L'amour, j'avais presque décidé de le mettre de côté depuis que j'ai perdu mes parents. J'étais jeune, très jeune quand ils ont disparus. Alors les seules personnes que j'avais pu aimer plus que moi-même, c'était eux. Alors une fois qu'ils ont disparus, mon cerveau a fait une opération automatique. D'après lui, si les seules personnes que j'aimais avaient disparus, alors je ne pouvais aimer plus personne. Et cette opération, mon cerveau l'a gardé pendant un sacrée bout de temps tiens. Je n'ai jamais aimé personne plus que mes parents. Mais on parle ici en matière d'humanité. On peut également parler des idées. Les idées de mes parents étaient bien évidemment parfaites à mes yeux puisqu'étant les seuls personnes que j'aimais, je ne pouvais m'intéresser qu'à eux et donc qu'à leurs idées. Vous me suivez ? Non ? Dommage, c'est l'histoire de ma vie. Je me suis accroché au peu qu'ils me restait d'eux histoire de ne pas me sentir complètement pommé. J'ai donc décidé de ne plus aimer que moi-même et les idées intégrées pendant de longues années avec mes parents. Bon mine de rien, ça m'a mené à quelque part ! Aussi étonnant que ça puisse paraître ! Mais il a bien fallut que je fasse une petite entorse à mes principes puisque j'ai aimé quelqu'un d'autre - Dieu pardonnez moi.. Cette femme n'est autre que Mina. Mais en y réfléchissant bien plus précisément, peut-être que je n'ai pas vraiment renoncé à mes idées en aimant Mina. Peut-être que plus simplement, je n'aime pas Mina autant que je devrais l'aimer. Mais bon ça c'est une autre affaire..

Donc une des choses que je n'avais pas oublié depuis que mes parents étaient morts c'était bien leurs idées principalement nazis. J'avais été élevé à cette manière et il était hors de question pour moi de ne pas suivre ses doctrines qui avaient "bercées" mon enfance. C'était ainsi que j'avais décidé de m'engager officiellement. J'ai donc passé plusieurs concours les uns à la suite des autres. Toujours aussi satisfait de moi à chaque fois, je n'étais jamais déçu. On me disait souvent que j'avais le profil parfait. Un homme froid qui ne pourrait jamais trahir sa patrie pour n'importe quelle raison que ce soit. Je méritais alors mon poste. A chaque fois. C'est peut-être pour cela que je suis devenu Colonel si rapidement. Mais quand je me suis marié à Mina, il est certain que je me suis demandé si cela n'allait pas inciter sur mon travail et que peut-être, j'allais faire une bêtise et ainsi ruiner une si grande carrière qui m'importait bien plus que le reste. Mais finalement, cette idée traversa mon esprit pour en sortir aussi rapidement. J'étais bien trop bon pour me faire avoir. je saurais alors rester aussi froid que je le suis toujours et que je le serais toujours.

Alors que je pensais que tout serait toujours parfait pour moi, je vécut ma première défaite. Une histoire avec une stupide résistante française qui croyait qu'avec ses petites mains blanches et sa jolie chevelure blonde, allait m'avoir et me tuer aussi facilement. Elle m'avait prit dans un espèce de piège minable au lutécia. Sauf que j'avais était renseigné bien avant et je su qui elle était vraiment. Finalement, elle se fit arrêter par mes soldats, même s'il y eu un peu de bagarre, c'étais certain que tout allé se passer pour le mieux. Reinhard Fehmer, un de mes meilleurs soldat. Un jeune homme assez dévoué qui ne laisse jamais rien au hasard. A vrai dire, et selon ce que j'ai compris, il a une dette envers les américains. Donc une vengeance à assouvir. Peut-être qu'il n'est pas très "pour" les nazis, mais il a une motivation. C'est ce qui importe le plus. Seulement, j'ai peur qu'un jour il fasse une connerie. Qu'il tombe amoureux ou un truc dans le genre et que ça le pousse à nous abandonner. ça serait vraiment une grosse perte. Mais mes craintes n'avaient étaient que de courte durée. Et je l'ai avaient complètement oubliées étant donné que je lui avais donné une de mes plus importantes mission puisque je lui demandait de surveiller ma chère femme Mina. Il le faisait très bien. Et je lui en était reconnaissant.

Seulement, le jour où cette résistante avait cru m'avoir, il avait un peu merdé. Et je lui en voulait un peu tout de même. C'était une jeune femme qui avait voulut me tuer et rien que pour ça, elle méritait de mourir elle-même. Seulement, après les avoir laissé sortir du Lutécia, Fehmer avait était frappé au visage et tout ce que j'avais retenu de tout ça était que Gisèle s'était enfuie. Et moi, je me retrouvais avec une fugitive qui voulait ma peau et dont je ne connaissais que le pseudonyme. J'étais pour ainsi dit dans la merde. Et c'était en partie la faute de Reinhard. Je ne voulais pas non plus le blâmer pour tout étant donné que les deux autres soldats n'avaient pas été à la hauteur et donc que le jeune résistante était très douée. Mais il était l'un de mes meilleurs. il aurait très bien pu mieux faire. J'avais donc décidé de le convoquer à mon bureau pour qu'on discute un peu de tout ça. Il avait certainement des choses à me dire. C'était le lendemain et je le vis arriver très à l'heure. Il avait encore une marque sur le visage du coup de pistolet qu'il avait prit la veille. « Guten Morgen, Herr Oberst. Von Hafer. » Je lui répondit poliement « 'morgen Fehmer. » Il s'installa sur le siège juste en face du mien après avoir posé son blouson sur le dossier. Puis il remonta ses manches et croisa les doigts de ses deux mains après avoir posé ses coudes sur la table. Puis il posa ses deux mains à plat sur la table. C'était des gestes que je pris comme étant mal à l'aise. e qui m'étonna. Ce n'était pas le genre de Fehmer. Bref. Il plongea ses yeux dans les miens et soutint mon regard. Ce qui m'étonna également. C'était assez étrange de la part de Fehmer. Mais je n'étais pas du genre à me démonter pour si peu. En me redressent encore, je pris la parole d'une voix grave et assurée.

- Fehmer. Können sie mir erklären, wie diese kleine Wiederstandkämpferin könnte so leicht entkommen ?
Fehmer. Pouvais-vous m'expliquer comment cette petite résistante a pu vous échapper aussi facilement ?

Je n'avais rien d'autre à ajouter et j'étais très curieux de connaître la réponse. Je ne voulais ni lui faire peur ni le faire douter. Mais peut-être qu'il y avait quelque chose dont je n'étais pas au courant.

fordham rocks