« Je ne te remercierai jamais assez de m’accompagner ce soir ! » me lança ma meilleure amie Cheyenne, alors que je l’accompagnais au Metropolitan Museum of Art pour la soirée en l’honneur du peut-être futur maire; Léandre Attenton. Nous avions revêtu nos plus beaux atours dans le but de passer une soirée digne de ce nom. Cela faisait si longtemps que nous n’avions pas fait quelque chose ensemble elle et moi. Cela me faisait le plus grand bien compte tenu de tous les événements qui mettaient sans dessus dessous ma vie ces derniers temps. Heureusement pour elle, Cheyenne n’en était pas au courant. Je ne voulais pas lui faire subir mes déboires, surtout que je la considérais encore fragile dû à son accident. Et une partie de moi voulait encore lui cacher parce que c’était encore trop difficile de lui avouer toute cette partie de ma vie que j’avais omis de lui révéler. Déjà que je risquais de perdre Jeremiah, je ne pouvais pas me permettre de perdre aussi ma meilleure amie.

Donc à la place de lui montrer un visage déconfis, je lui souris tout simplement en lui tendant la main pour qu’elle puisse sortir sans encombre de notre limousine. J’avais accepté de l’accompagner pour la soutenir, parce qu’elle en avait bien besoin. « C’est parti pour la mascarade » ajouta-t-elle en grinçant des dents. Elle ne savait pas à quel point elle avait raison. « Oui, allons-y.. » dis-je en l’accompagnant à l’intérieur du MET.

Vêtue d’une robe rouge flamboyante, je ne faisais pas tache parmi les convives tout aussi bien habillés que nous. La salle était aussi grandiose que ses invités, ce qui m’arrachant un « Wow! » en même temps que Cheyenne. « Bordel, je suis déjà paumée » me chuchota-t-elle. Je lui serrai la main en guise de réconfort. « Tout va bien aller, je te le promet! » lui dis-je avec un sourire.

Mais alors que j’allais m’emparer d’une coupe de champagne, je sentis Cheyenne tirer sur mon bras. « Viens, il faut que je te présente quelqu’un ! » me dit-elle enjouée. Je fronçai les sourcils, me demandant bien de qui elle voulait me parler. « Nate ! » dit finalement mon amie lorsqu’elle vit la personne en question. Je crus alors que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Quoi? Elle avait dit Nate? Il ne pouvait pas être ici, non? Mais le monégasque tourna la tête dans notre direction et je sus que ce n’était pas un rêve ou une hallucination. « Je suis contente de te croiser ici, c’est toujours mieux que … là-bas, enfin, tu vois ce que je veux dire » lui dit-elle. Je ravalai ma salive, mal à l’aise face à la situation. La galère! Moi qui fuyais mes problèmes, voilà qu’ils revenaient à la course et me sautaient en plein visage, telle une bête affamée. « Je crois que vous ne vous êtes encore jamais croisés lors des visites, une erreur à réparer. Ailynn, Nate, Nate, Ailynn. » dit-elle le sourire béat.

Alors là, deux choix s’offraient à moi. Mentir et faire semblant de ne pas le connaitre (ce qui serait totalement stupide) ou dire à Cheyenne que je le connaissais déjà (et qu’il était le « père » de ma fille).

« Ailynn est mon amie d’enfance, ma meilleure amie tout court même, nous étions ensemble en décembre dernier lorsque tout s’est produit … » lui dit-elle, mais je l’écoutais à moitié. Je regardais Nate dans l’espoir de trouver une solution à mon problème. Mais il n’y en avait pas, autre que celles dénommées plus haut. « Et Nate est le fameux infirmier dont je t’ai parlé, c’est grâce à lui si j’ai le droit de sortir maintenant ! Il fait des miracles ! » continua de dire Cheyenne, sourire aux lèvres. Je repris alors légèrement contenance pour répondre.

« Chey’, Nate et moi nous nous connaissons déjà. Heureuse d’ailleurs de te voir ici… et surtout, très surprise… » dis-je en m’adressant tour à tour à la belle indoue et au monégasque… Cette soirée allait être plus mouvementé que je le pensais…

Soirée électorale.

Edwin, ou le garçon dont Camelia avait été le plus amoureuse au cours de sa vie. Leur relation n’avait duré que quelques mois mais cela avait été amplement suffisant pour qu’elle ne tombe radicalement sous son charme. Ils avaient toujours été sur la même longueur d’onde, jamais une dispute, toujours de l’amusement et de l’affection. Et dire qu’elle était la cause de leur séparation. Ou disons plutôt que la peur avait été la raison d’un tel acte. Un an et demi qu’elle ne l’avait pas revu, un an et demi qu’elle n’avait plus donné de nouvelles et il se trouvait là, à quelques mètres. C’était totalement déroutant si bien qu’elle n’y croyait vraiment pas. Il fallait qu’elle vérifie, elle devait être sure. Quitte à se ridiculiser si cet homme n’était en réalité qu’un sosie de son ancien petit ami.

Arrivée à sa hauteur, la jeune femme l’attrapa donc, bien décidée à avoir le cœur net. Lorsqu’elle le questionna sur son identité, il lui répondit le plus naturellement du monde. « Il me semble que oui c'est bien moi Edwin Keenan. Et ceci n'est pas un rêve non! » Entendre sa voix lui fit l’effet d’un électrochoc. C’était donc bien lui. Ils étaient enfin réunis après un si long moment de néant, de silence. Et Dieu ce qu’il était beau, encore et toujours. Et quelle classe. Pendant un instant, elle se sentit perdre sa concentration, trop perdue à le contempler. « Probablement la même chose que toi non? Je suis venue pour l'élection électorale avec mes parents comme tu peut le voir, et puis on ne change pas les bonnes habitudes de famille hein. » Si perdue qu’elle ne comprit pas tout de suite pourquoi le jeune homme lui disait cela d’un coup, puis elle se souvint lui avoir posé la question un peu plus tôt. Il lui faudrait sûrement un bon moment avant de se remettre de ce qui se passait actuellement. Quand Edwin lui parla de la raison de sa présence ici, elle se rappela alors qu’il lui avait parlé un jour de ses parents et surtout de sa situation familiale à New York. En effet, leur histoire d’amour s’étant déroulée à Londres, Camelia , n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer sa famille. Rien qu’à cette idée, elle se mit à rougir et se sentit soudain gênée. « Je vois. Ça te dit qu’on s’éloigne un peu ? Qu’on puisse parler tranquillement. » demanda-t-elle timidement. A dire vrai, elle avait peur que les parents du jeune homme ne finissent par la remarquer et posent des questions sur son identité. Sans attendre qu’il ne lui réponde, elle lui prit à nouveau la main et le tira parmi les gens, jusqu’au buffet. Elle prit alors un petit four et le mangea rapidement, s’il elle ne mangeait pas, elle allait s’évanouir. C’était trop d’un coup pour elle. « Tu as l’air de bien te porter, ça me fait plaisir de te voir. Je ne sais pas si le plaisir est réciproque ceci dit, vu la façon dont je me suis sauvée la dernière fois… »

CREDIT TO KAIJI

Soirée électorale

A vrai dire, je ne savais pas trop moi-même ce que je fichais ici. Je ne m’y connaissais absolument pas en politique déjà quand je vivais à Monaco, alors en Amérique… on m’avait cependant dit que j’avais eu beaucoup de chance d’avoir été tiré au sort et que je devais en profiter pour sortir et pour me faire des connaissances qui pouvaient se trouver être des connaissances assez puissantes à New-York. Ca ne pouvait pas me faire de mal d’enfiler un costume et d’aller profiter des petits fours d’une soirée où je ne connaissais strictement personne. Les gens étaient tous très bien habillés, certainement dans des robes et des costumes à quelques milliers de dollars. Je me sentais un peu tâche autour de toutes ses personnes mais bon, je devais bien m’attendre à ça en venant ici. J’étais au MET après tout, à une soirée pour l’élection du maire de la ville, forcément ça allait être huppé. Je m’étais donc approché du buffet pour prendre quelques petits fours, regardant autour de moi en espérant quand même voir une tête que je connaissais. Je n’étais pas encore très populaire dans le coin, mais j’avais quelques connaissances puisque ça faisait bien un petit mois que j’étais en ville. Je pouvais toujours croiser un collège de travail ou un voisin.

Je mangeais donc tranquillement mes petits fours quand tout à coup, j’entendis quelqu’un m’appeler. Surpris, je me tournais et je découvris Cheyenne qui s’approchait de moi. Un sourire se dessina sur mon visage. Thanks God quelqu’un que je connaissais. « Nate ! » Je m’avançais vers elle, « Chey ! », lançais-je d’un air enjoué. J’étais vraiment content de la voir ici. « Je suis contente de te croiser ici, c’est toujours mieux que … là-bas, enfin, tu vois ce que je veux dire » J’hochais la tête en riant un peu, je n’avais même pas fait attention qu’Ailynn était avec elle à vrai dire. J’allais lui répondre mais mon regard dériva sur la personne qui était avec elle et là, je la reconnu. Ailynn. Mon cœur se mit tout de suite à battre la chamade et j’étais coincé entre un sentiment de joie de la voir et un sentiment de panique. La dernière fois que nous nous étions vu c’était chez elle, pour discuter de notre fille. « Je crois que vous ne vous êtes encore jamais croisés lors des visites, une erreur à réparer. Ailynn, Nate, Nate, Ailynn. » Je restais sans voix, planté comme un abruti à regarder Ailynn. Elle était juste… magnifique. Eléanor, ma meilleure amie me tuerait si elle pouvait lire tout ce qui se passait dans ma tête à ce moment-là. N’arrivant pas à sortir un son de ma bouche – et il en était de même pour Ailynn qui resta silencieuse –, Cheyenne continua les présentations, « Ailynn est mon amie d’enfance, ma meilleure amie tout court même, nous étions ensemble en décembre dernier lorsque tout s’est produit … »

Je détournais mon regard vers la jeune femme, histoire de ne pas toujours avoir les yeux rivés sur Ailynn bien que j’aurais pu continuer volontiers.  « Et Nate est le fameux infirmier dont je t’ai parlé, c’est grâce à lui si j’ai le droit de sortir maintenant ! Il fait des miracles ! » J’hochais la tête, fier de voir qu’elle lui avait déjà parlé de moi. Mais Ailynn lui avait-elle elle aussi déjà parlé de moi ? Si elles se connaissent depuis autant de temps, je présume qu’elle savait pour Victorine ? Elle ne savait peut-être pas que j’étais… moi, mais elle avait dû lui parler de toute notre histoire à Monaco au moins, non ? « Arrête tu vas me faire rougir », répondais-je en riant un peu alors que je buvais une gorgée de ma coupe de champagne, lançant un regard amusé à Ailynn. «  Chey’, Nate et moi nous nous connaissons déjà. Heureuse d’ailleurs de te voir ici… et surtout, très surprise… » Je lui souris et j’hochais la tête, « Oui, j’ai été tiré au sort et… tout le monde au Richmond Medical Center m’a dit de venir malgré que je ne connaisse personne… Enfin, c’était ce que je croyais.. »Je m’approchais pour déposer un baiser sur la joue d’Ailynn puis je fis de même pour Cheyenne, en guise de salutations tardive dirons-nous. « Donc comme disait Ailynn, on se connait déjà… le monde est petit n’est-ce pas ? » Je ris un peu avant d’ajouter,« Nous nous sommes connus quand elle était à Monaco pendant environ un an, elle a dû t’en parler non ? » Il ne fallait pas que je dévoile de trop ce que nous étions l’un pour l’autre, pour le moment je voulais juste savoir ce que Cheyenne savait ou pas.

CREDIT TO KAIJI

J'avais de la chance d'avoir Ailynn à mes côtés, mais vraiment. J'avais de la chance que le crash ne l'ait pas emporté avec elle. Je me souvenais de ma dernière image juste avant mon trou noir, elle était claire comme de l'eau de roche; la blonde et sa joue ensanglantée, cette énorme balafre causée par les débris de verre des hublots. Son inconscience au milieu des cris, inerte au milieu de la pagaille. Ouais, j'avais cette chance inespérée qu'elle soit toujours là ... même au cœur de la tempête, ces bourrasques de vent qui m'avaient vidé la tête. Plus que jamais elle demeurait mon bras droit. Je crois même que je n’aurai pas eu le courage d’assister à cette soirée électorale si elle n’avait pas été là. Je n’avais plus aucune idée des noms de toutes ces têtes que j’étais censée connaitre, que j’avais fréquenté pendant des années, Ailynn était un peu comme ma mémoire sur pattes maintenant. Cette pensée m’arracha un petit sourire. Quand j’dis que cette fille est mon âme sœur, c’est pas pour rien !

La salle m’éblouit par sa beauté, monsieur le futur maire potentiel de New-York avait mis les petits plats dans les grands ! Mais tant de superficialité ne m’ôtait pas cette appréhension logée au fin fond de mon ventre. Je me sentais pire que paumée, comme Bambi une fois qu’il avait perdu sa maman. La pression de la main de mon amie sur la mienne et ces mots me calmèrent quelque peu mais je ne pouvais pas m’empêcher de stresser intérieurement. Peut-être que mon appréhension se calmerait une fois que j’aurai trouvé mes grands-parents et que je leur montrerais que j’étais bien là en chair et en os pour jouer leur petite mascarade, après ça je pouvais rentrer tranquille non ? Je ne tenais pas à passer la soirée au milieu de cette foule d’inconnus. Je les cherchais donc des yeux mais ces derniers furent attirés par une autre tête qui m’était connue, j’en revenais pas ! Ravie d’apercevoir cette connaissance j’entrainai Ailynn dans mon sillage pour lui présenter, j’y tenais. J’interpelais le grand brun, un dénommé Nate. Nate était infirmier au Richmond où j’étais internée. Si mon cas commençait à montrer des signes significatifs de mieux … c’était en grande partie grâce à lui. Ma meilleure amie se devait de connaitre mon sauveur. Je les présentais donc mais bizarrement aucun des deux ne décrocha un mot. Ailynn n’était pas du genre timide pourtant … ma foi, ils attendaient peut-être que je finisse mon blabla pour ne pas me couper. Mh, j’haussais les épaules et continuais mon récit un grand sourire aux lèvres.

Récit qui ne commençait pas des façons des plus joyeuses … Ailynn et le crash, tout ça … Je me décidais d’épargner les détails pour eux et ainsi que pour la foule –les murs ont des oreilles comme on dit- et enchainais sur les biens faits de Nate sur ma guérison. « Arrête tu vas me faire rougir » Je fus secouée d’éclats de rire. Vraiment, j’éprouvais une grande sympathie envers lui, je lui devais beaucoup. « Chey’, Nate et moi nous nous connaissons déjà. Heureuse d’ailleurs de te voir ici… et surtout, très surprise… » HEIN ? PARDON ? On peut rembobiner là ? Mon rire cessa sur le champ et je me tournais vers mon amie les yeux ronds. « Comment ça ? » Je fronçais les sourcils et me tournais lentement vers Nate avec une voix hésitante comme pour qu’il confirme mes dires « Mais il me semble que vous ne vous êtes jamais croisés pourtant … » C’était plus une affirmation qu’une question enfaite. J’étais encore plus perdue d’un coup. Comment pouvaient-ils se connaitre sans que je sois au courant ? L’infirmier mentionna ses collègues qui l’avaient forcé à se pointer ici. Je posais mes poings sur mes hanches « Tu aurais pu me le dire quand même » lançais-je d’un ton presque revanchard même si j’étais bien consciente que cela restait du domaine de sa vie privée. Ce n’était pas parce qu’il connaissait la mienne dû à son métier que l’inverse devait également être véridique.

La discussion prit un virage à quatre-vingt-dix degrés. Moi qui croyais les présenter, les deux zigotos étaient déjà familiers, je ne comprenais pas. Ce fut donc pourquoi je ne coupais pas Nate dans son élan lorsqu’il se lança dans l’histoire de leur rencontre, au contraire, ma curiosité cherchait à être rassasiée. Le grand brun semblait prendre à la rigolade, Ailynn, quant à elle, semblait tombée des nues, un peu comme si elle avait vu un fantôme. « Nous nous sommes connus quand elle était à Monaco pendant environ un an, elle a dû t’en parler non ? » PARDON BIS ? J’ouvris à moitié la bouche pour parler mais me ravisais aussitôt. Je me tournais vers Ailynn le regard interrogateur, pendant un moment de mutisme indéfinissable je fouillais dans ma mémoire. Avais-je su que la jolie blonde avait passé un an à Monaco ? Réfléchis Chey, réfléchis ! Mais non, encore une fois aucune bride de souvenirs  ne me revint. Bordel. Un peu gênée, je me tournais à nouveau vers Nate et chuchotais presque « Peut-être … Mais tu sais avec ce qui se passe là-dedans … » Il était bien placé pour savoir que mon amnésie n’était pas tendre avec moi. « Alors comme ça t’es partie un an à Monaco ? T’as osé m’abandonner pendant si longtemps ! Tsss » Je m’étais adressée à Ailynn bien entendu. Je commençais à prendre les choses un peu plus à la légère, si la blonde m’avait déjà confié son année en France dans le passé, elle le referait bien aujourd’hui. Ma meilleure amie ne m’avait jamais rien caché de toute façon. Je les questionnais à nouveau « Ça fait combien de temps que vous vous connaissez alors ? C’est dingue que vous ne vous soyez jamais croisés au Richmond lors des visites ! »

La tension semblait retomber dans la salle depuis le discours terminé même si l'on peut apercevoir des petits groupes formés, Erin pensait que cela était une manière dont les gens ont trouvé pour parler du futur maire, la jeune femme à écouter cette parodie avec attention mais n'y croit aucun mot ce qui n'est apparemment pas le cas du jeune homme en face d'elle, croirait -elle qu'il y a plutôt intérêt pour le candidat d'être élu.

Beaucoup de personnes étant déjà partie, la belle put entrevoir une table vide, faut dire que ses petits pieds commence à lui faire mal, mais aussi la tête qui commence à tourner, bien sûr pas au point d'aller se coucher. " Tu n'en as pas assez de rester debout, j'ai remarqué une table de libre si cela t'intéresse. " C'est un amusement pour la jeune brune que d'écouter son interlocuteur parler, jamais auparavant elle n'avait rencontré un homme avec autant de préoccupation pour une simple élection communale, il est vrai que cela lui éveille une curiosité qu'elle n'aurait pu imaginer pour un parti politique.

" Ne t'inquiète pas pour l'alcool, il existe une invention révolutionnaire, le taxi, c'est un chauffeur qui te conduit là où tu le veux . " Un peu d'ironie ce fait entendre dans le son de cette phrase, depuis le début de la conversation la jeune femme tient cette partie d'elle fermé à double tours mais l'espace d'une seconde ceci lui à échappé, tout ce qu'elle espère c'est que le beau brun n'y prenne pas attention. Elle reste surprise de la réponse du jeune homme quant à la question de tout à l'heure, quelqu'un est d'accord avec elle sur le faite qu'un candidat ne tient presque jamais ses promesses. Même si cette réplique la laisse un peu perplexe sur la façon de quoi penser, elle répond tout de même à son interrogation puisque voilà son tour venu. " Tu penses déjà à la fin, je crois que l'on a encore un peu de temps pour parler de choses et d'autre, une fois la soirée finie, hé bien je passerai par une boite non loin d'ici, car je n'ais nullement l'envie de rentrer chez moi. " La brune n'avait aucunement pensé à la fin de cette réception, comment allait-elle finir la nuit.

" C'est à mon tour je crois, je trouve que tu portes un intérêt assez bizarre à Attenton, tu le soutiens et pense à ses points faibles en même temps. " Erin marqua une pause en cherchant comment bien formuler sa question et dissimule ceci sous une coupe de champagne, l'avale et reprend " Je pense avoir compris cela, mais pour savoir qui tu es je dois te le demander, es-tu dans la politique aussi ou un truc comme cela ? " La jeune femme cherche vraiment à savoir qui est ce mystérieux jeune homme.

Ah les jeunes de nos jours, ils étaient incapables de rester debout plus d’une demi heure. Quand la jeune femme lui demande néanmoins s’ils ne pourraient pas continuer la conversation autour d’une table, mais surtout sur des chaises. Zechariah rigole et accepte, se contentant de la suivre jusqu’à la table qu’ils avaient vu. Alors que Monsieur Venturi prend place sur sa chaise, il remarque que le détail de la décoration avait été poussé aux extrêmes, la nappe en tissu bleu pour rappeler les couleurs de la nation américaine. Sur le centre de la table, il se trouve un pot avec des petits drapeaux plantés dans une mousse verte, pour le jeune homme c’est beaucoup trop tape à l’œil, mais après tout c’est ce qu’on attend de ce genre d’événement. Assis, il se sent un peu moins imposant, comme un badaud passif à ce qui se passe autour de lui. Ca le gène un peu, mais il n’en fait rien paraitre.

Une fois assis, dans une autre partie de la salle, c’est un nouveau serveur qui est responsable de faire le service. Et comme ils font tous bien leur travaille il approche des deux jeunes gens, et tend le plateau en argent. Qu’à cela ne tienne, il prend deux coupes avec précaution de façon à ne pas déséquilibrer le serveur. Une fois les coupes prises, il remercie avec politesse le serveur et tend la coupe à la jolie brune en lui disant : «  Et bien puisqu’il existe les taxis, tu ne seras pas contre une nouvelle coupe, je suppose ? » Il pose une question, mais dans ces gestes, il ne lui laisse pas spécialement le choix puisqu’il lui tend le verre. Evidement, si elle ne veut pas boire, il ne va pas la forcer comme on gave les canards, il est beaucoup plus subtil que cela. Quant à lui, il peut encore boire, les bulles semblent ne pas lui faire d’effet pour le moment.

Et puis la tournure des événements retourne vers le sérieux et surtout vers le pourquoi de leur présence ici : la future élection du procureur. Bien sur que ce n’est pas parce que le discours a été prononcé un peu rapidement, et il a particulièrement évité de parler des aspects profonds de la politique de la marie de New York. C’est marrant la perspicacité de la jeune femme vient faire plaisir à l’égo de Zechariah, ce qui lui donne encore plus envie de connaitre la jeune femme brune malgré les aprioris qu’il avait. « Mhm, je vois qu’il y en a là dedans, on peut être jeune et jolie ET intelligente. Je dirai que tu as bien compris le truc, je ne donne pas dans la politique mais un truc comme ça. Est-ce que ma réponse te convient ? »

Bien sur qu’il avait l’impression de répondre à côté mais comme il la trouvait de plus en plus sympathique, il lui donnait une chance d’avoir plus d’explication si elle le désirait. Profitant de sa coupe, qui commençait à le réchauffer un peu plus qu’à la normale, il renchérit cette fois ci pour une question un peu plus légère, surement histoire d’essayer de noyer le poisson. « Et les jeunes femmes comme toi, elles vont où dans les boîtes ? »

Soirée électorale.

« Je me porte assez bien ça vas, c'était surtout au début que c'était difficile mais il faut bien avancer dans la vie... Donc maintenant je profite de ma vie, et toi aussi tu vas bien non? Je peux dire que le plaisir est partagé, malgré ton comportement de la dernière fois que l'on c'est vus c'est à dire que cela remonte à un an et demi je dirais? Il faut bien enterrer la hache de guerre et grandir un peu. » Si Edwin lui avait mis un claque à cet instant précis, l’effet sur Camelia aurait été exactement le même. Elle manqua de s’étouffer avec sa dernière bouchée de petit four, toussant légèrement, cachée derrière sa main. Son ton n’avait été en rien agressif, tout comme ses paroles d’ailleurs, mais c’était si brut, si franc. Le rouge monta aux joues de la jeune femme qui fit rapidement de son mieux pour cacher la gêne qui s’emparait d’elle. Elle s’en voulait maintenant, bien qu'il lui assurait avoir oublié et être passé à autre chose, elle ne pouvait effacer les premiers mots qu’il avait prononcés. C’était difficile. Elle avait agit si mal avec lui, son départ précipité était probablement un des plus grands regrets de sa vie. Elle passa sa main dans ses cheveux, signe de son mal aise, et esquissa un léger sourire en guise de réponse. « Tu as bien raison, il s’en est passé du temps depuis notre histoire. Je suis contente si tu vas bien en tout cas. »

L’espace de quelques secondes, l’italienne se permit de se perdre dans ses pensées. Ou plutôt à regarder le beau visage de son ancien amour. Et l’espace de quelques secondes, elle sembla oublier que son cœur venait d’être brisé par Aaron. Perdue dans les yeux magnifiquement bleus d’Edwin, elle se souvint alors ce qui l’avait séduit la première fois chez lui. Quel charme, quelle assurance. Elle se mit à sourire toute seule, sans vraiment faire attention. Elle réalisa cependant très vite qu’elle devait avoir l’air sotte à sourire niaisement de la sorte devant lui. Elle cligna plusieurs fois des paupières, reprenant ses esprits, et lança au jeune homme un grand sourire angélique. Après tout ce temps, elle ne savait presque plus quoi lui dire. Ce qui d’ailleurs l’attristait grandement. « Parle moi un peu de toi, de ce que tu fais à New York. Tu prends toujours des photos ? J’aimais tellement ton travail… T’entendre me raconter tes voyages ça me manque un peu aussi maintenant que j’y repense. » Et mince. C’était sorti tout seul et déjà elle regrettait. Elle ne désirait pas lui faire croire qu’elle n’avait pas réussi à passer à autre chose depuis ce temps, il trouverait probablement ça stupide et gamin, lui qui disait avoir grandi. Elle se mordit la lèvre inférieure, rougissant de nouveau. « Enfin je veux dire, tes histoires étaient vraiment intéressantes. Des gens qui ont vécu comme toi on en rencontre pas à tous les coins de rue… » Il fallait bien essayer de se rattraper.

CREDIT TO KAIJI

Maintenant assise après une journée debout à la librairie, la belle scruta du regard le serveur muni d'un plateau d'amuse bouche, la faim se fit ressentir et une envie soudaine de pizza, malheureusement ceci ne figure pas au menu, elle ne peut s'empêcher de remarquer le léger malaise du jeune homme face à leur position, puis un délicat sourire qu'il fit en voyant la décoration assez abusée faut avouer.

Un serveur approche, mais ce n'est que le champagne, ceci dit quand le beau brun lui tendit une coupe, elle ne put se résoudre à ne pas accepter en acquiesçant avec une petite ride sur le bout des lèvres, bien sûr refuser n'est pas dans ses cordent quand il s'agit de boire et de plus en si bonne compagnie. En sa question elle pensait blesser le jeune homme et la surprise fit grande lorsqu'il y répond sans montrer le moindre signe de mécontentement, son explication bien qu'assez vague lui parut pourtant si clair, non en politique donc, pouvait-il être de la mafia ? Ce serait hallucinant de parler avec un homme de cette importance même si ceci la fera plus que certainement reculer en vue des problèmes qu'elle sait déjà créer depuis son arrivée en ville, ce n'est sûrement pas le moment de s'en attirer davantage en jouant avec cela. Mais pas de précipitation, après tout, il vaut mieux connaître avant de juger et ce n'est vraiment pas son comportement à l'heure actuelle.

" Elle convient, mais dis-moi que tu n'es pas une personne à prob..." Elle se stoppa aussitôt, sa réaction était un peu trop abusive, ne lui laissant aucune chance de s'exprimer elle reprit de plus belle, " Je veux dire que, je suis connue pour être le mouton noir de la famille et j'ai fait une promesse que je dois absolument tenir. " Elle trouva cela trop vague mais, elle ne put aller plus loin.
Un silence se sent entre les jeunes gens, ceci dit, Erin l'a un peu cherché en partant trop vite sur des illusions trop hâtives, la brunette décida donc de briser la glace en répondant à l'interrogation posée juste avant. " Ils se trouvent que les jeunes femmes de mon style dansent sur les pistes du Club Exit, un endroit super. "
En regardant la mine du jeune homme impossible à déchiffrer, elle prit la décision de tenter le tout pour le tout en se jetant à l'eau. " Je voulais dire par cette promesse, (elle marqua une légère pose avant de reprendre) tu n'es pas de la mafia n'est-ce pas ? "

Zechariah était ravi de s’être rendu à la soirée organisée en l’honneur de Léandre. D’un côté, pour le professionnel, il savait à présent qu’il allait devoir marcher sur des œufs, mais il aimait les défis et allait relever celui qui lui était lancé. Et puis de l’autre côté il y avait cette rencontre étonnante. Les jeunes demoiselles étaient rare lors de cette assemblé, à l’exception de quelques stagiaires qui semblaient s’ennuyer à mourir. Et la brunette regorgeait de surprise. La première était qu’elle n’était pas impressionnée par le fait de laisser un inconnu s’occuper de sa consommation d’alcool. Soit elle tenait particulièrement bien, soit elle était particulièrement débile ou bien elle calculait  ce qu’elle faisait.  L’alcool délie les langues et c’est surement pour cela que la jeune femme parle avec autant d’aisance et ne prend pas peur à poser les questions qui pourraient lui attirer quelques soucis.

« Mhm, tu me sembles perspicace comme femme. Je ne suis pas Michael Corleone, mais je me défends. » Etrangement, il avouait. Pour lui aussi l’alcool allégeait la langue. Lui qui pourtant prend de sérieuses précautions venait d’avouer dans une salle remplie de monde qu’il avait peut être un lien plus qu’étroit avec une organisation mafieuse. Il allait prier pour qu’il n’y ait pas de micros et que personne n’avait les oreilles qui trainent à cet instant.

« Tu sais, ce n’est pas parce qu’on t’a mise dans le rôle du vilain petit canard que tu dois forcement te cantonner à cela. Qu’est ce qu’il te faudrait selon toi pour avoir un peu plus de considération à l’égard de tes parents ? »

Puisque c’était une question chacun son tour, il avait prit le sien. Avec la réponse qu’il venait de donner concernant son identité, elle pouvait bien lui accorder un petit bout de sa vie d’adolescente. Et puis qui sait, puisque Zechariah était de bonne humeur et ravie de cette rencontre, l’aiderait il. En fait, l’avantage c’est qu’à présent qu’elle savait le secret de monsieur Venturi elle pouvait s’en servir.

Du coup, une idée traversa l’esprit de Zechariah quand la jeune et jolie brune prit le temps de lui expliquer où allait trainer les filles de son genre. Petite analyse qu’il lui exprima : « C’est marrant, je ne dois pas être si vieux que cela, ça m’arrive de m’y rendre. D’ailleurs, si ça te dit, je t’emmène après la soirée quand le club ouvre et on va y faire un tour ? »

PS : Sympa ton nouveau avatar, j’aime beaucoup.

J’étais paralysée. Par la peur, bien évidemment. J’étais terrorisée à l’idée que Cheyenne apprenne que je lui avais menti, qu’à la place de faire un tour de l’Europe comme je lui avais dit lorsque j’avais dix-sept ans, j’étais partie à Monaco accouchée d’un bébé que j’avais conçu avec notre meilleur ami à toutes les deux. Si elle apprenait la vérité maintenant, elle allait être humiliée et n’allait jamais me pardonner. Je ne pouvais pas la perdre, déjà que c’était le cas avec Jeremiah, possiblement. J’espérais que Nate n’en dévoile pas trop. Mais il ne pouvait pas deviner non plus que je n’avais rien dit à ma meilleure amie, que je lui avais tout cachée. Qui pourrait le deviner de toute façon? Je restai donc là, enfoui dans mon malaise, cherchant les mots pour détourner la conversation sans que ça tombe dans le suspect. Mais décidément, cela ne s’annonçait pas bien du tout. Comme quoi le karma nous revient toujours au grand galop en plein visage.

Évidemment, Cheyenne était très surprise.  « Comment ça ? » demanda-t-elle.  « Mais il me semble que vous ne vous êtes jamais croisés pourtant … » ajouta-t-elle, confuse. « Donc comme disait Ailynn, on se connait déjà… le monde est petit n’est-ce pas ? » dit-il en riant. Moi, je ne la trouvais pas drôle du tout. Je lui lançai un regard, tentant de lui faire comprendre de ne pas aller plus loin, mais évidemment, le message ne passa pas. « Nous nous sommes connus quand elle était à Monaco pendant environ un an, elle a dû t’en parler non ? » ajouta-t-il. Sur ces paroles, je voulus m’enterrer, me sauver ou disparaitre pour toujours. Mais je ne pouvais pas crier haut et fort les mots qui me traversaient l’esprit à ce moment même; « TAIS-TOI! ». Évidemment, je n’avais pas besoin de dire que la curiosité de Cheyenne avait été piquée. Désormais, plus rien n’allait me sauver. J’étais dans une pente glissante. Mes prochaines paroles allaient déterminer la suite. Que de pression! Si j’avais su, je ne me serais pas pointé ici… Je serais restée chez moi, à me noyer dans ma culpabilité.

« Peut-être … Mais tu sais avec ce qui se passe là-dedans … » dit finalement Cheyenne. Je trouvais dommage de jouer avec la tête de ma meilleure amie, mais il fallait que je me sorte de cette situation déplaisante. « Alors comme ça t’es partie un an à Monaco ? T’as osé m’abandonner pendant si longtemps ! Tsss » me dit Chey’. Il y avait toujours une impression de malaise dans mon regard, mais je lui fis un pauvre sourire tout de même. Je ne voulais pas la blesser ni blesser Nate en mentant ouvertement devant lui.

Il fallait me résigner. « Ça fait combien de temps que vous vous connaissez alors ? C’est dingue que vous ne vous soyez jamais croisés au Richmond lors des visites ! » dit-elle. « Oui, lorsque j’avais dix-sept ans, je suis allée faire le tour de l’Europe… Et j’ai bien évidemment atterri à Monaco, la ville où mes grands-parents habitent… J’y ai rencontré Nate… Donc, ça fait un moment qu’on se connait, mais ça faisait très longtemps qu’on ne s’était pas parlé… » commençais-je par dire. Courage Ailynn! Courage! « Mais Cheyenne, j’ai quelque chose à t’avouer que tu n’aimeras pas du tout entendre… » continuais-je. Je regardai Nate d’un air suppliant, tentant d’obtenir du réconfort de sa part. Je ne savais pas si c’était trop tôt avec son amnésie… si ça allait simplement empirer le cas de mon amie. Je ne voulais pas la faire souffrir davantage. J’espérais que Nate comprendrait que j’allais tout lui révéler. Si c’était trop tôt, j’espérais qu’il allait me le faire savoir…

Soirée électorale

Sans savoir pourquoi, j’avais le sentiment qu’Ailynn n’avait pas tout dit à sa meilleure amie. Je savais très bien que Cheyenne avait des problèmes de mémoire depuis son accident, puisque je m’étais beaucoup occupé d’elle et de ses soins depuis lors, mais… je ne sais pas, j’avais ce pré-sentiment qui faisait que je pensais ça. Parce que je voyais bien le regard d’Ailynn lorsque j’avais parlé de son voyage à Monaco, et même si je n’avais pas vu la belle blonde depuis un petit moment, je reconnaissais ce regard et je la connaissais par cœur pour avoir passé un an de ma vie à ses côtés : elle était paniquée. Totalement paniquée. Mais que caches-tu Ailynn ? Pourquoi n’avait-elle rien dit à sa meilleure amie ? Est-ce qu’elle avait honte de cette période de sa vie… ? Ce que je voulais surtout savoir, c’était ce que Cheyenne savait et ce qu’elle ne savait pas. Elle ne savait pas pour Monaco, soit. Mais elle savait pour Victorine, non ? Encore une fois, j’avais le pré-sentiment que ça n’était pas le cas. Qu’elle ne savait pas pour la grossesse d’Ailynn et vu comment la demoiselle avait expliqué ça rapidement à son amie, j’avais l’impression qu’elle voulait juste qu’elle croit qu’Ailynn était resté quelque temps chez ses grands-parents, mais pas aussi longtemps que dans la réalité.

Le pire, c’était que plus je parlais, plus j’avais l’impression de faire boulette sur boulette. Je demandais à Cheyenne si elle ne savait pas qu’Ailynn avait passé beaucoup de temps à Monaco, et le regard que la jeune femme me lança en disait long sur la gêne qui l’habitait. Je préférais donc arrêter de parler, et je laissais Ailynn s’expliquer. Je la regardais faire, buvant toutes ses paroles pour essayer de comprendre exactement ce qui se passait. « Peut-être … Mais tu sais avec ce qui se passe là-dedans … » Bien entendu, Cheyenne mettait ça sur le compte de sa mémoire défaillante, mais j’étais toujours persuadé qu’il y avait quelque chose d’autre là-dessous. Ailynn se comportait comme quelqu’un qui se trouvait dans une position gênante, comme si elle ne voulait pas que sa meilleure sache pour nous deux, pour sa fille, pour Monaco… et au fond, ça me blessait un peu. Elle semblait avoir parfaitement rayé cette année passée ensemble alors que moi, j’avais du mal à oublier. Et ça n’était pas forcément facile à avaler. « Alors comme ça t’es partie un an à Monaco ? T’as osé m’abandonner pendant si longtemps ! Tsss » Je les regardais parler, mais je n’ajoutais rien, perdu dans mes pensées. Des millions de questions fusaient dans ma tête à ce moment précis. « Ça fait combien de temps que vous vous connaissez alors ? C’est dingue que vous ne vous soyez jamais croisés au Richmond lors des visites ! »

J’entrouvrais la bouche, prêt à répondre mais j’abandonnais l’idée puisqu’Ailynn semblait plus rapide que moi. Cette hâte pour lui répondre me laissait encore plus penser qu’elle ne voulait pas que Cheyenne connaisse la vérité. A vrai dire, j’avais l’impression de déranger, d’être là alors qu’elle ne l’avait pas choisi. D’être le fantôme de son passé qu’elle aurait préféré laisser derrière elle. Moi qui pensais qu’il y avait encore un espoir entre elle et moi, quel idiot… « Oui, lorsque j’avais dix-sept ans, je suis allée faire le tour de l’Europe… Et j’ai bien évidemment atterri à Monaco, la ville où mes grands-parents habitent… J’y ai rencontré Nate… Donc, ça fait un moment qu’on se connait, mais ça faisait très longtemps qu’on ne s’était pas parlé… » J’hochais la tête en buvant une gorgée de la coupe de champagne que j’avais attrapé sur le plateau d’un serveur qui passait entre les invités. « Mais Cheyenne, j’ai quelque chose à t’avouer que tu n’aimeras pas du tout entendre… » Je fronçais un peu les sourcils. Alors c’était vrai. Elle ne savait pas, même avant son accident, elle ne savait pas. Je me sentis d’un coup rempli de colère, parce que j’avais l’impression qu’elle avait honte de notre passé commun alors que de mon côté, je n’avais pas d’autre choix que de l’avoir régulièrement sous les yeux quand je regardais Victorine qui était le portrait craché de sa mère. « Attends, tu veux dire que tu ne lui avais jamais parlé de moi avant ? », lâchais-je d’un coup, comme une bombe. J’étais en colère. J’étais vexé. J’étais triste. « Mais c’est quoi ton problème à la fin Ailynn ? T’as honte, c’est ça ? Honte qu’on ait eu une relation ? Honte de m’avoir dit je t’aime ? Ou tu as tout simplement honte d’avoir abandonné lâchement ta fille en m’imposant de m’occuper d’elle alors qu’elle n’est même pas de moi ? » Ces mots étaient sortis sous le coup de la colère, car je n’en pensais pas un mot. Du moins, pas tout. Je ne regrettais pas d’avoir gardé Victorine, elle était mon petit rayon de soleil et je l’aimais plus que tout au monde. Je soupirais et je secouais la tête, passant une main sur mon front, « J’crois que j’ai besoin d’air. » Je m’éloignais des deux jeunes femmes sans rien ajouter, allant vers la sortie du grand bâtiment pour pouvoir respirer de l’air frais. Je m’asseyais sur les marches du MET, finissant d’un traite ma coupe de champagne.

CREDIT TO KAIJI

ÉLECTIONS MUNICIPALES
Pour qui les New Yorkais ont voté?

New York City – Hier soir se tenaient les votes pour les élections du nouveau maire de la ville de New York. La question qui planait sur toutes les lèvres tard dans la soirée; qui sera le nouveau visage de la ville qui ne dort jamais?

Tout d’abord, laissez-nous vous parler de statistique, vu qu’il s’agit de chiffres bien importants. Plus de 80% de la population New Yorkaise a foulé les bureaux de vote hier, ce qui consiste en une augmentation de 20% par rapport aux autres années. On dirait bien que les New Yorkais ont à cœur l’avenir de leur ville.

Alors, maintenant, passons à la question qui vous brûle les lèvres. Qui a été élu maire de la ville? Est-ce Monsieur Léandre Atenton, le procureur de la ville ou Monsieur John Walden, célèbre et réputé avocat?

À 43,86%, vous avez voté pour Monsieur John Walden.
À 56,14% vous avez voté pour Monsieur Léandre Atenton.

Donc, nous avons le plaisir de vous annoncer que le nouveau maire de New York est Monsieur Léandre Atenton. Toutes nos félicitations!