Apparence & Style: Franchement, lorsque je me regarde dans un miroir, la première chose que je remarque, c'est mon fauteuil roulant et je crois que tout le monde sera d'accord sur ce point... A part çà, je mesure environ 1m70 et je pèse à peu près 65 kilo. Mon corps est d'apparence assez frêle bien que je ne sois pas dépourvu de muscle, surtout dans le haut du corps (rapport à mon fauteuil roulant !).. Mes cheveux sont raides et sombres, ils éclaircissent parfois au soleil mais rien d'exceptionnel... Je les porte mi-longs en général, ainsi, je peux cacher quelque peu mes yeux, çà accentue le mystère il paraît.. Mes yeux sont bruns, presque noirs, et pénétrants. Mon menton est assez carré avec une fossette en son milieu, souvent je laisse quelque poils de barbe l'encombrer histoire de me donner un genre négligé...

Quant à ma tenue vestimentaire... Avant, j'avais une préférence pour les habits classes, les costards, les chemises, les gilets et les cravates, etc... J'aimais porter des chapeaux pour me donner un petit côté artiste...
Mais à présent, mon choix se porte d'avantage vers des vêtements beaucoup plus négligés et décontractés tels que des jeans troués, des chemises à carreaux, de simples t-shirt... Je ne porte plus très grande attention à mon apparence physique en somme... Mais de manière générale, j'aime passer incognito et discret, vous ne me verrez donc pas avec des vêtements flashy ou trop exubérants...

Caractère: Mon caractère... Disons qu'il y a le Damian d'avant et le Damian d'après l'accident...

AVANT j'étais le type populaire et souriant que tout le monde appréciait, j'étais le meneur, j'entraînais les gens dans mes délires, je les poussais à se surpasser, je les manipulais à la perfection, j'étais un leader. Mon père m'ayant mis dans le crâne, depuis mon plus jeune âge que je lui succéderai, il m'a éduqué de sorte que je sois toujours parmi les meilleurs, ceux qui se font voir, les plus populaires... J'avais des tonnes d'amis, je me faisais invité par tout le monde et je profitais de ma notoriété... J'étudiais encore à Denver en ce temps là... Mais mon accident à changer littéralement la donne..

APRÈS, je suis devenu aigri, négatif, défaitiste et solitaire... Je dois avouer que l'incident qui m'a mis dans ce foutu fauteuil roulant m'a méchamment secoué, oui... Depuis, tous mes soit-disant amis m'ont peu à peu délaissé, je me suis enfermé dans une spirale de dépression... Je me dénigre perpétuellement, je me plain, je bois souvent pour oublier ma condition, j'ai un mal de chien à remonter la pente... Il faut dire aussi que mon père ne m'a pas beaucoup aidé.. Il m'a tourné le dos, j'étais diminué, dés lors, incapable de reprendre le flambeau de sa carrière, je n'étais plus qu'un déchet, un moins que rien pour lui... Alors dans cet optique, allez retrouver un semblant de confiance en soi ! Alors oui, je suis un type horrible, détestable, caractériel et suicidaire, mais si vous cherchez bien, au fond, peu-être que l'ancien Damian est encore là... Le type souriant, blagueur, charmeur et faux que j'étais.. A moins que vous ne préfériez découvrir la minuscule parcelle de moi qui porte quelque attention aux autres... Généreux, attentionné, protecteur et affectueux... Mais celle-ci, peu de gens risquent de la trouver !

Il était une fois, un couple de jeunes gens qui se marièrent et mirent au monde un merveilleux petit garçon... Tu parles ! C'est vrai, mon histoire aurait pu commencer comme un conte de fée, mais la vie, la vraie vie, elle vous fait des crasses, c'est comme çà, rien n'est jamais tout rose...

Je suis né à Denver dans le Colorado, il y a 21 ans de cela.. Je choisis un beau jour du printemps 1989 pour pointer mon joli petit minois. Mon père, Carl Bennet était alors un politicien qui tentait d'accéder au pouvoir, tandis que ma mère, Lizzie Robertson était une actrice Britannique rencontrée lors d'un séminaire à Londres... Je fus leur fils unique et je crois que mon père était fier de moi...
Grandissant avec une cuillère en argent dans la bouche, on me prodigua la meilleure éducation possible. J'avais deux nounous qui s'occupaient de moi 24 heures sur 24, une batterie de serviteurs, toujours présents pour satisfaire mes caprices et une série de précepteurs m'enseignant à peu près toutes les matières possibles ! Ainsi, j'appris les mathématiques et la littérature, la physique et la chimie, l'économie et le droit, l'histoire et la géographie mais aussi le piano et le violon, la peinture et le dessin, le golf et le baseball, le basket et le football, etc...

Lorsque j'atteignis l'âge de 10 ans, mon père fût élu maire de la ville, ma notoriété débuta là.. J'étais le "fils de" Carl Bennet et les gens me caressaient dans le sens du poil pour obtenir ses faveurs... Étrangement, je me fis de plus en plus d'amis, j'étais sans cesse entouré, jamais seul, toujours accompagné.. Mon père, peu présent, m'avait forgé un caractère de meneur... Je savais parler, discourir, convaincre pour obtenir ce que je désirais et çà m'a été utile dans bien des cas ! Je ne parle plus de ma mère, je sais bien, mais disons qu'à partir du moment où Carl fût élu maire, elle faisait un peu tâche à côté de lui, alors elle fût évincée d'une manière ou d'une autre.. Honnêtement, çà m'a fait ni chaud ni froid... Après tout, ce sont mes nounous qui s'occupaient de moi, elle, je ne la voyais que très peu et mon père était un dieu à mes yeux..

Évidemment, lorsque l'adolescence pointa le bout de son nez, je tentai quelques rébellions, sortant tard, négligeant un peu les études, fumant et buvant un peu trop... Mais quel jeune ne le fait pas ? Même mon paternel était passé par là, alors il ne m'en tenait pas vraiment rigueur, bien qu'il tentait vaguement de me canaliser en me donnant quelques responsabilités. Il m'emmenait à son bureau, me montrait son travail, mais je n'en avais cure à l'époque.. Non, ce qui intéressait, c'était de sortir avec les potes, de draguer les filles, etc...

Lorsque j'eus 18 ans, mon père accéda à un pouvoir plus important. Il avait été élu sénateur du colorado ! Dès lors, ma vie n'en devint que plus débauchée.. J'avais des avantages que bien des gens m'enviaient.. Des entrées gratuites dans telle ou telle boite de nuit, des places réservées dans les plus beaux restaurants, des billets pour les plus grands matchs de rugby, de basket ou tout autre sport, des vêtement offerts généreusement par des stylistes... Bref ! J'étais le "fils de" Carl Bennet, Sénateur et tous voulaient profiter de mon image...

Hélas, la spirale infernale fût interrompue par un terrible accident... Ce soir là, je rentrais de discothèque avec quelques amis, comme à mon habitude... Celui qui conduisait avait un peu trop bu, comme nous autres d'ailleurs, et il ne vit pas le poids lourd qui fonça tout droit sur nous... Le conducteur mourut sur le coup, Jason, un de mes meilleurs amis, décéda des suites de ses blessures, Brian, le plus jeune d'entre nous, devint tétraplégique, tandis que moi, je fus éjecté du véhicule avec de très nombreuses contusions... On me conduisit à l'hôpital, on me fit subir de multiples opérations mais je restai néanmoins dans le coma durant plusieurs mois...
Je finis tout de même par me réveiller un jour de juin 2008, je m'en souviens comme si c'était hier. Les infirmières étaient venues rapidement me voir, tenter de me rassurer, mon père fût prévenu.. Mais il y avait un problème, je le voyais bien dans le regard des médecins. Et puis il y avait cette sensation étrange.. Je ne sentais plus le bas de mon corps... Lorsque mon paternel arriva, je me rendis compte qu'il me considérait d'une manière très différente qu'auparavant et son regard.. Son regard me fit mal, très mal...

J'appris alors de la bouche du médecin que j'avais perdu l'usage de mes deux jambes et qu'il y avait très peu de chance pour que je retrouve une quelconque motricité...
Anéanti, non seulement par la nouvelle, mais aussi par l'oeil de mon géniteur, je m'enfermai dès lors dans une profonde dépression... Après plusieurs mois de rééducation, difficile et fastidieuse, je pu enfin sortir de l'hôpital et regagner la résidence familiale, ce qui ne m'aida pas à me remettre d'aplomb, loin de là... Pour mon père, j'étais devenu un moins que rien, un déchet, il ne voulait même plus avoir à faire à moi.. Diminué et ayant perdu toute confiance en moi, je tins environ une année dans ces conditions : seul, mes sois-disant amis me délaissant peu à peu, l'alcool les remplaçant ensuite...
Mais il me fallait m'éloigner de l'image néfaste de mon père et de cet atmosphère vicié.. Je décidai alors de faire mes bagages et de partir pour l'université de New-York, histoire de recommencer une nouvelle vie.. Mais déterminé à prouver mes facultés à mon paternel, j'optai pour continuer mes études de Science Politique.. Je deviendrai un politicien reconnu ou rien du tout... C'est tout ce qu'il me reste...