Apparence & Style: L'élégance à la française, c'était une expression qui lui correspondait plutôt bien. Quelle joie de vivre à Paris, de pouvoir se permettre de faire du shopping dans les meilleures boutiques que l'on puisse trouver dans la capitale. Son dernier achat? Une robe de couleur rose pâle, qu'elle porte avec ses escarpins noirs. Pour une demoiselle de dix-huit ans, c'était peut-être trop élégant. Mais les robes étaient ce qu'elle préférait, certainement parce qu'étant petite, elle rêvait d'être une princesse - comme beaucoup de petites filles, sauf que pour Sixtine-June, cette envie de tenues de princesses n'avait pas vraiment disparue.
Elle aime prendre soin d'elle, être jolie, mais qui n'est pas dans ce cas maintenant? Cela n'avait rien de superficielle, au contraire.

Caractère:

Mum's quotes:
' Lune est adorable, la gentillesse incarnée, et pourtant, elle n'a pas toujours été facile. Lorsqu'elle était plus jeune, elle était impossible. Toujours à répondre, mais je suppose qu'elles sont toutes comme ça durant leur crise d'adolescence. '
' J'aurai préféré qu'elle ait moins le goût de l'aventure. Ca, elle le tient de son père. Si je l'avais écouté, on serait partis vivre sur une île perdue. Je suis certaine que si je proposais à notre fille, elle sauterait de joie. '
Dad's quotes:
' Si on me demandait ce qui caractérise le mieux ma fille? Je dirai passionnée. Lorsqu'elle entreprend quelque chose qu'elle aime, elle se donne à fond, et c'est ce qui me rend si fier d'elle. '
' Le problème avec Six' ? C'est qu'elle a voulu grandir trop vite. C'est mauvais pour une jeune fille. '
Maël's quotes:
' Le défaut principal de ma sœur? Elle est beaucoup trop têtue, et ça a tendance à agacer facilement. Et je ne dis pas ça parce qu'elle est ma cadette.'
' Je ne sais pas comment elle fait, elle a une bouille qui fait qu'on a qu'une envie, c'est de la prendre dans ses bras. Je crois que grâce à ça, elle peut obtenir tout ce qu'elle veut. '
Nina's quotes:
' Je crois qu'elle est la personne la plus insupportable que je connaisse, et pourtant, c'est ma meilleure amie depuis dix ans. Non mais rassurez-vous, moi non plus je ne comprends pas comment ça se fait. Pourtant, j'ai eu envie de l'étrangler plus d'une fois. '
' On ne s'est jamais battues pour un garçon, je crois que l'amitié est la chose la plus importante pour elle. La plus importante, et pourtant je suis persuadée qu'un jour j'arriverai chez elle, et elle ne sera plus là. Elle ne tient pas en place et a toujours envie de partir en voyage.'

« Maël, j'ai besoin de toi.
- Mais je ne peux pas rentrer, tu le sais bien.
-Et je fais quoi moi?! »



Vingt-quatre heures depuis que tante Suzanne m'avait appelé. J'étais persuadée qu'elle allait me proposer de passer les vacances de noël chez elle. Je ne voyais pas l'intérêt, elle habitait dans le neuvième arrondissement, et moi dans le dix-huitième. Quel dépaysement! Finalement, j'aurai préféré que ce soit la raison pour laquelle elle m'appelait.
' Honey, tu es seule?' Évidemment, j'avais passé ma journée au Starbucks à réviser pour mon examen de rentrée. En ce moment, entre les défilés, les cours de danse polynésienne et mes études de journalisme, je n'avais que très peu de temps pour moi. Je ne dirai pas que ça me déplait, mais des vacances me feraient un bien fou. Qui aurait cru que les études supérieures étaient si épuisantes?
' Je suis désolée … Tu sais que si tu as besoin, tu peux venir vivre à la maison. ' Maman. Papa. Ne m'abandonnez pas, pas maintenant ...



« Tu sais pourquoi tu t'appelles Sixtine-June?
-Ben oui, les deux prénoms préférés de maman et papa.
-Nan, c'est Sixtine et Lune leurs prénoms préférés. Mais le médecin a fais une erreur le jour de ta naissance.  »



On peut dire que j'ai eu une belle enfance. Maman était peintre, alors elle était toujours à la maison pour prendre soin de moi, je n'ai jamais manqué de son amour ou de sa présence. Et papa, lorsqu'il rentrait tous les soirs du bureau, il venait dans ma chambre, avec un chocolat chaud, pour me lire une histoire. Mon grand frère lui s'amusait à m'apprendre tout ce dont j'avais besoin. Si je connais Paris comme ma poche, c'est bien grâce à lui.
Chaque vacances d'hiver, nous partions dans un pays différent. La première fois, alors que j'avais sept ans, nous sommes partis en Suisse, et j'ai skié pour la première fois. Notre dernier voyage a eu lieu il y a deux ans, nous sommes partis en Grèce, quel pays magnifique! Je comprends pourquoi j'aime tant les voyages. Et puis, on a arrêté tout ça lorsqu'on s'est retrouvé à trois dans la famille.




Maël est partit alors que j'avais seize ans. Trois ans que je ne l'avais pas revu, qu'il m'avait abandonné pour faire ses études aux Etats-Unis. Après qu'il me l'ai annoncé, je ne lui ai pas parlé pendant un mois, jusqu'au jour de son départ. Pendant que maman tentait de me remonter le moral, Maël faisait son possible pour que je lui reparle. Nous qui étions si proches, il avait pourtant décidé de nous quitter, et j'avais décidé de lui en faire baver, pour lui montrer à quel point il allait me manquer.
Et avant même que je m'en rende compte, on était tous les trois à l'aéroport, et je lui sautais dans les bras. On ne devrait pas quitter les gens qu'on aime, volontairement ou non.


« Silly you, je vais quand même pas te laisse tomber. Rejoins-moi. »

Maman, papa, je vous aime tant. Quelle est la dernière chose que je vous ai dîtes? Vous ai-je embrassés ce matin avant de partir? Et d'ailleurs, c'était quand la dernière fois où je vous ai dis 'je vous aime' ? Et si vous aviez pris la voiture deux minutes plus tard, vous n'auriez pas croisé ce camion, et vous seriez toujours auprès de moi. Maman, papa, je ne suis rien sans vous.

Je me demande encore ce que j'aurai fais sans mon frère. Je me sentais si vide, si seule, que j'avais passé les deux jours précédents mon départ à rester enfermée dans ma chambre et à pleurer. Comment allais-je pouvoir avancer maintenant ? Certainement grâce à tante Suzanne qui avait gentiment proposé de m'offrir le billet d'avion. J'allais maintenant quitter Paris, ville de mon cœur, pour l'Amérique, qui faisait rêver tellement de personnes.
Arriver dans une nouvelle ville n'est jamais facile. Moi cela ne me faisait pas peur, Maël m'avait raconté tellement de choses que j'avais l'impression d'être déjà venue dans la Big City. J'avais emmené avec moi les cartes postales qu'il m'avait envoyé ces deux dernières années, et j'avais décidé d'aller dans tous les endroits qui s'y trouvaient.
Arrivée à l'aéroport, j'ai couru dans les bras de Maël, et j'ai pleuré. Je ne saurai pas dire si c'était à cause de la tristesse d'avoir perdu nos parents, ou la joie de le revoir. Certainement les deux.