Je m'éveillais lentement de mon rêve enchanté. Je jetais un bref coup d'œil à mon réveil, avant de m'apercevoir, que j'avais dormis comme un loir. J'aurais aimé poursuivre ma sieste prolongée, afin d'éviter d'aller au bal, mais j'avais ma mère à l'heure actuelle, pour me rappeler qu'il était hors de question que je reste enfermé ce soir dans ma cabine. Elle avait poussé un hurlement, digne d'une sirène de pompier afin que je quitte le monde des rêves. Je soupirais d'exaspération. Pourquoi voulait-elle absolument que j'aille à ce foutu bal? Franchement, j'étais déjà répugné à l'idée de me mélangé à cette classe bourgeoise. Ils seraient là, avec leur vantardise habituelle. Elle me secoua de mon lit, sans même prendre l'attention de voir oui, ou non si j'étais réveillé comme il fallait. J'avais déjà ouvert les deux yeux, il me manquait plus qu'à bouger mon corps hors du lit. Baillant à lenteur d'un pas paresseux, je finis par adresser à ma mère.

« Maman! Tu pouvais pas laisser ton fils tranquille pour cette fois! Je t'en conjure, je meurs d'envie de me rallonger!

Ma mère me jeta un regard de braise, qui voulait tout dire. Elle ajouta précipitamment.

« Mon chéri! Tu dois participer à ce bal! Tu ne fais que travailler, et étudier! A ton âge je profitais de la vie! »

Oui sans aucun doute, elle avait dû profiter de la vie. Maintenant, ma mère travaillait comme une forcenée sans se soucier de sa santé. Cela me répugnait de la voir se user autant. Elle qui était si douce, si gentille. Enfin, je n'avais guère le choix de toute façon, le tirant intérieur de ma mère s'était réveillé. Je ne pouvais pas marchander quand elle était dans cet état. Avec lenteur, je finis mon chemin dans la salle de bain. Après plusieurs minutes je sortis et adressais-je de nouveau à ma mère.

« Tu sais bien que je hais toutes ces débilitées de fêtes surtout lorsque nous sommes mélangés aux riches! Pourquoi insistes-tu ainsi? Je me connais, si je reste plus de dix minutes, je vais vouloir m'enfuir aussi sec! «

Je soupirais sans cesse. Je voulais lui apporter un vent de compassion auprès de ma personne, mais elle s'en fichait royalement, elle continuait à marmonner qu'à mon âge elle s'amusait comme une folle, au lieu de passer son temps à bosser et étudier. Mais j'y suis vraiment pour quelque chose dans mon mode de vie? Il fallait bien travailler pour gagner sa vie, l'argent ne me tombait pas au nez lorsque je claquais des doigts. Quant à mes études, il fallait bien réviser le plus souvent possible, mon diplôme ne me tomberait pas non plus dans les mains. Bref, je n'insistais pas. Et puis je n'en avais guère envie. J'enfilais une tenue vraiment très simple, qui voulait tout dire sur ma motivation. Il était hors de question que j'enfile quelque chose de plus élégant. J'étais bien ainsi, et je ne voulais pas m'ennuyer d'avantage, avec une cravate, une chemise blanche, enfin bref vous voyez le genre quoi? Quand à mon masque, c'était l'élément le plus drôle dans ma tenue. Un masque couleur argent, d'une simplicité absolue. J'en riais presque. Ma mère eus un cris de stupeur lorsqu'elle le vit. Je savais qu'elle s'attendait à un masque plus conventionnel, plus classe, seulement je l'avais acheter dans un magasin de déguisement de premier prix, et j'en étais plus que ravis de l'avoir trouvé. Je n'avais pas envie de me balader avec un truc en plume ou paillette sur le visage. Sous le visage désespéré de ma mère, j'ajoutais d'un rire bien plus que vainqueur.

« Tu croyais peut-être que j'allais balader avec des « Froufrous » sur le visage? Je ne suis pas la reine d'Angleterre non plus! »

Ma mère capitula aussitôt, voyant mon manque d'ambition dans cette affaire et m'adressa d'une voix monotone.

« Chéri, tu aurais pu faire un effort. Aller file! Amuse toi, et ramène moi une jolie demoiselle! J'aimerais avoir des petits-enfants tout même! »

Une grimace dégoûtée fit apparition sur mon visage.

« Maman..... »

Elle me jeta dehors aussi vite que possible. Je me retrouvais à l'extérieur de ma cabine, l'air ahuris et perdant finalement. Le masque à la main, je me dirigeais avec une mauvaise impression. M'être les pieds dans cette festivité, n'allait rien arranger à mon humeur de chien. J'allais m'ennuyer à mourir certainement, même passer inexistant aux yeux des autres, mais de toute façon c'était l'essentiel. Se faire remarquer, était une chose assez mauvaise, surtout quand toutes les commères de la Haute Société était présente. Arrivé devant la porte, je mis mon masque des plus grotesque sur le visage. Hésitant, et presque effrayé à l'idée de me mélanger à ce groupe de personne, je me jetais à l'intérieur. Mon entrée, passa inaperçue, de toute manière avec ces masques nous étions tous presque méconnaissable. Rassuré, je pouvais soupirer lentement, et être enfin détendu, enfin du moins presque détendu. Bien entendu, que se soit les hommes ou les femmes, toutes ces personnes présentes étaient d'une élégance à couper le souffle. Au moins ils n'étaient pas borné comme moi. J'avais déjà pris l'initiative de devenir aussi ivre qu'une écrevisse, donc bien évidemment, je voulais m'accaparer du buffet et du bar. Je n'eus le temps de regarder autour de moi, que déjà un malheur me tomba sous les bras. Le choc ne fut pas brutal, mais une personne me rentra dedans. En même temps, si j'avais jeter un œil autour de moi, cet incident ne serait pas arrivé. Je me relevais précipitamment. Je vis une jeune femme à moitié sonnée, assise par terre. Je ne pouvais vous dire qui c'était, mais l'heure n'était pas aux devinettes. Je lui tendis une main, et d'une voix pleine de compassion, je lui adressais.

« Veuillez m'excuser, par moment je peux être complètement dans la lune. J'espère que vous ne vous êtes pas fait mal? »

OK by Gaby