Il sort de sa douche en courant tout en enfilant son peignoir correctement avant d’arriver dans la chambre de son fils en manquant de se casser la tronche à cause d’un jouer manquant. Il sourit à son petit prince avant de venir le prendre dans ses bras. « Sssh… Daddy est là. » Il lui embrasse la joue tendrement avant de lui offrir un beau sourire et de regarder son petit Elijah. « Tu te réveilles en avance ce matin coquin ! J’ai à peine eu le temps de me rincer. » Il l’amène à la salle de bain pour lui faire une petite toilette et lui changer sa couche sale avant de l’habiller chaudement, puis de filer à la cuisine pour lui préparer son biberon au lait de riz. « T’as faim hein mon bonhomme ? » Il sourit et le berce doucement en laissant le lait chauffer avant de le garnir de poudre de céréales chocolatées, puis de partir s’installer dans un fauteuil avec lui dans les bras. Il observa la vue depuis la fenêtre face à lui tout en profitant de ce moment tendre. Après une bonne demi-heure à glandouiller comme ça sur le canapé, il le laisse sur un tapis entouré de jouets avant de filer pour s’habiller. Il vaut mieux ne pas aller au boulot dans cette tenue après tout. Il enfile un pantalon rouge, une chemise blanche, un pull sans manche noir par-dessus et un manteau bien chaud. L’hiver est arrivé à grands pas sur NY, il faut se couvrir maintenant, l’été chaud s’en est allé bien loin d’eux. Il enfile des bottes avant de venir enfiler un bonnet, des moufles, une écharpe, un manteau et des chaussures à son rejeton qui doit ressembler au bonhomme Michelin tant il est emmitouflé. Cal’ rit un peu en le voyant comme ça avant de prendre sa sacoche et de s’en aller avec lui. « On va finir en retard, ça le fait pas ! » Il part dans les escaliers et arrive rapidement dans la rue avec lui. D’un côté, il tient son vélo, de l’autre, son enfant, heureusement que la nounou ne vit pas trop loin. Après avoir déposé sa petite merveille à la nourrice, il rejoint rapidement le restaurant et d’entrer dans son bureau pour se réchauffer un peu. Il n’y a qu’en hiver qu’il regrette partiellement d’être aussi têtu quant au fait de posséder sa propre voiture, mais cette idée part bien vite de son esprit. Il rejoint les cuisines où tout est encore calme avant de commencer à faire la liste des commandes à effectuer, après tout, il n’est que 9h30. La clochette de l’arrière-boutique retentit, il s’avance pour aller voir qui ça peut bien être et quand il reconnait la silhouette d’Astrid, il sourit légèrement. « Hey… » Un petit signe de la main avant de les fourrer dans ses poches. « Tu as lu l’article ? Ma mère l’a fait encadrer, j’ai bien ri quand elle m’a dit ça. » Il sourit en coin avant d’aller lui préparer une boisson chaude.

Je n'avais pas particulièrement envie de me lever, ce matin-là. Il faisait froid, je n'avais pas Elijah, j'avais juste envie de rester sous la couette avec un bon cappuccino. Mais après dix minutes de plus à trainer dans mon lit, je me résolu à le quitter. Il ne me fallut pas longtemps pour déjeuner et me doucher ; plus je passais de temps dans la salle de bain un jour où je ne souhaitais pas sortir, moins j'avais la motivation de le faire. Je laissai mes cheveux ondulés retomber de chaque côté de mon visage, appliquai rapidement un fard à joues, un mascara, un eye liner et un rouge à lèvres pâles venant du magasin avant de pschiter deux fois sur l'embout de mon parfum. J'avais revêtu une robe fluide aux couleurs chaudes disposées en tâches style "coups de peinture à l'arrache" qui se fermait de la même façon qu'on fermait un peignoir. J'avais ajouté à ça une paire de collants chauds, des bottes à lacets noires et une veste longue du même ton. Je partis enfin, en agrippant mon sac, une barre de nougat à la cerise que je fourrai dedans, et mon portable au passage. J'envoyai un message à Liam pour lui dire que je partais, et il m'apprit qu'il était déjà arrivé au restaurant. Je m'engouffrai à toute allure dans le métro, direction Brooklyn. Caleb avait tenu à y rester. J'appréciais vivre dans Manhattan et je lui étais reconnaissante pour m'avoir donné un tel job, je ne faisais donc pas ma difficile sur le trajet à faire. Ça me donnait l'occasion de finir ma nuit, de toute façon.

Je passai par la porte arrière en arrivant au restaurant. J'avais pour habitude d'y venir avant d'ouvrir le magasin ou y rejoindre les employés, pour prendre le temps de boire quelque chose pour terminer mon petit déjeuner. Je fis un détour par les cuisines pour embrasser mon homme avant de rejoindre la pièce principale, apercevant Caleb. « Hey… » Je lui fis un signe de tête en fourrant mes gants et mon écharpe dans mon sac. Note pour demain : ne pas oublier le bonnet. « Tu as lu l’article ? Ma mère l’a fait encadrer, j’ai bien ri quand elle m’a dit ça. » Je levai un sourcil avec un sourire. « Sérieusement ? » S'il y avait un point positif dans mon ancienne relation, c'était le fait que je m'étais toujours plus ou moins bien entendu avec mon ex-belle-mère. Je l'imaginais tellement bien faire une chose pareille que j'en souris davantage. J'acceptai très volontiers le cappuccino que Caleb me tendit avant de déziper ma veste. « Pas de souci avec Elijah ? »  Je savais que Caleb était un très bon père mais je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. Et c'était même un miracle que je ne l'ai pas textoté avant d'arriver pour lui demander comment allait mon bout de choux.

Il hoche positivement la tête quand elle lui demande son petit et mignon : sérieusement. C’est une question logique mais il sait bien qu’elle se doute que c’est bien vrai tout ça. Souriant, il l’observe alors qu’elle est joliment apprêtée. Comme toujours me diriez-vous. « Quand j’ai vu ça hier, j’étais à la fois blasée et mort de rire en fait. » Oui, parce qu’il ne s’y attendait vraiment pas d’une part de l’autre, parce que ça le tuait un peu. Ce n’est pas un diplôme ni le prix nobel après tout, mais bon, quand on est un gosse unique, les parents font souvent un foin de la moindre petite chose. « Et entre nous, elle avait acheté du champagne aussi, mais face à mon regard de tueur, elle a capitulé pour du jus de fruits. » De une, il ne boit pas d’alcool (bon okay, il n’y en avait pas dans la bouteille), mais en plus, il ne voyait pas l’intérêt à boire ça pour une chose aussi mineure. Certes, il en était relativement fier, mais quand même. Il lève doucement les yeux au ciel avant de sourire et de laisser ses fossettes apparaître. « C’est ma mère quoi. » Et personne ne la changera, pas maintenant en tout cas. Il regarde la machine à cappuccino et se met à râler quand elle lui indique un dysfonctionnement. Rapidement, il déboutonne le bout de ses manches afin de les remonter plus haut et de s’occuper de ce caprice de diva afin de pouvoir préparer les boissons chaudes. Quand elle parle de leur fils, il hoche la tête tranquillement. « Oui, bien entendu. Il s’est juste coupé 2 doigts avec un cuter et je l’ai fait tomber dans les escaliers, sans compter la brûlure à cause du four. » Il rit devant sa tête. « Oh com’on ! » Il s’amuse de ça comme un abruti, mais c’est loin d’être méchant. « Tout va bien, il était content de voir sa nounou et il a mangé comme un ogre hier soir et ce matin, on dirait moi. » Il grimace un peu avant de se taper les abdos, puis de reprendre sa réparation en main. Encore le filtre qui est bouché. « J’vais encore devoir gueuler pour qu’ils apprennent à s’occuper de ça correctement. » Il n’est pas du genre à élever souvent le ton, mais on peut dire que c’est un patron avec de la poigne et qui n’hésite pas à dire les choses quand il le faut. Il donne un coup dans la machine et comme par vengeance, elle se met à cracher un jet d’eau chaude et légèrement marron à cause des restes de café. Autant dire que sa chemise est ruinée et que ça lui brûle un peu la peau. Sans réfléchir, il retire son haut en vitesse et se retrouve torse nu. Il la jette sur le sol afin d’éponger un peu les dégâts puis de penser à vérifier qu’Astrid n’ait rien. « Désolé… » Il grimace et regarde l’appareil d’un air dépité en se disant qu’il a plus qu’à appeler un réparateur. « C’était bien le moment que ça arrive. » Il se regarde en soupirant, au moins, son pantalon n’est pas touché. Il regarde la jeune femme avant de partir vers son petit bureau où il a quelques affaires de rechanges au cas où.