« La meilleure façon de marcher, c’est encore la notre-euh, c’est de mettre un pied d’vant l’autre, et d’recommencer… »

Voix grave brisant le silence dans une rue vide de toute vie de New York, pas irréguliers sur le béton résonnant dans le quartier snob commençant à s’endormir. Il était dix heures trente cinq du soir, avec précisément vingt sept secondes, et malgré le fait qu’il soit plutôt tôt, les bourges habitant cette résidence avaient décidé de commencer leur nuit, et de rejoindre en masse leurs lits douillets respectifs. Une seule personne vagabondait encore ici, et n’était même pas un résident. Cette personne là s’était égarée, s’était retrouvée quelque part dans la Grande Pomme, là où ses pieds l’avaient conduite. Cette personne était Australienne, très précisément de Melbourne, du quartier moyen de la ville. Un bon mètre quatre vingt, des cheveux blonds comme les célèbres surfeurs et des grands yeux noisette, où les filles avaient l’habitude de s’y plonger. Début de plaques de chocolat très bien entretenues, allure athlétique. Tout pour plaire. Alors que tout le monde dormait déjà, Rudy Brooks Yates, la personne, quand à lui, était saoul. Pas beaucoup, certes, mais quand même assez pour se mettre à chanter des comptines stupides de gosse, et avoir un pas dansant.

Il sortait tout juste d’un bar du centre ville – quel bar, là, cela restait du domaine du mystère. Seul, cette fois ci, sans aucune fille à son bras. Etrange pour lui ? Certes, mais aujourd’hui, cela faisait 2 ans qu’il était veuf, officiellement. Deux ans qu’il avait tué accidentellement sa jeune femme. Il fallait qu’il célèbre cet évènement funeste comme il se doit. Pas de filles, pour ne pas trop salir la mémoire d’Heather, et de l’alcool qui coule à flot pour soigner ses peines. Il fallait dire, cette soirée en solitaire avait porté ses fruits, il avait très certainement oublié la plupart des soucis qui le tracassaient. Peut être même ne savait-il même plus comment il s’appelle. Mais ce n’était pas le plus important. A ce moment précis, le jeune homme étudiant en Sciences Politiques cherchait à retrouver sa route pour mettre cap sur son appartement. Peut être pourrait-il même faire voler la jupe de Masha… Non. Pas de filles, on avait dit.

« Livin' easy, lovin' free, season ticket on a one-way ride. » commença-t-il alors, changeant de répertoire, alors qu’il réussissait enfin à sortir de la résidence riche avec un pas de marche plus assuré, sans encore avoir eu d’accident. Il se retrouva dans une rue beaucoup moins calme, et repris son chemin vers les grands buildings qui se dressaient non loin de lui. Direction le bar le plus proche, en centre ville. Il avait aussi vite oublié son confortable chez soi, son chat et sa couette. Il avait trop envie de vodka. Et de sexe. [color=gray] « Askin' nothin', leave me be, takin' everythin' in my stride »

Rudy avait parfaitement oublié quel jour nous étions, sa femme, sa chasteté momentanée, tout. Tant mieux pour lui.

Dans la rue, personne ne le regardait de travers, quand il s’assit sur un banc. Pour la population New Yorkaise, c’était normal de voir un mec saoul, surtout un samedi soir. Dire qu’en Australie c’était tellement différent… Tout le monde l’aurais regardé de travers, surtout quand il aurait sorti sa clope. Ici, il était bien. L’Amérique était faite pour lui. Pas de père chiant, pas de belle mère. Certes, il n’y avait pas sa demie sœur, mais ce pays ne pouvait pas tout avoir… Et entre nous, être libre est quand même mieux que se trimballer une mioche jeune et chiante. Dire qu’il était censé réviser ses examens, et qu’à la place, il buvait… La science Po attendrait, il avait mieux à faire. Comme glisser ses mains sous les jupes des premières putes venues. Comme provoquer les mecs irritables. Tellement de passe temps s’offrait à lui, là, dans cette rue vivante !

Tirant la dernière taffe de sa cigarette, il se redressa quand il aperçu une tête brune, dépassant les autres, planter sur un corps excessivement maigre et tatoué. Rudy eut un léger sourire. Il allait pouvoir se marrer. Drew Braden Williams lui servirait de jouer. Il balança sa clope, l’écrasa avec sa converse, et mit ses mains dans les poches de son jeans. « »

[color=gray] « I want your bad, bad romance… I want your love and… » Commença-t-il quand le brun se trouva à sa hauteur – ou plutôt, quand le squelette passa devant lui, installé tranquillement sur son banc. Petite référence à Heaven – bad romance, love, blablabla, tous ces trucs guimauves à mourir – se demandant comme Drew allait réagir au quart de tour. C’était drôle de voir cette jalousie chez ce mec… Tellement drôle. S’il savait à quel point il n’en avait rien à foutre de la Tennessee. S’il savait pourquoi il s’était intéressé à elle l’espace d’une semaine. Sur le coup, il n’avait pas su qu’elle n’était pas qu’une simple histoire de sexe, non. Sur le coup, au contraire, il avait pensé qu’une semaine avec elle n’allait rien déclencher – en plus, la brune semblait d’accord, et ne rejetait pas cette idée là. Mais quand il avait vu que, deux mois plus tôt, les choses avaient tourné autrement… Ca l’avait énervé. Puis ça l’avait fait rire. Puis maintenant, il veut en jouer. Cycle normal des choses chez Rudy.

« Comment va la jeune brunette ? » demanda-t-il alors, quand Drew s’aperçu de sa présence. « J’ai entendu dire qu’elle était en cloque. Faut dire que tu perds pas ton temps. T’en as mis combien comme ça ? »

Ahah. C’que ça pouvait être excitant, de provoquer le mec hyper jaloux et protecteur.

Désolée, ce post est franchement bizarre Oo’ ( mais j’espère que le contexte te plait ) Je ferais mieux la prochaine fois, j’te jure, on va dire que je me remets en route pour Rudy XD. Et prends ton temps pour la réponse, j’pourrais certainement pas avoir internet pendant 10 jours, alors du caaaaaaaaalme, RP vitesse escargot :red:

Journée de merde aujourd’hui pour le jeune Williams. Et ce dès le matin même. Pepsie avait eu la merveilleuse idée de pisser devant la porte de son maitre qui marcha tout naturellement dedans - nu pieds je vous prie - et qui glissa sur la flaque jaune comme sur une patinoire avant de s’éclater sur le sol du couloir. Si Heaven ne l’avait pas retenue ce matin, le chat aurait certainement volé par la fenêtre pour atterrir cinq étages plus bat soit sur ses pattes soit aplati comme une crêpe. Mais une galère n’arrivant jamais seule, Drew avait encore et toujours des problème avec l’eau de sa douche qui était encore une fois gelée. Mais à vrai dire ce n’était pas grand-chose comparé à ce qui l’attend en fin de journée…son rendez-vous à l’hopital pour des examens en ce qui concerne sa tuberculose. Ouais, pas joyeux comme programme. C’est pourquoi il avait profité au maximum du fait qu’Heaven soit chez lui jusqu’en fin d’après-midi. Bien sur elle aurait très bien pu l’accompagner avec lui à l’hopital mais le tatoué n’avait pas envie. Non elle aurait angoissée plus que lui et il n’avait pas la moindre envie qu’elle ait les résultats ce soir. Qu’ils soient bons ou mauvais. La journée en compagnie de sa petite-amie passa à une vitesse affolante. Les aiguilles de sa pendule avaient tournée vachement vite cette fois-ci, comparé au cours de maths où elles n’avancent pas…

Un dernier baiser, une dernière étreinte à mademoiselle Tennessee ainsi qu’au futur bébé et voila que Drew quittait la jeune femme devant l’appartement qu’elle occupait avec ses colocataires. Heaven n’habitait pas très loin de l’hopital alors il s’était gentiment proposé pour la raccompagner chez elle. Et puis de toute façon, ca le rassurait de la sentir près de lui comme ca. Au moins il était sûr et certain qu’il ne lui arriverait rien. Oui Drew était jaloux, possessif et ultra protecteur mais la brunette n’allait certainement pas s’en plaindre n’est-ce pas ? Elle qui lui avait autrefois reproché son comportement assez distant envers elle, et bien là, c’était tout l’inverse. Une fois qu’il eut raccompagnée sa douce, Drew quitta rapidement l’immeuble et se dirigea d’un pas pressé vers l’hopital de la ville. Même si il ne le montrait pas à sa petite-amie, il était franchement angoissé à l’idée que les résultats aient empiré.

De chez Heaven, le tatoué mis à peine un quart d’heure pour arriver sur son lieu de rendez-vous. Bien qu’il déteste par-dessus tout les hôpitaux, Drew pris une profonde inspiration et pénétra dans le bâtiment tout en se dirigeant vers l’accueil en précisant qu‘il venait chercher des examens sanguins. Il s’agissait de la même vieille bonne femme de la dernière fois. Celle qui les regardait bizarrement lui et Heaven. Drew la regarda d’un air mauvais et tapa nerveusement sur le comptoir avec sa main tout en tournant la tête de gauche à droite et de droite à gauche, observant toute cette circulation dans l’hopital. Le tatoué comparait surtout cet endroit à une fourmilière. En attendant d’avoir ses papiers, le jeune homme du aller s’assoir dans la salle d’attente des urgences. Un endroit horrible pour ce pauvre Drew. Un homme hurlait à la mort parce qu’il avait une épaule de déboitée et une bonne femme était pliée en deux car elle allait accoucher. Le jeune homme se senti mal. Il imaginait Heaven comme ca et il pensa qu’il allait vomir quand une infirmière l’appela pour aller chercher ses feuilles d’examen. Bien entendu il s’empressa de signer et de déguerpir au plus vite de cet endroit qu’il détestait.

Sur le chemin du retour vers son appartement Drew feuilleta les analyses, elles n’étaient pas au top. Quelle merde. Le jeune homme détailla tout dans les moindres détails, pas un seul truc positifs dans tout ce bordel de numéros et de lettres. C’était clair et net, dès qu’il rentrerait chez lui, il foutrait ces papiers à la poubelle ou bien les donneraient à manger à son chat. Mais le pire dans tout ca, ce n’était pas les examens en eux-mêmes. Mais plutôt comment allait-il dire tout ca à sa petite-amie ? Obligé elle allait paniquer et faire une crise d’angoisse, commencer à bader et l’insulter en lui disant qu’il ne prend pas correctement son traitement et que si il continu il va crever comme un pauvre con. Mais il n’eut pas vraiment le temps de songer à toutes les merdes qui l’attendait en rentrant puisqu’une merde du nom de Rudy vint se coller à lui comme un chewing-gum se colle sous une chaussure. Drew rangea les feuilles dans la poche intérieur de sa veste en cuire et fit un grand sourire à ce cher Rudy, son ami de toujours.

- Tiens, Ken ! T’as perdu ta Barbie ?

Répliqua Drew sur un ton largement provoquant. Le jeune homme n’avait pas la moindre intention de donner une quelconque information concernant sa petite-amie. La seule info qu’il aurait sur elle si il continuait à le chercher se serait son poing en pleine gueule. Puis le tatoué croisa les bras en écoutant ce que lui sortait ce crétin de blond sans cervelle. Et puis Drew ne serait pas Drew si il ne savait pas piquer la où ca fait mal. Vous savez cette petite phrase qui vous transperce de long en large, celle qui vous blesse et atteint toutes vos faiblesses…le jeune homme était très doué pour ca.

- Et moi j’ai entendu dire que ta putain était morte le jour de ton mariage. Eh oui, éh oui, de mon côté aussi sa parle beaucoup. Alala, la vie est triste n’est-ce pas ? Alors au lieu de t’occuper de mes problèmes, commence par régler les tiens.

Mais a vrai dire, ce pauvre mec faisait plus rire Drew qu'autre chose. Il était tellement minable.

[HJ: il est tellement adorable mon Drewiiiie ]