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Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena

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Lena Wates
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MessageSujet: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptySam 7 Fév - 2:37


PUTAIN ! C’était reparti pour un tour dans les méandres de l’enfer de son esprit. Le gémissement d’angoissait glissait entre ses lèvres sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle se débattait dans son lit, dans ces foutus draps qui collaient à sa peau en sueur. Follement. Stupidement. Inutilement. Ce n’était pas cela qui la sauverait. Son cœur battait plus fort. Sa respiration s’accélérait sans qu’elle ne puisse rien y faire. Bordel. L’angoisse dévorait lentement son corps et c’était sans restriction. C’était comme un poison qui s’infiltrait dans ses veines et qui était lentement en train de la dévorer sans même le cacher ou se retenir. Bordel de merde ! C’était juste l’enfer réel. C’était simplement sa vie d’horreur. Et, soudainement, la blonde se réveillait en sursaut et replongeait dans la réalité du monde. Putain. Un soupir glissa entre ses lèvres alors qu’elle s’asseyait dans son lit sans réellement se préoccuper du reste. Depuis son retour à New-York, Lena n’avait pas réellement eu à subir de cauchemars ou d’hallucinations. Elle n’avait pas été la victime de toutes ces merdes qui torturaient incessamment son esprit. Non. À vrai dire, sa vie allait plutôt bien et il était rare qu’elle passe ses temps de sommeil en solitaire. Bien au contraire. Et, ouais bordel, la présence d’autrui parvenait toujours à chasser les démons de son être. Elle avait revu Ryder et tout semblait aller bien entre eux. Elle avait passé un temps enfantin avec Nathan et elle avait révélé la vérité à Milo. Mais, dans tous les cas, Lena avait su reprendre sa place. Elle sortait souvent et les gens devaient tous être au courant de son retour à présent. Aussi bien les petits dealeurs que les plus gros en passant par les barmen et tous ces gens du monde de la nuit. Ok, peut-être que la rebelle n’aurait pas dû s’exposer autant sachant que son violeur n’était toujours pas derrière les barreaux. Mais qu’importait. Elle sortait souvent pour sombrer dans sa déchéance à l’état brut. À l’état pur. C’était simplement exquis. Sa vie était redevenue exquise.

Alors, ouais bordel, ce n’était pas ce foutu putain de cauchemar qui allait gâcher sa fin de journée. La blonde avait passé sa matinée et son après-midi en cours aujourd’hui. Bien trop sagement comme l’aurait fait toute étudiante modèle, comme elle aurait pu le faire tout le temps si elle était une étudiante normale. C’était rare que la blonde suive toute une journée, c’était rare qu’elle agisse de cette façon. Mais, allez savoir, la rebelle était simplement bien lunée alors c’était plutôt cool. Elle avait suivi chacun des cours avec attention et précision, ne gribouillant même pas des dessins sur sa feuille comme elle en avait l’habitude. Elle avait noté tout ce que les professeurs avaient dit. Elle avait répondu aux questions à la perfection parce qu’elle connaissait les réponses. Après tout, même si la jeune Wates n’allait pas très régulièrement en cours, il fallait bien dire qu’elle ne cessait jamais d’étudier. Que cela soit dans les livres ou en s’inspirant de ce qu’il y avait autour d’elle. Encore et toujours. La psychologie la passionnait et il était hors de question qu’elle n’obtienne pas son diplôme à la fin de l’année et cela même si elle ignorait encore réellement quoi faire une fois ce diplôme en main. C’était trop souvent comme cela. On se lançait dans des études qui nous plaisait et lorsqu’on en sortait diplômer, on ne savait pas réellement quoi faire par la suite. Lena se sentait déjà perdue, mais elle ne baissait pas les bras pour autant. Bref, après être rentrée de cours, la jeune fille s’était allongée dans son lit histoire de somnoler quelques heures. Elle se sentait fatiguée comme si le décalage horaire avec Las Vegas était encore présent dans son être. Puis, merde, elle s’était levée tôt alors qu’elle avait été en soirée hier. Et, d’ailleurs, elle comptait bien sortir à nouveau ce soir. Malgré le cauchemar qui était venu terrasser son esprit.

La jeune fille sortait donc de son lit tout en jetant un regard à l’heure. Il était tout juste dix-neuf heures et cela lui laissait simplement le temps de faire tout ce qu’elle désirait faire avant de devoir bouger ses fesses pour aller profiter de la vie et se noyer dans sa déchéance habituelle et si délicieuse. Lena se déshabilla rapidement tout en faisant le chemin jusqu’à la salle de bain : elle était seule chez elle et c’était toujours une perte de temps en moins. Une fois arrivée à destination, la rebelle se glissa sous l’eau de la douche. Putain, ça faisait du bien. L’eau chaude qui coulait le long de sa peau réveillait ses muscles trop endoloris à la suite du cauchemar qui avait traversé sa tête aujourd’hui. Ce cauchemar dont elle avait étrangement du mal à se souvenir. Habituellement, la jeune Wates se souvenait des moindres détails de ces horribles images dans sa tête. Elle était toujours capable de dessiner à la perfection chaque scène d’horreur qui avait tourné dans sa tête. Cependant, là, à présent, tout se mêlait. Tout s’emmêlait. Tout se jouait d’elle. Avait-elle cauchemardé sur son père ? Ou sur son agresseur ? Ou bien peut-être était-ce les deux ? Rha, putain, elle n’en savait rien. Les figures se mélangeaient. Les situations se superposaient et elle demeurait simplement trop perdue. Et, putain, ça faisait bien plus peur que lorsqu’elle avait vécu l’horreur d’un cauchemar. C’était plus effrayant d’être dans l’incertitude (enfin lorsque cela concernait sa tête) que de souffrir en ayant conscience de chaque détail. Soupirant longuement, Lena fini simplement par abandonner l’idée de chercher réellement le contenu de son cauchemar. Après tout, elle ne voulait pas se laisser emporter par l’horreur. Elle désirait simplement plonger comme elle le voulait. Elle voulait juste sombrer comme elle le décidait. Alors, décidée, Lena sortait de sa douche et s’enroulait dans une serviette. Prête à se préparer pour fuir son appartement.

La blonde avait rapidement enfilé des collants, un short, un tee-shirt, sa veste en cuir et ses bottines. Elle avait rapidement prit tout ce dont elle avait besoin. Puis, Lena avait pris le temps d’avaler un repas réel et consistant bien qu’elle n’ait guère pris le risque de le faire chauffer elle-même (merci aux plats déjà préparés qu’elle n’avait qu’à réchauffer). Elle avait mangé tranquillement affalée dans son canapé et les yeux rivés sur le film d’horreur qui se déroulait sur l’écran. Et, elle ne pouvait s’empêcher de sourire parce que, bordel, à côté de sa vie, ce film d’horreur ne valait rien du tout. Lorsque son estomac fut plein, la jeune fille se dirigea de nouveau vers la salle de bain où elle se brossa les dents avant de prendre quelques minutes pour se maquiller sans trop exagérer. Et, enfin, la demoiselle donna un rapide coup de peigne à ses cheveux blonds simplement pour les ordonner un peu avant de sortir. Simplement pour donner l’illusion qu’elle avait vraiment pris du temps à se coiffer. Après tout, cela ne servait à rien de se faire une coiffure élaborée ou quelque chose du même type puisque cela serait réduit en miette dès lors qu’elle irait sur la piste de dance. Totalement prête et motivée, Lena prit soin de verrouiller son appartement et d’héler un taxi dès lors qu’elle se retrouvait dans la rue. La blonde avait beau aller beaucoup mieux, elle ne parvenait toujours pas à faire le chemin de chez elle à un autre endroit à pied. Elle pouvait parcourir n’importe quelle ruelle – même trop sombre – et n’importe quel chemin. Cependant, dès lors que le point de départ était son appartement, le taxi s’imposait. C’était trop difficile. C’était trop dérangeant. Foutues emmerdes.

Cela faisait maintenant une petite heure que la demoiselle Wates était assise à ce bar dans cette boite de nuit. Elle avait dansé plusieurs fois avec différents partenaires. Elle avait rigolé, elle s’était amusée. Elle s’était pris quelques rails de coke et de nombreux verres. Et, elle avait même eu droit à une baise dans les toilettes de la boite avec un mec dont elle ne parvenait même pas à se souvenir le prénom. Pourtant, ce n’était pas suffisant ce soir. Non. La blonde s’ennuyait soudainement alors que, bordel, elle était dans une boite de nuit et elle n’aurait pas du s’ennuyer comme cela. Elle aurait simplement dû se sentir trop en vie et s’amuser à en perdre la tête. Pourtant, là, l’alcool ne lui brûlait même plus la gorge. La drogue ne la faisait plus voyager. La musique était trop assourdissante. Et, les gens sur la piste de danse trop emmerdants. Terminant son verre, Lena finit par sortir de la boite et elle marcha pendant quelques minutes s’éloignant dans les ruelles sombres. Et, soudainement, son sourire revint presque aussitôt lorsqu’elle remarqua deux hommes en train de se battre quelques mètres plus loin. Voilà ce qui manquait à sa soirée. Voici ce qui allait la pimenter. Oh oui. Sans réfléchir, la rebelle fonça dans le tas et la bagarre commençant. Elle recevait des coups, elle en donnait. Et, c’était le pied total à présent. C’était juste bien oui…. Enfin, jusqu’à ce que la sirène de police ne se fasse entendre. Et putain, voilà que les flics débarquaient dans cette ruelle. Deux hommes pas plus amochés que cela et une femme qui saignait. Nuls doutes qu’elle allait pouvoir passer pour la victime en un rien de temps. D’ailleurs, le flic à côté d’elle lui demanda de ne pas bouger car l’ambulance allait arriver. La blonde leva les yeux au ciel.

Putain. Je vais bien je vous dis. J’pas besoin d’aller là-bas

Dans le fond, c’était qu’elle ne voulait pas y aller. Elle ne voulait pas retourner dans cet endroit aux murs trop blancs. Depuis la fin de sa convalescence, depuis son retour à New-York, la jeune demoiselle n’avait pas remis les pieds là-bas se contenta d’un simple appel à l’hôpital pour les prévenir qu’elle ne viendrait plus faire leur putain d’emmerdant contrôle de routine suite à son viol. La blonde avait simplement peur de ce que ça pourrait réveiller. Son ventre se tordait simplement à l’idée de se retrouver là-bas à nouveau et elle n’aimait pas ça du tout. Oh non. Sentant un liquide couler sur son front, la rebelle passa sa main et elle eut la surprise de retrouver sa main colorée de rouge. Oh chouette, ces connards lui avaient ouvert l’arcade. Fait chier. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, la blonde se sentait un peu étourdie. Entre la drogue, l’alcool et cette blessure, nul doute que la blonde se sentait tanguer si bien qu’elle finit par s’asseoir en plein milieu de cette ruelle. Le flic revint vite vers elle et il s’agenouilla à côté d’elle se mettant alors à la harceler de questions pour savoir si elle allait bien, si elle avait besoin de quelque chose. Lena aurait aimé lui dire qu’elle voulait qu’il ferme sa gueule, mais ce n’était sans doute pas la chose à dire alors elle répondait juste qu’elle allait bien, qu’elle n’avait besoin de rien. Et, elle jouait son jeu comme une gamine. Elle enfilait son masque comme une parfaite comédienne disant juste qu’elle était un peu sous le choc et qu’elle se sentait pas très en équilibre. L’ambulance arrivait, le flic prenait le nom de la blonde affirmant qu’il aurait besoin qu’elle passe faire une déposition et on la faisait monter dans le véhicule blanc. Et, elle ne put s’empêcher de murmurer.

Fait chier !

C’était dit au moins et cela même si personne ne l’avait entendu. Elle avait besoin de se plaindre toute seule et tant pis pour le reste. Sa tête lui faisait mal maintenant et encore plus depuis que ce foutu infirmier tenait une compresse sur son front. Bordel, allait-elle avoir besoin de point ? Le trajet se fit dans le flou total pour la demoiselle Wates. Elle était juste trop concentrée pour ne pas vomir, pour ne pas faire de crise de panique. Et, soudainement, elle se retrouvait dans une salle fermée. On lui disait de rester là et qu’un médecin allait venir. Lena croisait les doigts pour que ce médecin ne soit pas le même qu’elle avait vu quand elle avait passé des semaines à l l’hôpital après avoir été cette victime de viol, coups et blessures. Elle espérait illusoirement peut-être que le médecin qui allait venir ne verrait pas son dossier. Oh putain, elle allait être malade. L’odeur de l’hôpital faisait tordre le ventre de la blonde. Et tout ce blanc autour d’elle lui donnait la nausée. Elle se sentait mal. Du genre vraiment mal. Et, lorsque la porte s’ouvrit, Lena aurait pu crier un alléluia haut et fort. Mais elle ne fit rien. La blonde ne bougea même pas d’un poil. Elle avait peur de bouger et de tout subir. Alors elle se contenta de balancer juste un mot trop haché.

B’soir

Ce n’était que de la politesse absolue. Ce n’était que sa façon d’agir habituelle. La rebelle ne pouvait pas s’empêcher de cela. Elle n’aurait pas pu ne pas saluer la personne qui venait d’entrer. Cette personne qui allait s’occuper d’elle sans doute. Lena était tendue à l’extrême et elle avait juste hâte que tout soit finit ici. Elle voulait juste sortir de ce putain d’hôpital au plus vite possible. Le médecin arriva devant elle et elle aurait voulu le supplier de se dépêcher, de faire quelque chose. Elle aurait aimé pouvoir lire dans les yeux du médecin si oui ou non il avait vu son dossier. Mais, la rebelle n’était pas en état pour faire l’un ni l’autre. Elle n’osait pas parler de peur de vomir. Elle n’osait pas fouiller parce que sa tête la heurtait. Et, pourtant, lorsque l’homme en blouse se mit face à elle, la demoiselle pu voir le nom sur la blouse blanche. Wade… Wade… Wade… Le nom lui disait quelque chose. Et, sans même plus réfléchir, son esprit partait dans cette quête divertissante. Cela lui permettrait d’oublier où elle se trouvait peut-être. Et… Oh oui. C’était une discussion avec Ryder. Il lui avait vaguement parlé d’un truc passé avec un mec et la blonde en avait déjà chié pour obtenir un nom complet alors les détails, elle ne les avait pas. Elle avait juste obtenu un Aless, un Wade, un doc… Alors, ça pouvait peut-être marcher non ? De toute façon, avant même qu’elle ne pèse le pour et le contre, elle avait déjà ouvert la bouche.

Vous n’êtes pas Aless par hasard ?

Hé ouais, Lena n’avait vraiment pas sa langue dans sa poche. Et, putain, partir à la quête de cet étranger était plus amusant que de tenter de ne pas vomir. C’était une façon nouvelle de se divertir. C’était un moyen pour la blonde d’empêcher sa soirée de tourner totalement au cauchemar. Après tout, au départ tout allait bien, elle se retrouvait à l’hôpital et c’était le désastre. Alors, si c’était bien Aless en face d’elle, le destin tournerait peut-être en sa faveur. Après tout, la blonde pouvait être une vraie pétasse quand elle le voulait et quand elle souffrait à l’intérieur. Quand les gens s’approchaient trop près de ceux à qui elle tenait. Quand elle se sentait en danger dans le fond. Alors, ouais, la blonde était juste prête à jouer et elle croisait les doigts pour avoir la bonne personne en face d’elle. Cela ferait passer le temps plus vite. Cela l’aiderait sans doute mieux. Jouer au lieu de subir. Game on.


Dernière édition par Lena Wates le Lun 9 Fév - 0:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptyDim 8 Fév - 21:08




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Quinze heures tapantes. Et voilà que je devais déjà retourner à l’hôpital. Être médecin-chirurgien, ça n’était pas de tout repos malheureusement. Mais je l’avais choisi. Pourquoi je l’avais choisi d’ailleurs? Non, je savais parfaitement pourquoi. La mort de mes parents, leur assassinat brutal, m’avait fait comprendre que trop d’innocents mourraient chaque jour, sans qu’il ne l’ait même souhaité, et que si je pouvais en sauver une petite partie, je devais en faire mon devoir. Certains partent à la guerre se jeter dans la gueule du loup, et d’autres restent et trouvent une autre façon de servir le pays. Plutôt que de mettre sa propre vie en danger, on sauvait celles des autres. Mon meilleur ami, Riley, avait lui choisi la première option. Quel idiot aussi. Il m’était revenu il y a trois mois maintenant, après trois ans d’absence à se battre en Irak. J’étais loin d’être pour, mais c’était son choix et je n’allais pas l’en empêcher, même si l’idée qu’il était face à un tel danger pendant mille quatre-vingt-quinze jours, face à la mort pendant trois ans non stop, était loin de me réjouir et de me rassurer. Heureusement, il était revenu en vie, même si j’avais appris qu’il avait été gravement blessé, et que c’est pour ça qu’il a décidé de rentrer. Il avait encore sa raison, alors tant mieux. Je crois que j’avais été le seul à rester en contact avec lui durant tout ce temps. On s’était envoyé des lettres régulièrement, et à son retour, croisés par hasard à l’hôpital pour son contrôle général. Et forcément, il fallait qu’il tombe sur moi. J’avais pensé que ce n’était pas les meilleures retrouvailles, et à vrai dire j’étais un peu nerveux de le revoir car je ne savais pas si les choses auraient changé entre nous, mais ça avait été génial. Après un court malaise on s’était de nouveau sauté dans les bras et recommencé à se dire des conneries et se taquiner. J’avais joué le papa — comme toujours — et lui avais fait une belle leçon de morale quand il m’avait annoncé qu’il s’était pris deux balles et était resté inconscient pendant vingt-quatre heures. Surtout quand j’avais vu l’impact d’une des balles à deux centimètres de son coeur. J’ai cru que je pourrais l’étriper à ce moment-là. Il avait de la chance d’être encore en vie. J’avais de la chance de toujours avoir mon meilleur pote. Et je lui avais fait promettre de ne plus jamais repartir. En plus, il avait retrouvé sa petite femme et elle était enceinte. D’ailleurs, il m’avait annoncé la nouvelle par texto et j’avais cru à une blague. Riley, papa? Waouh, jamais je ne l’aurais imaginé. Ou du moins, pas de sitôt. Faut dire qu’on s’était quittés jeunes avant qu’il ne parte en Irak, alors j’avais toujours cette image de lui au début de la vingtaine, à faire les quatre-cent coups à deux. Difficile d’imaginer ô combien il avait muri avant que je ne le revois.

C’est passant par le hall d’accueil du bâtiment teinté de blanc et bleuté — c’était supposé être des couleurs qui envoyaient des ondes de paix et de tranquillité — que je me remémorais cette rencontre. Nos retrouvailles avaient eu lieu juste à cet endroit. Je secouais doucement la tête, le sourire aux lèvres, d’humeur nostalgique. Puis je me dirigeais vers le comptoir en demi-lune, saluant le personnel que je croisais. J’étais un peu un tyran avec les internes. C’était loin d’être ma personnalité, mais je voulais former de merveilleux médecins, compétents et qui sauveraient des tas de vies également. D’où le fait que j’étais dur avec eux, et leur faisais vivre l’enfer. Mais ça payerait. Je le savais. Je ne serais pas méchant sans bonne raison. Certains avaient fait des progrès considérables depuis septembre, et j’en étais très fier. On m’apportait un chocolat chaud, étant donné que je ne buvais ni de café ni de thé, et que bien qu’on soit début février, il faisait seulement 4°C à New York alors je me les gelais. Je remerciais l’interne qui me l’avait rapporté, et buvant une gorgée, je posais un coude sur le comptoir. « Bonjour, tout va bien? Les dossiers s’il te plait. » adressais-je à la femme de l’intendance. Inutile de préciser mon nom puisque tout le monde me connaissait dans l’enceinte de l’hôpital. J’avais une très bonne réputation, et on murmurait dans les couloirs que j’étais l’un des meilleurs — si ce n’est le meilleur. Elle retirait alors d’un coin une pile de dossiers de mes patients, qu’elle faisait glisser sur la surface du meuble. « Merci, on se voit plus tard. » Je les prenais dans un bras, et me dirigeais au second étage où se trouvait mon bureau, prenant évidemment l’ascenseur. J’esquissais un petit sourire quand je repensais à Dean et à sa peur de l’enfermement, qui du coup m’obligeait à monter les quatre étages pour arriver à mon appartement à pied. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour lui franchement… Je lui enverrai un texto après mon service, d’ailleurs. Il fallait que je m’en souvienne. Je glissais donc cette information dans un petit coin de ma tête, et entrais finalement dans mon bureau, posant le gobelet à moitié bu et les dossiers sur le large meuble, lâchant un soupire. J’allais ouvrir l’armoire dans laquelle se trouvait mon uniforme. Je retirais ma veste en cuir et mon t-shirt, suivi de près par mon jean, avant d’enfiler le haut col V et le pantalon bleu de médecin. Je rangeais mes effets personnels dans le placard, sortant mon téléphone, et j’étais prêt. Au travail.

J’allais derrière le bureau, me glissant dans le fauteuil. Je déverrouillais un tiroir qui contenait ma plaque, que j’épinglais au niveau d’un de mes pectoraux. ‘Dr. Wade’ cela disait. Je me mettais ensuite à éplucher les dossiers de l’après-midi.

Je recevais des patients en simple consultation toute l’après-midi, et vers vingt-heures trente on m’appelait au bloc pour une opération délicate. Je fermais mon bureau à clé et m’y rendais. Les consultations m’ennuyaient toujours, j’étais bien plus à l’aise au bloc. Là, j’avais l’impression d’être vraiment utile. J’enfilais gants et masque et me mettais au travail. Au vrai travail, cette fois. Le travail auquel tu n’as pas le droit à la seule petite erreur, sous peine que tu vois ton patient perdre la vie de ta faute. Quatre heures après, c’était fini. Une vie de plus de sauvée. Une nouvelle fierté. Satisfait, je sortais de la salle après le dernier point de suture. J’enlevais les gants et le masque que je jetais, me lavais les mains, et retournais dans mon bureau. Service fini. Il était minuit et demi. Je fis craquer mes doigts, et finis de trier les dossiers. On frappait à la porte. « Oui? » Une infirmière venait me déposer un autre dossier sur le bureau. Une urgence, disait-elle. Il fallait que je le lise rapidement et que je me rende dans la salle 03 au service des urgences. Je soupirais quelque peu. « Très bien, j’arrive. » Bon, service pas fini, finalement. J’aurais du m’en douter, ça arrive à chaque fois. Me levant, je pris le dossier entre mes mains. Lena Wates. Je ne connaissais pas. Bon, voyons ça. J’ouvrais le dossier. 23 ans, études en psycho, blablabla… choses qui m’importaient peu en soi. Antécédents. Ah, ça y est, on y était. Alcool, drogue, mutilation, coups et blessures, viol… Eh ben. J’allais avoir du boulot. Elle n’avait pas l’air chanceuse cette fille. Bien. J’emmenais son dossier avec moi, ainsi que mon téléphone dans ma poche, puis me rendait au rez-de-chaussé, salle 03 comme demandé. J’ouvrais la porte, et découvris la jeune femme le visage ensanglanté, et des hématomes un peu partout sur le corps. Soit elle s’était faite agressée, soit elle s’était battue. En tout cas, elle était blessée et j’allais la soigner.

Elle lâcha un pauvre bonsoir presqu’entièrement haché, et je devinais facilement qu’elle n’aimait pas les hôpitaux. « Bonsoir, Lena. Comment vous vous sentez? » Je m’approchais d’elle doucement, sans hâte. J’enfilais des gants et lui faisais face, bien qu’elle ne relevait pas la tête pour me regarder. J’attendais un petit moment, mais elle ne se décida pas à bouger. « Je vais vous examiner… Vous vous êtes battue, non? » Je m’accroupissais quelque peu pour voir son visage baissé, et examiner les blessures. Arcade ouverte, principalement. « Il va vous falloir des points. » Et elle releva finalement la tête pour me regarder. Un regard que je ne saurais correctement définir. Si elle n’était pas dans un tel état, j’aurais dit qu’il était amusé et joueur. « Vous n’êtes pas Aless par hasard ? » Quoi? C’était quoi ce délire? Je n’avais pas l’impression de la connaître. « Euh… Excusez-moi, on se connaît? » Le sourcil arqué, je me relevais pour la regarder, le front plissé.  


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MessageSujet: Re: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptyMer 11 Fév - 17:07

Était-ce le paradis ou l’enfer ? L’enfer ou le paradis ? Lena passait sa vie à jouer. La vie était devenue son grand terrain de jeu, mais elle ne s’était pas attendue à ce que cette foutue vie décide de jouer avec elle. C’était comme si la vie de la blonde tournait constamment autour  de cette foutue interrogation. La vie s’amusait à la lancer d’un côté ou de l’autre et il semblait trop facile de la renverser, de la changer d’endroit. La vie avait ce foutu dé entre ses doigts et il demeurait trop facilement changeant. Comme si une simple bourrasque pouvait le renverser sur l’autre face. La jeune Wates pouvait se trouver dans un paradis et, en quelques secondes, par un simple vent, glisser dans un enfer trop violent. Trop profond. Parfois, la demoiselle se contentait de rester noyée dans un de ces mondes. Elle était juste là à se satisfaire de la cage dans laquelle elle se trouvait enfermée. Elle était simplement là à s’adapter en conséquence. Cependant, aujourd’hui, la vie semblait en avoir décidé autrement. La rebelle avait commencé la journée dans une sorte de paradis : pas d’emmerdes, une bonne humeur et une journée normale. Ouais, pour une fois, Lena avait simplement pu être une personne sans doute un peu trop banale. Elle avait passé sa journée en cours comme n’importe qui à écouter soigneusement les mots de ses professeurs et à noter frénétiquement tout ce qui pourrait lui être utile. Une journée simple, trop normale, trop paradisiaque peut-être pour la jeune fille qu’elle était. Alors, le dé avait roulé et elle avait sombré. Le cauchemar était venu la poursuivre dès qu’elle avait osé fermer les yeux. Ce foutu cauchemar qui s’était attaché à son poignet et qui l’entraînait vers le noir. Ce cauchemar qui s’ancrait dans son être et qui l’avait réveillée bien trop tôt. Ce cauchemar qui prouvait que le dé avait changé de côté et que c’était l’enfer qui semblait gagner.

Pourtant, au lieu de se laisser tirer vers le fond du puit, la jeune fille avait balancé un coup dans ce foutu dé. Elle avait usé de ses faibles forces pour y parvenir et pour tenter de rebasculer. Le dé était resté bancal. Beaucoup trop bancal pour qu’elle en soit sereine. Cependant, Lena s’était tout de même préparée pour sortir en boîte et sombrer dans une déchéance délicieuse. Une déchéance qu’elle recherchait et qu’elle appréciait pleinement. Ça faisait parti de sa vie. Ça avait toujours fait parti de sa vie. Et, sans doute que cela en ferait toujours parti. C’était une part d’elle qu’elle ne pouvait pas laisser partir. Et, il faut dire que la convalescence à Las Vegas avait poussé la blonde à avoir envie de continuer à frémir dans ce monde où la musique entraînait de torrides danses, où la baise et les toilettes semblaient être fait pour s’entendre et où l’alcool se mêlait si facilement à la drogue. Sauf que, ce soir, les choses n’étaient pas si roses. La déchéance n’était pas si bonne et c’était à cause de cette foutue vie. De ce fichu dé qui demeurait trop bancal et qui la poussait vers l’ennui. Ce foutu ennui qui poussait la blonde à délaisser cette transe pour rejoindre les sombres ruelles de New-York. Ces ruelles qui semblaient vouloir la guider vers le paradis alors qu’elle se retrouvait devant deux hommes se battaient. Tiens, tiens, tiens… Voilà de quoi pimenter sa soirée et la rendre meilleure sans doute. Voilà de quoi prouver au dé et à la vie qu’elle pouvait passer une journée complète sans être totalement dans le noir. Il est vrai qu’à vos yeux, la bagarre ou la déchéance sont peut-être du noir et de l’enfer. Mais, pour la blonde, c’était simplement le paradis et le bien-être. Paradis ou enfer ? Enfer ou paradis ? La vie, elle, semblait décidée à couler la blonde ce soir.

La sirène de police retentissait dans la rue et bientôt la blonde se retrouvait désignée comme la victime d’une agression. C’était à elle de faire une déposition. C’était à elle d’aller se faire soigner en priorité. Le sang coulait de son arcade et sa tête tournait. La blonde aurait voulu pouvoir s’enfuir, mais elle fut simplement capable de s’asseoir par terre à attendre sa condamnation. Ce véhicule blanc qui allait la guider vers l’enfer. Cette ambulance qui arrivait bien trop vite et dans laquelle elle se retrouvait. Sa tête la heurtait. Son ventre se tordait. Elle savait déjà qu’elle allait être malade. Elle se sentait du genre vraiment mal. Tendue à l’extrême. Inquiète à l’absolue. Prête à s’évanouir à tout instant. Et, elle se retrouvait dans cette pièce à attendre un médecin, à espérer stupidement que ce médecin ne lirait pas son dossier. Elle ne voulait pas être faible. Elle ne voulait pas être pitoyable. Mais, putain, les murs  étaient blancs partout autour d’elle. Blancs. C’était immaculé et trop réel. Et, bordel, tout ce trop plein de blanc était simplement en train de lui donner la nausée. L’hôpital était ce lieu qui apparaissait toujours trop impersonnel pour la rebelle. Ce lieu trop immaculé qui voyait pourtant l’horreur tous les jours entre ses murs. Pourquoi personne n’avait eu l’idée de remplacer tous ces tons trop pâles par quelque chose de plus joyeux, de plus coloré ? Rha, putain. La blonde ne se sentait vraiment pas bien. Tout semblait puer le désespoir et la mort ici. Coincée dans cette pièce, la rebelle sentait l’odeur des médicaments et ça lui tordait le ventre. Elle entendait, dans sa tête, ces cris et ces pleurs, cette foutue douleur conjuguée que trop pouvait ressentir ici. Ça lui coupait l’envie de respirer. Ça lui donnait mal à la tête. Encore plus. La blonde aurait aimé bouger du lit sans se faire soigner et simplement s’enfuir en douce.

Mais, la porte s’ouvrait et elle était prise au piège. Déjà prisonnière. Elle allait devoir rester ici, supporter un médecin et des soins. Oh putain de merde. Elle risquait vraiment de s’évanouir avant même d’avoir pu tout encaisser. Ne bougeant pas d’un poil parce qu’elle avait trop peur de vomir ou de tomber dans les pommes ou Dieu sait quelle autre merde du même genre. Après tout, elle savait parfaitement que, vu ce que la vie s’amusait à lui faire subir aujourd’hui, cela pouvait parfaitement arriver et elle pourrait se retrouver coincée en enfer trop longtemps. Alors, Lena se contenta d’un mot haché de politesse simplement comme cela. Elle ne voulait pas questionner plus pour ne pas vomir. Elle ne voulait pas réfléchir plus parce que sa tête était déjà trop douloureuse. Le médecin lui répondait en retour. Il la saluait avec son prénom et elle ne pu s’empêcher de frissonner. Cela signifiait qu’il avait vu (et sûrement parcouru) son dossier alors il savait. Il savait pour la drogue, l’autodestruction, le viol, le séjour ici… Et, c’était toujours plus bas dans l’enfer. Il lui demandait comment elle se sentait et elle aurait aimé lui faire un doigt pour lui répondre. Cependant, la blonde ne bougea pas et ne prit même pas la peine de répondre alors que l’homme s’approchait en disant qu’il allait l’examiner. Et, alors qu’il la questionnait, la rebelle ne pensait qu’à une chose : vite, vite, vite, que tout soit fini… Ne parle pas, ne bouge pas, ne vomit pas…. D’ailleurs, puisqu’elle ne bougeait pas, ce fut le médecin qui s’accroupit pour l’observer simplement – tiens, il était pas mal ce médecin (professionnellement parlant hein, n’allez pas vous faire des idées). Après tout, il ne cherchait pas à la toucher et le verdict tombait rapidement : il lui fallait des points. Mordant sa lèvre inférieure comme une gamine, la blonde laissa la question glisser entre ses lèvres.

Est-ce que ça va prendre longtemps ?

Notez bien, Lena ne demandait même pas les détails. Elle ne cherchait même pas à savoir si cela allait être douloureux. Après tout, la blonde avait connu bien pire et ce n’était pas quelques points qui allaient la heurter. Alors, oui, elle voulait simplement savoir la durée. Elle voulait juste savoir, sans réellement le demander, combien de temps elle allait rester ici dans cette cage trop infernale et trop blanche. Elle voulait savoir l’issue simplement. Connaître dans combien de temps elle pourrait respirer à nouveau sans avoir peur d’être malade. Et, sur le coup, Lena se fichait absolument de tout : elle se fichait de la douleur, elle se foutait de paraître peut-être trop impolie et elle se fichait de laisser l’image d’enfant peureuse glisser. Sur le coup et parce que c’était l’enfer. Mais, le dé tanguait soudainement alors qu’elle osait fixer le médecin. Le regard de la blonde s’accrocha sur la blouse de l’homme face à elle et plus particulièrement sur le nom présent sur le badge accroché à la blouse. Un nom qui lui disait quelque chose. Un nom qui lui ouvrait les portes du paradis à nouveau en lui permettant de replonger dans un amusement, dans un jeu. Après tout, c’était une quête divertissante et c’était quelque chose qui pourrait empêcher le cauchemar de prendre le dessus. Puisque la rebelle n’avait pas sa langue dans sa poche, elle n’hésitait pas à question le docteur pour savoir s’il était cela qu’elle pensait. Et, un grand sourire se dessina sur le visage de la blonde lorsque, vu la réaction du doc, elle sut qu’elle avait raison. Ce sourcil arqué, ce plissement de front, cette question pour savoir s’ils se connaissaient. Que dire ? Que faire ? Inventer une histoire saugrenue simplement pour se faire soigner vite et partir ou plonger dans un paradis trop incertain ? Oh, plonger. Penchant la tête sur le côté et grimaçant sous la douleur soudaine que ça déclenchait, Lena n’en perdit pas son amusement et elle lança.

À votre réaction, j’en déduis que vous êtes bien Aless. Et, non, nous ne nous connaissons pas. Enfin, pas directement dirais-je.

Elle offrait ce foutu sourire de la gamine qui en savait beaucoup plus que n’importe qui alors, qu’en vérité, elle ne savait pas grand-chose si ce n’est l’identité de cet homme et un semblant de lien qu’il semblait avoir avec son Ryder. Ouais, vu que le doc avait eu accès au dossier de la blondinette, il devait connaitre bien plus de choses sur elle qu’elle n’en connaissait sur lui. Oh, ça oui et ce n’était jamais bon pour la jeune Wates. Après tout, elle s’efforçait toujours de faire en sorte que les autres demeurent dans l’ignorance concernant sa chute. Mais, ce médecin savait. Certes, sur le coup, la blonde jouissait de ce pouvoir absolu, de cet inconnu que le doc n’avait pas en sa possession. Mais, cela ne durerait guère. Elle allait finir par cracher le morceau et il fallait qu’elle s’en amuse au maximum. Lui renvoyant à nouveau un sourire trop mystérieux, la blonde hésita quelques instants sur la façon de tourner la suite. Comment faire pour que cela soit drôle et utile ? Comment faire pour qu’elle oublie l’hôpital, mais qu’en même temps son intervention lui permette de garder Ryder pour elle ? Egoïste petite enfant. Gamine terrifiée. Pourtant, elle se comportait comme une adulte trop responsable en continuant de vouvoyer l’homme face à elle. Et, dans sa tête tout était différent. Elle était une enfant jalouse. Une gamine qui préférait jouer que sombrer.

Quelqu’un m’a parlé de vous… Ryder m’a parlé de vous.

Elle précisait enfin l’identité. Juste un prénom lancé comme cela. Elle ne voulait pas prendre le risque d’utiliser le nom de famille de son ami afin de vérifier que l’homme face à elle était bien le Aless qui semblait vouloir lui dérober son ami. Elle n’avait pas osé utiliser Dean parce qu’elle ne savait pas si son ami avait utilisé ce prénom ou pas. Puis, de toute façon, la blondinette avait bien souvent l’habitude d’appeler son ami Ryder et non pas Dean alors cela semblait parfaitement logique. Alors, ouais, l’identité était lancée et Lena ne quittait plus des yeux le visage du médecin. Elle voulait pouvoir savoir si c’était vraiment lui. Elle voulait peut-être parvenir à saisir quoique ce soit qui lui serait utile. Peut-être que professionnellement cet homme la mettait en confiance pour le moment. Mais, personnellement, Lena ne pouvait s’empêcher de se sentir menacée. Merde, elle avait eu du mal à arracher des informations à son Ryder qui n’était jamais si secret. Et, dans le fond, c’était quelque chose qui lui tordait le ventre et qui ne lui présageait rien de bon. Tiens, d’ailleurs, en pensant à ces mauvaises choses, la rebelle se rendit compte qu’elle se sentait toujours aussi mal dans le fond. Alors, oubliant le jeu pendant un court instant, la rebelle perdit de son amusement quand elle s’adressa plutôt au côté professionnel de l’homme face à elle.

Dites… Est-ce normal que ma tête me fasse aussi mal et que j’ai autant envie de vomir ?

Lena n’aimait pas être pitoyable ou faible face à autrui. Mais, sur le coup, sur l’instant, elle s’en foutait. Elle voulait jouer, elle voulait basculer le dé sur la face du paradis en prenant un malin plaisir à s’amuser avec cet Aless qui pénétrait trop proche de son jardin secret avec Dean. Elle voulait l’envoyer au loin et elle ne pourrait pas le faire si la douleur demeurait intacte. Elle ne pourrait pas continuer de jouer (ou de paraître bonne actrice) si elle n’était pas certaine de ne pas s’évanouir à tout moment. Les points de suture ne l’effrayaient pas. Elle ne comprenait juste pas pourquoi sa tête la heurtait si fort et pourquoi la bile restait coincée dans gorge de cette façon. Il faisait chaud ici aussi, non ? Et son cœur battait peut-être trop fort. Était-ce l’angoisse d’être ici ou simplement un contrecoup de l’attaque ? Ou peut-être encore la drogue qu'elle avait prit avant ? Rha ! Foutue vie qui voulait la coincer en enfer. Lena, elle, voulait jouer et filer au paradis. Elle ne pouvait pas perdre.
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Alessandro L. Wade
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MessageSujet: Re: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptyJeu 12 Fév - 2:52




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Ça, c’était comme le coup du lapin. Finir son service, se réjouir à l’idée de rentrer chez soi auprès de sa fille à se remplir le ventre et rejoindre son bon lit douillet, et qu’on frappe lourdement à la porte pour annoncer une urgence et donc une condamnation à passer un peu plus de son précieux temps au boulot et non avec sa famille. Putain. Mais en bon médecin que j’étais, je gardais le sourire et attrapais le dossier que je lisais rapidement, m’attardant un peu plus sur les antécédents médicaux de cette urgence qui se prénommait Lena Wates ce soir. Et qui semblait en avoir vécu des choses — et par choses, je veux dire merdes, en fait. Elle avait déjà fait un séjour ici auparavant, et je voyais qu’elle se mutilait, se droguait, buvait à souhait, et s’était même faite violer. Elle avait bien l’air d’une victime puissance douze mille, mais à la fois je ne pouvais m’empêcher que pour avoir autant d’emmerdes, il fallait quand même les chercher. Alors, c’était quoi ce soir?

Je me rendis salle 03 pour le découvrir, et j’ouvrais la porte, qui donnait sur une jeune femme blonde platine assise sur un lit d’examen la tête baissée, comme essayant de se cacher et de se protéger en même temps. Elle me lançait un vague bonsoir, auquel je répondais avec douceur en lui demandant comment elle se sentait. On était appris à traiter les patients d’une certaine façon selon leurs types. Ça pouvait paraître con, mais ça aidait vraiment à les approcher et à ce qu’ils nous fassent confiance et nous laissent les soigner sans s’interposer. Cependant, elle ne répondit pas alors je décidais de m’approcher d’elle, lui annonçant que j’allais l’examiner, et la questionnant sur la cause de son état, qui paraissait être une bagarre volontaire et non une agression, à mes yeux. Oui, j’avais hésité entre chirurgien et psy, alors quand je combinais les deux, je faisais des ravages. Elle ne bougeait pas, ne réagissait pas. Certains auraient pu croire qu’elle était en état de choc, mais je savais qu’elle ne voulait juste pas parler et qu’elle attendez impatiemment que tout soit fini. Quand on possède ses antécédents, on ne veut généralement pas remettre les pieds dans un hôpital si on s’en est sorti… Du coup, je m’accroupissais pour regarder où elle était blessée, et je vis qu’elle avait l’arcade ouverte, mais rien d’autre. Le sang sur tout son visage provenait de là, et peut-être un saignement de nez aussi sur les coups, mais sinon il n’y avait que de méchants bleus. Elle irait bien. Mais il faudrait des points, et je lui annonçais. « Est-ce que ça va prendre longtemps ? », me demandait-elle en se mordant la lèvre. Je secouais la tête. « Non, une vingtaine de minutes, trente tout au plus. » la rassurais-je alors. Le temps de les faire, ces points de suture, et de la nettoyer un peu aussi pour s’assurer qu’elle n’aie pas d’autres blessures, chose dont je doutais fortement, mais il fallait toujours vérifier pour être sûr de soi.

Mais alors qu’elle relevait enfin la tête vers moi, son regard changeait. Un regard joueur, amusé, traversée d’une lueur qu’une femme blessée ne devrait pas avoir. Et elle me demanda si je m’appelais bien Aless. J’arquais alors un sourcil, surpris, perturbé, confus. On se connaissait? A ma question, un large sourire amusé étira ses lèvres. « À votre réaction, j’en déduis que vous êtes bien Aless. Et, non, nous ne nous connaissons pas. Enfin, pas directement dirais-je. » Elle m’intriguait. A vrai dire, j’avais un mauvais pressentiment. « Exact. Alessandro. » répliquais-je. Aless, c’était pour mes proches. C’était pour Dean, Riley, Cole et les personnes que j’appréciais en général. Elle, je ne la connaissais même pas mais je me doutais bien que tout ça aller vite tourner au vinaigre. Elle affichait un air satisfait, comme si elle était ravie d’en savoir plus, comme si elle détenait un certain pouvoir à posséder cette information. Sauf qu’elle devait bien se douter qu’entre nous deux, celui qui en savait le plus sur l’autre, c’était moi et non pas elle. Je savais pour son passé, et elle n’avait aucune idée du mien. Savait-elle au moins plus que mon nom? « Quelqu’un m’a parlé de vous… Ryder m’a parlé de vous. » J’arquais à nouveau un sourcil. « Dean? Vous connaissez Dean? » Bon. Première chose, à l’évidence, elle le connaissait. Deuxièmement, Dean lui avait parlé de moi, et dans un sens, ça me rendait heureux parce que je ne pensais pas valoir la peine d’être dit à propos. Troisièmement, elle l’appelait Ryder. Je savais qu’il préférait se faire appeler Ryder, et que c’est moi qui avait choisi de l’appeler Dean, mais j’avais l’impression qu’ils se connaissaient assez bien. Et ça ne me plaisait pas tellement. Merde. Je faisais quoi moi? Ça m’étonnerait qu’elle en sache beaucoup, Dean était très secret et ne parlait jamais vraiment de rien. Avec moi, c’était le contraire, mais il m’avait précisé que j’étais l’exception à la règle.

« Dites… Est-ce normal que ma tête me fasse aussi mal et que j’ai autant envie de vomir ? » J’hochais la tête. « Vous avez l’arcade ouverte, et si vous vous êtes battue vous avez sûrement reçue des coups qui vous ont un peu sonné, d’autant plus que vous avez consommé de l’alcool et de la drogue. » Bah oui, j’étais médecin, je le voyais bien. Bon, déjà son haleine empestait la liqueur, et ses pupilles dilatées ainsi que ses yeux rougis ne trompaient pas. Je ne jugeais pas, c’était mon boulot de la soigner. Je n’étais pas flic, je m’en foutais de ce qu’elle faisait de sa vie. Si ça lui allait comme ça ce n’était pas mon problème. Je me relevais et allait chercher le matériel donc j’avais besoin dans l’armoire. « Allongez-vous. » lui ordonnais-je gentiment en désignant la table d’examen sur laquelle elle était actuellement assise. Je posais tout sur une table mobile que je tirais avec un tabouret aux côtés du lit une fois qu’elle y avait correctement pris place. Je lui tendais un cachet et un verre d’eau. « Prenez-ça, ça calmera l’envie de vomir. Et celui-ci apaisera la douleur. » ajoutais-je alors, un autre cachet encore les doigts. « Attention, ça va piquer. » J’enfilais ensuite des gants et, à l’aide d’une compresse imbibée de désinfectant, je venais nettoyer son arcade que je devais recoudre. Je passais ensuite le fil dans l’aiguille. « Prête? »

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Lena Wates
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MessageSujet: Re: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptyDim 15 Fév - 23:57

Enfer. Enfer. Enfer. Enfer. Le mot résonnait partout autour d’elle ou peut-être n’était-ce qu’une hallucination. Le mot sonnait partout dans sa tête, reflet de ce qu’elle ressentait sans doute. Elle se sentait mal dans cette chambre toujours trop blanche, toujours trop délavée et qui puait la douleur. Elle ne se sentait pas à sa place entre ces murs trop immaculés. Putain, elle était Lena Wates. Que foutait-elle là ? Elle n’aurait jamais dû se trouver dans cet endroit. Elle n’aurait jamais dû y remettre les pieds avant de longues années. Fait chier ! Pourquoi n’avait-elle pas prit la fuite lorsque la police était arrivée ? Pourquoi n’avait-elle pas prit ses jambes à son cou quand l’ambulance s’était garée dans cette ruelle ? Pourquoi ne prenait-elle pas la fuite maintenant ? En vérité, c’était sans doute parce qu’elle savait… Elle savait qu’actuellement la douleur et la peur surpassait les capacités de réflexion de la demoiselle. Cette foutue douleur qui ne cessait jamais d’augmenter au fil des secondes passées ici à dépérir lentement. Dans cette salle trop immaculée, trop blanche, la rebelle se sentait crever à petit feu. Cette foutue salle était sa prison dans l’attente d’un médecin. Cette fichue salle qui lui donnait la nausée. Oui. Sa tête la heurtait trop profondément. Son ventre demeurait trop tordu, violemment. Putain, comment elle aurait aimé pouvoir s’enfuir. Merde ! Elle était Lena Wates et elle aurait dû se barrer d’ici. Elle se serait soignée seule chez elle… Ou peut-être aurait-elle appelé Ryder pour qu’il l’aide un peu… Oui, sans doute. Après tout, la blonde savait qu’elle ne pourrait pas s’en sortir toute seule surtout lorsque la douleur semblait surpasser tout le rester. Alors, malgré son désir de fuite, la rebelle restait là. Assise sur ce foutu lit, dans cette salle bien trop blanche à attendre un fichu médecin. Un médecin qui ne tardait pas à venir d’ailleurs puisque la porte s’ouvrait. Et, elle était encore plus prise au piège. Lena se contentait d’une politesse hachée et banale à laquelle le médecin répondait. Il répondait avec son prénom et il lui posait des questions auxquelles elle ne prit pas la peine de répondre.

Enfer. Enfer. Enfer. Enfer. Ce médecin avait eu le dossier de la blonde entre les mains. Oh oui, elle était prête à parier n’importe quoi là-dessus. Il devait tout savoir. Tout, dans les moindres détails. Il ne la jugerait sans doute pas… Pas face à elle en tout cas. Mais, il ne devait pas en penser moins sans doute. Et, putain, ce n’était pas bon. Elle aurait aimé se faire soigner comme une anonyme. Quelle idée avait-elle eu de donner son prénom et son nom sans même réfléchir ? Elle aurait pu jouer un putain de rôle et cet étranger de médecin n’aurait jamais rien sut. Mais, la douleur était supérieure à tout et elle n’y avait pas pensé. Alors, elle était là avec un médecin qui en savait trop et ce n’était pas bon. Oh non. Ce n’était pas bon du tout. La rebelle se sentait déjà suffisamment mal, mais le fait de savoir que ce foutu médecin en savait beaucoup trop sur elle était pire. Elle se sentait tendue à l’extrême et c’était comme si le moindre de ses muscles était devenu douloureux. Comme si le moindre geste pouvait la faire voler en éclat. Elle restait inquiète à l’absolue et ce n’était jamais bon pour elle de rester dans un tel état. Bordel, nuls doutes qu’en sortant de cette cage, elle allait avoir besoin de s’enfiler une dose de drogue ou de trouver un coup d’un soir histoire d’effacer le monde blanc autour d’elle. Le médecin s’accroupissait devant elle et il l’observait sans pour autant chercher à la toucher. Sur le coup, Lena aurait aimé lui dire merci parce que, putain, elle était reconnaissante de ce comportement. D’autres ne se seraient pas gênés pour directement la toucher et cela aurait sans doute était trop violent pour la rebelle qui se remettait à peine de tout son enfer. Il avançait qu’il lui fallait des points et elle s’en doutait déjà. Elle s’était déjà faite à cette idée alors cela ne la tracassa pas outre mesure. Cependant, elle ne put retenir son comportement de gamine en demandant si ça allait prendre longtemps. Elle ne pouvait pas garder pour elle cette foutue peur qui lui tordait les entrailles et qui lui faisait trop mal. C’était au dessus de tout et le médecin face à elle n’hésita pas à la rassurer. Il secouait la tête avançant que cela prendrait une vingtaine de minutes, voir trente tout au plus. Bien… Cela était toujours trop pour la blonde, mais ça restait acceptable. Enfin, elle supposait que cela l’était.

Bien, merci

Elle restait trop sage et trop polie. Elle restait trop douce et trop humaine. Elle le remerciait simplement pour une information de temps. Mais, putain, c’était essentiel pour elle. Elle se foutait de la souffrance, elle avait toujours connu pire que cela. Elle voulait juste savoir combien de temps encore elle devrait supporter ce monde trop blanc. Et, putain, tant pis, si elle apparaissait comme une gamine trop peureuse. Mais, ce médecin avait sans doute déjà compris qu’elle n’avait pas peur de la douleur. Elle était simplement effrayée d’être dans cette pièce, dans cet hôpital. Dans ce foutu enfer. La blonde relevait les yeux. Paradis. Paradis. Paradis. Paradis. Le dé tanguait et elle se retrouvait devant un nom qui n’était pas étranger de sa mémoire. Un nom qui lui disait quelque chose. Un nom avec lequel elle allait pouvoir jouer. Un nom qui ouvrait les portes du paradis en plein milieu de l’enfer et c’était parfait. C’était comme si, soudainement, la vie lui souriait et lui offrait l’opportunité d’être elle-même. Lena Wates allait pouvoir plonger dans l’amusement et dans le jeu de nouveau. Et, elle n’hésita pas une seconde avant de plonger dans ce paradis trop incertain. Après tout, cela pouvait être bien et divertissant sur le moment. Mais, peut-être que, plus tard, elle finirait par regretter tout cela. Elle finirait sans doute par regretter d’avoir autant cherché à fouiller car tout se retournerait contre elle. C’était ainsi que la vie fonctionnait non ? Chienne de vie ? Mais, ce n’était pas important sur le moment. Non, elle ne voulait pas penser à l’après. Elle voulait juste penser à maintenant et à s’évader de l’enfer qui l’étouffait. Elle plongeait dans ce divertissement sans se soucier de reste. L’amusement prit le dessus suite à la réaction du médecin. Et, un sourire de gamine se dessina sur son visage lorsqu’il confirma qu’il était bien Aless… Le Aless qu’elle cherchait sans vraiment le chercher. Et, il lui offrait même la jolie opportunité de connaître son prénom dans son intégralité. Alessandro. Observant le doc, Lena ne pu retenir le murmure qui glissa entre ses lèvres.

Alessandro… Mmh, c’est joli

Allez savoir pourquoi elle le complimentait alors qu’elle aurait du le descendre plus bas que terre sans doute. C’était juste comme cela. Elle n’avait pas pu retenir ces quelques mots qui avaient glissé entre ses lèvres. Elle n’avait pas pu s’empêcher de les balancer parce que c’était la vérité. Et, dans le fond, hormis le fait qu’il soit proche de son Ryder, Lena n’avait rien du tout contre cet étranger. Il semblait être un bon médecin. Il était poli. Et, putain, il semblait même trop sympathique. Mais, bordel, Lena n’aurait jamais dû le complimenter ou être trop gentille de cette façon là avec lui. Ce n’était pas ça le jeu. Ce n’était pas ça qui était drôle. Dans le fond, la blondinette était juste cette gamine terrifiée (par l’hôpital et par l’avenir) et sans doute trop égoïste parce qu’elle ne voulait pas perdre Ryder. La rebelle semblait jouer sur deux tableaux : d’un côté, elle était cette adulte responsable qui le vouvoyait et qui ne parlait que du côté professionnel et, de l’autre, elle demeurait cette enfant trop jalouse et trop joueuse. Cette gamine qui n’hésitait pas à se jeter dans le feu brûlant se foutant complètement des douleurs qu’elle ressentait. Elle était une enfant menacée par cet étranger dont Ryder avait eu du mal à lui parler et cela ne présageait jamais quelque chose de bon. Alors, elle avait décidé de s’occuper de cette histoire toute seule et cela lui permettrait d’oublier l’hôpital et le blanc autour d’elle. Elle précisait l’identité pour permettre à Aless de savoir d’où elle le connaissait. Et, il arquait un sourcil. Et, elle savait soudainement que Ry’ n’avait jamais mentionné son existence – peut-être que dans le fond ça lui faisait beaucoup plus mal qu’elle ne voulait se l’avouer. Le doc lui demandait si elle connaissait Dean et elle acquiesçait avant de se vanter.

Bien sûr que je le connais… Cela fait des années que je connais Ry’… Bien avant New-York.

Elle laissait glisser un surnom, elle laissait sous-entendre que cela faisait longtemps qu’elle le connaissait. Bien avant New-York et c’était vrai. Mais, elle laissait planer le mystère sur ce qu’elle était pour Ryder. Elle n’avançait rien quand à sa position dans la vie du jeune homme, elle ne savait pas comment aborder les choses. Elle ignorait encore comment faire pour que ce soit amusant et pour dégager le terrain. Mais, il y avait plus urgent, putain. Malgré elle, la blonde laissa tomber le jeu quelques minutes pour s’adresser uniquement au côté professionnel du doc. Elle ne pourrait jamais pleinement jouer si elle n’était pas certaine de pouvoir tenir le coup. Elle ne pourrait pas s’amuser pleinement si elle n’était pas sûre de ne pas finir par s’évanouir. Alors, Lena questionnait le médecin et il hochait la tête. Elle avait l’arcade ouverte, elle s’était battue et avait sans doute reçue des coups qui l’avaient donné. D’autant plus qu’elle avait consommé de l’alcool et de la drogue. Lena aurait aimé souffler un connard parce qu’il connaissait cela et elle n’aimait guère ça. Mais, elle ne dit rien et elle s’allongea sagement lorsqu’il le lui demanda. Il lui tendait un cachet et un verre d’eau. Et, croyez-moi la rebelle était contente de ne pas se l’être mis à dos tout de suite parce qu’elle n’aurait jamais accepté d’avaler n’importe quel cachet après avoir cherché les ennuis. Oh ça non. La blonde avait trop de mal à faire confiance. Cependant, là, elle ne risquait rien et elle prit les deux médicaments sans protester. Si cela pouvait l’aider. Il prévenait que ça allait piquer et elle haussait les épaules. Ouais, la compresse sur son arcade picotait, mais ce n’était rien. Il passait le fil dans l’aiguille avant de lui demander si elle était prête. Elle aurait pu l’insulter, lui dire de se dépêcher au lieu de lui poser des questions rhétoriques et débiles. Mais, la jeune fille répondit simplement.

Finissons-en

La douleur ne l’effrayait pas plus que cela. Elle s’en fichait. Absolument. Totalement. Elle avait connu pire. Elle connaitrait peut-être encore pire plus tard. Dans quelques mois, dans quelques années… Après tout, la déchéance dans laquelle glissait la blonde la guidait trop souvent sur ces terrains dangereux qui risquaient de la blesser. Alors, ouais, elle se foutait de cette douleur là. De ces points dont elle avait besoin parce que ce n’était rien en comparaison à son envie de fuir. Quoique… Elle pourrait peut-être rester un petit peu plus longtemps ici à s’amuser avec ce médecin. Après tout, le hasard lui avait offert quelque chose. Le hasard avait conduit Aless à s’occuper de la jeune Wates permettant alors à la blonde de faire son enquête et de dégager le terrain aussi peut-être. Cela lui permettait de mettre les choses au clair, de ne pas se faire voler son Ryder. Egoïste petite enfant. Elle pouvait s’immiscer dans cette histoire qui lui était trop inconnue et qui lui semblait trop dangereuse. Elle pouvait faire pencher la balance de son côté peut-être… Ouais, sur le coup, la rebelle se fichait complètement du retour de la médaille. Elle se foutait absolument de tout cela. La jeune Wates voulait simplement oublier l’endroit où elle se trouvait. Cette chambre trop blanche. Elle voulait juste oublier cet homme qui risquait de bouleverser sa vie, sa relation avec Ryder. Et, pour cela, elle ne pouvait que jouer son rôle. Elle maniait les masques et elle savait exactement quoi dire. D’ailleurs, posant son regard sur le visage du médecin, la rebelle lança innocemment.

Cela m’étonne que Ry’ ne vous ai pas parlé de moi… Elle offrait un petit sourire beaucoup trop innocent pour être réel. Elle le regardait et elle débordait d’amusement. Elle était simplement prête à marquer sa place et à prouver qu’elle n’avait pas à s’effacer. Elle était simplement là pour garder son poste et ne pas laisser autrui la blesser encore une fois. Elle ne voulait pas perdre Ryder et cet Aless ne présageait rien de bon pour la relation qu’elle avait avec Ry. Alors, sans même laisser l’occasion au doc de lui demander pourquoi, Lena reprenait soudainement pensive (ou fausse pensive). Enfin, il n’est pas du genre à étaler son passé ou sa vie intime devant tout le monde.

Non, Lena ne venait même pas à mentir. Ryder n’étalait ni son passé, ni sa vie intime devant tout le monde… Lena connaissait ce passé parce qu’elle en faisait trop partie et puis parler de leurs vies intimes étaient devenus assez simple et habituel avec le temps… Enfin jusqu’à le débarquement du doc dans la vie de Ryder. D'ailleurs, elle incluait ce doc dans ce tout le monde sans trop d'importance alors qu'elle avait déjà conscience que ce n'était peut-être pas vrai. Rha, ça l’agaçait de ne pas en savoir assez. Le doc en face d’elle n’était pas bête. Et, si jamais Ryder avait déjà abordé son passé avec lui, il pourrait rapidement faire le rapprochement entre Ryder et Lena avec la drogue et la prison. Le côté intime serait sans doute plus difficile à aborder puisque son cher Ryder ne semblait pas avoir parlé de la blonde à Aless. Mais, Lena ne cherchait pas à manger ses mots et elle savait parfaitement ce qu’elle sous-entendait en disant intime – c’était bien de sexe qu’elle parlait. Haussant les épaules comme si elle ne comprenait pas vraiment et que c’était fait, Lena reprit la parole presque aussitôt pour demander soudainement : pourrais-je rentrer seule à pied ? S’il lui répondait qu’elle ferait mieux de rentrer sous surveillance, Lena n’hésiterait sans doute pas à tenter de joindre Ryder pour qu’il vienne la chercher. Oh oui, elle pouvait être une vraie pétasse quand elle le voulait. Quand on la menaçait.
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Alessandro L. Wade
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MessageSujet: Re: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptyLun 16 Fév - 20:03




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L’unique préoccupation de la jeune femme devant moi était le temps que ça prendrait. Combien de temps allait-elle rester là, coincée entre ces murs trop blancs, trop innocents pour les horreurs qu’ils voyaient chaque jour. Points de suture, il lui faudrait patienter vingt à trente minutes avant que ce soit fini. Je me doutais qu’elle ne craignait pas les points, ou n’importe quelle douleur physique. Mais elle souffrait psychologiquement à rester là. Et je le comprenais. C’était logique, après tout ce qu’elle avait vécu. Comme je disais, quand on sort vivant d’un séjour à l’hôpital, généralement, on fait tout pour ne pas revenir. Mais à croire que quand elle avait déclenché cette bagarre, elle n’avait pas totalement réfléchi aux conséquences finales de son acte. En même temps, quand on apprend qu’elle était ivre et droguée, ça se comprend. Elle avait l’air d’une jeune femme en quête d’adrénaline, qui ne pouvait supporter une vie normale sans problèmes. C’était sûrement synonyme d’ennui chez elle. Or, croyez-moi, une vie tranquille, c’était parfois ce qu’il y avait de mieux. Ça évitait de se retrouver à l’hôpital comme elle y était en ce moment même, par exemple…

Elle relevait finalement la tête, et commençait ma période de confusion, période qu’elle, semblait définitivement apprécier. Elle était bipolaire? Sourire narquois au coin des lèvres quand je lui confirmais mon identité suite à sa question. « Alessandro… Mmh, c’est joli. » Quoi? Je plissais le front. « Si vous le dites. » me contentais-je de répondre. Elle avait du prendre un coup sur la tête au vu de son comportement. Commotion cérébrale? Bon dieu dites-moi que non, j’ai envie de rentrer chez moi. Elle semblait s’amuser, elle. Chose que je ne compris pas — du moins, pas tout de suite — vu ses blessures et la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle était cette adulte qui me vouvoyait, et cette gamine qui prenait un malin plaisir à mener l’enquête. Mais, quelle enquête? Sur quoi elle enquêtait? Sur moi? Et elle avouait que Dean lui avait parlé de moi. Enfin, elle utilisait son deuxième prénom, Ryder. Dean lui avait parlé de moi. Ça me fit sourire intérieurement, mais une pointe de jalousie me pinça le coeur. Elle connaissait Dean. Et plutôt bien, apparemment. Sauf que Dean ne m’avait jamais parlé d’elle. Est-ce qu’il s’en fichait, ou qu’il essayait de me la cacher? « Bien sûr que je le connais… Cela fait des années que je connais Ry’… Bien avant New-York. » Ry? Sérieux? Avant New-York? Bien avant New-York? Ils étaient quoi, des amis d’enfance de Chicago?

Elle me tira de mes pensées en s’adressant au Docteur Wade et non pas à Aless. Sa tête lui fait mal et elle a envie de vomir. Bah oui, c’est normal. T’es bourrée, tu planes, et t’as l’arcade ouverte ma pauvre. Je lui intimais de s’allonger et lui tendais quelques secondes après être allé chercher le matériel dont j’avais besoin deux cachets et un verre d’eau, lui précisant quels effets ça aurait. Je la prévenais que ça allait piquer. Je pressais une compresse imbibée de désinfectant sur sa blessure après avoir enfilé mes gants. Je passais le fil dans l’aiguille et lui demandais si elle était prête. Finissons-en, me disait-elle. Bien. Je passais une première fois dans sa peau. Elle aurait besoin de seulement quatre ou cinq points. Je passais et repassais, faisant attention à ne pas trop serrer la chair pour que ça laisse finalement une cicatrice presque invisible. Je n’aimais pas trop faire ça, je préférais la complication. Et au visage, ça m’emmerdait franchement. Mais je me taisais et faisais mon boulot, jusqu’à ce qu’elle tourne la tête vers moi. « Oui enfin, si vous pouviez éviter de bouger ça m’arrangerait aussi. » Quel genre de personne s’amusait à tourner la tête quand elle se faisait recoudre? Elle voulait se prendre l’aiguille dans l’oeil ou quoi? « Cela m’étonne que Ry’ ne vous ai pas parlé de moi… » Oh sérieux? Elle était obligée de faire ça? Je pinçais les lèvres. Son sourire faussement innocent me contrariait. Ne me disait rien de bon. « Enfin, il n’est pas du genre à étaler son passé ou sa vie intime devant tout le monde. » Wow, quoi? Sa vie intime? Intime, dans le genre… Intime? Oh, peut-être qu’elle aussi faisait partie du ‘passé’ de Dean. Avant New-York, tout ça… « Attendez… C’était votre fournisseur. » Je venais enfin à cette conclusion, ayant envie de me taper la tête contre un mur pour ne pas avoir deviné cette évidence plus tôt. En tout cas, ça n’expliquait en rien leur côté ‘intime’. Et ça commençait à me foutre sur les nerfs. D’autant plus quand elle haussait les épaules, l’air de rien. Je finissais ses points, un peu moins doux, et nettoyais le reste de son visage pour voir s’il n’y avait rien d’autre à faire. Négatif. Heureusement pour moi, parce que là, je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer chez moi et de téléphoner à Dean. Ou d’aller directement frapper à sa porte. Peu importe si je le réveillerai ou pas, franchement, je m’en foutais grandement là. Je voulais juste savoir ce qu’il me cachait. « pourrais-je rentrer seule à pied ? » Non mais t’es conne ou quoi? C’était ce que j’avais envie de lui répondre, en premier lieu. Mais je me retenais, prenais sur moi, et jouais les bons médecins une fois de plus. « Non. Ni à pied, ni seule. Vous ferez mieux d’appeler quelqu’un. Un proche qui saura prendre soin de vous cette nuit. » Oui, c’était juste pour une nuit, demain elle irait mieux et elle pourrait s’en sortir seule. Mais pas ce soir. Ordres du médecin.


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Lena Wates
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MessageSujet: Re: Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena Truth can hurt but provocation hurts the most ☾ Alessandro & Lena EmptyLun 23 Fév - 17:22

Jouer… Lena adorait ça. Depuis toujours sans doute, ouais. C’était collé à sa peau. C’était ancré dans son être. Ça faisait bien trop parti d’elle et on ne pouvait alors pas le dissocier aussi facilement d’elle – surtout lorsque la blondinette était bien décidée à utiliser cet amusement. Le jeu faisait parti intégrante de l’univers de la demoiselle Wates. Un univers bien trop sombre sans aucun doute, alors le jeu ajoutait cette touche de douceur et d’innocence qui lui manquait trop souvent. Elle avait beau avoir bien plus de vingt ans et avoir amplement dépassé ce stade enfantin, la blondinette ne pouvait jamais s’empêcher d’aimer le jeu. De désirer cela. De glisser dedans. De plonger à l’intérieur, corps et âme. Les choses avaient trop souvent été ainsi depuis le suicide de son père, depuis qu’elle était une gamine qui avait compris que la vie n’était pas un conte de fée, mais plutôt un thriller angoissant et bien trop noir. Lena n’avait pas vraiment eu l’occasion de s’amuser comme une enfant normale. Elle n’avait pas eu droit aux mêmes jeux ou à la même vie. Alors, cela avait fini par influer sur elle, sur ce qu’elle était devenue. Et, aujourd’hui encore, le jeu était sa seconde nature. Son bouclier. Lena aimait agir avec ce jeu… Parce que, putain, même si pour autrui ça paraissait comme trop enfantin, pour elle c’était simplement un moyen de s’évader tout en gardant un contrôle certain. Après tout, le jeu était divertissant et il lui permettait bien souvent de récolter de précieuses informations. Alors, le jeu était devenu sa façon à elle d’affronter la vie ou de s’évader lorsque les choses n’allaient pas comme elle le désirait.

Et, c’était une nouvelle fois la voie qu’elle avait choisi alors qu’elle s’était retrouvée en enfer dans cette chambre trop blanche qui puait la douleur avec ce médecin qui en savait beaucoup trop sur elle. Mais, ce médecin lui offrait aussi une échappatoire. Un jeu qui la ferait tenir dans cette fichue chambre jusqu’au moment où elle pourrait se planter une aiguille dans la peau pour s’injecter n’importe quelle dose de venin. Alors, pour le moment, le hasard lui offrait un paradis sur un plateau d’argent… Et, peut-être qu’elle n’aurait même pas dû s’en saisir parce que la vie était une chienne et qu’elle finirait sans doute par se prendre un beau retour de la médaille. Pourtant, sur le coup, la blonde n’en avait rien à foutre et elle se contentait de fixer ce médecin en face d’elle. Cet Aless qu’elle connaissait vaguement parce qu’après tout, elle n’avait que très peu de détails sur cet homme. Et, c’était bien là tout l’amusement. C’était bien là sa corde pour grimper les parois de l’enfer et s’en évader. Le nom du doc lui permettait de plonger dans le jeu. Ce nom lui donnait l’occasion de s’évader du feu dévorant pour se livrer corps et âme à un autre feu plus diablement agréable. Pourtant, au lieu d’attaquer directement et de plonger dans l’univers fascinant qu’elle connaissait, la rebelle fit un compliment sur le prénom du médecin qu’elle découvrait enfin dans son intégralité. Et, il lui répondait ce si vous le dites beaucoup trop étrange. Et, elle se doutait que son comportement n’était pas très adapté. Après tout, elle était blessée et elle en venait à poser des questions indiscrètes avant de complimenter le doc. Alors, ouais, sur le coup, on pouvait facilement se demander si la blondinette n’avait pas une  commotion cérébrale. Cela pourrait parfaitement être le cas. Mais, en vérité, c’était sans doute plus sa folie naturelle et elle s’empressait d’ailleurs de le faire savoir.

Vous inquiétez pas je vais bien

Quoique… Le terme bien était sans doute à nuancer. Après tout, la jeune fille se trouvait dans ce putain d’hôpital et elle était blessée alors elle n’était pas censée aller bien… Ou, en tout cas, elle n’était pas censée le dire à haute voix. Puis, merde, Lena n’était sans doute jamais assez bien dans son esprit pour que le terme convienne réellement. Non. Elle n’était qu’une stupide petite fille qui jouait sur deux tableaux en étant tantôt cette adulte trop responsable, tantôt cette gamine joueuse et trop jalouse. Après tout, le doc face à elle était une putain de menace. C’était comme si toutes les alarmes dans sa tête s’étaient enclenchées en même temps pour lui signaler cette présence trop dangereuse, trop venimeuse. Pour elle… Pour sa relation avec Ryder… Pour leur monde… Pour Ryna… Ouais, putain, ça lui foutait la frousse en vérité. D’autant plus qu’elle avait eu beaucoup trop de mal à avoir des informations sur ce médecin alors que Ryder n’hésitait jamais à lui parler de toutes ces aventures et qu’elle ne se gênait pas pour en faire de même. C’était terrifiant et elle était trop menacée. Le cœur de la jeune fille se brisa un peu plus et son corps semblait comprendre avant même qu’elle n’accepte que les choses partaient en vrille. Ryder ne l’avait jamais mentionnée devant Aless. Jamais… Et, dans le fond, ça faisait mal… Cela lui donnait l’impression de n’avoir aucune importance dans la vie de Ryder et ça la heurtait au plus profond d’elle-même.

Pourtant, elle continuait son jeu. Si jamais, elle pouvait faire dégager cet homme de la vie de son Ryder, cela serait parfait et qu’importe qu’elle ne devienne qu’un lot de consolation. Elle se vantait avançant que cela faisait des années qu’elle connaissait Ryder, bien avant New-York et elle mettait bien en avant ce surnom qu’elle utilisait constamment. La blondinette avait beau jouer, elle ne cherchait pas à mentir ou à embellir la réalité… Pas de son côté en tout cas. Ryder était trop important dans sa vie et elle avait longtemps pensé que c’était pareil pour le jeune homme. Là, face au doc, la rebelle était carrément en train de remettre cela en question. Elle ne savait plus où se trouvait la vérité. Elle ne savait plus ce qu’elle était. Et, elle était morte de trouille. Pourtant, au lieu de se comporter comme une adulte responsable qui aurait parlé de tout cela calmement, la jeune fille s’amusait à dégager le terrain. Elle s’amusait à semer le doute dans l’esprit de son interlocuteur en espérant que cela soit suffisant pour le rayer de la vie de son Ry’ – stupides et fichues illusions. Le côté professionnel reprit le dessus quelques moments. Bah oui, après tout, n’oublions pas que la jeune blonde était là pour se faire soigner à la base et non pas pour une partie de plaisir. Ça c’était juste une petite récompense de la vie – ou une emmerde supplémentaire dont elle se mangeait un joli retour en plein visage. Allez savoir… Lena finit par bouger la tête alors que le médecin s’occupait d’elle. Ok, c’était stupide de bouger alors qu’il la soignait. Mais, putain, elle était beaucoup trop stressée pour s’en soucier. Le doc la rappela à l’ordre lui disant que si elle pouvait éviter de bouger, cela l’arrangerait. Et, comme une gamine prise en faute, elle ne put s’empêcher de murmurer.

Pardon

Foutu automatisme. Fichue politesse. La rebelle n’aurait même pas dû s’excuser pour cela. Elle aurait mieux fait de simplement se taire. Parce que, putain, en plus, elle parlait d’une voix trop basse et beaucoup trop tremblante qui ne coïncidait pas du tout au jeu qu’elle tentait de mener correctement. Foutues conneries. Alors, la rebelle replongea rapidement et elle s’amusa à jouer l’innocente en s’étonnant que Ryder n’ait pas parlée d’elle à Aless. Et, putain, elle en rajoutait une couche toujours trop gamine, toujours trop amusée en avançant que c’était vrai, il n’était pas du genre à étaler son passé et sa vie intime devant tout le monde. Au-delà de provoquer le médecin face à elle, Lena cherchait aussi à voir jusqu’à quel point ce foutu médecin avait envahi la vie de Ryder. Elle voulait voir si elle avait réellement du souci à se faire ou si elle se torturait pour un rien. Et, pour cela, mieux valait ne pas manger ses mots ou chercher à prendre des pincettes… Puis, merde, si elle agissait ainsi, cela serait beaucoup moins amusant. Et, Aless lui répondait en demandant (ou peut-être même était-ce plus une affirmation) que Ryder était son fournisseur. Outch… Là, ça faisait vraiment mal. Ry’ avait donc parlé de son passé à cet homme, mais il n’avait même pas mentionné l’existence de la blonde. Elle aurait voulu fondre en larmes à l’instant et c’est pourquoi elle se contenta d’hausser les épaules. Là, pour l’instant, elle ne faisait guère confiance à sa voix pour répondre. Les points se finissaient, le doc était moins doux, mais elle ne disait rien. Et il finit par nettoyer le reste de son visage avant qu’elle n’ose reprendre la parole.

Ryder était effectivement mon fournisseur passé un moment… Mais, ce n’est sans doute pas le plus important dans notre histoire.

Après tout, pourquoi chercher à masquer la vérité ? Cela ne servait à rien. Il avait été son fournisseur et elle n’avait aucune honte à l’avouer. Après tout, ce n’était pas de sa faute à elle s’il avait fini en prison après. Et, putain, c’était quand même elle qui allait lui rendre visite régulièrement quand il était là-bas. Et, bordel, il n’avait même pas parlé d’elle à Aless alors que la rebelle parlait déjà d’une histoire commune comme quelque chose d’unique, de magique. Comme quelque chose d’intime et de secret. Putain, il était douloureux de se rendre compte que son Ry’ était peut-être en train de creuser un trou pour s’évader de leur jolie bulle. C’était trop douloureux. Et, ce n’était pas bon du tout. Il fallait qu’elle éloigne ce doc ou qu’il se passe quelque chose et ce fut à cet instant que l’idée machiavélique vint naître dans l’esprit de la demoiselle. Elle jouait l’innocente qui voulait rentrer seule et à pied. Et, comme elle s’en doutait, Aless lui disait que c’était impossible, qu’elle devait appeler quelqu’un. Un proche qui saurait prendre d’elle cette nuit. Une pierre, deux coups. Elle savait déjà qui elle allait joindre et elle savait qu’elle était une vraie pétasse de faire cela. Mais, putain, il fallait bien qu’elle protège son monde, son territoire. Il fallait que Ryna demeure et pour ça il fallait qu’Aless-Ryder meure.

Sans demander d’accord du médecin pour pouvoir joindre quelqu’un tout de suite et sans même attendre qu’il lui donne une quelconque indication sur la marche à suivre, Lena n’hésita pas longtemps. Elle savait qui appeler. Elle savait absolument quoi dire. Et, elle savait comment jouer pour pousser Aless hors de leur bulle ou pour provoquer une confrontation. Confrontation qui avait d’ailleurs tous les risques de mal tourner pour elle, cela elle le sentait. Après tout, la vie n’était qu’une chienne avec elle. Et, ce jeu offert sur un plateau d’argent cachait obligatoirement de sombres choses. Mais, elle devait en avoir le cœur net. Il fallait que les choses bougent avant qu’elle ne se sente trop trahie… D’ailleurs, elle se sentait déjà trahie. Meurtrie… Abandonnée peut-être aussi. Mais, elle ne laissait rien voir. Rien transparaître. La blonde attrapa son téléphone et se mit à chercher dans son répertoire. Elle aurait pu appeler Milo ou Nathan pour la sortir d’ici et veiller sur elle toute la nuit… Elle aurait pu. Pourtant, ce ne fut pas le nom qu’elle choisit parce que cela ne serait guère amusant. Alors, fixant du coin de l’œil le doc, la jeune Wates porta son portable à son oreille contactant celui qu’elle voulait voir venir ici. Les sonneries retentissaient et elle priait pour qu’il décroche. L’espoir la quittait peu à peu. Mais, soudainement, la voix de Ryder résonna au bout du fil.

Hey Ry’ chéri… J’suis désolée de te déranger aussi tard, mais j’ai un petit souci amour… Enfin… S’il te plait ne me pique pas une crise et ne t’inquiète pas parce que je vais bien… Mais, faudrait que tu viennes me chercher à l’hôpital s’il te plait chéri… Le médecin veut pas que je rentre seule ou que je reste sans surveillance… Et, franchement, j’en peux déjà plus de cette cage blanche chéri…

C’était jouissif. Purement et simplement. La blonde s’amusait déjà à lancer ces petits surnoms à droite et à gauche comme pour insister sur le fait qu’elle était beaucoup plus proche de Ryder que ce que le doc pouvait penser. Elle savait parfaitement que le médecin l’écoutait. Elle savait aussi que Ryder s’inquiétait et qu’il allait venir le plus vite possible ici. Elle l’entendait déjà se préparer à l’autre bout du fil depuis qu’elle avait balancé le mot d’hôpital. Après tout, la blonde avait fait exprès de prendre une voix lasse, fatiguée comme si elle n’allait pas réellement bien – et putain, en un sens c’était le cas. Il avait suffit qu’elle reprenne conscience de l’endroit où elle se trouvait pour se sentir mal. Elle voulait partir d’ici et le plus vite possible ou, au moins, elle voulait les bras de Ryder autour d’elle pour se dire que ça allait aller et que les choses n’allaient pas partir en vrille. Lorsqu’il lui assura qu’il arrivait le plus vite possible, elle le remerciait encore exagérant sur les surnoms et lui demandant de faire attention avant de raccrocher. Et, avec un grand sourire d’enfant, la blonde fixa réellement le médecin avant de balancer.

Ry’ va venir me chercher… J’suis obligée de rester là ou j’peux rester sans surveillance et aller ailleurs le temps qu’il arrive ?

La blonde en rajoutait une couche annonçant haut et fort que Ryder allait venir rien que pour elle ici. Et, elle n’était pas idiote, elle savait qu’elle devait rester dans cette salle – sans doute même avec la présence du doc – en attendant que son Ryder arrive. Mais, Lena cherchait peut-être déjà une issue. Ouais, elle ne voulait pas que Ry’ voit Aless. Elle ne voulait pas les voir tous les deux dans la même pièce. Ok, au départ, elle l’avait contacté justement pour qu’une confrontation ait lieu et que les choses soient claires. Mais, à présent, elle était juste morte de trouille et elle souhaitait pouvoir s’évader de cette salle pour se retrouver seule avec Ryder et se sentir en sécurité. Ou, au moins, que le doc quitte cette foutue pièce. Mais, cela elle était certaine qu’il ne le ferait pas, pas maintenant qu’elle avait joué comme cela. Alors, c’était juste un échec et mat. Mais, quel était le pion qui allait s’effondrer ce soir ? Elle ? Aless ? Ryder ? Ryna ? Foutue vie.
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