Sujet: can you sing me a last lullaby? + maten. Lun 24 Nov - 23:56
maten ∞
all the time I have layed in your love
Tu es inquiet. Stupidement inquiet. Le cœur en bandoulière, tu traînes dans ton sillage une sensation, un sentiment d'insécurité. Une peur te fait tourner dans le vide, t'arrache l'âme. Ta peur se camoufle, se divise & se brise sous ton bonheur. Tu as peur qu'il décide de ne pas venir, d'avorter le début de votre histoire dans une nuit noir où seul son souffle contre ta bouche te fait vivre. Il te décolle de ton enfer personnel. Il déchire toute crainte. Il anéanti de ses yeux les moindres résistances de ton âme, les moindres craintes qui te tuent. L'évidence te frappe, quand tu poses la dernière bougie, tu n'as peur que de son abandon. L'abandon te tuera. Son abandon sera ta fin. Puisqu'il est tout, tu n'es rien. Simplement. Évidement. Tu l'avoues. Il est ta seule peur.
Tu disposes la bougie dans son réceptacle & tu vois la flamme l'illuminer. La lumière est tendre & lente. Elle ne vacillera pas. Tu l'espères. Tu veux lui offrir un premier rendez-vous unique. Tu veux lui offrir un peu de douceur, de tendresse, lui laisser du temps. Tu peux être patience. Tu peux lui donner du temps, encore du temps. Ce soir, tu voudrais juste qu'il suspende ses ailes. Tu voudrais juste que ce monde cesse d'hurler, qu'il cesse de tanguer, qu'il cesse de t'avaler. Brûlure d'amour te dépasse & t'écrase. Brûlure du cœur t'égare. Tu n'as jamais vraiment aimer jusqu'à lui. Et si tu te donnais trop vite ? Et si ton cœur s'effondrait un peu trop ?
Tes pas te portent ailleurs. Tu lui offriras le monde. Tu lui offriras des étoiles. Tu poseras à ses pieds la folie de tes amours, de ta tendresse. Patience, te répètes-tu, refusant de le faire fuir. Tu trouveras ton bonheur ici-bas. Tu trouveras de quoi te reconstruire dans la brume de ses yeux. Tu n'as pas de peur à avoir alors pourquoi ça te mange la raison ? Pourquoi ça agrippe tes tripes ? Pourquoi tu trembles ? Tes doigts s'agitent sur le clavier du portable. « C'est toujours bon pour ce soir ? - Matiouchka. », tu n'as pas osé le contacter depuis deux jours. Tu l'agaceras. Tu en es sûr. Tu as besoin qu'il te confirme ce que tu ne sais pas. Tu as besoin qu'il tabasse le reste de tes doutes.
Tu as besoin qu'il dévaste le reste. Un sourire & tu ajoutes « Comme si tu avais le choix de toute façon. Je te prends à l'hopital dans quelques heures. Tu seras rentré avant 23h, promis, love. - Matiouchka. ». Tu n'es pas homme à demander, à attendre, tu prends, disposes, imposes. Tu n'as pas vraiment de limites & si il travaille ? Non. Tu ne le veux pas. Tu le kidnapperas au pire & tant pis pour les conséquences.
Tu poses ton portable à côté de toi, n'attendant pas la réponse. Tu poses tes yeux sur les différentes boites qui s'empilent autour de toi. Tu ne sais pas quoi il aime alors tu as tout pris. Absolument tout. Ça fera sûrement du gâchis. « Tu voudras en manger, bébé pique ? », le hérisson redresse la tête & de ses petits yeux noirs t'observent. Bien sûre, il n'y a pas que lui qui est gourmand. Tu observes le petit monstre, lui tendant un doigt plein de crème.
~ ♦ ~
Une boucle te tombe dans le visage & tu soupires, mal à l'aise. Tu attends, accoudé à un poteau à l'extérieur de l’hôpital. La cigarette entre tes doigts, la fumée s'envolant au grès du vent. Il fait moche, il pleut. Tu te mords la lèvre, tu attends déjà depuis une bonne demi-heure & tu enchaînes les clopes pour tenter de gérer le stress. Il n'y a ni calme, ni apaisement dans ton cœur. Tu as tout d'un prince dans la chemise bleu claire & le pantalon crème. Il ne te manquerait qu'une princesse. Un sourire s'élargit & tes yeux pulsent d'humour. Il faudrait que tu lui sortes cette blague, que tu le vois rougir.
Ton cœur loupe un battement lorsque tu vois des cheveux bruns, des yeux cernés, fatigués. Il est beau. Il est toujours beau. Il t'inspire un baiser volé, une nuit agitée. Il t'inspire des tas de choses contradictoires, un tas de sentiments volés, usagés. N'est-il pas qu'un rêve éveillé ?
Un homme l'accompagne. La blouse blanche lui mange les flancs. Il n'est pas beau. Il ne va pas avec lui & une pointe de colère sourde s'abat sur toi. C'est qui ce connard ? Tu te mords la lèvre, enfonçant tes dents profondément dans ta lippes. On ne touche pas à ce qui est à toi. Jamais. En aucun cas. Tu sais bien qu'il pourrait trouver mieux. Tu sais bien que tu n'es pas fait pour lui. Lentement, tu t'avances. Tu n'as pas de crainte à avoir. Il est à toi, rien qu'un toi. Il n'embrasse que toi. La colère t'assassine, se suicide. Patience. Non, marre de la patience. « Bonsoir messieurs. », ta voix n'est que dureté, rigidité. Ton regard chocolat reste rivé sur la blouse blanche. Fauve, animal, tu défends ton territoire sans le toucher, sans lui permettre de s'échapper. Tu te fais imposant, tu te fais cruel. « Austen. », ta voix cache une promesse, se fait plus douce, tu écrases la cigarette comme si de rien n'était. Tu n'es pourtant pas dupe, tu es le mâle dominant. Tu es le maitre de ton jeu.
On ne te prendra pas Yasen. « Pardonnez-moi, je vous prends Austen, j'ai quelque questions sur ma blessure. N'est-ce pas Docteur ? », jouer la comédie pour ne pas le gêner. Tu as bien compris qu'il n'était pas prêt à s'afficher avec toi. Il lui faut du temps, il te faut le guider pas après pas. Tu enserres son poignet de tes doigts & c'est le choc. Électricité & désir se mêlent, électricité & tendresse t'apprivoisent des yeux à la raison. Tu l'attires un peu plus loin, dans un coin un peu sombre, te dressant face à lui inquiet. « C'est qui cet enfoiré ? », lâches-tu, détachant chaque lettre, chaque mot, te faisant clairement entendre. Tu ne veux pas le voir filer, t'abandonner. Tu ne veux pas le perdre. Ta jalousie est pourtant plus forte, tellement plus forte. Elle te lèche, te bousille. Juché sur son trône, elle dévoile l'ampleur de ce que tu es, l'ensemble du monstre territorial que tu es. Tu passes ta main sur ton visage, fatigué. « Pardon. Je suis stupide & fatigué. », murmures-tu. Tu es désolé, tu n'es pas raisonnable, tu t'emportes trop vite & tu baisses les yeux comme un petit garçon. « C'est juste que tu m'as manqué. »
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Dernière édition par Matveï L. Lewinski le Lun 1 Déc - 4:17, édité 1 fois
Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Jeu 27 Nov - 20:28
Matveï & Yasen
Your touch, your skin, where do I begin? No words can explain the way I’m missing you...
Tu avais répondu au texto avec un grand sourire. «Affirmatif. A ce soir.»Tu attends ce moment depuis des jours, tremblant d’excitation quant à ce qui t’attend. Enfin, tu ne le sais pas vraiment, c’est une promesse dans ce dernier baiser qu’il t’a donné la fois précédente, selon laquelle ce sera parfait comme lui. Tu as à peine eu le temps de répondre "Oui, je le voudrais." qu’il t’avait volé une dernière caresse avec sa bouche, et qu’il t’avait invité à le laisser dormir. Tu te rappelles avoir fondu complètement, comme neige sous soleil, résistant à l’envie taraudante du moment qui te dictait de le rejoindre dans son lit et de te lover dans ses bras. Tout vient à point à qui sait attendre. Maintenant que tu as eu un avant-goût du bonheur, tu ne comptes pas le laisser traîtreusement te couler entre les doigts, et ça commencera avec ce rendez-vous que vous avez fixé et qui est …roulement de tambours… dans quelques instants ! En effet, les minutes sont comptées sur le bout des doigts avant que tu n’ailles le retrouver, tu seras en mesure de sortir tôt et de l’attendre même si tu as l’impression que le temps fait son capricieux à faire s’égrener les minutes aussi lentement. Tu te diriges vers les vestiaires, prêt à troquer ta blouse pour quelque de plus approprié et de plus élégant, lorsque mu par un instinct, tu bifurques vers la chambre d’un patient qui a eu son opération ce matin, à laquelle tu as participé. Une dernière vérification ne devrait pas faire de mal, tu toques à la porte puis tu fais irruption dans la pièce, un grand sourire venant étirer tes lèvres. "Comment vous sentez-vous, Monsieur Grayson?" C’est l’un de ces moments où tu sais qu’il y a quelque chose qui ne va pas, mais tu n’arrives pas à mettre le doigt dessus précisément, et l’inquiétude te ravage sans que tu n’y voies une raison évidente. Tu observes le vieil homme, il dort paisiblement, et tu ne devrais pas le déranger. Mais finalement, tout s’éclaircit et la panique s’empare de ton cœur de ses griffes cruelles. Tu t’approches de l’homme, tu prends son bras dans ta main, tu cherches un pouls, une quelconque indication d’une erreur. Pourquoi ? Pourquoi il n’y a aucune alarme ? Tu cours, tu fais passer ta tête par la porte et tu hurles. "Vite ! Un chariot de réanimation dans la chambre 406 !"Tu retournes à ton patient, aussi rapidement que tu le peux, et tu entreprends de lui donner un massage cardiaque. Bientôt, c’est la débandade organisée dans le lieu, cette façon qu’a le personnel d’un hôpital de paraître autant confus et peu sûr de lui que capable et préparé. Selon un témoin extérieur, ils ont l’air de faire n’importe quoi, mais tu sais que chaque geste est calculé puisque le temps est un facteur important qui déterminera si la personne survivra ou pas. Tout s’écroule dans ton monde, tu sais ce qu’il faut faire, pourtant tu ne comprends pas, tu te poses la question que tu devrais éviter pour le moment : Pourquoi ?
"Je ne comprends pas." Tu es dans un couloir tranquille, où il n’y a personne d’autre que toi et le chef de ton service. Tu n’es pas arrivé à le sauver, tu n’as pas su quand t’arrêter, tu as tout essayé, pendant vingt minutes, tu as tout donné de ton être pour essayer de ressusciter le mort. Mais tu as échoué lamentablement, c’était trop tard, peut-être que si tu étais venu plus tôt, peut-être que si ça avait sonné… "Comment cela s’est-il produit? Comment une erreur pareille a-t-elle pu être commise ?" Est-ce l’appareil qui est défectueux ? Est-ce un problème de branchage ? Non, le staff ne peut pas être incompétent, c’est autre chose et tu ne sais pas ce que c’est, ça te turlupine, ça te donne l’impression d’être vide de l’intérieur. Comment l’annoncer à sa famille ? Comment leur dire qu’une opération de routine a été fatale à leur bien-aimé ? Qu’il y a survécu mais qu’il y a des retombées que l’on a repérées trop tard ? "De quoi parles-tu, Austen?"Tu le fixes, nullement intimidé. Quelqu’un a été responsable du décès de cet individu ce soir, et même si tu sais pertinemment que ce n’est pas toi, tu sens le poids de la culpabilité qui menace de te faire tomber. "Il y a eu un problème. Quand je suis rentré dans la pièce, rien ne sonnait, et l’électrocardiogramme était plat." Tu serres les poings. Quelqu’un doit être puni. Quelqu’un doit perdre son boulot parce qu’il a été négligent. "Tu es sûr que tu ne l’as pas juste entendue, Austen?"Est-il en train de douter de ton ouïe ? Te prend-il pour un imbécile ? D’ailleurs, même les infirmiers ne sont venus qu’après ton appel à l’aide. "Je…" Et tu le vois. Là dans ses yeux. Tu vois qu’il ne serait pas du tout sage de le contredire, tu vois là cette haine dans son regard à ton encontre, tu es un problème, tu es un gros souci dont il aimerait pouvoir se débarrasser, et il attend juste que tu lui donnes une raison. Tu as cette envie de vomir, là sur cet être vil, une nausée qui ne veut pas s’en aller et qui te ronge de l’intérieur. "Vous avez raison, je crois que j’étais trop fatigué et que ça m’a trop affecté. J’ai appris à connaître ses parents et je me sens tellement impuissant… Je ne sais pas comment leur annoncer." Ta tête tourne. Est-ce ta vie maintenant ? Le mensonge ? Tu caches la vérité pour ne pas te faire virer, tu caches la vérité pour faire la différence par la suite, pour devenir le médecin qui n’est pas comme eux. Tu as envie de lui crier dessus, de gueuler que c’est faux, que quelqu’un a fauté et qu’il doit en payer le prix. Mais au final, il n’y aura que toi qui te battras, et tu perdras. Contre tout le monde. "Je m’en occuperai. Pour l’instant, rentrez chez vous et reposez vous. Revenez nous en forme demain." Tu lui adresses un sourire forcé, répugné par le contact de sa main sur ton épaule, puis tu tournes les talons. "Bonne fin de soirée, Monsieur."
Tu as besoin de lui. Tu veux juste aller retrouver ses bras, tu veux juste qu’il te rassure. Tu en oublies même de te changer, peu importe, ce ne sont que des détails, tu le veux lui, il te pardonnera. Tu avances de plus en plus vite, lancé comme une voiture le long d’une pente, tu es en retard, il doit t’attendre, tu te jetteras à son cou et tu évacueras toute la haine qui s’est emparée de toi. Tu la remplaceras pour de l’amour à son encontre. "Austen !"Qui ? Qui t’appelle ? Tu ne te retournes pas, tu n’en as pas la volonté, tu fais semblant de n’avoir rien entendu. Tu ne veux pas qu’on te retienne une minute de plus dans cette zone immonde, tu ne sais même pas si tu seras en mesure d’y revenir demain. "Attend !" Et il te rattrape, ce lèche-bottes qui veut devenir le chouchou du titulaire, qui lui ramène son café et qui doit faire tout pour lui, afin de le caresser dans le sens du poil, afin qu’il soit satisfait de lui. Tu hausses toujours les sourcils lorsque tu vois à quel point il tente de compenser le manque de talent par des flatteries inutiles. Il est comme eux, et tu ne veux pas perdre ton temps avec. Il est à ton niveau, et la discussion est inévitable. Tant pis, il te suivra, tu ne t’arrêteras pas. "Je suis désolé, je suis pressé." Froidement. A-t-il été envoyé par votre supérieur pour vérifier que tu n’en parleras à personne ? Pour te surveiller ? Pour mesurer à quel point tu as compris la menace qui se cachait derrière ses mots et ses iris ? Non, c’était très clair, qu’ils se rassurent, tu ne feras pas le con, tu ne compromettras pas toutes tes chances même si tu n’arrives pas à oublier, même si ça va te torturer la conscience durant chaque jour qu’il te reste à vivre. "Tout va bien? J’ai entendu parler de l’incident."Incident ? Tu te mords la lippe pour ne pas le noyer sous le flot de tes injures. Tu es une personne gentille, agréable, polie et inoffensive. Pourtant, il t’inspire tellement de méchanceté que tu sens que tu ne pourras pas te retenir bien longtemps. "Tout va bien, merci de vous inquiéter pour moi, c’est sympa."Qu’il te foute la paix, bon sang. Vous êtes dehors, et tu cherches déjà Matveï du regard. Tu le vois enfin, et ton souffle est coupé. Tu souris, il est le baume à toutes tes blessures, il te suffit de le regarder pour que tout aille bien. Tu n’oublies pas, mais tu te sens instantanément mieux. Il s’approche de vous à pas lents, et tu l’observes, alors que ton «collègue» te sert des platitudes aussi ridicules les unes que les autres. "Si vous voulez bien m’excuser, je…" Il est déjà là, impressionnant, il n’a pas l’air content. Il a même l’air grognon et tu aimerais tellement lui tirer les joues pour qu’il arrête de tirer la tête comme ça. Le docteur le regarde en fronçant les sourcils, se demandant sûrement qui est cet intrus. Il ne sait pas que dans ce concours de circonstances, c’est lui qui l’est.
Sa voix résonne, claque comme une cravache, flagelle l’importun sans regrets. Tu sens un frisson s’emparer de toi, tu sens sa colère te détruire même si ce n’est pas à toi qu’elle s’adresse. Tu ne voudrais pas être à sa place pour rien au monde, tu sens ce feu à l’intérieur, cette fierté d’être la personne qu’il défend, d’être celui pour qui il sort les crocs. Tu te sens en sécurité, comme si rien ne pouvait t’atteindre, pas avec ce colosse indestructible à tes côtés. Tu manques défaillir lorsqu’il prononce ton nom, tu déglutis difficilement, tu veux qu’il t’enveloppe de sa douceur, qu’il anesthésie cette peine qui réside en ce moment dans tes entrailles. Puis il fait prisonnier ton poignet entre ses doigts, et son contact te fait le même effet que d’habitude, te plongeant dans les affres d’un incendie sans pareil que rien ni personne ne pourrait être apte à éteindre. "Oui,en effet. Je vous laisse pour l’instant, Docteur… " Tu as oublié son nom. Silence gênant, puis abordant un sourire, tu te laisses entraîner par celui à qui tu appartiens, irrévocablement. "A demain et merci encore pour votre compassion."Vous êtes déjà loin, vous vous retrouvez en retrait, il n’y a que vous ici et c’est tant mieux parce que tu ne veux pas avoir peur que quelqu’un vous regarde. Pas maintenant, tu veux trop être contre lui. "Quelle démonstration fascinante de jalousie, je n’ai jamais vu une réaction aussi extrême." Tu l’observes en roulant des yeux, alors que tu vois à quel point il se sent déjà fautif. Comment peut-il penser ça de toi ? Toi qui ne te donnes à personne, toi qui ne t’offres qu’à lui. Pourquoi se sent-il aussi menacé ? Croit-il vraiment que quelqu’un d’autre viendra prendre sa place dans tes pensées, dans tes nuits, dans tes rêves et tes fantasmes ? Du bout de tes doigts, tu dégages sa main de sa figure, tu te saisis d’elle avec amour puis tu te hisses pour atteindre ses lèvres, murmurant contre elles : "Tu m’as manqué aussi." Pas question de gâcher cette nuit avec des paroles inutiles, pas question de ruiner les choses en partageant tes problèmes que tu géreras tout seul par la suite. Vous méritez cet instant de repos, vous méritez de vivre un moment magique où il n’y a aucune peur, que rien ne vient troubler. "Et c’est effectivement un… Comme tu dis. C’est personne, il me dérangeait, merci de l’avoir fait fuir, je crois que tu lui as vraiment fait peur, avec tes airs d’ours mal léché."D’un regard brillant, tu lui adresses ton sourire le plus malicieux. "Mais à ce dernier point, on peut remédier, non? Matiouchka. Alors, tu m’emmènes où ?"
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Ven 28 Nov - 0:57
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Homme de jalousie, tes sentiments s'effondrent, s'avachissent dans la saleté de tes pulsions fourbes, électriques, violentes. Ton cœur est lâche, ton cœur est cruel, il s'éprend pour ne plus jamais se défaire. Tu n'es que bête humaine, masse de muscle & de sensualité qui s'abat sur lui dans une tempête de désir, de fantasmes, d'idéal. Tu n'as rien d'un prince, d'un chevalier. Tu n'es que fêlures, impatience & amour calcinant. Tu aimes trop vite, dans une violence cruelle, dans une violence éternelle. Tu aimes un peu trop, un peu lâchement. Tu aimes mal. Tu as peur qu'il s'en rend compte. Tu as peur qu'il te délaisse.
"Quelle démonstration fascinante de jalousie, je n’ai jamais vu une réaction aussi extrême." , un grognement s'extirpe de ta gorge, glisse dans un froissement de colère & de brutalité. Tu n'y peux rien. Tu ne peux pas le laisser à d'autres. La folie furieuse de ton cœur te perce de part en part, annihilant la paix de ton être. Le prix de ta tendresse est la captivité de tes amours, de ses sentiments. Il n'est qu'à toi. Il n'est qu'à tes bras. Il n'est qu'accrocher à tes yeux, son nom s'égarant sur le pli de tes rêves. « Désolé de tenir à toi. », ta langue claque, intense, fourché par une envie stupide, une envie de lui. Tu voudrais ravir son cœur. Tu voudrais ravir son être. Tes doigts s'égarent sur les plis de sa blouse, amusé. « Tu étais pressé de venir me voir ? », ta main est lente, caressant l'uniforme, pressant le papier d'un contact chaud, avide de le déshabiller, avide de le faire tien. Tu te mords la lèvre, relèves les yeux. Un frisson te mord & tu soupires, le froid est vorace, le froid est cruel.
Vacillant, tu le laisses retirer ta main, tu le laisses te manipuler. Tu as confiance. Sous ton armure, sous tes airs bourrus, tu te confonds dans une douceur coupable, véritable, monstrueuse. Monstre de tendresse, tu n'as pas peur quand il fait courir ses lèvres sur les tiennes. Tu n'as pas peur quand ses mots se perdent dans ta bouche. Tu t’abîmes au creux de ses bras. Tes yeux livrent bataillent entre le désir brûlant & passion passionnelle. Addiction, tendre addiction. Il s'ébruite en milliers des promesses, en milliers de lendemains en toi, il vacille dans une éternité vorace, frissonnante, féroce. Tu le dessines dans des avenirs précieux, des aurores à t'étirer dans ses bras, des nuits à le voir dormir. Un soupir, tu attrapes son visage entre tes mains, reculant d'un pas, lentement. Il lui faut du temps. Encore du temps.
Tu le touches, tu t'emportes. Fatalement. Horriblement. Amoureusement. Tu es stupide. Tellement stupide. Balayé, bouleversé, tu es sous un charme invincible, terrible. Il t'est arrivé comme un accident, comme un hurlement brutal. Il a tout terrassé, faisant le siège de ton âme. Violence, brutalité, il a traversé ton ciel, étoile filante, & tu lui cours après. Tu détestes les chaînes, tu détestes les attaches & pourtant, elles n'ont jamais été aussi plaisantes. « J'ai envie de toi. », tes mots s'écartent, explosent sous ta langue, bombe mortelle. Tu vas trop vite, tu vas trop brutalement. Course infernale, ton désir brûle & tu crains de déclencher un incendie, en touchant sa peau, en passant tes doigts sur lui. Tu crains de voir le contrôle t'échapper, s'assassiner. « Et je ne veux pas t'effrayer, ni te dégoûter. Je sais le temps. », murmures-tu passant tes doigts dans tes boucles brune, semant désordre & anarchie. Ta voix est douce, tu expliques, tu comprends. Il est dur d'aller vite, trop vite. Tu connais la valeur de ses gloires fragiles où l'on côtoie le meilleur & le pire, où tu gagnes centimètre après centimètre sur son épiderme, son cœur, sur sa raison. Tu manques de lui. Tu manques de ses désirs muets.
"Et c’est effectivement un… Comme tu dis. C’est personne, il me dérangeait, merci de l’avoir fait fuir, je crois que tu lui as vraiment fait peur, avec tes airs d’ours mal léché." , une moue paresse le long de ton visage. « Ce n'est pas personne. », tu n'es pas idiot, imbécile, tu le vrilles de tes yeux d'orage, laissant décrire une violence amère. Pour chaque blessure, tu les tueras tous. Pour chaque cruauté à son encontre, tu feras courir l'enfer sur ces bourreaux. On ne le touche plus, on ne le fait plus souffrir. « Il te dérangeait comment ? », tu l'incites à parler, tu l'incites à avoir confiance. Il n'a pas à porter ses fardeaux, seul. Tu glisses tes mains dans les poches de ton manteau, te retenant d'aller brutaliser le connard qui l'emmerdait. Tu n'as ni patience avec toi-même, ni patience avec les autres. Ton corps te souffle d'aller détruire ses démons, de briser ses angoisses, ses inquiétudes. T'ériger en héro, être son prince, tu le voudrais bien. Tu te rapproches un peu, l'observant de tes yeux de prédateur. Se doute-t-il qu'il déclenche une guerre en toi ? Une guerre brutale, douloureuse, dérangeante. Tu n'as jamais vraiment aimé avant lui. « Je veux juste te protéger, Yasen. », lâches-tu en douceur.
Sa sécurité t'étreint, sa sécurité t'est vitale. Le besoin de le voir heureux te secoue, te réveille un peu trop la nuit. Tu es persuadé de ne pas le mériter. Tu es persuadé qu'il trouvera ailleurs ce que tu ne peux lui offrir. Tu inspires brutalement, son parfum venant te hanter, venant caresser tes narines, pressant ton exquise obsession pour lui. Ta tendresse est véritable, ta tendresse est unique & elle déborde de ton cœur à ta raison. Un pas de plus & tu as peur de tomber un peu plus amoureux de lui, de t'effondrer sur les pics de tes souvenirs. Il n'est pas ton premier. Il est l'unique. « On pourra en parler plus tard. ». Mais tu peux compter sur moi. Dans la distance, dans la chaleur, dans le froid, il peut tout te demander, tu t'inclineras, pauvre esclave des folies sentimentales.
"Mais à ce dernier point, on peut remédier, non? Matiouchka. Alors, tu m’emmènes où ?" , un frisson te mord l'échine, paresse le long de tes reins, trépasse sur le fil de ton ventre. Il a osé. L'humour explose dans ses prunelles, glisse dans le pli de sa bouche. Il est heureux. Tu te détends un peu & lui adresse un pauvre sourire timide. « Tu prononces mal. », un rire mord ta gorge & s'extirpe de tes lèvres, gagnant l'atmosphère. Un rire claire, enfantin, franc se répand & ta joie est contagieuse. Tu es heureux & en douceur, tu souffles : « Mafiatchka. ». Le surnom de ton enfance te fait doucement sourire. Elle l'aimait beaucoup, elle l'adorait. L'affection pulse dans tes veines & presse ton être. Il est bon de se sentir désiré quelque part. « Et c'est un secret. », laisses-tu entrevoir, tout en faisant glisser le manteau de tes épaules. « Viens là. », tu l'attires à toi, contre ton corps, faisant passer le vêtement sur son corps. « Je ne veux pas que tu attrapes froid. », glisses-tu dans un clin d’œil complice. Tu lui accordes un peu de toi dans l'habit trop grand, d'un noir vieilli, ne portant que ton odeur, tes souvenirs. Tu lui laisses tout de toi.
Soudainement, tu fais volte face, te dirigeant vers un de ces trop célèbres taxis new-yorkais, glissant tes mains dans tes poches. Tu sais qu'il te suit. Tu sais qu'il a hâte & tu lui ouvres la porte comme une princesse, t'engouffrant dans la voiture à sa suite. Le chauffeur connaît sa destination, & dans un silence, tu attrapes sa main, la piégeant entre tes doigts chauds & doux, la caressant en douceur, laissant courir des cercles de feu sur le bord de ses doigt. Un frémissement t'électrise & tes prunelles redeviennent sensualité, chaleur, brasier. Tu ne le regardes pas & pourtant tes doigts se mêlent aux siens, dans une volonté de ne faire qu'un. Tu fermes les yeux, profites & jubiles de sa chaleur, de sa tendresse. Le frein de la voiture t'avertit que vous êtes arrivés & tu le relâches en douceur, te glissant hors du taxi. Tu tends un billet, en prononçant quelques mots de polonais. Le chauffeur sourit & rit avant de repartir, vous laissant en plein cœur de New-York. La nuit est tombée, les grattes-ciels t'empêchent de voir les étoiles, le bâtiment est immense & tu passes tes doigts dans tes cheveux, comme un gosse. « Si ça ne te plaît pas, tu dois me le dire hein. », murmures-tu.
Lentement, tes doigts se glissent jusqu'au siens, liant vos mains, te laissant reprendre dans les griffes d'un désir étouffant, passionnel. Tu le fixes & doucement, tu l’entraînes vers la célèbre université, timidement. Dans l'envie, dans l'intimité, tu te perds, ne trouvant pas d'échappatoire à tes pulsions, devenant funambule sur le fil de ta tendresse. Pressant, tu l'attires à toi devant une porte immense, te souvenant d'une évidence claire & nette, précieuse. « Pardon, mais je crois que tu as quelque chose qui m'appartient. », tu le serres contre la porte, le collant à toi, effleurant l'uniforme d'une caresse, enfonçant ta main dans la poche du manteau, frôlant sa jambe. Tu observes son visage, attends une réaction, avide de jouer, avide de le taquiner. Tu te mords la lèvre. Ton envie de lui explose en toi, ricoche & te décoche une tempête d'émotions qui te couche brutalement. Tu extirpes les clés & ouvres la porte. Tes mains remontent & tu attrapes son visage entre tes paumes. « Au début, je voulais t'emmener à l'extérieur de New-York, seulement, ça aurait perdu du charme. », tu poses en douceur tes lèvres sur les siennes, tremblant & timide. C'est un simple effleurement, une simple tendresse. « Alors j'ai choisi autre chose. », tu l'attires dans l'université, laissant vos pas raisonner dans les couloirs vides. « J'ai dû embêter certains de mes amis, promettre une soirée d'alcool gratuit à d'autre, mais j'y suis arrivé. », un sourire explose sur ton visage dans la pénombre, le menant vers la section art de l'école. Tu as tant lutter pour lui. Tu as trop lutter & tu te trouves enfant.
Un pique de stress monte & tu te retournes, ouvrant une énième porte. « Je. Je ne sais pas si ça va te plaire. », murmures-tu. « Seulement, je sais que tu veux y aller lentement & je ne veux pas d'un lieu public bondé. », tu ne veux pas d'un endroit où tu ne pourras pas faire courir tes lèvres sur les tiennes. Tu ne veux pas d'un endroit où il n'osera pas te prendre la main. Et puis l'illégalité te sied si bien. Tu l’entraînes dans la pièce, tournant un bouton qui illumine des milliers d'étoiles flottantes dans un ciel imaginaire mettant en lumière la nappe de pique-nique. Les bougies, disposées ici & là dans la pièce, s'inclinent devant le panier d'osier, transportant la nourriture que tu t'es donné tant de mal à rassembler. C'est beau, ça ne te ressemble pas. Tu ne t'es jamais donné du mal pour qui que ce soit. Tu n'as jamais autant donné d'énergie. Et tu contemples le fruit de cette semaine de travail. Tu n'oses plus le toucher, tu n'oses que le regarder. Et si ça ne lui plaisait pas ? Un silence s'étend & en douceur, tu arrives dans son dos, entourant ses épaules de tes bras, nichant ton nez dans son cou. Tu fermes les yeux, inquiet, horriblement inquiet. « Dis quelque chose Yasen, je t'en prie. », la lueur des bougies caresse ton visage & le sien, vous rendant plus beau, vous rendant amoureux. Tu enfouis ton nez, tu le respires, tu le savoures. Tu essayes de te calmer en vain, toujours en vain. Ce n'est pas de ta faute si tu l'aimes. Ce n'est pas de ta faute si il est le seul qui compte.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Sam 29 Nov - 17:05
Matveï & Yasen
Your touch, your skin, where do I begin? No words can explain the way I’m missing you...
Laisse-le prendre soin de toi. Laisse-le te prendre dans ses bras. Laisse-le s’occuper de toi comme il l’entend. Là, ton visage entre ses mains, vos bouches rapprochées. Il te fait tourner dans le vide, sans s’en rendre compte, et tu as peur de tomber et de te perdre. Il sera toujours là pour te rattraper, c’est ce qu’il te promet silencieusement, pourtant la frayeur ne veut pas arrêter de comprimer ton myocarde, de ses doigts arachnéens cruels, cupides, ayant pour seul objectif de te détruire, de t’écraser. Tu n’as jamais considéré le fait d’avoir une chance en amour, tu as vagabondé dans les couloirs de la vie désorienté, sacrifiant tout pour ta carrière, te persuadant qu’elle pourrait être la seule source de ton contentement. Sauf qu’aujourd’hui, tu as été déçu. Matveï est là et il fait dissiper la douleur, mais dans quel état serais-tu si ta vision des choses avait changé sans lui dans ton décor ? Tu es reconnaissant qu’il ait été mis sur ton chemin, que ce soit par le fruit du hasard ou par l’œuvre d’une quelconque entité supérieure qui te laisse enfin souffler. Tu ne crois pas en ce que ta mère a foi, non, pas du tout, tu fais semblant pour lui faire plaisir, tu lui laisses sous-entendre que tu seras sauvé le jour du jugement dernier, cet événement qui lui arrache des frissons à chaque fois qu’elle en parle. Mais tu ne pourras jamais complètement te détacher de l’éducation qu’elle t’a prodiguée ; ses préceptes resteront animés en toi et tu ne seras jamais en mesure de t’en défaire. Alors, bien que tu ne croies pas exactement en ce Dieu décrit dans son coran, tu crois qu’il existe un être supérieur, votre créateur. Qu’il soit bienveillant ou le contraire, tu ne saurais le dire. Mais quel père aurait-il honte de ses enfants ? Tu n’as pas choisi d’aimer les garçons, si ça ne tenait qu’à toi, tu te laisserais aller dans les bras d’une fille. Elles sont aussi douces, aussi gentilles que toi. Elles sont rassurantes. Mais ton corps réclame le même sexe, il refuse de se laisser attirer par les femmes et leurs courbes sensuelles, leurs cheveux à l’esthétique quasi-parfaite, leurs traits harmonieux et leurs lèvres pulpeuses. Il demande la force, la pilosité, l’odeur de la sueur masculine, forte et virile, cinglante et enivrante, sans artifices, effluve presque vulgaire par le biais de sa violence, que le tien ne dégage pas. Tu te sens parcouru d’un courant électrique lorsqu’il te confesse voluptueusement qu’il a envie de toi. Oh, il te déshabillera, tôt ou tard. Il inspectera ce que jamais personne avant lui n’a encore découvert, il fera échouer son bateau sur la terre inexplorée qu’est ton corps. Mais il le fera doucement. Vêtement par vêtement, petit pas après l’autre. Le temps est un facteur important, le temps est essentiel. Tu sais pertinemment que c’est toi qui bloques tout, qui entraves toute progression, mais il existe beaucoup trop de mécanismes de défense, et les contourner tous d’un seul coup serait une erreur monumentale. Tu ignores ses propos indécents, tu te sens assez coupable de lui donner le droit de t’aimer mais selon tes règles, alors que lui ne fait que subir tes caprices, se refrénant pour tes yeux, ignorant ses propres souhaits pour au moins posséder ce que tu daignes lui accorder. Ses mains toujours sur tes joues, chaudes, t’ébranlent l’âme, te chamboulent l’esprit. Le laisseras-tu te préserver de tout comme il le convoite ? Non. Peut-être plus tard. Là, tu ne gâcheras pas ce qui se profile à l’horizon, tu ne ruineras pas votre première sortie ensemble. Combien de fois as-tu imaginé être avec quelqu’un de la façon avec laquelle tu es présentement avec lui ? Combien de fois as-tu rêvé de vivre dans un monde qui te permettrait d’enlacer tes désirs les plus profonds sans réticence ? Alors non, tu n’en feras pas un cauchemar en dévoilant tes insécurités, tes peurs, tes soucis. Ton mutisme en dit long et le fait capituler, et ton humour frappe, tu l’appelles Matiouchka comme il se désigne en marquant la fin de ses messages, tu ris légèrement, d’un rire bon enfant, et il te fait écho après un moment après t’avoir révélé que tu prononces mal, le sien étant le plus beau son qu’il te soit donné d’entendre, te noyant sous une violente manifestation de tendresse. Tu n’aurais jamais pu prévoir cette jolie intonation qui quitte ses cordes vocales, qui t’éveillé les sens. Tu ne crois pas pouvoir la répéter, c’est assez difficile, mais un jour, tu le forceras à t’aider pour que tu y arrives enfin. En tous cas, l’orthographe et l’élocution sont aussi différentes que possible. Il t’approche contre lui, encore plus, et tu te délectes non seulement de sa chaleur mais aussi de celle du manteau avec lequel il t’entoure, le sien, empreint de ses senteurs ravageuses. Tu es trop charmé, trop débilement amoureux. Céder à ces impulsions qui te font palpiter le cœur devient une nécessité, urgente, qu’il faut assouvir à tout prix. Puis il se détourne, te laissant là, coi, choqué, avant que tu ne te décides à le suivre, à suivre ses pas. Il t’ouvre la porte du taxi, tu l’observes en haussant les sourcils, puis encouragé par son sourire, tu rentres à l’intérieur, marmonnant un bonsoir timide parce que le chauffeur ne doit pas être aveugle et qu’il a du tout comprendre. Enfin s’il ne l’a pas fait, il n’a qu’à se retourner brièvement, pour voir tes doigts prisonniers des siens, volontairement, agréablement. Jamais détention n’a été aussi délicieuse, et tu appliques une légère pression à ton tour, détournant le regard pour observer la ville par la vitre, silencieusement. C’est assez pour toi, faire un tour dans le véhicule à ses côtés, alors qu’il te touche, le savoir près de toi et à toi, les bâtiments qui défilent mais votre affection pour l’un l’autre qui reste inchangée. Tu te retournes pour le contempler, tu voudrais poser ta tête sur son épaule mais tu as peur. Alors tu te contentes de cette magnifique vision qui s’offre à toi.
Ça ne peut pas être ça, il doit y avoir une erreur. Tu avoues avoir ressenti de l’anxiété quant à sur quel lieu son choix aurait pu se porter, tu as souhaité qu’il choisisse un endroit assez intime, où il n’y a pas trop de monde, parce que sinon tu sais que ta honte prendra le dessus et que tu voudras te cacher. Et quel échec cuisant serait ce rendez-vous dans ce cas là… Mais là, c’est plutôt confus dans ta tête, alors que tu le regardes avec perplexité, n’osant pas avouer que tu ne comprends pas. Tu lui fais confiance, aveuglément, mais tu ne peux pas t’empêcher d’être nerveux. Que viendrez-vous faire à l’université de New York en fait ? Qu’y a-t-il caché ? Il te prend la main et tu le suis docilement, tel son petit chiot apeuré. L’appréhension grandit en toi lorsque vous vous approchez de la porte d’entrée. Pourquoi n’arrives pas tout simplement à garder foi en lui ? C’est ce même blocage qui t’empêche d’aller loin, qui t’empêche d’être tout ce qu’il voudrait que tu sois pour lui. Vous vous arrêtez devant celle-ci puis il s’excuse et envahit ton espace vital, il te fouille t’effleurant au passage. Tu n’es que soupirs contenus, gémissements endigués. Tu n’aurais jamais du t’inquiéter, tu es sûr de lui, sûr de vous, et il te le rappelle avec son léger baiser et ses paroles. Tu te fies tellement à lui que tu lui as offert ton être, alors que jamais quelqu’un avant lui n’a eu raison de tes résistances répétées, aussi acharné soit-il. Tu le suis, le muscle cardiaque affolé, impatient que le brouillard qui entoure ce qu’il te réserve se dissipe. Il est nerveux, tu sens sa main trembler dans la tienne. Tu la comprimes un peu, pour le rassurer, puis vous arrivez à destination. Tu déglutis, puis tu franchis la dernière barrière. Tu ne vois d’abord rien, puis tout luit, tout s’étincèle, et toi, tu es au beau milieu de la pièce, adressant des iris ronds au plafond, te perdant dans la contemplation de cette œuvre d’art. Tu aurais pu rester là, ébahi, mais tu es piqué par une curiosité qui te fait baisser les yeux et qui te fait voir les bougies et le panier. C’est trop. Beaucoup plus que tu n’as demandé. Jamais personne n’a été aussi adorable avec toi, jamais personne n’a autant cherché à te faire plaisir. Jamais personne ne s’est donné autant de mal pour ta personne, et tu n’arrives pas à le supporter, tu rejettes tout. Il vient derrière toi, il prend tes épaules dans ses bras, son souffle va s’échouer sur la peau de ta nuque. Et toi tu paniques, tu chevrotes comme une feuille, c’est trop de pression, trop pour toi, tu n’es pas méritant, tu n’as rien accompli pour l’être, ce n’est pas logique. Même quand il te conjure de parler, tu te mures dans ta réticence, les mots ne sortent pas. Tu sens les larmes qui s’emparent de toi, tu essaies de les chasser mais c’est trop pour toi. "C’est magnifique…" Avec toute la volonté du monde, tu arrives à chuchoter ces deux mots, mais la dernière syllabe se noie dans un sanglot traitre, assassin de toutes ses bonnes intentions. Non, il ne doit pas mal te comprendre, tu adores ce qui s’offre à toi. Mais c’est juste… trop à gérer. C’est injuste pour lui, tu n’es pas digne de lui, il vaut beaucoup plus qu’un garçon timide, peureux, discret. Il aura plus à gagner avec quelqu’un d’aventureux, quelqu’un comme lui, qui lui rendra la douceur dont il est pourvu. Mais en attendant, c’est toi qu’il a choisi, et tu n’as absolument pas le droit de te dérober, de le déserter. "Matveï…" Il te relâche, il est alarmé, l’inconfort dans ta poitrine est énorme, tu suffoques, tu te sens perdre ton équilibre. Tu te retournes, tu lui fais face, les pupilles brillantes, une nausée terrible agitant ton corps. Ta respiration se fait erratique, et il devient de plus en plus ardu de retrouver ton souffle. "Je t’aime."Epouvante, affolement, tout se mêle. Allégresse, jubilation, terreur. Et tu fonces vers ton lieu sûr, tu fourres ton nez dans son torse, tu places tes paumes sur son dos, tu le laisses faire son travail. Il te rassurera, il te calmera. Ce n’est rien. Tu n’as pas de crise, tu n’es pas angoissé, tout va bien. Il est là et il veille sur toi. Même ta mère n’a jamais été aussi altruiste à ton égard, tout ce qu’elle a fait, elle l’a fait pour elle, pour ton bien, elle n’a jamais vraiment pensé à toi. Lui, c’est différent. Tous ces efforts herculéens, toute cette application, c’est uniquement pour toi. Alors tu hurles, tu pleures, c’est ta façon d’exprimer ta gratitude, tu étouffes tes gémissements contre lui, tu mouilles le tissu de sa chemise impeccable, tu es un bébé qui a besoin d’être réconforté, qui est trop appréhensif. Tu as besoin de lui. Comme tu as besoin d’air.
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Lun 1 Déc - 4:22
maten ∞
all the time I have layed in your love
HUne bombe est tombée. Une bombe a tout dévastée. Tu as du mal à respirer. Tu as du mal à comprendre. Tu n'apprends pas vraiment de tes erreurs, de tes regrets. Buté, imbécile, tu esquisses les même enfers, tu retraces les même erreurs, ne cessant d'être un champ de ruine, un champ de mine. Tu ne devrais plus y croire. Tu ne devrais plus te perdre. Tu ne devrais plus sentir ce poison destructeur glisser dans tes veines, s'éprendre de ton être. Tout chute, se répercute, t'exécute. Boule d'angoisse, bulle d'incertitude, une bombe est tombée & a emportée ta raison. Tes sentiments t'étreignent & tout vole en éclat.
"C’est magnifique…" , sa voix tremble & ton monde se brise. Tu ne le vois pas. Tu ne comprends pas. Il tremble, vacille, s'effondre. Et tu ne peux que regarder, horrifié. Tu l'égares. Tu t'égares. C'est acide dans ta bouche, c'est un incendie dans ta gorge. Tu t'en veux, lâchement, brutalement. Tu n'aurais pas dû. Tu en fais trop ou pas assez. Tu voulais juste le laisser venir à toi, traverser les océans entre vous, les orages. Tu voulais juste qu'il ait confiance. Une tristesse glacée t'enfonce dans cet hiver dont tu n'as jamais osé sortir. Tu voudrais avoir un cœur de glace que rien n'ébranle. Tu voudrais ne pas tout vouloir, ne pas t'en vouloir. Un sanglot le trahit, te raidit, te piquant l'existence. Tes yeux s'écarquillent, ton incompréhension s'agrandit. Et tu voudrais supplier tous les dieux, toutes les religions pour le rendre au bonheur, quitte à te sacrifier, quitte à t'oublier. Tu ne vaux pas ses larmes. Tu ne vaux pas son chagrin sourd, assassin, cruel. Tu ne le mérites pas.
Tes yeux se baissent. Tu ne sais pas bien aimer. Ta compréhension est limitée, futile. Tu crois faire plaisir, tu crois donner pour t’apercevoir que rien n'a changé. Tes angoisses se glissent, t'étouffent, te réduisent en bouilli. Tu le vois bien, tu n'avances pas. Tu ne peux pas avancer. Tu peux voler, tu peux fuir. Et pourtant, tu restes là, dressé sur tes deux jambes, ignorant le drame. Ce soir, tu veux juste qu'il comprenne cette douleur monstrueuse. Ces larmes, son cœur en miette, il te tue & tu te tais. Et elle court sur son visage, elle s'ébruite en milliers de vagues brutales sur ton être. Elle couche d'un tsunami puissant tes émois, tes résolutions. De la courbe de ses yeux, tu n'es que ravins, fracas, pertes. Tu n'es qu'un trou béant, vide, jeté dans le feu de tes erreurs.
Et tu l'as perdu. Esclave, tu rends les armes. Tu le laisses te détruire, vous détruire. "Matveï…" , il s'échappe, s'écarte & tes bras retombent, imbéciles. Tes yeux se voilent d'un chagrin unique. L'abandon est palpable. L'abandon est monstrueux. L'abandon t’abîme, te donne des regrets. C'est stupide. Tellement stupide. Tu te condamnes par amour. Tu te flagelles d'avoir poser tes chaînes prés de lui, d'avoir osé, de l'aimer. Il souffle ton prénom & tu as peur. Il suffoque, tu hésiteras. Il ne te faudrait qu'un pas pour le ramener à toi, le rassurer, lui interdire de parler. Déboussolé, angoissé, il reste l'essentiel. Il reste l'unique. La peur est toxique. La peur t'empoisonne, t'emprisonne. Ta seule peur, c'est lui, juste lui. « Yasen. Je. Je vais te ramener chez toi, d'accord ? », murmures-tu le cœur brisé, la raison détruite. Il te suffit de le mettre en sécurité, il te suffit de l'apprivoiser, n'est-ce pas ? Tu ne sais pas. Tu ne sais plus.
Les larmes roulent & les coups de couteaux s'avachissent en toi, te font mal. Il pleure. Il. Il te tue. Alors tant pis. Tant pis si tu dois y perdre le cœur, la tête, tout. Tant pis puisqu'il est là. Tout ou rien, il n'y a pas de milieu, il n'y a pas d'échappatoire. Tu es extrême, brutal, violent. Tu es toi. Toi, homme de passion, tu te morfonds dans la détresse de ton amour, dans un sentiment coupable d'inévitable. Il va te quitter. Il va juste te quitter, comme ça, comme tout le monde. "Je t’aime." , la panique s'installe. Non, non, non. Il est trop tôt. Il pulvérise tout, remontant un monstre de terreur dans ton cœur. Flirtant entre la joie & la peur, tu te camoufles, tu te sens sombrer. Personne ne t'aime. Il ne peut pas. Impossible. Et il court à toi, venant s'effondrer dans tes bras. Bouges. Tu ne peux pas, tu n'y arrives pas, tu ne comprends pas.
Ton cœur syncope, battant un rythme anarchique, monstrueux, te faisant dérailler. Une bombe est tombée. Ton souffle est erratique. Ton souffle est brutal. Il te fait mal, là, dans le creux de tes reins, dans ta tête qui tourne, tourne & s'envole. La chaleur gicle & envahit tout. Il pleure. Tu ne sais pas agir, réagir. Il noie ses larmes dans le tissu fragile de ta chemise. Il t'appelle. Alors tu balayes tes sentiments, tu les avales. Tu manges ta détresse. Juste lui, seulement lui. Tes bras se referment autour de lui, étau protecteur, étau calme. Il t'aime. Un frisson d'angoisse t'attrape. « Tout va bien. Ça va aller. Je suis là, amour. », ta voix est douce, calme, tendre, rejetant loin de toi toutes craintes. Tu dois veiller sur lui. Tu dois être fort pour lui, pour toi, pour vous. Tu ne dois rien céder.
« Shtttt, ne t'inquiète pas. », en douceur, tu l'emmènes vers la nappe de pique-nique, t'installant sur un des coussins, le menant sur tes genoux. De tes caresses, tu le coules dans ton amour, dans ta tendresse. Tu ne sais pas le dire. Tu sais juste les gestes. Tu sais juste qu'il te faut du temps. Inévitablement, tes blessures s'ouvrent, saignent, rongés par ta peur obscure & cruelle. Les plaies de ton enfance courent, te rendent malheureux, te replongent dans la sensation de n'être pas assez bien. Tu le berces de ta chaleur. Tu voudrais ne jamais retomber hors de ses bras. Tu aimerais le croire. Tu n'espères que lui. « Tu veux de l'eau ? Ça te fera du bien. », murmures-tu, juste pour lui. D'un bras, tu ouvres le panier, extirpant la bouteille d'eau fraîche de ta main habile. Tu as retenu la leçon, jamais d'alcool. Doucement, tu la débouches, versant le liquide dans un verre en plastique, le portant à ses lèvres. « Vraiment, ça te fera du bien. », tu insistes en douceur. Il a besoin de boire, d'arrêter de pleurer. Il a besoin de se calmer. Tu as juste besoin qu'il se relève du bout des doigts que tu lui tends. Tu ne le laisseras pas. Tu ne l'abandonneras pas malgré la panique, malgré tes erreurs, ton enfance & ton adolescence qui te mordent.
Tu reposes le verre. Tu implores un peu. Tu supplies beaucoup du chocolat tendre de tes yeux. Tu attends qu'il se vide, tu attends qu'il n'est plus vraiment peur, qu'il n'est plus vraiment froid. Aucune douleur n'est plus forte que lui. Aucun orage n'est aussi cruel. Du bout de tes doigts, tu rattrapes ses larmes. Du bout de tes lèvres, tu noies son visage de baiser. Tu t'oublies. Tu te délaisses, ne t'avouant pas que tout vacille, tremble & prend l'eau en toi. Tu ne sais pas parler de toi. Tes mouvements sont doux, lents. Qu'il te donne une minute & tu pourras lui dire comme tu l'aimes du bout de tes caresses. Qu'il te donne une éternité pour le mener dans tes rêves. Son importance est éternelle. Ton amour est cruel, lâche & vile.
« Je vais t'embrasser. », tu souffles en douceur, pressant tes lèvres sur son front, amenant le désordre dans ses cheveux. C'est la seule façon que tu saches de l'aimer. « D'accord ? », tes doigts retracent le bord de son visage, confirment l'esquisse de sa beauté. Lentement, tu le redresses face à toi. Il peut te repousser. Il peut te dire non. Tu lui laisses le choix.
Un frisson s'égare lorsque tes lèvres se posent. Tu trembles, ta peur revient à l'attaque, assiégeant ton âme. Et tu t'accroches à lui. Tu n'as plus vraiment de désirs. Tu as juste ta tendresse, ta douceur, la chaleur sensuelle de ta langue qui s'égare sur le bord de sa bouche. Tes mains sur sa taille, tu trembles, sombres. Tu te donnes à en perdre haleine. Tu te donnes à en faire tanguer ton monde. Toi, tu ne t'offres pas. Toi, tu ne dis pas des mots qui pourraient te blesser. Dans le creux de la bouche de ton futur, pourtant, tu avoues tout. Tu laisses aller l'amour, la peur, l'horreur en approfondissant le baiser, en guidant ton cœur jusqu'au sien. Tu l'aimes. A la folie. Tu l'aimes de ta bouche à la sienne. Tu le confesses dans un silence assourdissant. Le baiser est salé. Le baiser est doux, lent, prend le temps de se glisser partout. Et cette douceur s'écoule, se déroule, soupire. Tu fermes les yeux. Puis tout s'arrête, et ils pleurent. Ils pleurent ton aveu, ton amour.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Jeu 4 Déc - 3:14
Matveï & Yasen
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Être de souffrance, être d’inconfort, tu as déambulé perdu dans cette étendue vaste, dans cette jungle d’humains et d’autres créatures où tu n’as jamais réussi à trouver ta place. Tu ne t’es jamais senti à l’aise quelque part, tu te sentais toujours de trop, comme si ton droit à l’existence pouvait être révoqué à tout moment. Garçon fragile, tu t’es laissé marcher sur les pieds, tu as toujours donné la priorité aux autres parce qu’à tes yeux, ils sont les plus méritants. Aujourd’hui, tu le sais, tu appartiens à ses côtés. Tu es à lui et rien qu’à lui. Mais tu ignores totalement si tu devrais le laisser se loger sous ta peau, si tu devrais le laisser s’approprier une place partout en toi, dans ton cœur, dans ton esprit, dans ton corps. Non pas parce que tu doutes de tes sentiments, mais parce que tu as peur que les siens soient factices, qu’il se rende compte un jour ou l’autre à quel point il serait mieux sans toi, à quel point il n’a pas besoin de toi pour être extraordinaire, qu’il est le Soleil et que tu es la Lune, changeante, idiote, s’accaparant sa lumière pour briller parmi les étoiles. Tu n’as jamais cru au bonheur, tu ne l’as jamais réclamé, tu t’es juste laissé porter par le courant, laissant les autres prendre les décisions pour toi, laissant le champ libre à ta mère pour faire de toi ce qu’elle veut. Sarah Austen-Morel. Avide de possessivité, monstre d’exigences, elle t’a façonné comme elle le voulait, et toi, marionnette dépourvue de volonté propre, tu as toujours été hanté par cette main qui t’animait, elle t’a éternellement dicté ta conduite, sans considération pour tes sentiments. Depuis la mort de ta sœur, tu t’es libéré petit à petit, tu t’es insurgé contre cette autorité pesante, tu as quitté le confort et la sécurité du nid où elle te gardait précieusement pour t’envoler, gracieux papillon. Sauf que tu n’as pas échappé totalement à son emprise, elle s’est emparée de ta conscience, et désormais, à chaque décision, tu te demandes si elle l’approuverait, ou si au moins elle l’accepterait sans te renier, sans te rejeter. Tu sais ce qu’elle penserait de toi, alors que tu es aussi intime avec un homme, alors que tu es aussi faible en tombant dans le piège que Satan a mis sur ton chemin. Elle s’évanouirait probablement si elle t’entendait d’ailleurs. Parce que oui, tu viens de dire à Matveï que tu l’aimes. Sans y réfléchir avant, sans prendre le temps de penser aux conséquences de tes mots. Tu t’es juste lancé, et c’est bien après, alors qu’il te serre tendrement dans ses bras, que l’évidence explose devant tes yeux, et ton corps tressaillit à la révélation. C’est toi qui lui intimais d’y aller doucement, et maintenant, tu viens de te trahir, tu viens de révéler quelque chose qu’il fallait garder pour toi pour le moment. Trop bouleversé, tu t’es laissé attirer par les affres de tes envies. Et maintenant, tu vas en payer le prix.
Il ne répond pas, il ne te dit pas qu’il t’aime aussi, et tu ne sais pas si tu devrais t’en réjouir ou si tu devrais en être profondément déçu. Tu n’as pas menti, tu n’as fait qu’énoncer la vérité, ce n’est que le timing qui est mauvais, tes intentions étaient bonnes, sincères. Mais voulais-tu pour autant qu’il te confirme ce que tu espères ? Tu balaies ces craintes, profitant de son étreinte, te noyant dans l’amour qu’il daigne t’accorder silencieusement, ses lèvres scellées n’osant pas répondre à ce que les tiennes ont clamé haut et fort, dans cette pièce où il n’y a que vous deux. Il n’y a que son cœur qui parle, il tambourine contre sa poitrine, il cherche à sortir et tu t’inquiètes, ce n’est pas un rythme normal. Serait-il nerveux ? Tu espères ne pas l’avoir vexé avec tes mots d’amour prématurés. Oui, tout va bien, quand il est là, sa voix grave t’apaise, elle te rassure, en même temps que cette façon qu’il a de te coller à lui, comme si vous n’étiez qu’un. Il te guide doucement, et tu le suis, tel un animal apprivoisé. Tu ne veux pas qu’il te quitte, tu ne veux pas qu’il s’en aille, c’est tout ce qui compte. Tu veux rester près de lui, tout le temps… Tu te laisses assoir sur ses genoux, rougissant jusqu’à la racine des cheveux mais ne bronchant pas. Ta tête tombe, s’écroule, va se loger sur son trapèze, ton nez dans son cou renifle ses senteurs masculines qui te donnent des vertiges indescriptibles. Calmé par sa présence, tu fermes les yeux un court moment, juste pour apprécier pleinement ce laps de temps que tu voudrais voir s’étendre à l’infini. Même quand il bouge, tous les mouvements qu’il exécute sont précis et prudents, pour qu’il ne te laisse pas atterrir sur le sol, poupée de cire fragile. Il te retient avec son bras, et cela en extirpant la bouteille, en l’ouvrant, en versant le liquide dans le verre et en le menant vers tes lèvres. Tu sens encore les larmes naître, touché par tant de tendresse. Tu refuses de boire au début, c’est ridicule, tu peux prendre le verre entre tes mains. Mais après beaucoup d’insistance, tu entrouvres la bouche, laissant l’eau froide pénétrer ton corps. Tu es tellement apitoyant, c’est dire, tu voudrais que la terre se fisse et t’emporte avec elle, qu’elle te dévore pour que jamais tu n’aies à éprouver la honte qui t’habite en ce moment. De si belles choses, qu’il t’offre. Une si belle soirée, conclusion d’une journée éprouvante et amère. Pourtant, la meilleure façon avec laquelle tu arrives à le récompenser, c’est avec ton incroyable imbécilité. Tu gâches tout, tu démolis tous ses efforts, tu es le vent qui abat son château de cartes et lui pourtant ne s’en offusque pas, il veut juste que tu te sentes bien, que tu te sentes mieux. Il est tellement parfait, et toi tu es le dernier des abrutis à te comporter de la sorte…
"Vas-y." Comme un secret que tu susurres voluptueusement. Ces mêmes lèvres qui se sont entrebâillées pour l’eau le font pour lui, pour recevoir les siennes. Elles s’agrègent, elles se cherchent puis se trouvent. Tu gémis sans retenue, ses mains sur tes hanches sont bouillantes. Tu approfondis comme tu peux, tu essaies de l’imiter, de calquer ses mouvements puisque toi tu ne t’y connais pas. C’est l’un de tes premiers baisers, le dernier de la lignée qu’il t’a offert. Tu es embarrassé de ne pas être à la hauteur, tu voudrais être le meilleur pour lui, tu voudrais que ce soit le meilleur baiser qu’il ait eu comme il l’est pour toi, même si tu sais que c’est impossible, il a du être avec d’autres, beaucoup plus sûrs d’eux, beaucoup plus expérimentés. Les gouttes qui quittent tes yeux lui donnent un goût saumâtre, qui t’arrache des trémulations. Tu n’es que passion, même lorsque vous vous séparez. Ta main va trouver sa joue, va déceler un pleur. C’est ta faute. Tu fais semblant de n’avoir rien vu, de n’avoir rien remarqué, tu embrasses sa pommette, puis tu vas retrouver son cou à nouveau, entourant son dos de ton bras, tu embrasses doucement cette peau parfaite. "Je suis désolé."Désolé d’avoir ainsi abîmé votre rendez-vous. Tu te lèves, tu aimes ton siège, mais tu sais que tu es assez lourd, et rester assis sur ses genoux finira tôt ou tard par te gêner grandement. Tu l’intimes plutôt d’écarter les jambes, pour te placer entre elles, calant ta tête contre son torse. "Il n’est pas trop tard pour essayer de sauver cette soirée, tu ne m’en veux pas?" Tu lèves les iris sur lui, inquiet. Tu espères ne pas l’avoir éloigné de toi à cause de ta nigauderie. "Parce que je suis bien curieux de savoir ce que ce panier cache d’autre."Tu essaies de changer de sujet, tu ne veux pas t’attarder là-dessus. Au final, il n’y a pas de «trop tôt» qui tienne. Tu ne t’excuseras pas d’avoir laissé transparaître tes sentiments, mais tu ne répéteras pas cette phrase, pas tant qu’il ne sera pas prêt. Tu as attendu toute ta vie pour lui, et maintenant il est là. Il faudrait arrêter de te mentir. Tu l’aimes, c’est un fait. Si c’est une erreur de lui dire ? Peut-être, selon les standards habituels. Mais justement, ce que vous partagez n’a rien d’habituel. Il ne sait pas à quel point il est spécial pour toi, à quel point il est exceptionnel. Tu ne lui as encore rien dit. Tu n’as pas tu ce que tu ressens, mais tu n’as pas encore indiqué pourquoi c’est tellement difficile. S’il savait… Peut-être prendrait-il ses jambes à son cou. Et c’est ce qui te retient de tout lui annoncer maintenant. "Et c’est magnifique. Je me répète, mais avec l’émoi qui m’a submergé, ce n’était pas clair. Merci beaucoup pour ces merveilles que tu as faites pour moi. A commencer par être toi-même, Matiouchka." La prononciation est encore terrible, tu le sens, mais tu espères au moins que ça le fera dérider. Tu détestes être la cause de sa peine. Lui ne voulait que ton bonheur, et il doit se sentir coupable… "Jamais personne n’a fait quelque chose d’aussi extraordinaire pour moi, donc ça m’a beaucoup bouleversé. Mais promis, je ne le referai plus."
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Dim 14 Déc - 4:53
maten ∞
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Ses lèvres sont froides, gelées par l'eau. Tu lui voles son cœur lentement, doucement, prenant le temps, prenant tout. Un peu égoïste, un peu lâche, tu te lies à lui, tu t'oublies en lui.Tes doigts caressent son dos. La lenteur est démesurée, tu l'apprivoises du bout de tes lèvres, du bout de ton amour. Tu ne sais pas parler. Tu ne sais pas dire l'amour qui te dévore, qui t'assassine pour lui.Tu ne sais pas parler. Sensualité, tendresse & douceur te traversent, se mélangent. Tes bras l'entourent, tes bras l'attirent à toi. Tremblant, tes lèvres le quittent, les larmes dégoulinent dans un silence assourdissant.
Tu pleures l'horreur. Tu pleures les mots qui restent bloqués dans ta gorge, qui te font mal. Tu l'aimes. Un peu. Beaucoup. Passionnément. Tu ne peux pourtant pas l'avouer. Tu ne peux pas sentir les mots jaillir de ta bouche. Ils se tordent & s'oublient. Tes blessures sont trop profondes. Tes blessures sont vertigineuses. Tu voudrais lui parler de ton passé, des ombres qui t'ont abandonnés, jouant avec tes sentiments, te manipulant à leur guise. De ravins en ravins, de supplices en supplices, quoiqu'il advienne, tu sais son amour sincère, son aveu doux. Tu ne peux pas te défaire de ce qui te retient. Tu ne peux pas balayer la douleur. Alors laisse les larmes te ravager, laisse tes pleurs t'emporter.
Il apprivoise tes larmes de sa main, de son pouce, passant ses doigts sur ta joue. Les étoiles artificiels vous contemplent, vous illuminent. Tu as tellement honte. Tu es tellement désolé. Tes prunelles mordorés le couvrent en douceur, se voilant de ta tristesse sale, amère. Tu n'es qu'un chagrin d'enfant, d'adolescent. Tu voudrais t'excuser, t'éclipser, te morfondre dans ta solitude, ne pas ressentir les supplices de ta douleur, l'aimer moins mal, un peu plus ou un peu moins. "Je suis désolé." , son souffle se perd contre ta bouche & il se lève, il te délaisse. Tu ne lui suffis plus. Tu ne suffis jamais. Un sanglot t'agite, tu fais non de la tête. Tu devrais t'habituer, tu es celui qu'on abandonne, qu'on délaisse. Tu es celui qu'on oublie.
Il est trop tard pour contrôler le flot de tes sanglots, pour maîtriser l'eau de tes yeux. La panique te mange, la panique te dévore. Boucle d'angoisse, bulle d'incertitude, tu cédes du terrain à un cauchemar vivant. « Ne me laisse pas. », tu susurres en douceur, l'inquiétude trouble tes prunelles, assassine le reste de toi. Tu meurs en douceur. Tu te laisses faire. Tu te laisses emporter. Tu le vois s'abaisser, tu écartes les jambes, mécaniquement, venant l’accueillir. Il ne te quitte pas. Tout va bien. Tes bras se referment autour de lui. Tu plonges ton nez dans ses cheveux, respirant à plein poumons son odeur, te blottissant dans ta tendresse pour lui. Tu l'aimes. Tellement. Tu embrasses ses cheveux, tu oublies ton chagrin.
"Il n’est pas trop tard pour essayer de sauver cette soirée, tu ne m’en veux pas?" , un rire amer, cruel longe ton ventre, s'échappe & gagne l'air. La colère te frappe, brutale. Sans appel, intransigeante, excessive, elle est douleur qui pèse au fond de tes yeux. Tu fulmines. Toi, tu es rage, lutte, conflit. Tourné vers toi-même, tu exploses, imploses. « C'est toi qui devrait m'en vouloir. », lâches-tu, épuisé par toi-même, lasse de ton imbécillité. Les pleurs se sont asséchés, les sanglots sont apaisés. Tu laisses tomber ton visage dans le creux de son cou, te laissant dépasser. Tes défenses tombent une à une. Murailles après murailles, tu le laisses te fragiliser, t'approcher. « Je ne suis pas quelqu'un de bien. », tu frôles sa peau du bout de tes lèvres, frissonnant & frémissant. Il n'imagine pas le besoin de lui qui se dessine, le manque qui t'effraye. Tu n'es que crainte & désespoir, tu réalises que tu devrais reculer, l'oublier. « J'ai peur de te faire du mal. », la hantise est terrible, la hantise est coupable.
"Parce que je suis bien curieux de savoir ce que ce panier cache d’autre." , un sourire effleure tes lèvres, il te tire de ta mélancolie, il fait vaciller l'angoisse. Tu traces de ta bouche les courbes de sa mâchoire, de sa joue, venant ponctuer tes mots d'un baiser. « Une. Tonne. De. Nourriture. », l'humour chasse tes pupilles, les rendant plus joueuses, plus joyeuses. Balayant ta détresse, tu tires du panier un cupcake & un sandwich. « Je ne savais pas si ton cœur allait au sucré ou au salé. », tu le couvres des yeux, inquiet de lui plaire. Tu en fais trop, comme d'habitude, comme si il était normal de donner autant. Tu baisses les yeux & rougis un peu, te grattant la tête. « J'ai pris autre chose aussi, je ne savais pas ce que tu aimais alors j'ai choisi plein de trucs différents. Ce n'est pas grave si il y en reste. », tu ouvres le panier devant ses yeux, laissant les victuailles s'étaler.
Ses mots te touchent. Ses mots t'apprivoisent. La colère meurt, se déchire, noyant ta fureur, ta tristesse. Un sentiment d'urgence te saisit, tu dois lui dire. Tes blessures sont trop grandes, tes blessures te bloquent. « Je ferais tellement de choses pour toi. », tes yeux plongent dans les siens, sincère, déterminé. Il doit comprendre ton amour. Il doit comprendre ta douceur, ce qu'il éveille dans ton corps. Calmement, tu saisis sa main & tu la poses sur ton cœur qui tambourine à en perdre haleine, à en perdre la raison. Il bat pour lui. Uniquement pour lui. Fragile, imbécile, tu lui avoues dans un silence que tu l'aimes. Du bout des lèvres, tu laisses l'épée de Damoclès tomber, tu laisses ton monde tanguer. « Je voudrai te le dire, Yasen. », ta langue se délie, imprudente, lâche & ridicule. Ta langue laisse ton monde chuter & s'écraser en mille éclats. Comme une ancienne ritournelle, tu épouses tes démons. Tu ne peux pas. Tu ne sais pas dire ces mots là. « Je n'ai pas appris. », murmures-tu doucement. Tu n'as rien appris de l'amour. Tu n'as rien appris de ce cœur qui te fait mal, qui t'élance.
Tes mains attrapent son visage, le bloquent. « J'ai eu une existence pénible. », ta bouche se tord. Tu devrais dire monstrueuse. On s'est joués de toi. « Tout ceux qui me l'ont dit m'ont abandonnés, en me laissant détruit. », tu es sincère, tu parles à cœur ouvert. « Je sais que tu n'en fais pas parti. », tu le rassures, caressant sa peau de tes pouces, déposant tes lèvres sur les siennes dans un baiser chaste. « Il me faut du temps. Pardon, amour. ». Pardon de tant demander, de ne vouloir que lui. Pardon d'être toi.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Mer 17 Déc - 6:06
Matveï & Yasen
Your touch, your skin, where do I begin? No words can explain the way I’m missing you...
Ton cœur bat vite, trop vite. C’est la position la plus confortable que tu aies trouvé durant toute ta vie. Tout s’illumine autour de toi, tout prend de la couleur. Et tous tes doutes, d’une façon ou d’une autre, s’envolent, et les promesses du moment te bouleversent, te bousculent, te font monter les larmes dans les yeux. Toutes ces chansons d’amour qui parlent d’éternité… Tu les comprends enfin. Tu voudrais que le temps s’arrête, pour l’aimer toute une existence, et même plusieurs, sans jamais t’arrêter, pour sentir cette douce caresse dans ton cœur meurtri, qui vient guérir tous les maux dont il a été atteint pendant tout ce temps. Là, dans ses bras, contre lui dans la douceur de son corps dur. Là avec son nez, ses lèvres dans tes cheveux qui doivent encore sentir l’hôpital. D’un pouce timide, tu caresses le dos de sa main. Il fait partie de toi maintenant, et jamais tu ne pourras le chasser, même si tu le voudrais. Il est dans chaque parcelle de peau qu’il a caressée avec la sienne, il est dans tes poumons, il est dans le goût de ta langue, il est dans les battements de ton muscle cardiaque. Si c’est ton dernier jour sur terre, tu voudrais le passer avec lui, juste vous deux. Si tu dois pousser un dernier soupir, ce serait contre ses lèvres. Tu contiens à grand-peine un rire heureux qui essaie de sortir et qui pourrait envoyer le mauvais message. Tu espères que jamais ceci ne changera, que vous serez toujours ensemble, que le restant de ce qu’il te reste à vivre se déroulera avec lui à tes côtés. Tu as tellement peur… Peur qu’il apprenne à te connaître et qu’il sache à quel point il a été mauvais juge, à quel point son choix est déplorable alors qu’il pourrait avoir tellement mieux, quelqu’un de plus beau que toi, quelqu’un de plus attirant, quelqu’un avec un passé beaucoup moins compliqué. Non pas que tu sois en désaccord avec ce choix, tu espères qu’il ne changera jamais d’avis après tout. Il est parfait, lui et tout ce qu’il t’offre. Pourtant, tu trouves le moyen de te planter, tu laisses la nervosité prendre le dessus et te délester de tous tes moyens. C’est triste, c’est une erreur d’inexpérience et d’inhabitude mais tu devineras une façon de rectifier le tir, de le rassurer que ce n’est pas du tout à cause de lui, que c’est toi, juste toi et ton ineptie. Sa bouche glisse sur ta nuque, ses mots te portent des coups violents, et l’incompréhension te submerge. Il persiste à croire qu’il est responsable, et tu ne sais pas comment le persuader du contraire. Quel idiot. Mais c’est ton idiot, et le fait qu’il se soucie autant de toi ne fait que renforcer cette affection que tu portes pour lui. Tu serres sa main dans la tienne, tu communiques tout ce que tu ressens dans cette pression, tu n’as nul besoin de mots, il faut changer de sujet maintenant.
Sa myriade de baisers dans ton visage te chatouille et te fait rêver. Tu as l’impression que des ailes te poussent, qu’elles t’emportent loin, dans le ciel azuré, loin de tous tes soucis, de tes peines. Avec lui s’envolant près de toi. "Mais… Il faut que je garde la ligne." Tu as instantanément honte de ta blague, mais la vraie origine de ton embarras, c’est l’utilisation du mot «tonne» qui te fait peur et qui te donne le sentiment qu’il n’est pas exagéré. Non pas qu’une telle quantité trouve sa place dans ce panier à la taille assez impressionnante, mais ça te stresse. "Il fallait me prévenir que tu allais ramener la nourriture, parce que je t’aurais précisé que je ne mange pas… de viande." Tu rougis jusqu’à la racine des cheveux, tu rends les choses tellement plus difficiles qu’elles ne devraient l’être. Mais tu ne vas pas lui mentir en te forçant à consommer quelque chose que tu ne supportes pas du tout. Tu croises les doigts pour qu’il ne soit pas l’une de ces personnes qui méprisent les végétariens, qui ne les comprennent pas, qui se sentent obligées de leur dire que même les plantes sont vivantes, qui n’arrêtent pas d’insister comme quoi c’est se priver des bonnes choses de la vie. Tu détesterais qu’il ait cette réaction. Vraiment. Le contenant s’ouvre et révèle ses merveilles. Ça en fait tellement que tu louches dessus, mais tu n’auras pas la mauvaise réaction une nouvelle fois, tu éclates de rire et tu embrasses sa joue. "C’est une façon détournée de me dire que j’ai maigri dernièrement?" Il est vrai que le stress avait atteint son pic ces derniers temps, et que tu en oublies de te sustenter parfois. Tu as même remarqué que tes joues commençaient à s’éclipser un tant soit peu. Ta main hésite, ne sait pas pour quoi opter. "Je veux manger la même chose que toi." Tu lèves les yeux une nouvelle fois, vos regards coïncident, et le sien en dit long. Tu fronces des sourcils, il est sur le point de dire quelque chose et tu attends patiemment qu’il fasse le pas. "Je sais, tu me l’as prouvé ce soir." Tes doigts se réfugient dans sa joue, la cajolent gentiment tandis que tu lui souris, tandis que tu l’encourages à poursuivre ce qu’il a envie de te révéler. Il les déplace vers sa poitrine, et tes battements adoptent le même rythme rapide que tu ressens sous ton contact. Tu touches son torse, tu te brûles, tu aimes tellement ça que ça te fait mal. Tu veux aller sous le tissu, t’émerveiller devant le spectacle que cela offrirait, retracer le moindre contour. Puis tout se confond, tout se tait et il n’y a que ces dernières paroles qui résonnent incessamment dans ta tête. Qu’est ce que ça veut dire ? Bon sang, qu’est ce qui se passe ? Croit-il que tu veux qu’il se force à te dire qu’il t’aime en retour ? Ce n’était pas le but, tu étais craintif et la vérité t’a échappé.
"Je…" Non, il doit encore parler, il ne faut pas l’interrompre. Tu l’écoutes, sagement, patiemment. Tu as ce grand désir de lui rendre la gifle qu’il t’a administrée en ramenant ce sujet sur le tapis, comme s’il n’avait pas compris que ce n’était qu’un moment de faiblesse et qu’il ne devrait pas se sentir obligé d’avouer quelque chose qu’il ne veut pas avouer pour l’instant. Le sens de ce qu’il dit t’échappe, et quand il se saisit de ta figure, tu le fixes curieusement comme s’il est une sorte d’extraterrestre. Ta bouche répond délicatement à son baiser, et tu ne sais pas comment faire, tu ne sais pas quoi dire. Tu anticipais tout sauf ça. "Oh mon Dieu, Matveï." Chaque être humain a ses propres démons, et quel égoïsme inhabituel de ta part que de croire qu’il est l’exception à la règle. Tu le sens tellement vulnérable, sa fragilité est presque palpable. C’est lui qui a besoin de toi maintenant. Tu te mets à genoux par terre, tu lui fais face. Tes bras vont se nicher derrière son cou, et tu rapproches sa tête de toi, tu caresses ses cheveux, tu embrasses son front. Tu es là et tu ne vas nulle part. "Tu sais, au final, je ne regrette pas de te l’avoir dit. Certes, au début, ça n’a fait qu’ajouter à ma panique parce que je ne le contrôlais pas, parce qu’il est sorti de nulle part. Mais justement, c’est cette spontanéité qui fait que j’étais totalement et irrévocablement sincère." Tu marques une pause. Tu reprends ton souffle. Tu ne veux pas qu’il se livre à toi parce qu’il se sent forcé de le faire. Tu veux qu’il prenne son temps, comme toi tu le fais. "Là où je veux en venir, c’est que ça viendra quand ça viendra, quand tu le ressentiras, quand tu éprouveras le besoin de me le dire. Comme tout à propos de toi. Parce que chaque instant passé avec toi me donne envie d’en savoir plus, de me dévoiler un peu plus. Mais on ne peut pas faire ça d’un coup, je suppose. Alors, avec le temps, on y arrivera, petit à petit." Tu relèves son faciès tellement beau, puis tu colles vos fronts, désespéré de lui montrer, de lui prouver à quel point tu es à lui et rien qu’à lui. "Tu comptes tellement pour moi, Matveï. Et je ferai de mon mieux pour ne jamais te décevoir ou te laisser tomber. C’est la seule promesse que je peux faire. On apprendra ensemble… à s’aimer." Tu connais l’ivresse à ses côtés, celle dont tu t’es toujours esquivé, celle procurée par ces boissons que tu évites à tout prix. L’être humain est destiné à toujours décevoir, surtout les personnes les plus proches à lui. Au fin fond de ton être, tu espères que tu n’en arriveras jamais là avec lui. Tu espères que tout sera rose. Mais tu sais pertinemment que ce sera loin d’être le cas. Vous braverez toutes les tempêtes, tous les obstacles. Tant que c’est ensemble, tu t’en sens la force. Tant qu’il est présent quand tu le cherches du regard, quand tu le cherches dans tes souvenirs, tu t’en sens capable.
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Ven 19 Déc - 15:52
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"Il fallait me prévenir que tu allais ramener la nourriture, parce que je t’aurais précisé que je ne mange pas… de viande." , si le sourire a glissé sur tes lèvres à son trait d'humour, tu écarquilles les pupilles. Tu n'y as pas pensé puisque pour toi, c'est quasi naturel, c'est une évidence cruelle. Tu n'en manges pas. Tu es exigeant, stupide avec la nourriture, détestant le goût du sang dans ta bouche, détestant l'idée du meurtre pour te nourrir. Le sang n'appelle pas le sang. La violence injustifiée te répugne, te désole. Tu t'approches & soupires. « Comment fais-tu pour être aussi parfait, Yasen ? », tes yeux noirs s'illuminent d'une tendresse indescriptible, d'un amour débordant. Tu caresses sa joue, le ramènes à toi, tout contre toi. « Il n'y a pas de viande, ni de poisson dans ce que j'ai préparé, je n'en mange pas non plus. », ta voix est un murmure au creux de son oreille, un peu ravageur, un peu séducteur, un peu trop charmeur. Tu le désarmes. Tu te mets à nue, laissant aller les derniers regrets, les dernières douleurs. Tu le laisses entrer un peu plus en toi. Il te conquiert. Il t'avale. Il te dévore. Tourment infernal. Tourment cruel. Tu chutes, à cœur perdu, à corps perdu. Tes lèvres ont envie de s'éprendre encore des siennes. Tes lèvres ont envie de l'approcher, de le séduire, de le décrire. Peux-tu l'aimer vraiment, pour de vrai ? Doucement, tu te tends vers lui, tu te tends vers la folie, oui, tu peux.
Le rouge de ses joues t'attirent, capturent tes prunelles fauves, captivées, elles percutent, choquent & divisent, te rendant sourd à la raison. Le baiser est sonore sur ta joue, ton souffle se perd. Passion est douce. Passion est infernale. Brusquement, douloureusement, tout t'égare, tout te crucifie. Tu loupes un battement. Tu loupes un soupire. Tu l'as tant rêvé. Tu veux tant l'aimer. Encore & encore, tes pulsions sonnent le chaos, tes pulsions sonnent rébellion, insoumission. Tu le veux. Un peu plus, un peu trop, tu le veux. « Je t'observe depuis un moment, c'est connu. », ta voix est velours, ta voix est ronronnement. Douceur & sensualité se mêle ; Peut-il deviner ta passion, l'agression qu'il provoque en toi ? De ton destin, il n'y a qu'une certitude : l'incertitude. Boule de chagrin, tout remonte, tout jaillit. Tu n'as pas peur. Tu ne réfléchis pas aux conséquences. Tu as tant lutté. Tu lutteras encore. Il est un tatouage indélébile sur ton cœur. Il est une saveur de danger sur ta peau. Tu n'as pas de frayeur, ni de douleur. Tu n'as que lui. Uniquement lui.
Ta bouche se délie & tu presses ta joue contre ses doigts. Un soupire de soulagement te quitte, tes entrailles bouillent, ton cœur se meurt. Il faut lui dire ou partir. Il faut parler ou mourir. Vivre ou périr, tu n'as qu'un choix à faire. Tu ne peux rien lui cacher. Tu ne peux rien garder. Ta langue se délie, s'aventure, avoue, vaincu. Ton passé te revient, ton passé est ta prison. Là où se mêle les visages, les mots, les sentiments, tu te damnes, tu te condamnes. Le silence s'étire. Le silence vous éloigne. Il va partir. Il va te quitter. Jouet défectueux, imparfait, abîmé, qui voudrais de toi ? Tu détournes un peu les yeux, tu t'oublies, tu t'éloignes. Tu ne lui en voudras pas. La maladresse & la sensibilité te rattrapent, te griffent, t'écorchent. La marée ne te ramènera pas ta mère. La marée ne te laissera pas regagner Varsovie. Tu sombreras, seul, éternellement seul. Encore & encore, le voyage en solitaire semble inévitable, évident. "Oh mon Dieu, Matveï." , il provoque ta perte, ton enfer. Tu ne comprends pas, tu ne sais plus. As-tu déjà su ?
Les mots sortent, te frappent, te tuent. Les mots sont des poignards habiles, douloureux & inquisiteurs. Tu serres les dents, tu murmures. « Je sais. », tu sais sa sincérité, tu sais sa douceur. Tu sais que seuls ces mots peuvent te tuer. Tu n'es pas homme qu'on aime. Tu es celui manipulé, égaré dans les vastes jeux de mascarades, dans les douleurs étrangères. Il t'entoure, te rassure dans un frémissement, ton nez s'enfouit dans son cou, ton souffle chaud caresse sa peau. Ses lèvres s'égarent, courent aussi habiles que ses doigts. Il détruit morceaux par morceaux tes réticences. Il annihile tout de ses pupilles, de ses mains. Vos front se collent, un frisson s'égare. Ses mots te touchent. Ses mots se rivent dans ton corps, habiles. Tu passes ta langue sur tes lèvres. « Merci. », d'une voix étouffé, dans le bruit doux d'un baiser laissé sur ses lèvres, tu entoures sa taille, le presse à toi. « Je tiens tellement à toi. », le murmure est doux, confession pour confession, tu lui avoues à demi-mot que tu l'aimes. Tu lui avoues que tout n'est que partage. Tu le laisses prendre ton cœur & ton corps. Tu le laisses tout avoir.
"Tu comptes tellement pour moi, Matveï. Et je ferai de mon mieux pour ne jamais te décevoir ou te laisser tomber. C’est la seule promesse que je peux faire. On apprendra ensemble… à s’aimer." , un soupire s'extirpe de tes lèvres, tu fermes les yeux, savourant l'instant. A-t-il idée de ce qu'il te jure ? La tendresse remonte dans tes prunelles, brûle ta gorge & détruit ta raison. Tu le colles un peu plus à toi, dans un grognement guttural, dans un grognement possessif. Tes hanches s'enfoncent dans les siennes, tu rouvres des yeux brouillés, des yeux désireux de lui montrer. « Laisse-moi faire, Yasen. », le murmure est chaud, doux, délicat. Le murmure s'égare. Tu vas briser ta patience, tu vas l'incendier de ton amour.
Doucement, tu l'allonges sur la nappe, posant sa tête sur un des coussins. Tu le domines, tu l'aimes. A en perdre la tête, à voir tout s'effondrer, tu l'aimes trop, bien trop. Tu le sais, tu le devines. Caresses, tu te fais doux, tu te fais tendresse. Tes doigts glissent sur son ventre, sous le tissu, se rendent jusqu'à sa poitrine. Ton souffle se perd contre sa gorge, vient embraser son cou. Tu poses ta marque, dans une morsure cruelle, dans une myriade de baisers. Il est à toi. Il sera toujours à toi. Tu le possèdes. Tu l'espères. Tu veux ses soupirs, tu veux son amour. Tu veux tout. « Yasen ... », le souffle est court, le souffle est chaud, tu remontes, agile. « Tu es le seul. », murmures-tu, tout contre ses lèvres. Il est l'unique. Il est ton amour & il le restera. Tes boucles tombent dans tes yeux, te rendant sauvage, te rendant dominant. Tu l'embrasses à pleine bouche. Ta vie en dépend, ton avenir aussi. Il doit comprendre, si les mots ne peuvent sortir, les gestes parlent, t'emportent, te désarment. Les mouvements de tes doigts sont doux, lents, amoureux. Vos langues se lient, s'enlacent, se pressent, tu t'enfonces un peu plus contre lui. Tu t'enfonces un peu plus brutalement. Désir & amour s'entremêlent & se font la cours, se séduisent & s'emportent. « Je te promets le temps, l'amour & la patience. », tu souffles en douceur l'inévitable, tu ne souffres pas. Tu ne souffres plus. Tu le laisses savourer les mots & l'étreinte.
Tu viens poser tes lèvres dans son cou. « Je suppose que tu n'es pas au menu, amour. », un rire s'égare, l'humour explose dans tes pupilles camouflant à peine l'étendue de ta passion pour lui. Tu te redresses un peu, attrapant un cupcake, tout en lui couvrant le nez de la crème qui le surplombe. « Tu es appétissant, c'est dommage. », un clin d’œil, une voix séductrice & tu croques dans la pâtisserie sans un regret. Tu voudrais le dévorer aussi. Patience est pourtant nécessaire. Patience t'agrippe les reins. Du temps, il vous faut du temps pour vous aimer. La raison l'ordonne. Ton cœur hurle rébellion. Au fond, tu es déjà irrémédiablement amoureux de lui.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Mar 23 Déc - 2:25
Matveï & Yasen
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Désormais, si on te le demande, oui tu connais l’amour, tu sais ce que c’est. Pas parfaitement, mais au moins, tu saurais répondre à la question. Tu pourrais décrire tout ce que ça te fait, à quel point ça te donne des vertiges. Tu pourrais évoquer à quel point chaque contact, chaque esquisse de geste à ton encontre de la part de Matveï te file des frissons, t’ébranle l’âme. Tu te damnerais pour un regard de lui, pour un baiser de ses lèvres brûlantes, pour ses doigts qui se promènent sur ta peau pendant quelques secondes. Mais tu n’as même pas besoin de le faire, parce qu’il est là, il t’aime, il t’emprisonne doucement dans ta future cage, prisonnier volontaire, esclave de tes désirs. Et malgré l’amour déjà énorme que tu lui portes, il ne fait qu’augmenter, à chaque petite découverte que tu fais sur lui, à chaque grimace mignonne qu’il laisse transparaître sur son magnifique visage lorsqu’il se croit en tort, à chaque nouvelle réunion de vos bouches qui ne peuvent plus se passer l’une de l’autre. Tu ne pourras jamais t’éloigner de lui, il t’a trouvé, toi le bateau perdu en plein océan, tu as vu la lumière du phare, et tu l’as suivie. Avec réticence car tu ne voulais pas de faux espoirs d’abord, puis petit à petit, avec moins de crainte, tu t’es laissé porter par les vagues. Savoir que lui aussi est végétarien te soulage, te donne la confirmation que malgré toutes vos différences, vous partagez quand même certains points communs. Aussi, tu ne crois pas qu’un jour, tu aurais supporté la vision de ton homme en train de dévorer une côte de bœuf lorsque vous serez au restaurant ensemble, ou encore en train de mâcher un morceau de foie avant de venir t’embrasser comme si de rien n’était. Oui, tu vois loin. Oui, tu viens de l’appeler «ton homme» mais bon, mentalement, ça ne compte pas.
Ses grondements sont comme des plaintes à tes oreilles. Tu n’es pas aveugle, tu n’es pas sourd non plus à ses envies qui essaient de prendre le dessus, qu’il a du mal à contenir. Tu sais que c’est cruel de ta part de lui demander d’attendre, alors que c’est important pour lui, que c’est peut-être sa façon de te montrer qu’il t’aime. Mais tu ne peux pas. Tous les blocages sont toujours là, et ils ne s’en iront pas aussi facilement, aussi rapidement. Au fond, toi aussi tu partages ses pulsions. Sauf que tu refuses de t’y soumettre. Le fait d’avoir cette angoisse qui te noue l’estomac joue aussi un rôle important dans ton refus à vous voir passer à l’acte. Ce que vous partagez est inhabituel, et pas seulement pour toi. Ce n’est pas la façon classique avec laquelle les choses se font. Même toi être ignorant de tout cela, tu sais que ce n’est pas ça. Usuellement, les deux personnes se rencontrent, apprennent à se connaître puis commencent à se rapprocher, autant physiquement que psychiquement. Toi, tu l’as vu la première fois, et la foudre s’est abattue sur toi, un éclair a zébré le ciel et a foncé vers toi. Et si d’habitude tu es le petit garçon peureux qui se cache sous sa couette, cette fois, tu t’es laissé faire. Lui, au lieu de te demander ce qui ne va pas, au lieu de chercher à s’enquérir sur ton prénom, il t’a pris dans ses bras, protecteur, comme s’il savait à quel point tu en avais besoin, comme s’il savait à quel point tu en as rêvé. Ça a très vite dégénéré entre vous, et ça va vite, tellement vite. Tes sentiments prennent de plus en plus de place, et tu menaces d’imploser à force de les endiguer. Croit-il vraiment que tu vas le repousser ? Croit-il que tu te débattras comme si tu n’étais pas d’accord ? Ta tête atterrit sur des coussins, après que ses mains autoritaires ordonnent à ton corps de s’allonger, tes hanches étant les proies de ses articulations qui hantent tes rêves. Tu n’es que son petit chiot, qui lui montre de grands yeux suppliants pour qu’il s’occupe de lui, pour qu’il le caresse. Tu es récompensé. Tu halètes, ton souffle erre, vagabonde, s’affole. Il est sous le vêtement. Le bout de ses doigts parcourt ton abdomen, et continuent de monter. Tu rejettes ta tête à l’arrière, au bord de l’extase, quand il atteint ta poitrine qu’il cajole gentiment. Il compense pour la sauvagerie dont il a fait preuve la dernière fois, il y va comme s’il respectait chaque zone qu’il explore. Voyageur intrépide, toi aussi tu lui rends la politesse, tu vas découvrir son dos de colosse, son cou de taureau. Tu escalades sa colonne vertébrale, tu redessines les muscles saillants. Il est là, il embrasse cette jointure qui sépare ta tête de tes épaules. Tu retiens une exclamation de surprise lorsque tel un animal, il te déchire avec ses dents. Tu te noies dans cet océan d’allégresse, tu n’es qu’extase, tu te sens dériver vers l’aliénation tellement c’est bon. "Toi aussi, Matveï."
Tu lui rends son baiser avec toute l’ardeur du monde. Tu commences à progresser, tu commences à comprendre. Ça a toujours été comme ça pour toi, tu apprends vite, tu reprends les mouvements que tu as vus faire et tu les reproduis. Ta langue s’unit à la sienne, danse voluptueusement, se tord. Tes lèvres sucent, mordillent, ne s’arrêtent pas, ne se fatiguent pas. Ses cheveux. Bon Dieu, ses cheveux dans lesquels tu fais passer librement ta main. Il se colle à toi, tu te colles à lui et vous ne faites plus qu’un. Ou presque. Tu voudrais tellement lui donner ce qu’il veut, ce que vous voulez en fait. Mais ce n’est pas encore le bon moment. Tu t’esquives, tu repousses ta passion, tu mens à ton corps, à ton esprit qui le veulent. "Non, pas encore. Je suis le plat spécial d’un jour tout aussi exceptionnel." Tu te raccroches à ta décision, tu ne cèdes pas à la tentation, tu sais que tu n’es pas prêt. "Eh !" Tu essuies la crème avec un rire, puis tu te hisses pour atteindre le cupcake que tu mordilles à ton tour. "Quand je disais que je mangerai la même chose que toi, j’étais sérieux." Que tu adores le voir sourire. Ça te réchauffe le cœur et on dirait que tous tes soucis s’en vont. Sauf que bien sûr, ça ne suffit pas pour les chasser complètement, tôt ou tard, ils reviennent t’éclater au visage. Comme maintenant. Tu te renfrognes, tes sourcils se froncent. Tu te fraies ton chemin jusqu’à ta cachette, tu fourres ton visage dans son torse, entourant sa taille avec tes bras. Tu ne peux pas garder ça pour toi, tu as besoin de lui en parler, ça commence à te peser sur les épaules, et elles sont trop frêles pour en supporter le poids. "Merci d’avoir éclairé ma journée qui n’était pas géniale jusqu’ici."Tu laisses ta phrase en suspens, tu fermes les yeux. Tu avoues tout. "J’ai remis en question plusieurs choses aujourd’hui. Je ne sais plus si je veux être médecin, et j’ai l’impression d’avoir perdu une partie très importante de moi-même, que je n’arrive pas à récupérer." Tes mirettes se mouillent, s’embrument. Puis tu lui confesses tout, tu lui dis tout, là contre lui, dans l’espace protecteur qu’il te fournit. Tu lui racontes comment l’homme est mort, comment tu n’as rien pu faire, comment tout a déconné, comment tu as été presque menacé. Tu le noies sous le flot de tes paroles, tu ne t’interromps pas, déterminé à lui faire partager ton désarroi. Tu as désespérément besoin qu’il te rassure, qu’il te dise que tout ira bien. Sans cet avenir, tout devient incertain. Tu ne veux pas changer d’avis, tu veux garder ce rêve. Avant, c’est tout ce que tu avais. Mais là, tu l’as, lui, tu as son amour, alors c’est plus facile de te dire que tu peux t’en passer. Tu ne sais pas où tu en es, il te faut un guide pour t’aider à y voir plus clair, une nouvelle vision des choses. Qu’il peut t’offrir.
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Lun 29 Déc - 2:14
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A toi, rien qu'à toi. Il est ton territoire. Il est ta conquête. Son souffle erratique se perd à ton oreille, glisse dans une promesse contre ta peau basanée. Tu te perds dans la folie amoureuse, dans ta folie victorieuse. Tes caresses sont douces, un peu tendre, respectueuses. Tu l'apprivoises. Il est fragile. Il est à toi. Tu l'aimes. Encore & encore. Tu admires son visage, esquissant les traits de son plaisir, contemplant son extase. Il est beau. Tellement, tellement, tellement beau. Un frisson s'écrase contre toi, un frisson t'attrape lorsque ses doigts décrivent ton dos, ton cou. Tes yeux le cherchent, le trouvent avant de le marquer, avant de le rendre à toi, rien qu'à toi.
"Toi aussi, Matveï." , le murmure te fait déraper, dangereusement tanguer & vaciller. Vos lèvres s'accrochent & s'écorchent. Exquisement, tu l'embrasses à en perdre haleine, à en perdre le cœur. Et puis doucement, lentement, tendrement, il te répond, il s'emporte avec toi. Surpris, la danse langoureuse s'affole & devient maîtresse. Un gémissement te quitte. Un gémissement te trahit. Le plaisir est souverain. Le plaisir est roi. Tes doigts l'aiment, le respectent, l'apprivoisent, le dévoilent. Beau, beau, beau. Les mots flottent, résonnent & prennent son nom. Tu dessines la passion, tu esquisses le manque de raison. Ses doigts s'emmêlent à tes boucles, livrent bataille, livrent amour brutal. Tu te recules, incompréhensif. Tombé du ciel, il est inespéré, il est la lueur dans ta nuit noir. L'humour s'évapore, sème le doute sur ton désir, & dans un sourire, tu accueilles ses mots. « Je peux attendre une éternité, tant que j'ai ça. », tes doigts se pressent sur ses lèvres, en tracent le contour, tremblent d'envie. Tu peux patienter. Tu peux t'oublier. Le désir qui te brûle le ventre n'est pas si brutal. La passion peut s'endormir, soumise à ta volonté. Par amour, tu te tairas. Par amour, tu sombreras.
"Eh !" , tu clignes lentement des yeux, le voyant s'essuyer & venir à toi, mordiller dans ta pâtisserie. Un frisson s'égare, un frisson te ramène dans la tourmente. Il ose, dispose & tu n'oses pas, tu n'oses plus. Tes doigts se suspendent dans un sourire doux, timide, aimant. "Quand je disais que je mangerai la même chose que toi, j’étais sérieux.", tu fais la moue, tu l'aimes un peu trop. La courbe de ses yeux esquisse ton cœur & tes émotions s'entrechoquent, se divisent, se rencontrent. Tu croques un morceau, doucement, n'osant parler de peur de te voir flancher, sombrer. Tu l'aimes, l'aimes, l'aimes à en crever, à en rêver, à en errer. Tu rougis un peu. Tu te trouves, sans doute, stupide, idiot, imbécile. Enfant pris en faute, tu découvres l'amour. Tu combles les vides de ton cœur. La distance se meurt. Tes peurs s'avortent, s'effondrent. Il n'y a que lui. Il n'y aura jamais que lui.
Les yeux se perdent, ses sourcils se froncent. Ton émoi tressaute. Ses démons se camouflent pour revenir. Tu n'es pas aveugle, tu les vois se nourrir de lui, se répandre, aggraver les peurs, les pleurs. Il est doute. Il est peur. Il est douleur. Des ravins, des suicides le menacent. Tes bras s'ouvrent, l’accueillent, le collent à toi. Tu es là. Tu ne t'en vas pas. Tu ne fuis pas. Tu le berces en douceur, en lenteur, lui apportant ta chaleur, ta tendresse. Il n'a pas à avoir de crainte, tu ne t'envoles pas. Quand la fin sonnera, quand le monde tombera, tu resteras, planté là, amoureux, ridicule. "Merci d’avoir éclairé ma journée qui n’était pas géniale jusqu’ici." , un sourire capture tes lèvres. Tu n'as pas fait grand chose. Tu lui as juste mis le monde à ses pieds, ton monde. Il peut tout avoir. Il peut tout prendre. Tes lèvres se guident jusqu'à son front, laisse un baiser sur sa peau brûlante. Il a déjà tout. « Ce n'est rien. », tu es là, tu le seras toujours.
"J’ai remis en question plusieurs choses aujourd’hui. Je ne sais plus si je veux être médecin, et j’ai l’impression d’avoir perdu une partie très importante de moi-même, que je n’arrive pas à récupérer." , tes yeux s'écarquillent, tes prunelles plongent dans les siennes. Tu ne comprends pas, c'est son rêve, ça l'a toujours été. Tu l'as observé. Tu as senti son amour de cet art que tu ne comprends pas, que tu n'as jamais vraiment compris. Les larmes l'embrument, le font sombrer, à cœur perdu, à perdre haleine. Et il crache la vérité. Il crache l'horreur. Tu tombes en miette. Tu deviens orage. Colère amère, elle te lèche, te séduit, te détruit. Colère ravageuse, elle devient monstre d'indifférence, monstre de guerre. Tu vas tous les tuer.
Tes doigts le caressent, l'apprivoisent, le ramènent un peu plus à toi. Un grognement s'extirpe de ta gorge. Tu le protèges. Tu le protégeras toute ta vie. « Tu es un bon médecin. », ta voix est douce, lente. Tu ne dois pas laisser ton cœur parler. Tu ne dois pas te laisser hurler. Il est aimant & il prend soin de chaque blessure, de chaque classe sociale. « Tu n'es pas intéressé comme eux. Tu ne le seras jamais. », ta main vient contre son cœur. « Tu as quelque chose, ici, qui est vivant, unique & bon. », tes lèvres effleurent les siennes. Tu vaincras une à une tes réticences sur la médecine pour lui, par lui.Tu sais qu'il ne trahit pas. Tu sais qu'il ne ment pas. « Ils sont juste si différents de toi. », tu lâches l'évidence, la simplicité. Ils sont différents de son amour, de sa douceur, de sa tendresse. Ils ne peuvent pas le comprendre. « Ce n'est que pour une période. », il n'aura plus jamais à les côtoyer bientôt. Il pourra aller ailleurs.
« Je peux connaître le nom de ton supérieur ? », une colère acide te mâche, te malaxe. Tes yeux se noircissent, se font fauves, promettent l'horreur, le cauchemar. Tu ne laisseras personnes s'en tirer pour l'avoir fait pleurer. Tu ne laisseras rien impuni. Il est à toi. Il est tien. Tu es fait de violences, de guerres, de feu. Tu brûles ce que tu effleures. Tu tues ce que tu touches. Prince tendre devient monstre cauchemardesque pour un peu de protection & tu le serres plus fort. Toujours plus fort. « Yasen ? Tu n'as rien perdu. Tu es celui qui me rend fou. », il a besoin de son deuil, il a besoin de pleurer. Tu le colles à ta chemise, tu le laisses aller. Tu le laisses se répandre. Tu acceptes. Tu es là. Tu embrasses le sommet de son crâne, sentant la colère te pulvériser, te rendre esclave. Tu es tellement stupide. Tu es tellement imbécile. Tu es tellement fou de lui. Tellement, tellement, tellement amoureux.
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Lun 5 Jan - 4:09
Matveï & Yasen
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Tout est sens dessus dessous. Tout ce que tu as imaginé jusqu’ici, tout ce que tu t’es prédestiné. Encore il y a quelques semaines, il n’y avait que ça dans ta tête, rien d’autre n’importait, il n’y avait que cette carrière qui pouvait réveiller en toi cette faim insatiable, qui te poussait dans tes derniers retranchements, pour laquelle tu braverais monts et enfers jusqu’au bout, ne laissant rien se mettre sur ton passage. Mais après tout ceci, tu as tes limites. Oui, tu avais croulé sous la quantité de travail, oui, tu avais supporté sans broncher l’ego de certains de tes professeurs. Oui, tu avais passé des nuits blanches à apprendre des termes à t’en tirer les cheveux, tu avais mis ta vie sociale en mode «pause» comme si elle ne comptait pas. Tu t’étais éloigné de ta sœur, tu t’étais détaché d’elle, tu ne lui avais pas accordé l’attention qu’elle devait nécessairement obtenir sous peine de courir vers la catastrophe. Et au final, elle avait fini dans les décombres d’une voiture, elle n’avait pas survécu à l’alcool qui coulait dans ses veines et de celui avec qui elle était, ce conducteur stupide. Tu as toujours omis ce détail à ta mère, qui ne survivrait pas au choc si elle savait que non seulement sa fille qui a toujours été rebelle ne l’avait pas été que par les mots, mais qu’elle trainait également avec tous les voyous des quartiers mal famés. Tu avais toujours été celui qui la rappelait à l’ordre, mais pour ta dernière année avant ton premier diplôme dans le domaine de la médecine, tu avais baissé ta garde, et ça lui avait été fatal. Après tous ces sacrifices, après toute cette privation du sommeil, après toutes ces heures devant le même livre, on aurait cru que tu aurais été récompensé. Mais tout s’écroule autour de toi, ruines éparpillées sur le sable de ta raison. Désormais, il y a lui. Et tout change, tout prend un goût différent. Nettement moins amer, beaucoup plus sucré, comme le cupcake que tu as goûté. Tu n’as pas plus faim que ça, tu as plutôt la nausée. Son contact est rassurant, cette façon avec laquelle il te colle encore plus à lui. Tu deviens de plus en plus fou alors que les minutes passent, fou de lui, fou de vous. Les mots sortent facilement, avec l’aisance d’une rivière qui suit son cours. Tu te sens tellement en sécurité, comme si ce que tu lui confies ne sortira pas ailleurs que dans l’intimité que vous partagez, ce jardin secret que tu ne voudrais jamais quitter. Contre lui, tu n’as plus peur, tu n’as plus de regrets, plus de honte. Toi et lui. Lui et toi. Tous seuls dans cette pièce. Personne pour vous juger. Personne pour vous déranger. Dans votre havre de paix. Et même quand vous n’êtes pas forcément heureux, vous l’êtes. Parce que tant que vous êtes ensemble, rien ne peut se mettre à travers de votre chemin, rien ne peut venir gâcher votre bonheur.
Tu aimerais le croire quand il te dit que tu es un bon médecin. C’est tellement parfait quand ça sort d’entre ses lèvres. C’est tellement exquis quand c’est le son de sa voix et son ton grave qui exposent la chose comme si c’est une évidence. Ça vient de débuter entre vous, pourtant tu le remercierais pour tellement déjà. Il en a fait beaucoup en si peu de temps. Il a raison pourtant. Pendant qu’il appose sa main tendre contre ta poitrine, tu le crois. Tu ne seras jamais comme eux, tu ne les laisseras pas te transformer en vampire qui vit du malheur des autres, tu ne laisseras jamais passer une injustice. Tu t’accroches à cette bouche, tu lui offres un baiser furtif, délicat et amoureux. Tu te laisses aller dans l’appui qu’il daigne t’offrir, tu trouves la consolation dans tout son être, dans tout son corps. Ta tête retourne trouver refuge sur la puissance protectrice de son torse, ses bras t’entourent, te font rêver alors que tu es réveillé. Tu es personne difficile comblée, tu es l’individu le plus important du monde, tu es spécial dans son espace vital. "Pourquoi faire au juste? J’apprécie que tu veuilles prendre ma défense, mais ça ne ferait qu’empirer les choses." Tu le sens trembler, tu ne sais pas si c’est d’inquiétude ou de rage. Ce n’est peut-être que la combinaison des deux justement. Pour une fois, tu es le faible. Tu n’es pas celui qui dois prétendre que tout va bien, tu n’es pas celui qui garde la tête haute, les épaules droites, qui ment sur son état pour ne pas causer du souci à ceux qui te sont chers. Avec lui, tu t’autorises à montrer ta vulnérabilité, tu te déshabilles, tu te mets à nu, toi et tes fragilités. Ta voix s’est étranglée pendant que tu parlais, mais c’est ce dont tu as besoin. De pleurer, de te défouler, de te laisser aller en sa présence. Tu ne toléreras plus jamais son absence, tu as éperdument besoin de lui, tout le temps. Dorénavant, tu profiteras de chaque instant, et tu ne laisseras pas ton ego t’empêcher de profiter d’une soirée avec lui. Tu te trainerais dans la boue pour un regard de lui, pour une caresse, pour un sourire. Tu te damneras pour son goût, pour sa salive, pour sa chaleur. Tes prunelles se ferment, et pendant de longues minutes, vous êtes juste là, immobiles, dans votre cocon. Tu ne sais pas si entretemps tu t’es endormi, le temps possède une cadence différente, tout se mêle, tout s’enchevêtre et tu es là au milieu, tu subis, tu n’essaies pas de comprendre comme à ton habitude. Tout est évident, tout est clair. Tu l’aimes. Ça suffit. Ça ne va pas plus loin.
"Rentre avec moi ce soir."Naïf que tu es. Ce qui sonne comme une proposition indécente n’est que le résultat de ta petite réflexion, ce n’est qu’une maladresse qui t’échappe contre ton gré. L’écarlate prédomine ton faciès, tes yeux s’ouvrent grandement et tu sens cette impression familière d’une trop grande quantité de moutarde avalée en même temps. Mais quel imbécile. Heureusement que tu n’es pas dans son champs de vision en ce moment, que tu te caches dans sa chemise. "Enfin… Pas dans ce sens-là. Je… Juste… Me coucher avec toi. Enfin, dormir pour dormir. Rien d’autre." Tu t’enfonces, tu t’arraches au moment magique, tu lui donnes du dos, les oreilles virant au mauve. Tu saisis la première chose qui se trouve à ta portée dans le panier, et tu l’enfonces dans ta bouche. Tu fais semblant de manger, tu ne veux pas être traité comme un bébé capricieux qu’on doit obliger à manger. Tout pour lui faire oublier ce grand embarras dans lequel tu t’es plongé. "Si ça te gêne, oublie ce que j’ai dit. C’est ce genre de situation où j’aurais aimé être quelqu’un qui boit de l’alcool pour pouvoir blâmer ce dernier pour mes paroles." Tu ne sais même pas ce que tu bouffes, tu ingères ce qui se trouve dans ta bouche sans prendre le temps de penser au goût. Ta tête tourne, tu as des vertiges, tu ferais presque un malaise. Tu ne sais pas si c’est la fatigue, ou le fait que tu te forces à dîner. Ou encore si ta suggestion te torture et tu ne veux pas de refus. Il y a une autre éventualité également : il est tout près, et des images pas du tout sages s’insinuent dans ton esprit, traitresse. Il faut vraiment que tu y arrêtes d’y penser, tu te demandes comment lui, qui ne dois pas être inexpérimenté, fait pour résister avec le prude que tu es. Après tout, quand on en a envie de s’envoyer en l’air, on le fait. Avec toi comme partenaire, il doit quand même avoir la vie dure. Tu te retournes, tu le fixes, tu le confrontes. Tes sourcils se rejoignent, tu attends sa réponse, tu espères qu’elle est positive. "Je suis désolé, je vais trop vite, je ne suis pas doué pour ces choses-là."
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Jeu 8 Jan - 18:43
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"Pourquoi faire au juste? J’apprécie que tu veuilles prendre ma défense, mais ça ne ferait qu’empirer les choses." , tes dents s'enfoncent profondément dans ta lèvre inférieure. La colère caresse ton ventre, agrippe ta poitrine, dérangeante, brûlante. Pêché cruel, pêché éternel, elle s'enfonce en toi, te dévastant, t'arrachant à ta tranquillité. Tes yeux fauves le mordent, l'incompréhension se dessine. « Parce que je tiens à toi. », ta langue claque, l'accent roule. Tes lèvres en tremblent, ta raison succombe. Tes doigts s'égarent sur ses joues, se pressent dans son cou, se noient dans ses vêtements. L'amour te rend possessif. L'amour te rend menaçant. « Parce que ta douleur, ta tristesse me sont insupportables. », rauque, ta voix résonne, s'affole, s'effondre dans son oreille. Tu l'aimes. Tu l'aimes tellement, horriblement, brutalement. Tes démons se chassent, s'évadent, ne laissant que l'amour.
Dans le creux de tes bras, il est en sécurité, il est tien. Bercé par ta tendresse, assassiné dans ta douceur, tu le laisses s'effondrer, tu laisses le sommeil l'assiéger. Son souffle s'apaise, s'allonge. Tes lèvres s'appuient sur son front, tu t’apaises un peu. Beau, beau, beau. De ses cheveux à ses lèvres douces, il est beau, tellement beau, trop beau. Le désir te frappe. Le désir t'écorche. Ton souffle se meurt. Ton corps se tend. La passion te ravage, te hante. Frustration t'est ordonnée. Frustration te fait sombrer. La peur s'insinue. Tes désirs te font peur. Tes désirs te mordent un peu trop, un peu lâchement.
"Rentre avec moi ce soir." , sa voix t'éveille, sa voix te dévaste un peu plus. Sa demande claque, t'agresse. Tu fermes les yeux, ta mâchoire se crispe, te fait mal. Il ne peut pas. Il n'a pas le droit. Le noir de tes yeux est désireux de plus, désireux de l'aimer. Tu ne peux pas, pas comme ça. Tu prends une inspiration violente en le voyant rougir, en le voyant se cacher contre ton torse, en le voyant te perdre. « Yasen. », tu dérailles, animal. Tu te fais violence, brutalité, horreur. Tes poings se serrent, ton cœur se tord. Ta faiblesse t'accuse. Ta faiblesse te maudit. Tu te tais. Tu t'achèves. Tu ne dois pas parler. Bouger te pousserait au sacrilège, à l'horreur. "Enfin… Pas dans ce sens-là. Je… Juste… Me coucher avec toi. Enfin, dormir pour dormir. Rien d’autre.", un sourire trace son chemin, ourle tes lèvres d'une expression amusée. Comment as-tu pu croire à autre chose ? Une étrange culpabilité t'enlace, se mure dans ta bêtise. Il s'étouffe dans le tissu tandis que tes doigts s'égarent sur sa nuque. Le bonheur palpite dans ton sang, le désir s'efface, se cache. Tu n'as rien à craindre. Absolument rien. Doucement, tranquillement, tes yeux le voient prendre de la nourriture & l'enfoncer dans sa bouche. Il essaye de se faire oublier. Il n'y arrivera pas, tu n'es pas naïf. L'humour mord ta gorge, t'extirpe un rire doux, cristallin, qui lézarde les murs, soigne toutes les blessures. Lentement, tu laisses tes doigts caresser son dos, s'attarder sur sa peau. « Mh. Tu n'en as pas besoin. Tes mots me touchent. », tu laisses l'évidence creuser sa route, laisser la vérité le perdre. Il n'a pas à douter. Il n'a jamais à douter.
Il se retourne. L'inquiétude le dévaste. L'inquiétude l'éloigne de toi. L'angoisse se dessine, t'attrape. Ses sourcils se rejoignent & calmement, tu passes ton bras autour de sa taille, le ramène à toi, fouillant dans ses yeux. "Je suis désolé, je vais trop vite, je ne suis pas doué pour ces choses-là." , un sourire monte dans ton regard. Tranquillement,tu te baisses pour embrasser là où ses sourcils se rejoignent, là où il ne doit y avoir aucuns doutes. « C'est très doux ici, j'aime beaucoup. », dans un clin d’œil provocateur, amusé. Tu joues encore & toujours. Funambule imbécile, tu te plais aux jeux des fous, aux jeux des amours, frôlant l'interdit, frôlant la bêtise. Face ou pile, tu abandonnes fragilité, soumission, raison dans la chute de tes lèvres, dans son lobe que tu mords. Prince cruel, tu assassines ta vertu, ton calme. Tes doigts chutent, pressent ses hanches & tu soupires, amoureux las, amoureux capricieux, « Tu es sûr ? ». Tu briserais toutes tes promesses. Tu irais plus loin que tout ce qu'il a permis. Tu le sens. Tu le sais. Tu ne peux pas mentir. Tu ne connais pas le mensonge. « Il y a des risques que je ne sois pas sage. », le danger est là, le danger est palpable. Tes lèvres caressent les siennes dans un frôlement doux, tendre, lent. Il peut te repousser. Il peut te laisser.
« Je ne veux pas que tu regrettes quoique ce soit. », lâches-tu d'une voix lente, simple, ne le retenant pas, défaisant tes bras de son corps. Il est libre. Tu lui laisses la fuite. Tu te relèves lentement, prenant le panier d'une main habile. Le silence s'installe, se rive, se déchaîne, ne laissant que cette étrange tendresse dans tes yeux. Lâche, tu ne sais prendre de décision, tu ne sais pas t'imposer. « Tu prendras une décision une fois chez toi, d'accord ? », du temps, il ne doit pas se presser, il ne doit pas se sentir obligé de quoique ce soit. Il peut choisir, disposer, imposer. De tes doigts, tu l'aides à se redresser & tu embrasses sa main, pressant ta bouche sur sa peau. Roi, il règne. Prince, il te réduit aux tourments. Doucement, tu lies tes doigts aux siens, ton cœur en bandoulière, brouillant tout, broyant tes peurs.
Puis doucement, tu l’entraînes dans le couloir, abandonnant étoiles, bougies & vos souvenirs volés dans le creux de la nappe. Tu ne sais pas bien parler de ce que tu penses. Tu ne sais pas bien manier les phrases pour avouer tes sentiments. Tu n'as pas l'habitude de ton cœur achever, morceler par l'amour. Avaler par tes envies, tu sais la passion, tu sais la brûlure de ses doigts sur ta peau. Tu réclames plus, tellement plus. Folie, tes gestes avouent la fragilité de tes émotions. Ton cœur fut brisé. Ton cœur revit, timide, élégant, pressé. Le taxi attend & tu lui tiens la porte, encore. Il a tout de toi. Et tu t'enfonces à sa suite, laissant les lumières de New-York vous cacher, vous & vos mains tendres, prisonnières de l'une & de l'autre. Orageux, tu sens le voyage toucher à sa fin, tu sens que la soirée se défile. Tes doigts pressent les siens, meurent d'amour. Tu te tortilles dans le silence de vos gestes. Puis son immeuble se dresse & tu donnes le billet au conducteur, t'extirpant de la voiture. Tu reprends sa main, un peu anxieux, un peu peureux. « Alors ? », face à la porte d'entrée, tes yeux se plongent dans les siens. Qu'importe ses mots, tu te soumettras. Tu te plieras à tous ses désirs. Ses volontés sont reines, souveraines. Ses lèvres sont princesses victorieuses. Tu lui ébouriffes les cheveux, tendre. Et tes désirs restent bloqués dans ta gorge, s'avortent sur le bout de ta langue. Tant de mots que tu ne dis pas. Tant de mots prisonniers. Tant d'amour que tu retiens.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Sam 17 Jan - 20:44
Matveï & Yasen
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Le laisser rentrer ou pas ? Une ombre plane sur toi, le doute te submerge sans pitié, il cherche à t’enterrer six pieds sous terre, le sol te happe sans merci et t’entraîne dans un monde inconnu, où les ténèbres règnent en reines inflexibles. Tout est brume, tout est confus. Vos yeux se cherchent, se trouvent. Vos respirations s’évadent, se perdent et se calquent. Tu sens encore le contact de sa main chaude qui prend la tienne et la fait sienne. Tu avais quitté la salle à grand regret, le goût de l’amertume et de l’échec dans la bouche. Tu avais voulu le rendre heureux ce soir, tu avais voulu qu’il soit comblé, tu avais voulu qu’il tombe sous ton charme surtout. Tu avais tellement espéré pouvoir te délester de cette maladresse qui te caractérise, tu avais espéré combattre ces tabous qui ont régi ta vie. Et certes, tu y serais presque arrivé. Mais il en a fait trop pour toi, il ne sait pas à quel point tu es endommagé, à quel point tu estimes que tu ne mérites pas tout ça, que tu ne le mérites pas lui, qui est si parfait. Tu as toujours cru que c’est ta punition, pour une faute que tu ne te rappelles pas avoir commise. Te retrouver seul tout simplement parce que personne ne voudrait de toi. Mais dans le reflet de ses iris, tu as vu l’importance qu’il t’accorde, et même si tu ne t’en crois pas digne, ça t’a électrifié et ça a enfin apporté de la beauté dans ton existence. Quand tu avais confié ton adresse au chauffeur de taxi, tu n’as pas cherché à observer sa réaction. Tu n’as pas honte de ton appartement, mais tu ne veux pas qu’il croit que tu es un enfant pourri-gâté. Tu es juste quelqu’un dont la mère est obsessive et incapable de se détacher de son fils unique, qui le protège de tout depuis toujours, et qui en fait encore plus depuis la mort de ta sœur. Ses doigts qui viennent s’immiscer dans les espaces qu’il y a entre les tiens t’avaient néanmoins tout fait oublier. Tu voulais poser ta tête sur son épaule, mais tu étais resté paralysé sur place, intimidé par l’éventualité que le chauffeur regarde dans le rétroviseur et vous surprenne. Tu n’avais pas dit un mot durant tout le trajet ou avant, perdu dans tes réflexions, ne sachant pas à quoi te remettre au final. L’inviteras-tu dans ton décor ou lui diras-tu que tu n’es pas prêt ? Tu sais pertinemment que tu ne l’es pas, en fait. Mais tu es également sûr que tu ne le seras jamais, que ce n’est que la crainte qui te cloue sur place et qui t’empêche de concrétiser tes désirs. Alors tant pis, tu forceras le passage, tu ne te feras pas avoir par ces insanités. Tu n’es toi, vraiment toi qu’avec lui. Il est ton premier, il sera ton dernier. Tu es tombé amoureux, accidentellement, irrévocablement. Tu veux qu’il te veuille comme toi tu as envie de lui…
"Je n’ai pas changé d’avis. Et merci de m’avoir laissé l’occasion d’y réfléchir, ça n’a fait que renforcer mon souhait." Les joues rosies, la clé pénètre la serrure, tourne, et ouvre la porte de ton logis. Tu reprends ta respiration, puis tu fais irruption dans le living-room. Tu te mords la lèvre, tu redoutes tellement sa réaction. C’est beau, c’est opulent, ce n’est pas toi, du tout. Il n’y a que ta chambre et la cuisine qui ont ta touche personnelle, le reste ne t’appartient pas. Tu te retournes, tu guettes sa réaction. Ton cœur rate un battement, ton amour te brûle tellement que même le feu fait pâle figure en comparaison. Il ne doit pas être déçu, il ne doit pas être trompé par les apparences. "Je sais, c’est grand, surtout pour quelqu’un qui vit tout seul. Mais je n’y peux rien." Le trac te noie, te tient la tête sous l’eau et son emprise est énorme, tu n’arrives pas à t’en défaire. Tu stresses, tu en transpirerais presque, et d’un pas hésitant, tu te diriges vers la cuisine, ton sanctuaire lorsque tu t’ennuies. Réalisant qu’il ne te suit pas, tu retournes auprès de lui et sans un mot, tu le traînes derrière toi, après t’être saisi de son avant-bras. C’était vraiment une mauvaise idée. Vous auriez du aller chez lui peut-être, cela aurait été mieux. Ta tête tourne, et tu t’affoles. Tu l’invites dans ton espace, tu le laisses envahir ton intimité. Tu lui montres un des tabourets de la pièce pour qu’il s’y installe, puis tu t’assois en face, ton regard ose finalement rencontrer le sien et s’y suicide. Tu n’as rien de prévu, tu ne sais pas s’il faut lui demander d’aller dormir tout de suite ou si tu dois le faire sentir comme chez lui pour qu’il ne sente obligé à rien. Te passant une main nerveuse dans tes cheveux, tu grimaces puis tu soupires. "Je suis désolé… Je…" Tu cherches à t’excuser, tu te trouves tellement ennuyeux, et tu as l’impression que tu le retiens prisonnier. Tu tends l’index vers une direction, un peu tremblant. "Je vais prendre une douche. La chambre est par là-bas, je te chercherai quelque chose à mettre, même si je ne crois pas avoir des vêtements de ta taille. Je ne resterai pas longtemps et je te rejoindrai plus tard, d’accord ? Profites-en pour manger, moi je n’ai pas faim." Te secouant la tête, tu t’enfuis, tu es ce petit papillon retenu entre les mains d’un enfant, qui trouve enfin un moyen de regagner sa liberté. Tu aimerais être captif de lui, mais pas de cette gêne où il te met, de ce sentiment d’impuissance. Tu entres dans ta chambre et te dirige vers le placard. Tout est en ordre, tout est classé, trié, par couleurs, par saisons. Tu te saisis d’un pantalon pyjama, et d’un sweatshirt assez large mais qui le tiendra au chaud. Tu les poses sur le lit, le grand lit dans lequel vous partagerez cette nuit, puis tu sens ton cœur battre fort, tellement fort, nerveux et sensible à l’appréhension. Tu es ridicule.
Tu verrouilles la porte derrière toi, puis tu t’adosses à celle-ci, essayant de reprendre contenance. Tu deviens fou à cause de lui, grâce à lui. Tes paupières viennent obscurcir ta vue, puis tu les rouvres, tu te déshabilles et tu t’infiltres dans la douche. L’eau chaude relaxe tes muscles à l’aide des doigts qui vont se loger dans les zones tendues pour les dénouer, pour une poignée de minutes, tu oublies tout le bordel qu’il est venu foutre dans ta vie, dans ta personne, dans tes émotions. Le liquide s’écoule le long de ton corps, le nettoyant des impuretés de la journée, le débarrassant de la fatigue qui l’assaillait. Tu ne veux pas quitter cette petite cabine, mais il faut le faire à un moment ou l’autre, et puis il t’attend dehors, et tu ne peux pas le laisser en plan comme ça. Tu dois assumer ce que tu as décidé. Encore cette foutue frayeur qui ne veut pas foutre le camp. Détendu mais troublé à l’intérieur. L’amour est un jeu. Où il faut attendre et faire attendre. C’est dangereux, c’est jouer à la roulette russe. Tu sais déjà que tu n’y survivras pas si ça finit mal. Et tu es bien placé pour savoir que ça finit toujours mal. Les fins heureuses, ça n’existe que dans les films, que dans les livres. La réalité est plus dure, plus cruelle. Il te fera du bien, mais il te fera aussi mal, comme toi tu lui feras mal, inévitablement. Tu es déjà en train de le faire, en te refusant ainsi à lui alors que ça se voit que tu le troubles, qu’il te veut entièrement à lui. Un dernier coup d’œil dans le miroir, un dernier discours à ton reflet pour te donner du courage, et tu quittes la salle de bain, qui est attenante à la pièce où tu dors. Pour te retrouver immobilisé, les pupilles rondes, la bouche grandement ouverte sans qu’un son ne sorte. Ce que tu viens de voir te bouscule, te donne des vertiges, t’écrase comme une comète qui s’abat sur ta terre ferme. Tu ne sais pas combien de temps tu reste bouleversé par cette vue qui est juste … paradisiaque. Matveï. Debout devant ton lit. Ses iris rivés sur toi. Ses cheveux en bataille. Son thorax et son abdomen à découvert, sans aucune protection, sans tissu pour couvrir le paysage de rêve. Tes mirettes louchent, suivent l’épiderme nu du regard, apprennent chaque courbe, chaque détail et l’intègrent définitivement à ta mémoire. C’est impossible, ça ne peut pas être aussi … parfait. Ce n’est pas réel. Et pourtant, ce n’est pas une photo qui aurait pu éventuellement être retouchée que tu admires, c’est lui, en chair et en os. En muscle aussi. Tu te rends finalement compte que tu es impoli à le dévorer comme ça de ton regard, tu le détournes, l’anatomie brûlante. Tu balbuties maladroitement, honteux. "Je suis désolé… Je ne savais pas… Je ne voulais pas… Je ne croyais pas que tu serais toujours en train de te changer, je te laisse terminer…"
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Dim 18 Jan - 5:31
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Tes désirs sont des chaînes irrésistibles, fermées sur tes poignets, brûlant ton cœur à l'acide. Piqué, tu as la peur au ventre, la douleur au creux des reins. De pulsions en impulsions, tu n'as que ses souhaits, ses envies au bord des lèvres. Tu te tais dans l'amour. Tu te tais dans la tendresse. Sensualité se muselle, sensualité s'égare. Pour un geste de lui, tu te tiens, te retiens, éloigné de tes anciens vices, capturé dans la chaleur de ses doigts. Il faut patienter. Il faut tout lui accorder. Du cœur à ta raison, il faut tout lui pardonner. Le temps viendra à bout de toutes les barrières. Tu verras s'effondrer les distances, vaciller son indifférence, ses réticences. Confiant, tu donnes la patience, tu donnes le temps. Imbécile, tu ne devrais pas tant t'offrir, tant donner.
Tu ne le touches plus. Tu ne t'imposes plus. Il a le choix : le Rejet ou l'Amour. L'abandon dur, brutal, tortueux t'attend ou bien la douceur de ses draps, pressé dans ses bras. Tu t'inclineras. Ses décisions sont reines. Ses décisions sont souveraines. Tu n'auras pas de colère. Tu n'auras pas de tristesse. Si ce soir ne t'accorde pas tous tes vœux, qu'importe, il est là. Demain, il sera là. Et ainsi de suite, jusqu'à la chute, jusqu'à ton dernier souffle. "Je n’ai pas changé d’avis. Et merci de m’avoir laissé l’occasion d’y réfléchir, ça n’a fait que renforcer mon souhait.", un sourire presse tes lèvres. Le rouge de ses joues te séduit, t'emporte, brutalisé par sa timidité. Il est tellement parfait, tellement loin de toi. La clé se tourne, l'appartement s'ouvre. Face à tout son monde, dressé dans la richesse, tu observes les lieux, intrigué, fasciné. La froideur du salon te mure dans un silence glacée. Il y a bien longtemps qu'un monde de luxe ne t'a pas percuté. Tu ne doutais pas de sa richesse. Tu ne doutais pas de son statut. Pourtant, ces secrets te pulvérisent. Il est mystère. Il est curiosité. Il t'ébranle jusqu'au fond de ton ventre, grimpant dans une maladie féroce, dans une envie de tout connaître, de tout apprendre de lui. Chaque fêlure, chaque ravin t'appartient. Lentement, tu le veux à toi. Doucement, tes doigts esquissent un geste vers lui. Tout va bien, ne t'en fais pas, il ne s'envolera pas.
"Je sais, c’est grand, surtout pour quelqu’un qui vit tout seul. Mais je n’y peux rien.", ta tête se penche en douceur, ton incompréhension explose, tournoyant dans tes sentiments embrumés. Tu n'as rien dit. Tu ne penses même pas que tout cet espace est gâché. Tu peux comprendre les parents étouffants. Tu peux comprendre cette atroce pression qui déchire plus qu'elle ne fait de bien. Victime de ton père, il t'attend, te menaçant de cette prison dorée que tu ne veux plus, tu ne recherches plus. Ta langue claque, tu devines son angoisse, son stress. Tu ne le jugeras pas. Il s'éloigne & tu le fixes longtemps, ignorant ta place, ignorant où tu dois te tenir. Et puis, il revient, sa main sur ton bras n'est qu'un frisson, un frémissement qui te plonge en enfer. Une inspiration & il est trop tard, il t'emporte.
La cuisine s'ouvre & tu y retrouves un peu de Yasen. Tes yeux clignent, séduis encore. Est-il possible de l'aimer encore plus ? Toujours plus, ton cœur s'inonde, s'écrase dans ta poitrine. Le sang afflue, te rendant stupidement fou, te rendant monstrueusement amoureux. Tes battements sont rapides, toxiques. Tes ongles s'enfoncent dans tes paumes. Tu as besoin de lui, tellement, tellement. Tu t'installes à la place qu'il t'a donné, laissant le silence s'étirer, le laissant s'excuser. Il n'a pas à s'excuser de son amour. Il n'a pas à s'excuser de sa tendresse. Tout de lui, & bien plus encore, est le début de ta fin. Tu sais bien, tout est fulgurant, fugitif. Il n'y a ni besoin de pardon, ni besoin de lenteur. Tout est trop court pour se passer de lui. Tout est impatience en toi. La main soutenant ta tête, tu l'observes, laissant tes boucles tomber dans tes yeux. Et puis il parle vite, il t'échappe, encore & toujours, agile, rivé dans son anxiété. Tu voudrais poser tes lèvres sur les siennes, l'attraper dans ta douceur, lui dire que tout va bien. Trop tard, il ne te laisse le temps de rien. Tu soupires lentement, te redressant calmement.
Le silence se fait, à peine perturbé par la chute de l'eau. Les images te raidissent, tes fantasmes t'assaillent, te retiennent. Tu ne peux pas. Tes lèvres tremblent un peu, tu passes ta main sur ton visage, sonné. « Qu'est-ce qui me prend putain ? », un grognement sourd s'éclipse de tes lèvres, vient gagner les hauteurs. Tu t'énerves, t'agaces. Tu ne supportes plus ton corps qui t'échappe, tes désirs qui t'agressent. Tu te tiens au plan de travail, t'insulte mentalement. La chaleur qui t'échauffe te fait glisser un bouton de ta chemise. Tu cherches l'air frais. Tu cherches à te rassurer. Tu n'es plus un adolescent en chaleur. Tu n'as pas à te comporter ainsi. Tu dois admettre, rendre les armes. Tu es dingue de lui.
Lui. Son sourire. Ses yeux. Sa voix. Son rire. Sa chaleur. Toute son existence. Lui. Tout simplement lui. Tu te tais un instant. Tu cesses de bouger. Tu admets enfin. Tu l'aimes. Tes poumons s'emplissent d'air, paniqué. Tu l'aimes. La tristesse t'assiège, l'angoisse te désarme. Tu t'étais promis. Tu t'étais juré. Tu n'avais pas le droit. Il est pourtant là, te martelant, te morcelant, esquissant ta chute, tes idioties. Tes vices te tendent les bras, menaçant une rechute ignoble, exécrable. Pourquoi tu tombes toujours ? Tu es le même con, encore & encore, amoureux de tes horreurs, de tes anciennes défaites. En ton sein, le triomphe s'agite. En ton sein, les cauchemars se dessinent. Putain, tu l'aimes. Ce sentiment te grise, t'épouvante & s'accroche. Tu n'as pas vraiment changé, au final. Toujours amoureux. Toujours douloureux. Rageur, le panier s'enfonce sur un meuble, tes doigts plongeant dans ses sombres secrets. Ridicule, tu ne veux plus entendre ton cœur. Les battements lascifs te tuent. Les battements ne sont que la litanie de ta détresse. Fou, tu l'aimes.
« Aïe ! », tes doigts s'extirpent, ramenant bébé pique face à ton regard. Tu fronces les sourcils, observant l'animal, agacé. « Tu as mangé toute la salade encore, toi ? », l'animal te fixe, les yeux larmoyant, pleurant. Faible, tu grondes. Faible, tu l'emportes dans la chambre, plantant là les victuailles.
Tes doigts s'agitent, défont boutons après boutons, observant les habits posés sur le lit. Tu admires les attentions, chaque gestes tendres. Tu surveilles l'hérisson, blotti dans les draps, capturé dans la chaleur du tissu. Doucement, tes épaules se mettent à nu, exposant ton torse. Ta nudité ne t'effraye pas. Tu sais ton corps, tu en as appris chaque forme, chaque plis. Certain, il est ton arme. Les cheveux ébouriffés, tu tournes légèrement la tête, le voyant apparaître dans ta vie. Météore brûlant, ton cœur s'agite encore, le manque s'aggrave. Son regard jette une envie vorace, gourmande, toxique. Ses yeux laissent imprimer une convoitise qui t'assiège & te retourne. Dans un instant, tu le sais, tu veux plus, beaucoup plus. Tes yeux se voilent, noir désir, noir orageux. Une pensée. Une évidence. Tu l'aimes. Un frisson glisse dans ton dos, savoure ta conquête, provoquant un malaise lent, durable. Il se détourne, il ne te regarde plus. Il t'abandonne, te délaissant. Maladroit, sa honte ne devrait pas avoir lieu. Il balbutie, tangue dangereusement. « Non. », comme un souffle dangereux, comme une menace ronronnant dans ton ventre, non, tu ne veux pas qu'il te laisse terminer. Et brutalement, tu avales la distance, le poussant contre le mur de ton corps chaud, brûlant. « Non, non & non. », sifflé, ta colère ronfle, remontant tes désirs, séparant tendresse & patience. Piégé entre tes bras, tes lèvres ravissent les siennes, rageuses, fatiguées de résister. Les caresses se suicident. Ta passion explose, jaillit, conquérante. Dominant son corps, tu le fais tien. Tu accuses ses lèvres des tiennes, ne pouvant plus, n'en pouvant plus.
Et puis, l'amour & toi, ça fait deux. Et puis, tu l'aimes. Tant pis. Enfant rebelle, tu laisses la sagesse à d'autres. Tu laisses la retenue au bord de tes yeux. Craché sur son corps, ton cœur se crash, emportant celui de ton amour. Te propageant comme une maladie, tes doigts s’emmêlent à ses cheveux, ta langue paresse sur la sienne, goûtant profondément à son parfum, t'emplissant de sa passion, de son corps. Tu étouffes un gémissement dans sa bouche, coupable, monstrueusement coupable d'amour. Tu le griffes, refusant de le chasser, refusant de le lâcher. Tes dents s'enfoncent dans ses lèvres, glissant ta marque sur lui. « Je t'aime. », craché comme une douleur, craché comme un cri de détresse, tu l'aimes. Tes yeux se trempent, tu ne bouges plus, à quelques pas de lui, plongé dans ta panique. Tu es tombé. Tu as perdu. Tant pis.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Mer 21 Jan - 4:18
Matveï & Yasen
Your touch, your skin, where do I begin? No words can explain the way I’m missing you...
Chaud. Tu as chaud. Et ce n’est pas parce que tu viens de sortir de la douche, ce n’est pas à cause du radiateur dans la chambre. Non, c’est lui, aussi peu vêtu, arborant la perfection en elle-même comme si c’était normal, comme si c’était naturel. Tu donnerais tout pour un autre coup d’œil, mais tu n’oses pas, tu n’oses plus. C’est déjà trop pour ton petit cœur qui a eu l’impression de s’arrêter. Puis tu ne pourrais jamais le faire discrètement. Tu auras d’autres occasions de le voir, de laisser tes pupilles se perdre sur cette peau bronzée. Un jour même tu auras l’opportunité d’y goûter, de te laisser transporter par la saveur que tu anticipes déjà avec ton imagination. Tu as toujours été d’une pudicité maladive, alors les piscines, la mer, très peu pour toi. Quand tu y allais, tu restais en short et tu gardais en haut, tu ne t’y rendais que pour faire plaisir aux autres. Tu évitais soigneusement de trop reluquer les passants, même si parfois ça s’avérait une tâche difficile. Plus d’une fois, distrait, tu as laissé tes yeux se fixer sur un dos, sur un torse, sur des fesses… Mais jamais assez longtemps pour te faire repérer par ceux qui t’accompagnent, qu’il s’agisse de tes parents ou de tes amis. Tu es sûr d’une chose : jamais, au grand jamais, tu n’as vu quelque chose de pareil. Ni dans ces lieux, ni dans les magazines, ni sur Internet. Les mannequins font pâle figure comparé à lui. Enfin, tu ne peux pas être objectif, après tout tu l’aimes, pourtant tu es sûr que s’il s’y jouait, il pourrait beaucoup évoluer dans ce milieu. Rien que le fait d’y penser te rend jaloux, possessif. Tu sais que tu n’es pas le premier à avoir jeté un coup d’œil, à l’avoir regardé aussi envieusement, mais tu veux être le dernier. Et puisque c’est impossible, tu veux au moins être la dernière personne à toucher cet amas de muscles si puissant et qui a l’air si doux à la fois. Le mot monosyllabique résonne doucement dans la pièce, le silence le rend perceptible. Tu peux presque sentir les déplacements d’air dus à ses pas tandis qu’il comble la paire de mètres entre vous. Tu te laisses faire, tu te laisses attirer contre lui, tes bras s’enroulent machinalement autour de son cou. Le terme retentit à nouveau trois fois, et tes lèvres happent les siennes, avides, recueillant l’air de ses négations. Non quoi ? Tu ne sais pas, tu ne sais rien. Tu n’es conscient que de ce contact, que de ces articulations qui vont sous le tissu pour cajoler tes hanches, pour jouer avec ta peau, pour la torturer délicieusement. Tu n’es conscient que de ces bras qui t’offrent ce bouclier, que rien ne viendra percer ou troubler. Tu n’es conscient que de cette bouche dont tu ne te lasses jamais, qui te fait découvrir une nouvelle succulence à chaque fois. Naufragé rescapé, tu t’accroches à ta bouée, emporté par les vagues, les désignant comme responsables de ton destin.
Tes doigts échappent à ton contrôle, descendent doucement, prennent appui sur la chaleur de son épiderme nu, s’éloignent un peu de lui pour mieux l’admirer. Mirettes honteuses se baissent, suivent le sillon des bouts de ton index, de ton majeur et du reste. Tu frissonnes, c’est dur et c’est encore plus tendre que tu ne le croyais. Tu redessines les courbes, les contours, tu te saoules à cause du surplus, tu t’émerveilles tellement que ça te procure des étourdissements. Vos langues se mêlent, s’entremêlent. Tu deviens meilleur à ça, tu arrives à garder son rythme, mais tu te doutes bien qu’il ralentit exprès pour toi, qu’il se réfrène pour te donner une chance de suivre. Ta passion te consume, des plaintes indécentes échappent à ta maitrise de soi. Ta lippe se fait attaquer, ses dents se resserrent, te marquent. Tu n’as pas mal, tu laisses le feu tout balayer, tu te laisses dépérir dans l’incendie de sa présence. Tes paumes se posent sur son dos puissant, caressent, ne savent pas quoi faire pour évacuer cette frustration qui t’habitude. Tu veux plus, pourtant tes blocages sont toujours là, présents, guettant le moindre de tes gestes, te surveillant pour te noyer sous la culpabilité au cas où tu ferais la gaffe de trop. Il se décale, il t’abandonne et rien ne vient combler le vide laissé par sa bouche. Celui-ci ne dura pas longtemps. « Je t'aime. » Aaah. Et bien voilà. Quand tu croyais que c’était la fin de ton trouble, que tu t’étais accoutumé au fait qu’il a un corps de Dieu, ce qui est en passant dur pour toi d’admettre sachant que tu es conditionné pour vénérer une seule déité, celle de la religion de ta mère, le voilà qui anéantit tout espoir pour toi de retrouver tes esprits un jour. L’aliénation est là, elle t’attend au tournant. Ses mots te font l’effet d’un tisonnier contre tes côtes, la douleur en moins. Perdu, petit être fragile, tu poses ta tête contre sa poitrine, tu t’imprègnes de ses effluves, laissant une menotte se loger sur le pectoral qui n’est pas déjà occupé par ton crâne, le chatouillant presque du bout de tes ongles qui bougent frénétiquement comme pour essayer de creuser sous la rigidité de son buste. "Tu n’es pas obligé de le dire juste parce que je l’ai dit." Fou, tu es fou. Comment peux-tu lui dire ça ? Tu as tes insécurités, tu as tes doutes, mais être aussi cruel alors que ton oreille peut clairement discerner les battements de son myocarde, alors que ce dernier résonne sur ta tempe qui est en contact direct avec lui… Tu ne le crois pas capable de t’aimer, pourtant il n’a fait que le prouver. Et il a surmonté monts et obstacles pour pouvoir te l’affirmer, pour pouvoir te le dire. "Je suis désolé, je ne voulais pas que ça sorte comme ça." Tes démons rient de toi, dans l’obscurité.
Tu ne te crois pas digne de son amour, tu es trop peu, tu n’es pas assez bon pour lui. Et le voir ainsi, dans sa splendeur, ne fait que renforcer ton manque d’estime de toi, de t’étouffer dans ton angoisse. Il est tellement vulnérable quand il dit qu’il t’aime, et tu enfonces le clou comme un imbécile. "Pardon, je me tais. Je t’aime aussi." Précipitamment, ça quitte ta gorge puis tu te retires, tu lèves la tête pour rencontrer son regard et le dos des extrémités de ta main caresse sa joue, à peine. Tu l’embrasses, fanatiquement, lui vouant un culte, l’adorant comme tu n’as jamais adoré auparavant. Rien ni personne ne prendra sa place. Il est spécial. Tu approfondis le baiser, l’attirant à toi par la nuque, donnant tout de toi. Puis, chose que tu n’as jamais faite avant, tu prends les devants et tu fais échouer tes jumelles sur son cou. Maladroit, tu ne fais que les apposer, tu ne sais pas comment il faut procéder, tu parcours l’épiderme avec une lenteur involontaire, tu descends jusqu’aux trapèzes… Puis tu le forces à se déplacer en arrière jusqu’à ce que ses mollets butent contre le lit, pour le pousser sur celui-ci, pour le faire assoir avant de le rejoindre sur ses genoux et de lui offrir un énième baiser. Tu es sauvage, tu n’es plus ce petit garçon apeuré qui n’ose pas exprimer sa sexualité. Mais ça ne pouvait pas durer. C’est lorsque vos deux membres se touchent que tu te rends compte de ta bêtise, que ta pruderie reprend le dessus et que dire que ta couleur a viré à l’écarlate serait un euphémisme. Tu prétends que ça n’est pas arrivé, et tu t’installes à ses côtés plutôt qu’au-dessus de lui, un peu traumatisé par cet imprévu. Et oui, l’érection normal chez un homme est un complexe chez toi, tu as toujours honte de l’affluence du sang dans cette région, comme si c’était anormal. Et là tu voudrais pouvoir cacher ton excitation sans y arriver, résigné à arborer un renflement dans le pantalon de ton pyjama. Tu commences à espérer qu’il ne regarde par là-bas, comme s’il y avait quelque chose à dissimuler à tout prix. Relax, putain. Non, dans ton esprit, à cause de ton éducation, un homme est supposé aimer les femmes. Et même si tu sais que, comme pour toi, ce n’est pas le cas pour Matveï, ça te gêne. On dirait que tu crains qu’il se rende compte que tu as un pénis, ce qui est affreusement illogique. Tu sombres dans le pathétique, Yasen… "Je me suis trop emporté… Je… Je ne suis pas prêt, ce soir, pour autre chose que dormir. Je tenais à clarifier ça. Je sais que je suis comme un idiot qui remue la carotte devant le museau d’un âne, si tu me permets d’utiliser cet exemple, mais je ne suis vraiment pas prêt. Alors si tu me promets que rien d’autre ne se passera, on peut dormir ensemble, sinon ce ne sera pas possible… Surtout que là, je fais n’importe quoi…" Penaud, tu n’oses même pas affronter ses yeux à nouveau… "Tu es une trop grande tentation, donc même si j’agis de la sorte, tu vas devoir résister aussi. Je sais que ce n’est pas quelque chose que je devrais t’imposer, c’est pour ça que je t’offre le choix." Il est coincé avec toi. Il t’aime, il te l’a dit. Tu le plains. Tu es la pire décision qu’on puisse prendre, pourtant il t’a choisi.
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Mer 28 Jan - 2:59
maten ∞
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THomme de douleur, ta faiblesse te crucifie. Grimpante, dérangeante, agaçante, elle laisse à l'abandon ta raison, aux portes de ta passion. Tu accuses ton cœur, chaque battement lascif, chaque douleur tendre. Tu as mal. Il se serre, ne cessant de te harceler, ne cessant de te détruire. Anéanti, tu es victime de ton amour douloureux, coupable, cupide. Égaré, tes yeux se perdent dans les siens, humides, agonisants du dernier baiser volé, de vos corps qui se pressent, s'empressent. Tout, tu t'entêtes à tout désirer, tout vouloir, tout chasser. Prononcé, craché, pulvérisé sur l'autel de la violence éternelle, les mots s'envolent, se jettent à sa rencontre. Je t'aime. Comme une libération, comme un poison, le venin emprisonne ton sang, pulse sous ta peau. Monstre d'amour, tu te pares de tes horreurs, assoiffé de pulsions, guidés par tes désirs ébranlés.
"Tu n’es pas obligé de le dire juste parce que je l’ai dit." Il erre, gratte sur ta peau, la tête posé contre ta poitrine, renversé dans ta chaleur, blotti dans ta violence & toi, tu veux juste hurler. Ta rage se tord, mordant ton ventre, ravissant l'air de tes poumons. La cruauté de ses mots t’assomme, t'incline & soudainement, la fuite semble être la seule issue. Idiot, il n'a jamais voulu de toi. Tu trembles. La colère accourt, lèche, s'empare, étreignant ta raison. Tu devais lui dire, tu dois souffrir. Tes sentiments s'élancent, s'expriment, t’inclinent, brûlant tout sur leur passage, dévastant tes entrailles. Ton cœur menace de rompre, cédant la place à la honte, au désespoir. Il l'écoute, il le sent du bout de ses doigts, emprisonné dans ses tourments, vacillant délicatement, doucement, tendrement. Trop bon, trop con, tu ne sais que l'aimer trop, jamais assez. "Je suis désolé, je ne voulais pas que ça sorte comme ça." , tes yeux le vrillent, se voilant d'incompréhension, de chagrin. Il ne peut pas. Tu n'es pas un jeu, tu n'es plus un jeu.
Boule de chagrin, bulle d'incertitude, tu comprends bien, tu n'es pas assez. Tu ne le mérites pas. "Pardon, je me tais. Je t’aime aussi." Et puis soudain, tu inspires. L'air s'écrase dans tes poumons, te faisant revivre, cessant de t'étouffer. Il t'aime. Dans un bruit brutal, l'angoisse se fracture, se fissure, brisant toutes tes peurs, annihilant la colère. Un rire menace de jaillir, étouffant le stress, frôlant l'amour. Tes doigts caressent, conquérants, volages, amoureux. Tu décris les courbes de son corps, t'entêtant de lui, te saoulant de ses moindre détails, gravant dans ta mémoire la douceur de sa peau. Au bord du monde, tes prunelles ne cessent de plonger dans les siennes, d'observer, de ravir. Et dans cent cinquante ans, tu ne seras pas las, drapé dans ton désir, immobilisé dans ta maladresse. Plongé l'un dans l'autre, tu en es certain, tu en es sûr, ce sera lui. Lui, encore & encore. Ses doigts te frôlent, t'arrachent un frisson. Tu l'aimes tellement. Et en un instant, il est contre toi, te condamnant à ta chute dans un baiser. Animal, tu t'échoues sur sa taille, répondant brutalement. Sensuelle, la danse te fait perdre l'équilibre, tanguer aux accents de l'extase. Les langues se mêlent, se démêlent, agitées, sulfureuses, amoureuses. Le courage le prend, cruel amour. Il t'attrape, te séduit, renversant tout, t'abandonnant dans la passion, rongeant la haine.
« Ah ... », un soupir quitte tes lèvres en douceur, sentant ta peau brûler sous ses lèvres, traçant un chemin de feu sur ta gorge. Tout s’assèche. Tout te semble dérisoire. Les mains sur ses hanches,tu enfonces tes doigts dans sa peau, sous le charme, le sentant attenter à ton cœur, le sentant te faire tanguer. Tu t'offres à lui, prince des fous. Ignorant tout de cette passion qui t'enlace, te crevasse, ses lèvres se font supplices, tortures douces, lentes, amères. Il maîtrise, contrôle, dispose. Toi, naïf, tu te laisses assiéger. Toi, tu n'es que son esclave. Tu cognes le lit de tes mollets, t'inclinant, te posant sur le lit. Et il te rejoint, défaisant tous tes serments, ta patience, ta tendresse. Tes doigts sombrent sur ses fesses, l'approchent un peu plus. « Yasen. », son prénom se perd en murmure, se perd en apocalypse, se noie dans le chaos de tes émotions. Es-tu prêt pour ça ? Pas tellement, mais le désir s'érige, puissant, souverain, toxique. Vague douloureuse, elle te fauche, sans te laisser respirer, sans te laisser imaginer le pire. Un gémissement, il s'approche, te touche là. Tu engloutis l'air, l'avalant, bousillant tout dans ton sillage. Il te désire. Il te désire tellement. Tes doigts remontent, attrapent ses cheveux. Trop proche, il rougit, il t'échappe. Son corps te délaisse & il se fracasse dans les draps. Tu chutes, ton dos rencontrant les couvertures, tentant de calmer ta respiration erratique & le flot tortueux de tes désirs. Tu sais le sang qui va & vient vers le centre de tes plaisirs, tu sais ton besoin de lui. Tu sais aussi qu'il est trop tôt. Ses paroles se noient & tu te couvres les yeux, t'imposant le calme. Tu dois respirer. Tu dois oublier. Sa chaleur, ses images, ce besoin de lui qui lézardent sur ton ventre. Et il parle, parle, s'active & toi, tu écoutes, un peu penaud, un peu distrait, un peu con.
Trop vite, tu comprends bien, vous vous brûlez les ailes, la rétine & le cœur. Il faut du temps. Il faut oublier l'envie qui consume, consomme & rend dépendant. Lâche, ton amour te tue, te rend sourd. Animal douloureux, tu es agacé, un peu, beaucoup, à la folie. Alors, tu te redresses, tu quittes le lit, le laissant seul, l'abandonnant. Tu récupères la chemise, tu remontent les boutons, tu caches ta nudité. Tu te caches. Tu ne parles pas, tu n'en as pas l'envie, le besoin. Et doucement, tes yeux s'attardent sur lui. Tu viens glisser un baiser sur sa joue, posant hérisson au creux de ses bras. « Bébé pique. Yasen. Yasen. Bébé pique. », il ne doit pas s'inquiéter, tu as juste besoin d'air.
La porte se ferme, claquant tes idées noires. Le salon plongé dans la pénombre te laisse l'amertume au creux de la bouche, du cœur. Tu te bousilles un peu, achevant tes blessures, sortant la cigarette, te traînant sur le balcon. La nicotine se glisse dans ton système nerveux, elle annihile ta détresse amoureuse, ta maladresse coupable. Il faut te calmer. Les tremblements de ton cœur te font mal, la pulsion se fait plus violente. Le choix s'offre à toi : rester ou partir. Rester pour l'aimer sans le toucher, sentir l'enfer te morceler, ouvrir le royaume de la peur. Rester en dévalant ses courbes en rêve, en savourant ses rêves, sa tendresse. Rester & résister. Partir & n'avouer n'être qu'un animal avare de son corps, avare de ses lèvres, ivre de chaque frémissement. Partir sans souffrir de tes horribles pulsions, se tapissant dans l'enfer de tes yeux. Tu ne veux pas perdre, tu ne veux pas t'incliner. Alors, tu restes ?
Caprice d'enfant, tu écrases la cigarette, brutal, résolu, tendre. Elle chute dans le vide, dans les ténèbres & toi, tu rentres encore. Tu te laisses échouer à ses côtés, encore. Tu pues. Les effluves de menthe poivrées de la cigarette ne masquent rien, avouent tout tes pêchés. « Pardon pour l'odeur & pour … être parti. », lâche, il ne sait pas que tu t'éclipses dans les ombres, que tu renonces à tout. Tu te bats pour peu de choses. Tu te bats pour tant d'amour. « Je veux bien rester, Yasen. », les mots s'extirpent, te font grimacer. Instable, tout ton être te souffle que c'est une mauvaise idée. Tu ne sais pas le contrôle. Tu ne sais pas la patience. « Seulement, s'il te plait, amour, arrête de me séduire. », le sourire triste s'étire, tu ne supporteras pas un nouvel assaut. Tu ne supporteras pas plus. Faible, il t'est vital. Faible, tu te fais amour cruel, amour toxique.
La nuit s'égare. La nuit s'échappe. D'un baiser chaste, tu sens tes serments se suicider, déserter ton cœur. « Et je suis content. », un murmure doux, un murmure tendre, content de son amour, content de sa tendresse. Tu te redresses, attrapes les vêtements & t'éclipses encore. Les vêtements tombent à terre, pour en épouser de nouveau. Le pantalon de pyjama descend, insolent, sur tes hanches, dévoilant une ligne de poil qui se suicide dans le sous-vêtement. Le haut ne te va pas, tu soupires, désolé. « Yasen, tu pourras supporter la vue de mon torse tout une nuit ou c'est trop ? », le cynisme camoufle ton inquiétude. Tu as peur de tes faiblesses. Tu as peur de ce que tu es. « Par pitié, prête moins d'attention à bébé pique, il va te préférer à moi. », l'humour dévore tes prunelles, éclipsant tes craintes, noyant ta violence. Tu restes, debout, face à lui, exposé, amoureux, faible, jaloux. Atrocement jaloux.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Sam 7 Fév - 1:29
Matveï & Yasen
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Tu attends. Que quelque chose se passe, n’importe quoi, pourvu qu’il ne se mure pas dans ce silence affreux, qui te fait perdre tous tes moyens, qui te donne la nausée. Tu espères qu’il ne prendra pas ça pour un rejet. Après tout, tu n’es pas prêt, c’est tout ce qu’il y a, rien d’autre. Tu voudrais lui donner la preuve que tu as envie de lui, que si c’était en ton pouvoir, vous seriez déjà en train de faire des choses pas très sages. Mais la seule façon de lui expliquer, c’est de l’inviter dans ton monde de ténèbres, et ça, tu ne te sens pas disposé non plus à le faire. Tu veux encore du bonheur, avant de lui montrer à quel point c’est difficile pour toi. Tu veux combattre tout seul toutes tes craintes, toutes tes peurs, toute ton éducation qui n’a aucun sens. Tu ne veux pas de son aide, tu ne veux pas qu’il te rassure, qu’il te fasse renier tout ce en quoi tu as feint de croire durant tout ce temps, tout en sachant qu’ailleurs se trouvait la vérité. Tu ne veux pas qu’il soit responsable, tu ne veux pas qu’il balaie tes doutes pour lui faire porter le chapeau par la suite, parce que ce serait plus simple que de dire que tu as tout simplement cédé à la tentation. Ça doit venir de toi, c’est important. Alors pour l’instant, il ne saura pas toutes les barrières qui vous séparent, il n’aura aucune idée à quel point c’est difficile pour toi. Même l’embrasser en soi est une douleur que tu te dois de porter tout seul, c’est ton fardeau. Vos baisers sont le paradoxe, source de contentement et de culpabilité. Elle est là, elle t’observe. Tu peux sentir le poids de son regard noir, de son regard triste. Elle te juge, elle a honte de toi, elle t’en veut terriblement, elle te renierait volontiers. Et tu ne supportes pas toute cette haine présumée de ta mère si elle découvrait ce que tu es vraiment, si elle était témoin de l’assouvissement de tes besoins primaires. Maintes fois durant ton adolescence, tu t’étais demandé si ça n’aurait pas été plus facile d’être une fille. Tu avais même souhaité secrètement être né de l’autre sexe, pour ne pas avoir à dissimuler tes envies, pour ne pas avoir honte de tes fantasmes qui te réveillaient brusquement la nuit. Mais maintenant, tu es résolu à t’accepter entièrement, tu ne vaux pas moins que le reste, tu es toi, et un homme t’aime, il vient de te le dire après te l’avoir démontré durant tout ce temps. Tu aimerais lui dire que tout ce qu’il fait est suffisant, que ce n’est pas lui qui est responsable de ton acharnement à lui dire d’attendre. Que c’est juste toi qui nécessite et qui manque de temps. Mais même toi, du bas de ton inexpérience, tu sais que ce sont des propos tout à fait «cliché» qui pourraient passer pour des mensonges, visant à le rassurer.
Il va s’en aller, il va te quitter. Tu n’oses même pas l’observer tandis qu’il rassemble ses affaires, qu’il se prépare à te dire «au revoir». Tu espères au moins qu’il ne te laisse tomber que pour la nuit, contrarié, qu’il reviendra le lendemain ou la semaine d’après pour illuminer ton monde à nouveau. Tu n’oses pas parler, ou le retenir. Les blessures de l’ego sont irréparables sur place, elles ont besoin de temps. Ses lèvres recouvrent ta joue, ton cœur se met à battre à nouveau. Tes mains accueillent l’être avec émerveillement, tes iris le contemplent, brillants. Son absence pèse déjà, mais tu patientes. Tu l’as déjà attendu toute ta vie, alors ce n’est pas maintenant que tu vas arrêter. Ton attention se porte sur l’animal. Tu as toujours rêvé d’en avoir un. Un hérisson est un choix plutôt original, toi tu aurais tendance à vouloir un chat. Ou peut-être un cochon d’Inde. Tu te sens déjà plein d’amour pour cette petite créature qui n’est pas habituée à ton odeur ou à ton environnement. Tu lui laisses le temps, ta main tendue à plat pour lui permettre de quitter sa timidité quand il le voudra. Ses piques ne font pas mal, malgré son nom fort amusant. Tu n’aurais jamais le temps de t’occuper d’une bête, tu la maltraiterais et lui offrirais une vie misérable par ton manque de disponibilité. Enfant, de la compagnie t’a été refusée parce qu’un animal, ce n’est pas fait pour vivre dans une maison mais dehors selon ta génitrice. Ce n’est pas propre et ça demande surtout sa liberté selon elle. Soudainement, il se met sur son dos, te fixant de ses petits yeux noirs. Ton doigt se dirige timidement vers la partie douce de l’animal, tu lui fais comprendre que tu n’es pas une menace en effleurant ses poils, en lui donnant de légères caresses. Il grogne, et tu t’arrêtes, puis tu attends et tu reprends. Distrait, tu t’occupes de lui, tu n’es plus inquiet, tu es calme. Il revient bien assez tôt, il s’assoit à côté de toi, et l’odeur de la cigarette envahit tes narines, te malmène, t’afflige. Tu sais les ravages que ce poison a sur les poumons, tu as vu les gens tomber comme des mouches à cause de lui. Tu ne dis rien, tu ne veux pas le contrarier. Il s’excuse tout seul. "Ce n’est rien. C’est moi qui suis désolé de t’avoir fâché." Penaud, tu n’oses même pas l’affronter du regard. Timide, tu ne quittes pas l’hérisson des yeux, obnubilé par lui. Il te dit qu’il veut rester, et tes traits s’éclairent, tes mirettes remontent pour le contempler. Tu lui rends son sourire lorsqu’il fait sa demande, tu murmures. "Je te demande la même chose… Pardon de ne pas avoir pu me contenir au début." Trop beau, trop parfois, il a pour l’espace d’un instant conquis tes insécurités, avant qu’elles ne reviennent traitreusement au galop. Vos jumelles s’effleurent à peine, et c’est suffisant, tu sens que ça va beaucoup mieux.
"Oui, ça ira." Mensonges. Tes pupilles louchent déjà, admirent son ventre partiellement dénudé. Ton sang bouillonne, mais tu restes sage, tu te résignes à devoir partager ta couche avec la tentation. Tu te lèves, tu t’approches, tu lui rends son compagnon gauchement. "C’est impossible qu’il me préfère à toi, je ne sais pas vraiment m’y prendre avec lui. Je ne sais pas où tu peux le mettre pour qu’il dorme." Complexes, les animaux sont un mystère pour toi. Tu n’en as jamais eu, tu n’as jamais eu un ami qui en avait. Tu sais qu’ils ont besoin de cages, de jouets, et tu n’as rien de ceci ici, chez toi. Lui saura quoi faire, sûrement. Et il t’apprendra. "En tous cas, Bébé Pique ne pique pas vraiment, il est très doux." Un dernier sourire, puis tu te retournes, tu lui donnes du dos. Rejoignant ton lit, lentement, tu exposes le matelas drapé qui est paré pour vous accueillir, toi et lui. Tu t’y enfouis, ramenant les couvertures contre toi. Son côté est toujours là, à attendre qu’il daigne venir le réchauffer. Confus, tu laisses à nouveau tes appréhensions te persécuter. Le lit a toujours été trop grand pour toi, toujours trop vide. Pour la première fois, tu t’y sentiras moins seul. Tu avais songé certaines fois à le remplacer, à en prendre un plus approprié pour une seule personne, mais on peut dire que c’est avec soulagement que tu te trouves content de ne pas l’avoir fait. Au grand jamais, tu n’as cru qu’il viendrait abriter quelqu’un d’autre. Et surtout pas un membre de la gente masculine qui… t’aime. Un éclair de perplexité passe devant tes yeux, puis tu le fixes, les dents serrées entre ta lippe. "Je… Je n’ai jamais partagé mon lit avec quelqu’un d’autre." La vérité résonne dans la pièce, et tout se floute. Il sait déjà que tu n’as jamais eu quelqu’un d’autre, pourtant voici un énième rappel de l’implacable réalité. Ça doit être quand même bizarre pour lui. Que quelqu’un de plus vieux trouve que ce soit un grand geste en soit que de dormir ensemble, alors que pour lui, ça doit être une habitude, ou même une contrainte. Tu ne sais pas ce que ça fait, de sommeiller dans les bras de l’être aimé. Tu attends son verdict, tu laisses l’humour pointer le bout de son nez. "Enfin à part si on peut compter ma mère durant mon enfance… Ou ma sœur, quelques fois, quand elle avait peur de l’orage ou qu’elle avait besoin de moi." L’évocation de Leïla te transperce le cœur, te fait victime de la peine. Qu’est ce qui t’a pris, bon sang ? Toi qui voulai faire une blague… Tes doigts passent dans tes cheveux, nerveux, tu ne veux pas montrer ton trouble ou ton chagrin, tu ne veux pas qu’il croit à nouveau que tu ne veux pas de lui. Tu as éperdument besoin de sa chaleur, tu en deviendrais aliéné tellement tu crèves de te blottir contre lui.
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Jeu 12 Fév - 22:55
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La nicotine emprisonne tes poumons, dilate encore tes pupilles. Le calme t'est nécessaire, vitale. Tu es du feu de ces imprévisibles, de ces invincibles au tempérament colérique, orageux. Tu es homme de passion, homme d'angoisse, sans cesse en mouvement, sans cesse entêté par tes sentiments. Tu agis, tu ne réfléchis pas. Un sourire caresse tes lèvres, il est beau, douloureusement beau dans ses doigts qui s'agitent sur l'animal. L'hérisson grogne, ronronne. Il séduit le maître & son vassal, sans se soucier des conséquences. Un regard & tu vacilles. Un regard & tu t'embrases. Fuyant, tu désertes ton cœur en le voyant relever les yeux, en voyant son amour doux dans ses prunelles. "Je te demande la même chose… Pardon de ne pas avoir pu me contenir au début." Un sourire charmeur explose sur tes lèvres. Tu le séduis, toi ? Absolument. Tu apprends la patience avec lui, tu apprends la douceur. Tu lui donneras tout de ton être. Une caresse sur ses lèvres, un souffle d'amour dans ta poitrine, le baiser est bref, le baiser est court, trop court. Dévoilant à peine sur la profondeur de tes sentiments, tu sais le goût amer qu'à l'amour platonique, tu sais combien il te faut le conquérir. Tu devrais fuir, avoir peur. Non. Toi & lui, à jamais, à tout jamais.
"Oui, ça ira." , il ment mal, ton sourire monte à tes yeux, agresse ton cerveau. Tu joues un peu, tu t'amuses. Toujours, tu ris, tu cherches à séduire. Tu aimes un peu trop ça. Aisément, facilement, stupidement, tu envoûtes de ta peau mat, de tes boucles lâches, de tes yeux passionnés. Il se lève, il s'approche, il te rend bébé pique qui s'apaise au contact de ta peau, au plus près de ton odeur. « Tu t'y prends très bien. Il aime ton odeur & tes caresses, il te fait confiance. », ta voix est douce, lente, chaude. Un soupire & lentement tu poses ta chemise au sol, laissant l'animal dessus. « Ici, tout simplement, il n'est pas difficile, tu sais. », l'animal se tortille dans le tissu, frotte son museau contre ton odeur. En temps normal il aurait fini à tes côtés, en temps normal, tu l'aurais laissé dormir avec toi, mais tu ne peux rien risquer. "En tous cas, Bébé Pique ne pique pas vraiment, il est très doux." , il se détourne, il donne son dos. Tu admires, tu caresses des yeux, dévalant son corps d'un regard de feu. Beau, tu voudrais laisser tes lèvres glisser sur son cou, tes mains se posant sur son ventre, chutant dangereusement. Tu voudrais tout avoir. Il rejoint son lit, se glissant sous les draps. Tu voudrais faire tomber ton pantalon & le rejoindre nu sous les draps. L'amour glisserait du bout de tes doigts pour l'embraser, pour lui faire découvrir des plaisirs volés, des plaisirs confus. Tu le suis doucement, lentement, soulevant la couverture pour te glisser à la place vide. Tu n'as foulé des draps que pour aimer. Tu n'as foulé des nuits sans être désiré au matin. Tout est étrange. Tout est doux.
"Je… Je n’ai jamais partagé mon lit avec quelqu’un d’autre." , il est perplexe, gêné & tu souris doucement. Tu t'approches lentement, détendant tes jambes, ton bras autour de lui pour glisser dans une proximité douce, pour un corps que tu désires. Tu glisses ton doigt sur ses lèvres, libérant sa lippes de sa jumelle. « Moi non plus, Yasen. », aveu doux, tu lui laisses savourer l'évidence, baissant un peu les yeux. Tu as aimé, oui, ça oui. Philippe te brûle encore de sa peau, de ses baisers invasifs mais jamais, tu n'as dormi avec quiconque, jamais tu n'as été aussi proche de la chute & aussi loin de la tentation. Ta main remonte, se perd dans ses cheveux, ébouriffant ses mèches. Tu te colles légèrement à lui & tu murmures : « Tu veux que je t'embrasse ? ». Un éclat dans tes yeux, tu veux un baiser, juste un baiser, rien d'autre. Tes doigts chutent encore, retrouvent leur place sur ses hanches. Il peut te chasser, il peut te dire non, tu n'en prendras pas vraiment ombrage, tu ne laisseras pas la moindre horreur te frôler. "Enfin à part si on peut compter ma mère durant mon enfance… Ou ma sœur, quelques fois, quand elle avait peur de l’orage ou qu’elle avait besoin de moi." , un sourire doux à sa mère & à sa sœur avant que ses traits ne s'assombrissent & qu'il ne s'agite. Es-tu allé encore trop loin ? Doucement, tu défais tes mains de son corps. « Tu n'as pas besoin d'être nerveux. J'ai dormi juste avec ma mère aussi. Elle est morte. », tu le précises pour ne pas qu'il pose de question, pour ne pas qu'il tire sur tes blessures. Tu aurais aimé avoir une sœur ou un frères. Tu aurais aimé, mais il n'en est rien. « Tu aimes ta sœur ? », tu crois tenir le bon fil, tu crois l'apaiser en abordant ce simple sujet. « J'aurais adoré en avoir une. », souffles-tu sans brusquerie. Tu ignores le chaos qui va s'abattre ici-bas. Tu ignores l'horreur dans tes bras.
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Yasen D. Austen
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Ven 13 Fév - 16:18
Matveï & Yasen
Your touch, your skin, where do I begin? No words can explain the way I’m missing you...
Le lit est comblé, rempli. Pour une fois, il est complet. Il grincerait presque sous le poids inusuel, et s’il était doté d’une conscience, il se demanderait pourquoi les habitudes ont changé, pourquoi la masse a doublé. Ou peut-être un peu plus. Vu comment Matveï est fait, il doit bien faire plusieurs kilogrammes de plus que toi. Timidement, tu révèles ton angoisse et lui, il entoure tes épaules de son bras, il essaie de te rassurer par un rapprochement qui, effectivement, te fait un bien fou. Tu n’arrives pas à le quitter des yeux, hypnotisé par toute sa magnificence. Tu ne veux plus jamais le quitter… Tu t’aventures dans le terrain dangereux de tes souffrances, naïvement. Tu avais oublié à quel point ces réminiscences peuvent te blesser. Elles torturent ton palpitant, le soumettant à l’échafaud. Erreur fatale qui te coûte ta respiration pendant quelques secondes, avant que tu ne reprennes difficilement contenance. Il s’éloigne un peu, et c’est là que tu te rends compte qu’il te touchait, c’est comme si tu étais ailleurs et que tu n’avais pas assisté à ces démonstrations d’affection. "Je suis désolé pour ta maman. Moi, c’est justement ma sœur qui est… partie." La douleur crache sur le trône de ton bonheur, elle vient polluer ces instants précieux et inoubliables à ses côtés, sans vergogne. Tu ne faibliras pas. Assis sur le matelas, tu ne laisseras pas la peine te soutirer le meilleur de ton être et ruiner cette initiative que tu as prise de passer la nuit dans ses bras. Elle est décédée, mais toi tu es toujours là, et elle t’en voudrait vraiment si tu la laisses devenir la raison pour laquelle cette nuit sera l’évocation de ta perte plutôt que la célébration de ton gain. Un sourire contrit étire tes lèvres, puis tu te retournes pour lui faire face, tu touches sa joue du bout de tes doigts, tu te brûles un peu, beaucoup. Passionnément, à la folie. Pas du tout. Tu es tellement bête, à t’être entiché aussi rapidement, à être tombé dans ses filets aussi stupidement. Tu sais que tu ne t’en relèveras pas, que tu n’iras plus jamais bien s’il n’est pas présent. Rien qu’en allant se réfugier ailleurs et en te laissant avec son hérisson, tu avais ressenti tout le vide de l’univers en ton fort intérieur, comme si toutes tes entrailles avaient été rongées, dévorées toutes crues. La drogue existe sous plusieurs formes, et voici la tienne sous sa plus belle apparence. De son teint basané, de sa grandeur, de ses yeux qui t’ensorcellent aux nuances de miel, de ses boucles sauvages, il a tout pris et il n’a rien laissé, tu as tellement besoin de lui et l’addiction augmente de jour en jour. Il te touche dans un endroit, et tout ton corps s’enflamme. Il t’embrasse sur ta bouche, et on dirait que ses jumelles atterrissent sur chaque partie de ton anatomie, en même temps. Prince conquérant sur son blanc destrier, il a éliminé tout obstacle et il est enfin venu à toi.
Tu te lances dans une tirade exaltée, avec un enthousiasme quelque peu louche. "Ma petite sœur a été le meilleur cadeau qu’on m’ait jamais fait. Je l’ai tellement chérie, elle était tout pour moi et elle était également la seule à me comprendre et à croire en moi. Je la regrette beaucoup, je ressens toujours cette boule dans la gorge quand je l’évoque. Mais d’une certaine manière, elle est toujours là et elle veille sur moi." Tout va bien, les larmes ne perlent pas aux coins de tes yeux, ton myocarde s’allège du fardeau qu’il portait. C’est vrai. Elle est vraiment là, invisible, te murmurant des conseils aux oreilles, t’encourageant à ne pas foirer cette fois, te suppliant de te débarrasser de toutes ces entraves ridicules qui te retiennent en arrière et qui t’empêchent d’avancer. "Elle t’aurait beaucoup apprécié, j’en suis sûr." Leïla n’attendait que ça. Que tu assumes enfin tes penchants, que tu trouves quelqu’un pour ne plus être aussi seul, aussi renfermé sur toi-même. Elle n’a jamais transgressé tes limites, elle ne t’a jamais imposé quoique ce soit. Elle t’a observé silencieusement, avec ses grands yeux adorateurs, et elle a attendu. Jusqu’à ne plus le pouvoir car elle a tout simplement tout quitté. Tout te revient subitement, alors que tu étais distrait, tu ne l’avais pas écouté ou peut-être l’as-tu tout simplement fait à moitié, tu n’avais pas prêté attention à ce qu’il disait, comme entré dans un état second. "Est-ce vrai que tu n’as jamais dormi avec quelqu’un d’autre ? Cela me paraît tellement improbable. Mais tu as fait… autre chose ?" Rougissant à nouveau, tu gaffes, éternel maladroit. Est-ce vraiment une question qu’on pose, espèce d’idiot ? Tu sens déjà la jalousie avec son goût acre qui te passe sur la langue, avec ses griffes cruelles qui s’enfoncent dans ton dos. Tu ne veux pas savoir, en fait, tu ne veux pas l’imaginer avec une autre personne. Tu l’as maintenant, c’est ce qui importe, non ? "Oui, je voudrais bien que tu m’embrasses, histoire que tu me fasses taire. Et aussi parce que j’aime beaucoup ça." Sans lui accorder le temps de venir lui-même, tu t’en vas vers lui et tu joins vos lèvres dans un baiser léger, doux, tout aussi beau que ceux qui sont frénétiques. "J’ai horriblement sommeil, je suis très fatigué." Ta main s’installe devant ta bouche pour réprimer un bâillement qui dure une petite éternité, puis ta tête va trouver son chemin vers son torse. Sa chaleur t’enveloppe dans un cocon où il fait bon vivre, toi le frileux, tu te sens bien et le froid est chassé au loin. C’est comme un nouveau souffle de vie qu’il t’a donné. Tu aimerais bien rester comme ça toute la nuit, c’est confortable, c’est reposant. Mais ça ne se fait pas… Si ? Cela doit le déranger quand même… Tu ne sais pas du tout. Tu devrais peut-être te dégager et rejoindre ton oreiller. Ce serait plus sage, et tu éviterais de le gêner. Plus tard… Juste un moment… Juste cinq minutes… Tes yeux se ferment et tu t’en vas, tu n’es plus là.
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Matveï L. Lewinski
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Sujet: Re: can you sing me a last lullaby? + maten. Lun 16 Fév - 21:55
maten ∞
all the time I have layed in your love
Tu l'aimes. Dans chaque gestes, dans chaque contacts, tu l'aimes. Inlassablement, tu l'as sous ta peau, il se glisse dans chacune de tes veines. Il t'a empoisonné, emprisonné dans ses lèvres, dans ses rêves. Il a mal, sa respiration s'alourdit, se crevasse. Ses fissures se voient, te dominent. Tu as l'envie de le protéger du monde entier. Tu as l'envie de le ravir à ses souffrances. Tu ne suffis pas à tout éclipser, à tout voler. Tu le sais bien, tu le sais clairement. Tu t'éloignes, craignant un excès de désir. "Je suis désolé pour ta maman. Moi, c’est justement ma sœur qui est… partie." , tu te figes, glacé, te reprochant ton idiotie, te torturant pour faire remonter sa tristesse, son chagrin. Impétueux, orageux, tu es de ces hommes violents, colériques qui dévastent tout sur leur passage. Tu es de ces êtres aux horreurs maîtrisés, assumés, calcinés. « Pardon. », murmures-tu, tu hais son chagrin, tu exècres sa douleur. Tu voudrais te coller à lui, réduire en miette ses dernières réticences & voir la peur le délaisser, mais il s'enfuit, se redresse sur le lit. Un soupir t'écrase & tu laisses paresser tes doigts dans son dos. Il n'est pas seul, il ne sera plus jamais seul. Il parle, parle, les mots défilent, s'emballent. Tu souris, tu admires son amour, sa tendresse pour sa sœur, tout en laissant tes doigts le caresser, le réchauffer. Tu es con de l'aimer autant. Tu es con de tant le désirer.
"Elle t’aurait beaucoup apprécié, j’en suis sûr." , un rire caresse tes lèvres, doux & cristallin, un peu trop tremblant. Tu n'es pas sûr de te faire aimer de qui que ce soit si ce n'est lui. Tu n'es pas sûr de mériter de fouler ses draps. Les familles ne t'apprécient pas. Tu as un peu brisé celle de Philippe, tu t'en es surtout voulu. Et si tu le brisais aussi ? "Est-ce vrai que tu n’as jamais dormi avec quelqu’un d’autre ? Cela me paraît tellement improbable. Mais tu as fait… autre chose ?" , un sourire caresse tes lèvres. Il est curieux, horriblement curieux. « Tu tiens vraiment à parler de mon ex ? », tu laisses planer le silence un instant, puis lentement tu te mets sur le côté, l'observe lentement. « C'était un homme marié, on baisait, oui, ça s'arrêtait là. », trop franc, très franc, tu exposes ta relation avec ton professeur, dissimulant encore ce qui te touche trop, bien trop. Les yeux fauves, tu te perds dans le vide. Les yeux tremblants, tu te tournes vers ton passé. Quelques baisers volés au détour d'un couloir, ta première fois dans son bureau, gémissant, dérangeant, peureux. La peur au ventre, tu l'aimais, tu l'as toujours aimé. Et puis, avec le temps, tout s'en va. Il mentait, il te mentait. D'autres sont passés dans ses bras, d'autres t'ont convaincus. Tu ne l'as plus aimé, tu l'as fui. « Je ne dors qu'avec toi. », tu te refais tendre, tu te refais de velours, t'approchant en douceur de lui, accrochant ton cœur au sien. Il est la seule folie que tu te permettes, la seule tendresse que tu supposes, que tu imposes. « Uniquement avec toi, Yasen. », tu le martèles d'une évidence, d'une précieuse promesse. Il sera le seul.
Il s'approche de toi, te rejoint dans les draps, laissant paresser ses lèvres sur les tiennes. Doux, léger, le baiser s'égare, te rend pantelant, dépendant. Tu l'entoures de tes bras, tu reprends ton souffle péniblement, douloureusement, évidemment. Il se sépare de toi, il te laisse douloureux. Et puis il baille, il se dit fatigué, venant contre toi, posant sa tête dans ton torse, entendant les battements frénétiques de ton cœur, de ton myocarde. Sa respiration s'alourdit, devenant plus profonde, plus longue. Il s'endort & tu soupires dans la pénombre, posant tes lèvres sur son crane. Il te chauffe, te réchauffe. Tu sens le désir t'agripper, t'envelopper, te dévorer. C'est bon, trop bon. Et tu peines à trouver le sommeil, tu peines à l'épouser, te glissant lentement dans tes rêves, dans tes douleurs. Tu te réveilles trop tôt, à l'étroit, gémissant encore dans la pénombre, alors tu te retires en douceur du lit, allant prendre une douche gelée, t'imaginant le plaquer au mur, le pousser dans un râle, l'aimer un peu trop. Tu t'habilles, embrasses son front, ses lèvres, le réveillant à peine. « Je vais travailler, amour. », un souffle contre ses lèvres, un murmure tendre. Parfois, tu bénis ton boulot. Parfois, tu voudrais juste accélérer le temps. Parfois, tu aimerais l'aimer un peu plus.
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