Je me suis réveillé à New York ce matin, et comme à mon habitude je me suis retrouvé au Starbucks d'à côté pour prendre un bon café chaud. On ne perd jamais les bonnes habitudes. Sortant mon téléphone, je retrouve quelques photos. Un petit sourire s'échappe sur mon visage. Des nouveaux noms et nouveaux visages apparaissent dans mon répertoire. J'ai passé toute mon enfance à Milan, une ville au nord de l'Italie. C'est une très belle ville, où j'aime encore passé mes vacances. J'y suis même né il y a 30 ans maintenant, le 14 Septembre. J'ai grandi dans une bonne famille. Non. Pas la mafia.  Désolé de vous décevoir. Enfin, ça n'empêche pas le fait que j'étais parfois rebelle, c'est vrai. Cependant, j'étais quand même assez studieux. Même si parfois je n'ai pas toujours été sage, surtout pendant mon adolescence. J'allais même souvent me cacher avec ma copine un des parcs de la ville. Oh oui, ça doit être la belle vie. Comme tout adolescent j'étais amoureux. Il y avait bien une fille qui m'avait tapé dans l’œil. J'étais attiré par sa douceur, et sa beauté. À l'époque, j'avais rencontré la belle italienne dans notre quartier d'enfance. On allait dans la même école. Depuis, nous ne nous sommes pas quittés. Enfin... pas depuis l'accident. Je vais préciser, parce que je sais que vous êtes curieux. Je menais l'enquête sur un kidnapping, celui qui a kidnappé une jeune fille nous faisait tourner en bourrique. Et profitait de nous. Il aimait jouer cet enfoiré. Bon pour l'asile. Je n'étais plus moi même quand il s'en ai pris à ma femme. J'étais méconnaissable, en colère, fou de rage. On avait réussit à le localiser, près de chez moi. Nous sommes partis en infiltrage, mais je l'ai vu. Devant, avec ma femme, et là, le drame. J'ai voulu la rejoindre pour essayer de la sauver, mais je n'étais qu'un incapable. Voilà ce qu'il s'est passé.

C'était encore une autre belle journée qui s'annonçait. Je faisais, ce que j'avais l'habitude de faire. C'est à dire Assis avec Mila, ma femme, au Starbucks qui se trouvait en bas de la rue. L'ambiance y est généralement conviviale, et ça me permet aussi de me changer les idées. L'avantage c'est que c'était près de notre appartement, donc si vous voulez me chercher, vous saurez où me trouver. Nous prenions du plaisir à regarder les passants, toujours aussi pressés. Il y avait des touristes aussi, toujours aussi émerveillés, comme nous l'étions autrefois. En ce dimanche après-midi, j'avais promis à Mila d'éteindre mon téléphone. Oui, aussi travailleur que moi, vous ne trouverez pas. Alors pour vraiment me détendre, Mila m'a convaincue de ne plus penser au boulot pendant tout le long de cette journée.
Cependant, c'était un risque. Quelqu'un pouvait m'appeler en urgence, parce qu'on avait besoin pour une enquête. Mais ça ne pouvait rien changer. Je pouvais tout faire pour ma Mila. Elle était têtue oui, mais convaincante.
Le soleil était bien au rendez-vous aujourd'hui. En ce plein mois de Juin, il était agréable de sortir et de profiter.
Je n'allais pas du tout deviner que c'était ma dernière journée avec Mila... En effet, nous nous sommes promenés dans Central Park, puis lui avoir acheté une belle robe sur la 5ème avenue. Bref, l'heure avançait et nous étions retournés à la maison. Mais à ce moment-là, puisque je ne répondais pas au téléphone, voilà qu'un de mes collègues à déboulé chez moi, comme ça à l'improviste. Surpris, je l'invitais quand même à rentrer. Il est tout de même resté devant la porte, ayant l'air affolé.
"Pourquoi tu décroches pas !"
"Désolé, j'ai promis à Mila de passer une journée sans penser au boulot"
"Ouai mais là il y a eu un kidnapping ! Grouilles nous rejoindre, on a besoin de toi"
Me retournant vers Mila, je lui faisais les yeux de chats.
"Vas-y, vas jouer les héros. Mais fait attention à toi quand même. S'il te plaît."
"Je t'aime Mila, je serais toujours ton héro." un simple sourire se dessinait sur mon visage.
"Te amo Lorenzo." répliqua-t-elle.
Un dernier baiser et me voilà partis résoudre l'affaire. Mon humeur était tellement différente à ce moment-là. On essayait tant bien que mal de trouver le kidnappeur. Vous connaissez la suite. Il a voulu jouer, il s'en ai pris à ma femme. Dévasté, je suis devenu un autre.

"Lorenzo ! Reviens ! C'est trop tard !"
"Je ne la laisserais pas tomber je te dis !"
"Mais regarde ! Tu vois bien que c'est fini ! Elle est partie !"
"Non je ne peux pas le croire... Arrête de dire des bêtises !"
"Mais tu comprends pas ?! Elle est morte !"

Des larmes coulent à flots sur mon visage. J'ai perdu la femme que j'aimais le plus. Je cours, ne sachant pas où aller, je cours quand même. Je veux fuir cette réalité, cette dure réalité. Il va le payer très cher l'enfoiré qui a fait ça.
J'ai eu une vengeance et le meurtrier n'est plus de ce monde maintenant.

Aujourd'hui, j'ai réussis à tourner la page. Je l'avoue, ce n'était pas du tout facile au début. J'ai été déprimé, oui. Maintenant j'ai grandis, j'ai passé à l'âge adulte. 30 ans déjà et je peux dire que j'ai réussis ma vie. Je travaille dans le fbi. La classe quand même ! Durant mon enfance, j'aimais jouer à la police. Plus tard, je regardais souvent les séries policières américaines. Et puis, les Etats-Unis, ça fait rêver. Du coup, quand j'eue 15 ans, mes parents avaient décidé de déménager à New York. J'y suis resté depuis. Je ne cache pas que ma ville natale me manque. Mes parents y sont retournés il y a quelques années. Je vis seul dans un grand appartement ici, dans la grande ville là où il y a une grosse pomme. Je parle bien de New York. C'est une ville qui bouge. C'est ce que j'aime. Je mène toujours la même vie.