Oxford, cette chère ville d'Oxford, qui accueillit Zacharie, plus souvent appelé Zach dans ses premières journées d'existence. Né le premier janvier 1988 dans un bel et riche hôpital Anglais, le jeune homme avait déjà le bonheur d'avoir un frère, turbulent, certes, mais un frère qui pouvait le chérir, l'aider, bien qu'il n'ait que 2 ans à peine. Monsieur et Madame Tennessee, encore jeunes à cette époque là, ne donnèrent cependant pas beaucoup d'affection à ce petit bout de chou, qu'il soit âgé de 3 mois ou de 6 ans, contrairement à Andrew, leur aîné. Dans son enfance, le Tennessee se montra très vite sensible, même un peu trop pour un homme, et extrêmement narcissique. Aimant les Arts et la Musique, il fût directement inscrit dans des écoles diverses et variées pour qu'il puisse développer ce don là, mais il plaqua tout à 14 ans pour s'inscrire dans un pensionnat Londonien, loin de sa famille, pour pouvoir enfin échapper à leur indifférence à son encontre - trop dur pour son amour propre, trop dur pour son côté à fleur de peau, et ainsi, il pouvait oublier ces parents, ce frère et cette soeur qui faisaient tout pour l'oublier, le mettre de côté.
Très vite, il se fit des amis, grâce à ce côté social qu'il avait, cette bouille d'ange qu'on lui avait donné à la naissance. Gentil, drôle, serviable, toutes les filles rêvaient de lui en cachette, essayaient de l'avoir à tout prix. Pourtant, c'est à ce moment là que l'Anglais bourgeois dégénéra en junkie de bas étage, tout cela en moins d'un mois. C'était comme ça que le Tennessee s'aimait, rebelle sur les bords, beaux comme un Dieu, adorable à se damner. Il s'était trouvé en cet être " mauvais ", et avait son style propre - adulé, faut-il le préciser, jusqu'à ses 20 ans. Puis vint le jour où tout changea dans sa vie... Cet accident de voiture, où il a failli perdre la vie. Coincé dans un fauteuil roulant pendant 4 mois, ce fut les moments les plus longs, horrible de sa vie. A ce moment là, il ouvrit les yeux sur cette réalité fatale, que tout le monde mourrait un jour, que la vie n'était qu'il fil qui pourrait se briser à tout moment. Et cela lui fit mal... Tellement mal.
Il retrouva l'usage de ses jambes, mais changea. Il n'était plus le même. Il ne toucha alors plus à la drogue, gardant pour seul allié la clope, et se tourna vers la vie en elle même, chercha à profiter d'une autre manière. Zacharie Judicaël avait changé, littéralement changé.