Chris était assis sur un banc, il regardait les environs qui l'entouraient, des arbres, des fleurs, des personnes ainsi que leurs animaux de compagnie, toute cette agitation avait pour effet de le rendre encore plus calme, il était bel et bien à New York, la plus grande ville américaine. Là où des millions de touristes se bousculaient sans cesse afin de découvrir davantage de monuments historiques ou bien pour se saisir des biens très rares dans des magasins de luxe. Il venait de passer de longues heures dans l'avion afin de pouvoir découvrir son nouvel environnement, là où il allait vivre maintenant. Il n'était pas déçu pour le moment, bien au contraire, il était plutôt excité à l'idée de découvrir qui seraient ses coéquipiers car il savait que pour le moment les transferts n'étaient pas encore achevés mais il avait le temps pour commencer à connaître son Head coach, qui pourrait lui confectionner un PlayBook à son goût, car le jeune Quaterback avait bien un style de jeu unique au monde. Il pouvait prendre le risque de faire une passe à 50 yards alors qu'il en était au 4ème Down, il pouvait faire plusieurs courses à lui tout seul pour récupérer des précieux yards. Il n'avait que pour objectif d'arriver dans la zone d'en-but et de rapporter la victoire à ses coéquipiers. Mais malheureusement malgré cela, il n'était jamais parvenu à atteindre les play-off avec son ancienne équipe : les Détroits Lions. C'était pour cette raison qu'il était venu ici, pour tenter enfin d'accéder à cet niveau et de tenter de remporter le titre de NFL qu'il convoite depuis son adolescence.

Ses adieux à son équipe préféré n'avaient pas été faciles, ils ont même été déchirants pour lui, il adorait cette équipe qui l'avait pris sous son aile alors qu'il n'était même pas promis à un excellent avenir et avait fait de lui leur titulaire indiscutable lui permettant alors de gravir peu à peu le classement des quaterback et d'approcher petit à petit le Top 10 sans pour autant l'atteindre. Peyton Mannig était le meilleur quaterback à ses yeux et il se rappelait très bien de sa cuisante défaite contre lui lors d'un match de championnat, il n'avait rien pu faire pu aider son équipe alors qu'il était au top de sa forme. Mais maintenant il était là et il se jurait de reprendre sa revanche. La meilleure revanche qu'il rêvait ce serait lors du prochain SuperBowl. Cependant, il n'en était pas encore là, la saison n'a même pas encore débuté pour le moment. Il devait jouer un match d'avant saison dans deux jours contre son ancienne équipe. Il soupira en pensant à cela et murmurra alors :
"Pourquoi dois je déjà affronter les Lions ? Je ne voulais pas avoir à jouer contre eux aussi tôt... Encore heureux qu'il s'agit juste d'un match amical et de préparation... Je pourrais alors voir mon niveau et voir s'ils ont progressés lors des Drafts."

Il releva sa tête et regarda le ciel bleu avec les yeux pleines de déterminations, il était maintenant prêt à affronter la saison qui arrivait et espérait juste qu'il n'aura pas de blessures l'empêchant de jouer car pour lui, c'était la pire des choses pour un Quaterback qui ne désire qu'aller au SuperBowl . Il ramassa sa canette de boisson énergisante et en but une gorgée sans bouger. Il aimait sentir le vent ébouriffer ses cheveux, lui permettant alors de s'évader dans le pays des pensées.

La journée avait été simple. Quelques heures à l’université. Des heures de cours qui n’en finissaient réellement pas. Si j’avais eu le choix de ne pas faire d’études, aurais-je évitée ? Non. J’adorais ça. J’adorais réviser et passer des heures dans mes bouquins. Je ne pouvais pas faire autrement. Je vivais un peu seulement pour les études. Après avoir appris comment disséquer un foie et aussi comment arriver à le recoudre, je sentais… très bon. C’était horrible comment je me sentais féminine d’un coup. L’odeur de cet organe d’animal, un porc surement, me gênait un peu, beaucoup, passionnément. Ou pas du tout passionnément. Retirant mes gents de plastique, j’avais été lavée mes mains, en abusant du produits nettoyant avant de quitter les bâtiments de Columbia. Je ne me sentais pas vraiment bien. Mon seul désir était d’aller me doucher au plus vite. 5 bouquins pas très légers dans les bras, je me devais de traverser le parc pour arriver à la bonne station de métro. Je contournais un muret pour y entrer et m’incorporant dans ces lieux. J’irais sûrement bien plus vite en patin mais ce n’était pas une chose que je pouvais utiliser avec mes foutues jambes et pourtant j’adorais le patin à glace pour les fêtes de noëls. Punie. Oui, voilà ce que ça fait de faire un accident de voiture. Cela vous puni de patins sauf d’en rouler et ça, j’avais pu le faire avec Riley. Bon d’accord, cette soirée et bien j’y pensais encore beaucoup mais chut. Je ne voulais pas y penser et surtout pas penser à ce que j’aurais pu faire si je n’avais pas allumée la douche froide mais shit. Arrêtons de penser. J’y arrêtais et je me disais simplement que je n’avais pas été le garage d’une voiture pendant cette soirée trop arrosée. Je marchais, la tête dans les pensées, des petits courants électriques par moment quand mes pensées pensaient un peu trop et rêvassais un peu trop. C’est alors que mes pas s’accéléraient qu’un… furet passait enfin je ne savais pas si c’était un furet mais comme j’avais le regard plongé sur le sol et qu’il passait dans mes pattes. J’avais remarquée simplement une bête à fourrure et pas simplement une souris ou un rat. C’était bien plus grand et aussi rapide. Sur le coup et surtout sur la peur, je sursautais et faisant une chute sur le sol. Je me mordais même la langue par la même occasion et lâchant un cri de douleur assez assourdissant par la même occasion mais shit, c'était douloureux d'un coup. Je voulais assassiner cet animal mais je ne le trouvais pas. Le regard tueur et sur le sol. Les fesses les premières et les cheveux qui retombaient sur mon visage. Je soupirais doucement, mes bouquins étalés autour de moi. Je portais un jeans donc pas de jupe qui en dévoilent alors qu’elles ne sont pas censées dévoiler un brin de peau. Je me redressais, les jambes étalées sur le sol et les cheveux en bataille. J’avais l’impression d’avoir l’air bien stupide. Sûrement pas aussi pire qu’une clocharde mais bon. Je faisais une moue en tentant de me redresser.

Le footballeur était en train de songer, à ce fameux match qui l'attendait contre son ancienne équipe, il était à la fois excité et triste, il était loin d'avoir envie de démarrer sa nouvelle carrière contre eux. Mais il n'avait pas le choix... Il en profitait afin d'élaborer des stratégies efficaces contre eux car il connaissait tous leurs points faibles ainsi que leurs points forts. De l'extérieur, on aurait pu dire qu'il dormait avec ses paupières closes, mais non, il les fermait pour visualiser toutes les situations qu'il pourrait rencontrer s'il est titulaire, le jour du match. Des centaines de scénarios possibles pour une seule action durant quelques secondes voir une minute. Ce qui représentait des centaines de millions de possibilités dans un seul match. Encore heureux qu'il connaissait toutes les tactiques de cette équipe...

Un cri plaintif le tira du pays des songes, il ouvrit alors les yeux et regarda autour de lui, le souffle du vent s'était intensifié, faisant frémir nerveusement ses cheveux, il se leva alors afin de s'imprégner de cette nouvelle situation lorsqu'il vit un écureuil courir à toute vitesse afin d'aller s'abriter dans un arbre, il arqua un sourcil, il n'avait jamais vu d'écureuil par ici, peut-être appartenait il à une tierce personne qui l'avait perdu ? Tout en remontant le chemin pris par cet animal à la queue rousse et joufflue, il vit une demoiselle qui se remettait d'une chute avec un regard furieux.

Oula, je ne devrais pas l'énerver vu les éclairs qui sortent de ses yeux... Mais je devrais quand même m'assurer qu'elle aille bien vu le cri qu'elle a poussé. se dit le jeune homme.

Il s'avança alors et tendit la main à la jeune femme tout en lui souriant de manière rassurante, il ne voulait en aucun cas se moquer de lui sous risque de s'attirer les foudres de cette jeune femme. Il prit sa main et la releva tout en lui demandant si elle allait bien, se mettant à ramasser ses livres. Fichtre, ils sont lourds pour des livres d'étudiants universitaires, il en avait de la chance de ne pas être passé par là, ayant été drafté l'été précédent la rentrée universitaire. Il posa ses yeux sur elle et se dit qu'elle était mignonne malgré son regard qui pouvait tuer n'importe qui si elle était une super héroïne. Il se releva alors avec les bouquins et les lui tendit tout en l'informant :

Inutile de le chercher, le petit coquin s'est planqué dans un arbre, il doit être loin maintenant.

Non mais voilà, on m’a souvent dit qu’un homme pensait au sexe toutes les 60 secondes mais punaise, c’est vrai ? Car si c’est pareil pour une femme… mais oh mon dieu, c’est impossible ou alors un homme y pense tout le temps. Pourquoi penser ça ? Car j’ignorais combien de temps avait duré ma pensée pour que je me retrouve déjà si engagée dans le parc. Je m’étais même retrouvée les fesses par terre à cause d’un animal mais tomber n’était pas bon pour moi pour une bonne raison. Mais oui, j’ai un handicap et mes jambes sont en sucre comme le dirait parfois ma mère. Elles sont même en sucre semoule. Ce sucre qui n’est pas bien bon sauf saupoudré sur certains aliments. Enfin soit, j’étais en rage… je n’entendais pas ce type parler seul et je ne le calculais pas vraiment en fait. Je voulais juste ce fichu rongeur. Oh oui, je voulais le coincer et l’étriper pour le tremper dans une marmite d’acide comme le méchant dans le film avec le gros lapin blanc. Je voulais le tuer lui et tous les enflures de son espèce. Ne pas faire chier une Mendez même quand vous avez quatre pattes. C’est pourtant bien une main qui se pointait devant mes yeux ? Je relevais le regard vers lui en arquant un sourcil. Qui était cet homme sorti de nulle part qui proposait une main à une jeune femme au sol ? Un type galant ? Ouais, à notre époque, je n’en savais rien. Au départ, je ne voulais pas de son aide et tentant seule de me relever sans même dire un mot mais finissant par céder car j’avais vraiment du mal à me remettre sur les pieds. Mes jambes étaient un peu douloureuse comme à chaque fois que je tombe ou que je les cogne. C’est alors qu’il me parlait de cet animal que j’arquais un sourcil en le regardant. « Humm… très drôle, sauvez lui ses fesses mais… il ferait mieux de courir loin car je vais tous les exterminer… », disais-je alors sans vraiment le penser mais c’était sous la colère et surtout sous la douleur de mes fesses qui avaient amorties ma chute. Je soupirais doucement en tapotant un peu sur mon derrière pour retirer les feuilles mortes qui s’étaient invitées sur le tissu et relevant le regard vers cet homme en finissant de ramasser mes bouquins. « Mais merci quand même… », disais-je tout de même avec politesse car c’était ce que j’étais, une fille polie et gentille mais aussi douce. Tout ça au-delà des apparences de cette rencontre. « Prendre la défense des bêtes de New York n’est cependant pas une bonne idée pour que je vous apprécie… vous faites diversions pour le laisser filer ? Dites-moi seriez-vous le genre de pigeon à amener du pain aux pigeons ? », demandais-je d’un air un peu moqueur et légèrement sarcastique en penchant la tête et lui souriant tout de même. Le regard, mine de rien, un peu radouci !

Le jeune homme sourit en entendant les divers réponses qui montraient l’énervement de la jeune femme, elle devait être sacrément remontée contre eux pour parler de ces pauvres jolies bêtes de cette façon, ils n’avaient rien fait à part de se balader et de passer à coté d’une jeune femme qui est tombée par surprise. Il garda son sourire malgré le fait qu’il prenait un peu mal la dernière déclaration de cette jeune femme :

« Prendre la défense des bêtes de New York n’est cependant pas une bonne idée pour que je vous apprécie… vous faites diversions pour le laisser filer ? Dites-moi seriez-vous le genre de pigeon à amener du pain aux pigeons ? »

Il n’aimait pas qu’on lui pose ce genre de question, il adorait les animaux et ne pourrait pas faire mal à une mouche, il ne faisait que les écarter de sa peau lorsqu’elles atterrissaient sur sa peau, il soupira et répondit d’un calme étonnant face à une telle question :

« certes j’aime prendre la défense des animaux mais je ne fais pas diversion pour que l’écureuil puisse filer comme vous le dites car il n’en a pas besoin avec la vitesse et l’agilité dont il est doté… Mais bon, si on ne peut pas aimer les animaux dans cette ville… Où allons nous ? »

Il dit cela avec un air complètement provocateur, il aimait chercher les femmes qui ne se laissaient pas faire et la jeune femme qui se trouvait elle semblait faire partie de cette catégorie. Il lui prit les livres et lui proposa alors de s’assoir près de lui dans le banc qu’il occupait avant d’entendre sa chute et de se rendre à son secours. Il sourit et se dirigea vers son petit lieu « personnel » car lorsqu’il avait trouvé un endroit paisible et calme, il ne voulait pas le céder aux autres mais il savait qu’il se trouvait dans la plus grande ville des Etats-Unis d’Amérique et qu’il aurait bien du mal à ne pas laisser les autres s’approprier sa place. Mais il comptait bien essayer de le garder le plus longtemps possible. Il se tourna vers la demoiselle :

« Comment vous allez après cette chute ? Car j’ai remarqué que vous aviez mal aux jambes… Je vais vous donner une pommade très efficace pour cela »

Il lui sourit et se mit à fouiller dans ses affaires, contenus dans une seule et même valise, dont il ne séparait que rarement car il contenait tous ses affaires utiles et pratiques dans une telle grande ville. Il en sortit alors une pommade d’origine indienne, ayant une odeur originale assez proche de la lavande sans pourtant en être. Cette pommade était assez rare et relativement chère mais tellement efficace qu’il s’en servait après chacun de ses matchs afin de soulager les éventuels courbatures et petites blessures qu’il accumulait le long de la saison. Le jeune quaterback la lui tendit avec un petit clin d’oeil et lui dit tout en prenant une voix montrant qu’il était dans une période assez taquine :

« Vous êtes une jolie demoiselle certes, mais je ne vais pas vous passer cette pommade ici sinon les passants vont nous prendre pour un couple assez dingue. Mais je vous le donne comme ça vous en aurez d’avance afin de pouvoir parer à d’éventuels contre attaques d’écureuils »

Il la regarda alors avec un air assez provocateur mais son regard était doux et bon, montrant tout son désir qu’elle se sente à l’aise avec lui… Mais il sentait bien qu’il la cherchait bien et prenait donc un risque.. Mais il attendit alors avec patience sa réponse.

Sang chaud, tout d’abord bien que j’ignorais toujours pourquoi l’on voit toujours les femmes latines comme des filles à fort caractère, je vivais avec depuis toujours que les gens le veuille ou pas. J’étais une femme à caractère trempé qui mordait par moment. J’avais de la répartie. Je n’aimais tellement pas qu’on joue avec moi un peu trop ou même… simplement qu’on me prenne par surprise comme là. Bien sûr, cette chute n’était pas si difficile seulement à cause d’un bête écureuil mais c’était bien plus que ça. Comment ça ? Enfin c’était simplement que j’étais fragile des jambes. Vraiment fragile. Du genre… un mauvais coup et je ne marche plus à nouveau mais pour toujours. En l’écoutant, je riais doucement. Un rire bourré de sarcasme alors que son ton ne me plaisait pas vraiment. Me cherchait-il ? Ne connait-il pas la plaisanterie ? Les gens me font rire par moment. Réellement. Bien sûr ce que j’avais dit sur la défense des animaux renfermait une petite plaisanterie mais j’ignorais s’il jouait avec la provocation ou s’il voulait vraiment me provoquer. J’arquais un sourcil quand il prenait mon livre. J’arquais un sourcil. « Euh… », c’était un inconnu qui voulait que j’aille sur un banc avec lui ? Je n’allais pas sur le banc même si comme un aimant, je suivais mes bouquins. Je suis une intello et je compte bien le rester mais je n’aime pas qu’on me donne des ordres. Oui, bon d’accord ce n’était pas un ordre. « Déjà… faut pas se fier aux phoques, ils violent les pingouins ! », disais-je à propos des animaux ce qui était un cas, je l’avais lu sur le net et il y avait même une vidéo mais dans le fond, j’avais un peu peur de ce type qui m’invitait presque sans me laisser le choix. Je restais debout, malgré mes jambes fragiles justes par esprit de contradiction. « Mes jambes s’en sortiront sans vous, elles ont l’habitude ! », disais-je sans vraiment mordre mais déclinant tout de même l’offre. Après tout, je ne me voyais pas retirer mes bas collants alors qu’il gèle et neige même un peu. Je suis folle mais tout de même. Je regardais alors celui-ci qui fouillait dans son sac, je me contentais de me demander sur quel fou je tombais encore une fois. Tapant un peu nerveusement du pied. Je l’écoutais quand il me tendait une petite boite que je ne prenais pas. Son regard me perturbait surtout par ce que j’ignorais ce qu’il avait en tête, il était bizarre, trop bizarre. « Euh… », soufflais-je alors que je regardais mon bouquin. « Ça vous arrive souvent de distribuer de la pommade aux femmes qui chutent ? », demandais-je alors en penchant doucement la tête et haussant les épaules. « Non merci, mes jambes ont déjà tout ce dont elles ont besoin. 2 ans et demi sans utilisation de celles-ci dans un fauteuil roulant, ça aide un peu pour connaitre tous les petits secrets qui les aident… mais m’assoir sur un banc à côté d’un inconnu qui suggère de me masser les jambes… je me demande comment je ne suis pas encore partie ne courant… », disais-je en roulant des yeux et le regardant aussitôt avec un air provocateur. « Ah oui, je sais… », je tendais alors la main. « Puis-je récupérer mon bouquin ? Le gourou d’une intello au sang chaud qui vous assommerait bien avec celui-ci, vous ne l’apprécieriez pas vraiment… », disais-je avec un sourire de satisfaction à ma petite remarque mais surtout que l’idée était intéressante. L’assommer. Oh oui.