Apparence & Style :

Sloan vue par Sloan, elle-même.

" Je ne suis pas d'une beauté à couper le souffle... enfin je ne crois pas... mon physique en attire plus d'un, je ne jouerais pas les modestes et ça serait mentir de dire que je ne veux pas me mettre en valeur, mais je ne crois pas être une des sept merveilles du monde. J'ai les cheveux blonds et les yeux clairs, la parfaite petite blonde qu'on prend à première vue soit pour une fille facile, soit pour une conne...

J'ai ce qu'on appelle la "poker face"... aucun de mes sentiments ne peut s'apercevoir sur mon visage, ou alors juste ce que je veux. La facilité quand on est blonde et souriante (parce que je suis souriante) c'est qu'on est jamais pris pour une intello aux premiers abords, ça laisse le temps de surprendre... Par contre, j'ai des très beaux cheveux et un magnifique sourire ! je sais, on attrape pas un mec avec ses cheveux... c'est pour ça que j'en viens à mon corps.

Fine de nature, je mange sans vraiment me priver pourtant je ne peux pas le cacher, je suis complètement complexée par mon manque de poitrine... Quant à 14ans, vos copines se retrouvent l'après-midi pour choisir leurs sous-vêtements sexy et que vous n'achetez qu'une jolie culotte, je l'avoue, le complexe prend place, pourtant... la bonne nouvelle c'est que je peux compenser, parce qu'à entendre la gente masculine "j'ai une sacré paire de fesses" ou "un cul d'enfer".

Concernant mon style vestimentaire, j'avouerais que je ne pense pas en avoir, newyorkaise de naissance, j'ai découvert la mode en même temps que l'alphabet alors je m'habille souvent au feeling ou selon le temps qu'il me reste après mon réveil. Pour faire simple, tant que je peux encore rentrer dans un slim, je ne cherche pas à perdre le moindre kilo.

Quand le temps me le permet, j'adore porter des robes ou des jupes, les talons hauts me vont toujours à ravir et j'avoue que j'adore ça, mais la plupart du temps, je tente un style grunge elegant. Pour faire claire, je tente toujours d'avoir l'air de la fille qui est jolie et simple sans le vouloir... qui s'est réveillée, à enfiler le premier truc qu'elle a vu, l'a recouvert d'un gilet et a eu la chance de choisir le bon accessoire ou n'a pas fait exprès d'attraper la veste de son "boyfriend" avant de partir, les cheveux encore en bataille. Cette fille vous plait sans même que vous compreniez vraiment pourquoi. Je ressemble d'ailleurs de plus en plus à cette fille d'ailleurs.

Parce que pour moi c'est ça le vrai truc, le détail... le bon vernis, la bonne odeur, le bon sac ou la bonne paire d'escarpins/couleur de Converse."



Caractère:

Sloan vue par Hank Elthald, psychologue de famille.

"Si vous voulez mon avis, Sloan est une jeune femme qui a besoin d'être remarquée. Depuis le décès de sa mère, elle part en quelques sortes à la dérive, elle fait les choses pour qu'on l'observe et que quelqu'un se rendecompte de sa douleur. Je l'a connaisdepuis deux ans maintenant et j'avoue qu'elle fait partie des patients qui m'ont intrigué. Je la trouve particulièrement touchante.

J'ai rapidement discuté avec son père et lui, décrit ça comme du "je m'en-foutisme", je crois qu'il assimile cela au fait qu'elle ne regarde jamais les conséquences de ses actes ou de son comportement, mais après tout... cette jeune femme a perdu sa mère, qui semble-t-il était la seule chose qui la ramené à la vie, quel acte aurait pire conséquence que celle là ?

Personnellement, je pense, au contraire, que c'est parce qu'elle est trop sensible qu'elle prend la peine de se construire une carapace pour que ça ne la blesse pas au cas où ça tournerait mal. Et pour qu'on la voit (ou plutôt que son père la voit), elle préfère dépasser les limites, outrepasser les interdits. Elle me l'a dit très clairement, la seule chose qui la reliait à une vie saine c'était sa mère, maintenant que celle-ci s'en est allée, Sloan préfère se détruire... Il faut aussi savoir que pour arriver à lui faire dire cela il m'a fallu 10 mois.

C'est une jeune femme méfiante, qui ne se confie pas vraiment, elle préfère parler à demi-mot quand il s'agit de ce qui se passe au fond de son coeur ou de sa tête. A contrario, elle est particulièrement bavarde et enjouée tant que ça ne touche pas à quelque chose de personnel.

Aujourd'hui, c'est une grande fêtarde d'après les descriptions qu'elle me fait de ces journées, elle vit la nuit et dort le jour. C'est une jeune fille très sociable, mais je ne pense pas qu'elle s'intéresse vraiment aux gens qu'elle rencontre, il ne semble pas faire partie que d'une masse qui arrive à la distraire les 3/4 du temps. Elle semble n'avoir que deux ou trois vrais amis, un peu comme nous tous après coup.

Elle semble aimer jouer avec cette image un peu trash d'elle-même mais je ne crois pas l'avoir entendu se vanter d'avoir vomi sur ses Louboutins ou d'avoir tester une nouvelle drogue directement venue d'Amsterdam.

Au fond, si je devais la résumer, je dirais qu'elle est unique, simple, sûre d'elle, mais pourtant si fragile, extravertie, franche, amusante, passionnée, douce, exigeante, séductrice, mais surtout attachante. "

Sloan vue par Meredith Bergman, sa mère [ morte le 27 Avril 2009].

"La vérité c'est que tout ça... çela a commencé par un baiser, un truc romantique sous la pluie au milieu d'une route après une soirée à regarder les étoiles. Le truc qui fait rêver toutes les filles. Pour la première fois de ma vie, j'étais amoureuse.

Cet homme si beau et romantique avait un charisme et une douceur qui me clouait sur place. Engagé, prêt à tout pour ces idées, j'avais déjà envie de construire ma vie avec lui et les papillons dans mon ventre semblaient vouloir la même chose. Les années hippies aidant, nous nous sommes mariés deux ans plus tard, dans un champ, juste tous les deux... parce qu'il ne fallait être que deux pour aimer et que j'avais envie de garder tout cet amour pour moi.

Alors, on a commencé à avancer à deux... imaginant un avenir fait d'amour, d'eau fraîche et de beaux paysages. Aaron avait déjà son idée du monde et à part pour ses réunions Greenpeace ou ses meetings pour la protection des animaux, on ne se quittait jamais. Quelques mois plus tard, nous avons acheté une maison dans le Sud de la Californie et avons entamé une vie des plus banales, mais que j'aurais pu continuer toute ma vie.

J'avais déjà des rêves d'enfants, je me voyais me baladant dans les près et apprenant à lire, écrire et peindre à nos cinqs enfants. Aaron adorait m'entendre rêver de ça et décrire les moindres détails de cette vie future.

Malheureusement, le père d'Aaron décéda et il lui laissa toute sa fortune ainsi que sa compagnie d'aéronautique à gérer... Plus que la perte d'un homme, ce décès changea nos vies et surtout, le changea lui. Doucement, il devint plus égoïste, moins rêveur, moins déterminés, il se transforma doucement en un petit mouton suivant la fatalité de la vie et certainement pas décider à changer le monde à sa façon.

C'est à cette époque que vint au monde ma jolie petite Sloan, un ange aux cheveux blonds pour qui j'aurais tout donné... Aaron décida de lui donner ce prénom pour rendre hommage à son défunt père. Même si ce prénom était destiné à un garçon, il lui allait à ravir.

Finalement, nous avons quitté la Californie pour s'installer à New-York pour que mon mari puisse gérer au mieux la multinationale... notre style de vie évolua et l'homme que j'avais connu finit par se morpher en un homme avide de pouvoir et d'argent que je ne reconnaissais pas vraiment. Entre galas, hypocrites dîners de charité et départ à l'étranger, je ne trouvais pas ma place.

Il ne faisait aucun doute que je l'aimais mais, je finis par me lasser en le voyant rater les premiers pas de notre unique enfant, investir dans des entreprises n'ayant que faire de l'écologie ou ne m'accorder qu'un sourire par jour. Il m'aimait, je le savais, il aimait notre enfant, mais ces valeurs avaient changés et les miennes non.

Pour éviter à Sloan de tomber dans cette horreur que les gens avait décidés d'appeler "jeunesse dorée", je décidas d'élever ma fille avec mes valeurs... je ne lui refusais pas les plus beaux jouets, mais je lui montrais qu'elle n'avait pas besoin de ça pour s'amuser, je lui appris à peindre plutôt qu'à dépenser sans compter, je l'inscris dans une école publique pour qu'elle n'oublie rien de la vie réelle, nous n'engageâmes aucune nourrice, j'avais porté cet enfant, c'était à moi et à personne d'autre de l'élever... ma petite Sloan était bien plus belle dans une galerie d'art en plein milieu d'Harlem que dans un de ses rallies sectaires et superficielles. Je devais déjà les vivre par politesse, je ne lui infligerais pas ça.

Et puis, à mon tour, je tombais malade, une leucémie présente depuis des années assez maligne pour ne pas avoir été décelé plus tôt. J'étais trop faible pour aider Aaron à revenir à la raison, mais je ne l'étais pas assez pour continuer mon travail sur mon petit ange blond.

Finalement, cette maladie mit cinq ans à venir à bout de moi et la seule chose que je me rappelle avant ma mort c'est le goût salé des larmes de Sloan sur ma joue. J'eus honte de la laisser, à seulement 20 ans sans autre image du monde que celle que son père prenait le temps de lui montrer entre deux réunions. Elle était si belle, si douce, si sensible... elle était moi.

Pourtant, ce qui devait arriver arriva. Du haut de mon nuage, je la vois aujourd'hui se détruire depuis ma mort... enchaînant les soirées alcoolisés, les histoires d'un soir, les drogues toujours plus forte, les défis toujours plus dangereux... mais je sais aussi que ça ne veut rien dire d'autre que "ou hou ! je suis là, regarde-moi ! je souffre..."
Maman est là, maman te voit ma jolie S."