Juin 1988, Hôpital de Dublin, Irlande. Ce jour là représente ma venue au monde mais qui donc moi ? Moi Kennedy MacAllister. Mes parents, un militaire irlandais stationné à la base située non loin de Dublin et une artiste américaine qui est arrivée en Irlande pour rejoindre son nouvel époux. En effet, ils se sont mariés quelques temps avant ma conception et ainsi ma mère est vite devenue Madame MacAllister mais surtout une femme de militaire devant vivre sur une base militaire. De cette union, je naquis donc. J'étais un bébé calme qui a fait ses nuits très tôt et j'aimais boire mes biberons ou me balader dans mon landau avec ms parents sur la base. Je grandis donc dans une famille unie jusqu'à mes deux ans où ma mère a décidée de quitter la maison familiale et cette vie qui l'emprisonnait, enfin selon ce que mon père a pu me dire avec des mots facilement compréhensibles d'une enfant de deux ans. J'ai donc appris à grandir sans ma mère et seulement avec l'autorité de mon père. De ce fait, cela a renforcé mes liens avec mon père et je suis devenue très fusionnelle avec lui. Mon enfance sur la base se passait très bien hormis quelques personnes qui me prenaient pour une "folle" car bien que j'avais des amis et que j'étais une enfant sociable, j'avais un ami imaginaire à qui e parlais quand j'étais triste. Il me comprenait comme aucun de mes amis réels ne me comprenait. Cela a duré jusqu'à l'adolescence. Néanmoins, à l'école primaire de la base, j'étais plutôt de nature solitaire mais sociable, j'étais une enfant très sérieuse et assidue en cours, j'étais aussi très curieuse et souvent la première à répondre aux questions de l'institutrice. Puis les années ont passées, j'ai grandie, je suis devenue une belle jeune fille aux cheveux roux. Mais comme dit mon père, c'est de famille. En effet, dans la famille, toutes les femmes n'échappe pas à la tradition des cheveux roux puisque ma grand mère, ma tante, ma mère, mes cousines et moi avons les cheveux de cette couleur. C'est durant la période du lycée que j'ai rencontré pour la première fois ma meilleure amie Azure qui est devenue rapidement une de mes meilleures amies, elle vivait en plein coeur de Dublin et n'avait rien à voir avec le milieu militaire. Mais aussi le premier garçon qui a conquit mon coeur, j'y reviens un peu plus loin. Comme en primaire, j'étais toujours une excellente élève et toujours assidue. Je faisais partie du club de lecture et du journal de l'école. J'ai toujours aimé lire et écrire, ce qui représentait pour moi comme une échappatoire pour moi, un moyen d'oublier que je n'avais pas de maman. D'ailleurs, à chaque rentrée, je devais remplir un petit formulaire où il fallait cocher et remplir la partie de la mère mais je ne savais jamais quoi mettre. Alors j'ai décidée de mettre "décédée" et ainsi je ne posais pas la question. L'amour, je l'ai connu grâce à un garçon rencontré au lycée, il fut le premier garçon à qui je faisais un bisou, cela a duré jusqu'à la remise des diplômes. En effet, avec Azure, ma meilleure amie, on avait en tête de partir pour l'université d'Harvard, la plus prestigieuse. Quitter l'Irlande pour le rêve américain, quel jeune n'en rêve pas ? Visiblement, mon petit ami de l'époque avait des ambitions revues à la baisse selon moi. Donc on avait fait notre candidature pour Harvard toutes les deux et le jour de la remise des diplômes, on avait appris qu'on étaient acceptées. Mais de plus, on avait notre diplôme haut la main avec mention. C'était la porte ouverte à notre "American Dream". Mais surtout la fin de notre vie irlandaise. Nous avions dix huit ans.

2006, Université de Harvard. Le départ pour Harvard est arrivé très vite après la remise des diplômes, on avait réussi avec Azure à se trouver une chambre pour toutes les deux, au moins je ne serai pas seule dans cette grande et prestigieuse université. Néanmoins, à l'aéroport et ce quelques minutes à peine avant le début de notre vol, mon père ne semblait pas prêt à laisser partir sa fille unique aussi loin de lui. Peut-être parce que le pays des Etats Unis lui rappelait ma mère. Avant que je parte, il me fit promettre de l'appeler aussi souvent que possible et me donne un vieux carnet de croquis qui a appartenu à ma mère et qui avait du l'oublier quand elle a quitté la maison. J'ignore si et quand je vais arriver à la retrouver mais mon père tient à ce que j'ai ce carnet. Alors les au revoir ne font dans les larmes et les sourires quelque peu tristes parce que j'ai toujours vécu avec mon papa et le quitter certes pour mes études est un déchirement pour moi. Mais après des heures de vol, nous sommes finalement arrivées à bon port. Harvard, nous voilà ! Une fois au sein de l'université, on avait les yeux qui pétillent et qui s'émerveillaient face à la grandeur des lieux mais en même temps j'avais peur de me perdre pour ma part. Parce que quand tu viens d'une petite base militaire irlandaise et que tu débarques dans un lieu si énorme, tu ne peux que te sentir tout petit. Malgré tout, on a découvert notre chambre que l'on va partagé durant six années afin d'obtenir notre maîtrise de littérature pour moi et d'art pour Azure. Les années passent, les premiers cours aussi, le moment d'adaptation également et nous nous sommes plutôt acclimatées autant moi que ma meilleure amie. Je continue d'avoir d'excellentes notes dans mes cours, je fais partie d'un club de lecture qui a lieu dans une librairie dans la ville où se trouve la faculté. J'appelle mon père tous les jours et quand j'oublie, il me le rappelle en me bombardant de mails par inquiétude. Mon papa, il est comme cela, il est inquiet pour tout et rien quand il s'agit de sa fille unique. Mais il faut dire qu'il m'a élevée tout seul et que cela n'a pas été facile tous les jours, notamment quand il partait en mission. Heureusement pour moi, sur une base militaire, on est une grande famille alors il arrivait toujours à me confier à une famille de collègues dont la femme n'était pas partie. Enfin quoiqu'il en soit, ma vie à Harvard se déroule le plus parfaitement possible, j'ai ma meilleure amie à mes côtés, je me suis faite de nouveaux amis, je réussis dans mon cursus, je m'épanouis dans ma passion de l'écriture. Bref e suis heureuse dans ma nouvelle vie américaine et je pourrais dire que mon rêve américain se passe à merveille. J'ai eu quelques relations amoureuses mais qui se sont toutes soldées par un échec, à croire que le prince charmant ne se trouvait pas à Harvard. A mon arrivée, j'ai espéré que mon petit ami du lycée vienne me rejoindre aux Etats Unis mais plus les années ont passés et plus cette idée est partie de mon esprit. Enfin à 24 ans, on a obtenu nos diplômes avec ma meilleure amie. On a pu vivre une vraie remise de diplômes à l'américaine et une nouvelle vie allait commencer pour toutes les deux dans la vie active cette fois. Mais en Irlande ou toujours aux Etats Unis ? Il est vrai que mon pays natal me manquait mais en même temps New York m'attirait alors on a pris la décision de partir vivre à New York y vivre et travailler en colocation.