c&c ❝ get over it ❞

« C'est bon Leeloo je vais te l'emmener ta voiture chez le garagiste ! T'es chiante à la fin ! T'as tes règles ou quoi ? » Mes sœurs et moi, c'est l'amour fou. Mais là, Leeloo me tape un petit peu (beaucoup) sur les nerfs. Elle a eu un accident il y a trois jours et elle doit faire changer un clignotant. Il n'y a qu'une petite vitre à changer mais elle en fait tout un plat parce que mademoiselle trouve que sa voiture est ridicule comme ça et que ça touche carrément à sa réputation. Oui, Leeloo est comme ça alors que Jack est bien plus cool, plus détendue. On différencie les deux filles à leur façon de s'habiller, de s'intéresser à ma vie sexuelle mais aussi à leur voiture : celle de Leeloo est nickel chrome alors que celle de Jack est un vrai bordel. J'ai même honte de monter dedans, c'est pour dire. Même ma voiture n'est pas autant en bordel que la sienne. Je prends soin de mes affaires, pas comme ma jumelle. Je prends ses clés dans son sac à main et laisse les miennes en évidence parce que je sais très bien qu'elle ne prendra pas les transports en commun pour aller au travail. Superficielle jusqu'au bout des ongles. Et c'est bien pour cela que je me demande comment j'ai fais pour la supporter jusque là. En fait si, je sais. Quand je m'y mets, je suis encore plus superficiel et maniaque qu'elle. Je regarde mon reflet dans la glace qui se trouve en bas du building et soupire. Je porte un bonnet alors qu'il ne fait pas moche tout simplement parce que je n'ai pas eu le courage de me coiffer en me levant ce matin. Jeans, baskets et sweet à capuche complètent ma tenue. Je me place au volant de sa voiture et ouvre la fenêtre en grand parce que ça sent la fille là dedans et j'étouffe. Je me demande ce qu'elle fout comme sent-bon pour que sa caisse empeste autant. Je ne sais pas trop où je vais aller pour faire réparer son clignotant de petite fille. J'aurai pu acheter les pièces et demander aux gars à la caserne de le faire avec moi mais je n'ai pas envie de les embêter avec ça. Je roule un petit bout de temps avant de me garer et d'entrer dans un garage. J'ai bouffé une bonne partie de son réservoir et ça c'est pour me venger qu'elle soit un vrai monstre depuis quelques jours. Je passe la porte du garage et ne vois personne. Au moins, il n'y aurait pas trop d'attentes. « Il y a quelqu'un ? » Demandais-je en me dirigeant vers la caisse. Les gens sont toujours là, près de leur argent. Mais rien. J'attends quelques secondes avant de voir une silhouette au fond de l'atelier se rapprocher de moi en essuyant ses mains pleines de cambouis sur son bleu de travail. Je souris légèrement. C'est un monsieur muscle qui se dirige droit vers moi et plus il se rapproche, plus son visage me dit quelque chose. Caïn. Je souris allègrement. « Well, well, well, comme on se retrouve » Je pose les clés de la voiture de Leeloo sur la tablette devant moi et regarde le jeune homme face à moi. « Comment vas-tu Caïn depuis l'autre jour ? » Je suis assez vexé qu'il soit parti en quatrième vitesse l'autre jour. Je ne suis jamais contre un petit rapport dès le réveil. Je le regarde et attends sa réponse. Il ne manquerait plus qu'il ne se souvienne plus de moi ! Je serais vexé comme jamais pour le coup...

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caïn & clark

Caïn venait de terminer la voiture d’un client, il avait laissé la porte de son garage ouvert. Il était en train de ranger ses outils. Cet abrutis l’avait particulièrement foutu les nerfs, il l’avait accusé d’avoir raillé sa bagnole pour obtenir une ristourne. Sauf que ça ne marche pas comme ça avec lui. Il avait trop chaud, malgré le froid qui commençait à s’abattre sur la ville. C’était sans pudeur que son bleu de travail était ouvert jusqu’au nombril, dévoilant une bonne partie de son torse. Il entendit le moteur d’une voiture entrer dans son garage, il était ouvert, annonçant donc qu’il pouvait y avoir du travail pour lui. Il ne se retourna pas tout de suite, il venait de ranger ses outils et avait besoin de se nettoyer les mains. Rider son chien leva les oreilles à l’aguets du passager qui allait descendre. Il était allongé dans son coin. Le huesky était un animal fidèle et il l’avait particulièrement bien dressé. Un garçon parla, il se retourna enfin pour diriger vers son futur client. Il se retrouva nez à nez avec. Harry ? Zaïn ? Louis ? Niall ? Liam ? Il ne se souvenait plus de son prénom, c’était encore assez flou cette histoire. C’était un môme ce type, il avait fallu qu’à la rupture avec Andrew il insiste beaucoup trop sur le whisky et se retrouve dans un lit avec un type qui faisait la moitié de son âge voire moins. Il l’écouta parler, il n’était pas réellement de bonne humeur. Un mec qui se mettait à lui parler avec un sourire de vainqueur, une petite claque dans la figure pour lui ramener les pieds sur terre. En plus qu’il ne joue pas aux énigmatiques avec lui, il avait horreur de ça. « Très bien ! C’est quoi le blême ? Tu viens pour un souci avec ta caisse ? » S’il lui demande une ristourne, il lui met la tête dans le capot et le fait repartir comme ça.

Il jeta son chiffon sale un peu plus loin. Il avait couché avec, c’est vrai, il avait avalé une bouteille de whisky, même un peu plus. Il avait eut envie de réconfort, il l’avait eut avec lui. Il n’avait pas besoin de faire dans le sentimentalisme pour comprendre que c’était un plan cul. Il s’approcha de lui, l’air un peu menaçant. Il ne préférait pas évoquer leur petite aventure malencontreuse de l’autre jour pour l’instant. Tout ce qu’il voulait c’était se débarrasser du problème. Un bonnet sur la tête, un sweat à capuche, il avait vraiment l’impression d’avoir couché avec un lycéen, c’est même bizarre qu’il l’ait pas appelé papy à la fin. Il allait devoir vraiment se calmer. Maintenant qu’il assumait beaucoup plus son orientation sexuelle, ce n’était pas la peine de s’envoyer en l’air avec n’importe qui.

« Je te préviens si tu viens pour me faire une espèce de discours à la con comme quoi je suis parti au matin…tu peux prendre ta voiture et te casser ! » Il n’aimait pas se justifier, pas en face d’un mec d’une vingtaine d’années et surtout pas aujourd’hui. Il jeta un coup d’œil, au bruit du moteur lorsqu’il était entré il n’y avait rien de flagrant, les freins non plus. Peut-être un autre bidule. « J’ignorais que tu aimais les voitures de gonzesse ? » Il se rappelait déjà pas comment il avait atterris contre lui, ni entre ses cuisses, il n’allait pas se souvenir de sa voiture qui plus est. Il croisa les bras sur son torse, il avait assez posé de questions comme ça.

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J'ai toujours été le genre de jeune homme galant, romantique et tout ce qu'il y a de plus gentils. J'ai une foi infinie en l'être humain et l'humanité. Mais ce n'est pas pour autant que je ne supporte pas qu'on me prenne de haut et qu'on me parle comme Caïn est entrain de le faire. Quand je bois c'est drôle, c'est charmant mais là j'ai bien envie de le remballer. Je me retiens parce que j'ai pas envie de parcourir encore la moitié de la ville pour trouver un garagiste je ne sais où. « Avec celle de ma sœur plus précisément » Il pensait que je venais pour quoi ? Me faire retourner sur le capot d'une voiture ou sur la banquette arrière ? Je n'aurais pas fais tous ces kilomètres pour si peu. Sans compter que j'avais découvert qu'il bossait ici par hasard. Il semblait avoir un égo plus gros que la planète de là où je le voyais avec son regard et son ton. Bien, génial. S'il n'acceptait pas d'avoir succombé à un jeune comme moi, c'était son problème, pas le mien. Je n'ai pas de remords à coucher avec un homme qui a clairement le même âge que mon défunt père. Ça ne m'atteint pas. Même pas une seconde. J'ai pas de conscience là dessus et tant qu'on est protégé, moi ça me va, tout me va. J'ai toujours eu très confiance en moi et ce n'est pas Caïn qui va me faire changer d'avis sur la question. Les remords et les regrets, c'est pas pour moi ! Je lève les yeux au ciel quand il me parle de discours parce qu'il est parti très très tôr. La seule chose qui aurait pu me faire chier là dedans, c'est que je ne l'ai pas mis dehors avant que Leeloo et Jack rentrent. Mais bon, ce n'est pas très grave. Elles ne l'ont pas croisé et c'est tout ce qui compte. « Parce que tu crois que j'en ai quelque chose à faire que t'ai foutu le camp avant que le réveil ne sonne ? Il m'en faut un peu plus pour me vexer » Comme le fait qu'il ait sûrement oublié mon prénom. Je pourrais dire des tas ''d'infos'' sur lui mais lui sur moi... J'en doute vu le tas d'alcool qu'il avait englouti ce soir là. Chacun sa façon de vivre après tout. Enfin, je dis ça mais je finis souvent dans des états plus que pitoyables après des soirées. Mais je sais me tenir aussi, je vous jure. C'est rare parce que j'adore faire la fête, délirer entre copains et boire. Ça me permet d'oublier que mon père me manque parce qu'avec Noël qui approche, il me manque de plus en plus. Je pense que je ne m'y habituerais jamais. Et Lyla va repartir pour Londres demain alors ça me fout un plus gros coups. Et j'ai besoin de boire encore un peu plus. Je lève les yeux au ciel quand il fait une remarque sur la voiture qui m'a amené ici. « Et toi t'es pas franchement pas attentif quand tes clients te parlent. C'est la voiture de ma sœur. Un crétin lui a défoncé son feu avant droit et ça l'a perturbe. C'est une petite princesse » Et c'est pour ça qu'on s'entend bien avec Leeloo sur tout ce qui est vêtement, bijoux et ce qui va avec. J'ai toujours le cadeau parfait à Noël pour elle. Jack est plus masculine alors nos points communs et discussions touchent plus au sexe, aux sorties alcoolsées et tout ce qui va avec. J'ai de la chance d'avoir deux sœurs aussi différentes. Et les quatre autres sont pas mal dans leur genre aussi. « J'avais pas franchement envie de l'emmener au boulot pour la faire entre deux appels. Et puis, ça m'a permis de rouler dans New York et de tomber sur toi. Ça va mieux depuis l'autre soir ? Le whisky a été évcué et tu t'es remis de ton ex ? Non, vu la dose d'alcool que tu t'es enfilé, il te faut plus que quelques jours pour l'effacer de ta mémoire » Mais autant j'étais partant pour l'aider à l'oublier la première fois... Je le suis bien moins cette fois-ci. Je souris légèrement et lui lance les clés de la voiture de ma sœur qu'il attrape en plein vol. « Tu as un créneau de libre maintenant ou plus tard dans la journée ? Pas que je n'aime pas être en ta compagnie mais ça caille un peu ici et j'aimerais ne pas tomber malade pour les vacances » Non, en fait, c'est plutôt l'inverse. Il me donne grave chaud en étant à moitié nu. Il doit pas avoir froid lui pour être comme ça. On est juste mi décembre, c'est un truc de malade. « T'as pas froid à t'exhiber comme ça ? » Demandais-je en regardant les prix affichés au dessus du comptoir pour détourner les yeux de son torse. Je m'en souviens de celui là... alala !

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caïn & clark

Caïn avait le caractère d’un vieux garçon, il était très rustre et généralement sa carrure dissuadé aux gens de répondre. Ce qui n’était pas le cas de ce jeune garçon. Encore pire son égo de mâle en prenait un coup, car quelque part il aurait bien aimé que Clark ait été un peu perturbé par un lit vide au matin. Ses muscles se contractèrent, il n’allait pas faire le mec vexé loin de là. La voiture de sa sœur à réparer, il avait plus l’esprit de famille que lui, il ne connaissait pas tout ça. Il était perturbé maintenant, il ne connaissait pas cette facette de ce garçon. Donc un énorme salaud avait défoncé la voiture de sa sœur. Ca allait être assez rapide à réparer. C’était le fruit du hasard qu’il était entré dans son garage. « Ca va ! On va dire que j’arrive vite à me remettre des cuites ! » Il n’avait pas envie de se justifier et il n’avait pas l’habitude d’en prendre. Même s’il était adepte d’un verre de whisky le soir lorsqu’il avait terminé sa journée de boulot, il ne se vidait pas non plus une bouteille tous les soirs. Il attrapa les clés au vol. « Je vais regarder ça maintenant ! Je pense qu’il y a pas besoin de beaucoup de temps, tu peux même attendre ça devrait aller vite ! » Voila que ce mec était un petit précieux. Caïn ne remarqua pas tellement qu’il le matait, il alla plutôt augmenter le chauffage dans son petit garage, si ça pouvait le mettre plus à l’aise. Le quarantenaire ignora totalement la question du jeune homme, il avait chaud à réparer des bagnoles toute la journée, donc il était fréquent qu’il soit dans cette tenue et il n’avait aucune honte de recevoir ses clients ainsi. On voyait un bout de son torse poilu et alors ? Il n’était pas méchant au fond, il était juste un solitaire depuis bien trop longtemps. Alors qu’il avait attrapé les clés au vol, il alla jusqu’à la voiture, pour la placer au bon endroit. Il grommela un peu. « Putain y a pas de place dans ses voitures de fille ! » Il dû reculer le siège au maximum pour pouvoir la conduire et il se sentait particulièrement à l’étroit dans l’habitacle. Une fois qu’elle fut sur la zone de réparation, il observa le feu et alla chercher, les ampoules, par chance il avait la pièce en stock. Il se mit au boulot. La mécanique ça le connaissait, il était aussi compétent pour tuer des gens que de réparer des voitures.

Lorsqu’il eut terminé, il revint avec les clés, il avait vérifié les niveaux et aussi l’huile de moteur pour savoir si tout allait bien. C’était son protocole, il ne voulait pas que les clients reviennent mécontent. Il posa les clés sur le comptoir. « Tout fonctionne c’est comme neuf ! » Il observa le jeune homme, il était plutôt mince, joli garçon et il comprenait mieux pourquoi il c’était laissé aller avec de l’alcool dans le sang. En réalité c’était peu flatteur comme aventure. Il avait réussi à passer à autre chose. Il lui fit la facture, le prix était raisonnable, il n’était qu’un petit garage à lui tout seul. Il avait remonté la fermeture éclaire de son bleu de travail jusqu’à la moitié du torse. On pouvait toujours apercevoir ses médailles militaires.

C’était le moment de gêne où il ne savait plus trop quoi dire, il se souvenait de l’ensemble de la nuit. De la façon dont c’était déroulé les actions. En temps normal il n’aurait même pas réagis ainsi. Qu’est ce qu’il pouvait dire. Il n’avait pas envie d’en parler pendant des heures. « Tu devrais être à l’heure au boulot maintenant ! Saches que pour l’autre nuit, je ne regrette rien… » Il en avait marre de vivre dans les remords, les regrets. A quarante cinq ans il avait l’impression de ne pas avoir évolué et il ne voulait pas foutre la merdre dans la vie de ce garçon, c’était sincère. Il posa la facture sur le comptoir, afin qu’il puisse la regarder. Il n’avait même pas fait de devis alors que c’était la procédure. Il se sentait con devant lui. L’ancien militaire avait très mal réagis en le voyant. Il était jeune et lui trop vieux, ça allait se résumé à un simple coup d'un soir et pourtant...

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Empire State of Mind