Apparence & Style: Aaron ? On pourrait croire qu'étant donné son penchant pour l'artistique, son style vestimentaire serait négligé, mais il n'est rien de toute ça... Le jeune homme peut se montrer très soigneux et soigné lorsqu'il le veut bien.
Un perfecto ne quitte jamais ses épaules lorsqu'il sort en ville, entre amis, ou même tout seul.
Certes Aaron n'est pas le plus grand fashion qui puisse exister dans les rues de New-York, mais il ne fait néanmoins aucune faute de goût et mêle souvent décontraction et classe.

Autrement, l'accessoire favori d'Evans est la cigarette... Vous le verrez rarement sans sa fidèle clope au bec ou à la main. Avec des allures semblables à un bad boy parfois, Aaron pourrait donner des réticences à certaines personnes voulant aller à sa rencontre.
Mais comme on dit, l'habit ne fait pas le moine... Et la clope non plus.


Caractère: Aaron, c’est avant tout quelqu’un d’assez solitaire et sombre. Trait négatif ou positif ? En fait, cela dépend des gens et de leurs conceptions de l'humain. C’est en tout cas son principal trait de caractère. De plus, il a un très important manque de confiance en soi... Aux yeux des autres, Aaron peut paraître très sûr de lui voire même prétentieux et arrogant, mais il n'en est rien de tout ça. Au fond, c’est un véritable trouillard de la vie qui avec le temps s’est forgé une carapace en acier trempé. Quiconque voudra découvrir son moi profondément sensible et véritable devra s’armer de patience et de courage. Mais malgré sa solitude, ce n’est pas ce qu’on appellerai un égoïste. Aaron a en lui des valeurs héritées de sa défunte mère, qui sont celles du partage et du respect, et où le sourire n’est pas simplement optionnel mais constant. Malgré son penchant pour la solitude, il est quelqu’un de profondément humain avec le cœur sur la main. Il n’hésitera pas à passer des nuits entières à discuter avec un SDF, juste pour le plaisir de partager quelque chose. Toujours prêt à rire et à s’amuser, quand il veut le jeune homme peut devenir un véritable môme ! Le cœur qu’il a sur la main est également tel un artichaut… Il lui arrive d’être ému pour des films, comme Titanic par exemple ! Mais vous pourrez toujours le fixer pour tenter de le prendre sur le fait, vous ne verrez jamais une larme couler ! Haha. Aaron a toujours vécu en se débrouillant, il est donc apte à atteindre un objectif quand il s’en donne un, il fait tout pour y parvenir ! Pour faire simple, Aaron est quelqu'un de compliqué, bien plus qu’il n’en a l’air.

"Une maman ne dort jamais tout à fait ; elle est liée au sommeil de son enfant."

- "Mon petit trésor, te voilà là, enfin dans mes bras. Aaron... Tu t'appelleras Aaron, et tu seras un grand Evans, comme ton grand-père John Evans. Un des autres hommes de ma vie."
Ainsi furent les premiers mots de Lea Evans à son fils tout juste né qui respirait. Aaron avait été tant désiré, attendu et espéré que fermer les yeux était pour Lea tout simplement inadmissible. Elle avait accouché avec difficulté, elle était fatiguée mais résignée à ne pas baisser la garde. De toute façon il fallait bien commencer maintenant à s'habituer à veiller… Puisqu'elle serait seule pour les jours, mois et années suivants : son fiancé William, grand avocat en devenir avait préféré la lumière des grandes cours de justice au projet de famille qui grandissait dans le ventre de la jeune Lea.
- "L'herbe est plus verte ailleurs avait dit ton géniteur. Mais tu verras mon Aaron, je te construirai de mes mains un véritable jardin. Aussi fleuri que mes mains puissent."
En ce jour de mai 1987, telle fut la promesse de Lea Evans à l'égard de son fils.

"La plus violente douleur qu'on puisse éprouver, certes, est la perte d'un enfant pour une mère, et la perte de la mère pour un homme."

- "Je suis désolé Monsieur Evans, votre mère, Lea Evans, n'a pas pu faire face à la trop grande avancée du cancer dans ses poumons. Le cancer l'a terrassé et la chimiothérapie n'a pu l'aider. Désolé."
Cet homme désolé qui ne faisait que parler avec une froideur presque polaire, c'était le Docteur Drawbacks. Et ce Monsieur Evans qui recevait toutes ces informations en même temps, c'était le p'tit Aaron, jeune pré-adolescent de 13 ans.
Voilà. Sa mère était morte. Elle était partie là-haut, emportant avec elle son éternel sourire, sa tendresse maternelle et surtout, surtout... Son éternel amour qui a fait grandir le petit brun malgré un pilier paternel en moins. Et voilà. Lea était morte, partie depuis à peine une heure, mais l'hôpital continuait de tourner. Les infirmières ne cessait de sourire perpétuellement à leurs patients, le Docteur Drawbacks lui, remplissaient cette paperasse post-mortem... C'était juste un cadavre en plus, un corps dont il faut se détacher vite pour "libérer le lit". La vie continuait de battre son plein, alors que le monde d'Aaron s'était arrêté au moment ou le cœur de Lea avait cessé de battre. Il était comme un étranger dans ce monde tout blanc, troublant.

"Je suis une bulle dans le ciel immense. Comme un funambule mon cœur se balance."

Pendant quelques temps, Aaron fut un pantin. Balancé de familles d'accueil en foyers familiaux. À 14 ans enfin, le voilà installé en pensionnat. Son cœur était aussi tordu que du papier mâché. Il était seul. Les pensionnaires de son âge ne l'intéressaient pas. Pour la plupart, c'était des filles et des fils de, qui venaient ici dans le but d'avoir une éducation irréprochable. Ces enfants étaient... Trop insouciants. Le soir, dans son lit, il parlait à sa mère... Avec l'espoir qu'elle vienne le réconforter, apaiser ses peurs et ses angoisses. Cette solitude, quoique forcée mais aussi quelque peu voulue entraîna Aaron à travailler d'arrache-pied pour ne pas s'attirer les foudres du directeur et surtout... Pour rendre fière de lui sa génitrice, aussi haut réside-t-elle, parmi les nuages.
A 14 ans, il était parmi les meilleurs élèves de l’école, et croulait sous les félicitations et les compliments des professeurs.
Et lorsqu'il était seul, il voguait dans la musique, écoutant de vieux vinyles et essayant de reproduire les mêmes sons que ses groupes favoris à la guitare. La guitare, et les vinyles, tout ce qui lui restait de sa mère, et toujours cette passion dévorante pour la musique, quelle qu'elle soit.

"On pourrait mettre au rang des plaisirs cette mélancolie que cause le premier amour, quoiqu'elle en fasse désirer de plus vifs."

Tout se passait à peu près bien. Les jours se passaient au pensionnat, lisses et sans à-coups. Aaron s’était fait quelques amis, il était désormais un ado équilibré, souriant, et plus ouvert qu’au début de sa pension. Mais il y a parfois dans la vie, des rencontres, des évènements qui peuvent changer un individu… Et Aaron en fera l’expérience…
Des vacances loin du continent américain, en colonie de vacances en France, sur l’île de beauté appelée la Corse. Parmi les nouvelles rencontres, il y eut une jolie blonde. Cette mystérieuse jeune fille dont il ne connaissait rien mais dont il était fou. Et c’est bien connu, l’amour peut rendre un homme fou. Encore plus peut-être un adolescent qui ressent pour la première fois ce sentiment aussi beau que troublant.
Ces deux semaines sous le soleil corse furent donc les plus intenses de la vie du jeune homme. Deux semaines de tous les premiers instants, premier amour, première fois, premières fugues entre amis, première cigarette, première cuite… Les premières conneries aussi qui l’emmenèrent bien vite à approcher l’autorité adulte.
Oui ce fut un été inoubliable. Inoubliable aussi fut la déchirure de quitter sa bien-aimée qui repartait chez elle, loin de son Amérique natale. Leur amour et leurs promesses de toujours ne tinrent pas longtemps puisqu’au bout de quelques semaines, un silence radio s’installa…

S’en suivie alors plusieurs mois où l’on ne reconnaissait plus le jeune Aaron qui commença alors à répondre à toutes demandes féminines, à désobéir aux lois du pensionnat, et à fuguer, à errer sans but précis. Mais malgré tout, l'Evans gardait son caractère doux et à l’écoute des autres. Il était juste plus… Disons fougueux.
Personne ne comprenait ce changement soudain de comportement… Peut-être était-ce ce premier amour et cette première rupture qui fut mal vécu ? C’est en tout cas une blessure qui reste à demi ouverte…

"Une nouvelle vie commence..."

Aaron a désormais 26 ans. 26 ans de vie derrière lui, et encore tout un livre à écrire.
Le voici désormais encore et toujours à New-York dans cette nouvelle et prestigieuse, comment lui avec ce si lourd passé peut-il avoir réussit à y rentrer ? A vrai dire même lui n'en savait rien... Il avait juste été prévenu de son admission à cette école grâce à ses excellentes notes et aussi par une inscription payée par un inconnu. Malgré ses insistances auprès du directeur, Aaron ignore encore qui peut-être cet homme lui ayant ouvert cette voie. Son père ? C'est en effet possible, mais alors pourquoi ?
La question reste toujours posée...