pour ce rôle et il pourrait en mettre sa main à couper. Enfin, n’allons tout de même pas tenter le diable car ses mains étaient nécessaires dans son métier et sauver des vies était sa fierté.  Alors, après son service à la caserne, Jesse avait décliné l’offre qu’on lui proposait pour aller travailler dans une autre caserne de la ville, où le capitaine était malade depuis quelques jours. En arrivant dans un lieu qu’il ne connaissait pas, il se sentit soudain mal à l’aise. Il n’était pas fait pour ce monde, où beaucoup puait la richesse et n’hésitait pas à l’exhiber. Il haussa les épaules, salua une des hôtesses avant d’entrer et voir que beaucoup de gens avait fait le déplacement ce soir. Il vit Léandre au loin, il devait avoir loupé son discours puisqu’il était déjà tard mais il fut rapidement sorti de sa rêverie lorsqu’un serveur vint à sa rencontre et lui proposa une coupe de champagne. Il le gratifia d’un sourire, il n’était pas si mal et accepta la coupe avec plaisir. Il en aurait bien besoin ce soir… Finalement, lorsqu’il se tourna, il vit non loin de lui Aaron, un des membres de sa caserne. Il s’approcha, coupe en main et lui tapota dans le dos « Je n’aurai jamais cru voir quelqu’un que je connais ici … et surtout toi ! »