Aux dernières nouvelles, je suis " une adolescente en crise ", du moins c'est ce que mon directeur de lycée à sorti à ma mère lorsque celle-ci à reçu une convocation pour un entretient privé. Il semblerait que mon " je-m'en-foutisme " chronique ne plaise pas à tout le monde. Personnellement, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ça. C'est vrai que je n'ai jamais été très obéissante et que j'ai tendance à toujours repousser les limites du politiquement correcte, mais - selon moi - les règles sont faites pour être violées, sinon ce n'est pas drôle. Dites-moi oui, je répondrais non ! Dites non, je vous hurlerais oui ... J'aime quand le bateau coule et que les rats quittent le navire, il n'y a rien de mieux qu'une situation d'urgence ou périlleuse pour me donner le sourire. J'ai besoin d'action et d'imprévu pour vibrer, sinon je glande et j'attends que le temps passe. Casse cou ? Un peu, je l'avoue, j'aime jouer avec le feu. Je bois à outrance, je fume toute nouvelle expérience est bonne à prendre pour moi qui suis à la recherche du plus d'amusement possible. Parfaitement irresponsable, j'assume le fait d'être quelqu'un en qui on ne peut pas avoir confiance. J'aurais beau vous promettre de faire ceci aujourd'hui, demain j'aurai déjà oublié votre nom et la raison pour laquelle vous me regardez méchamment dans les couloirs de la Fac ...
Sans être idiote, je ne joue pas les intellos de service. Mon manque de sérieux fait que je ne prends pas assez le temps de réfléchir parfois, mais je sais prendre du recul quand il n'y a rien pour me distraire, il me suffit d'un peu de calme pour avoir une vision plus nette de la situation. Fêtarde dans l'âme, je vis la nuit et dors le jour, au grand désarroi de mes professeurs qui - pour la plupart - ne connaissent de moi que le haut de mon crâne que je leur présente en m'affalant sur mon pupitre pendant les classes. Des potes, j'en ai beaucoup, des amis, j'en ai très peu. C'est ça le problème avec la drogue : on se marre bien, on bois, on danse, on rigole. Et puis on se réveille avec un vilain mal de crâne sans plus trop savoir le noms des gens à moitié nus qui nous entourent ... Je ne m'en plains pas plus que ça au final, la solitude ne me dérange pas, j'ai grandi seule et puis - de toute façon - on crève seul, alors à quoi bon ? Désillusionnée ? Peut-être ... Certains se plaisent à dire que je fais partie de ces " sales jeunes qui pourrissent notre société ", tandis que d'autres me voient plus comme " une pauvre gamine qui se perd dans l'alcool ". Pour ma part, je pense qu'on dramatise ! Je ne suis pas dépressive, loin de là. Les adultes ne comprennent pas les nouveaux centres d'intérêt de la jeunesse. Oui, nous aimons vomir nos tripes après une cuite. Oui, nous aimons voir les meubles parler après avoir trop consommé de drogues hallucinogènes ... Nous autres - jeunes contemporains - sommes des précurseurs incompris. Allez, j'arrête mon char. Vous l'aurez compris, je ne me prends pas au sérieux, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut me considérer comme une petite conne. Disons simplement que j'aime emmerder mon monde et que votre mépris me passe par dessus le coude. Avouez, il n'y a rien de plus rageant qu'une personne qui se moque royalement de votre opinion =). Le monde évolue comme j'en ai envie, que cela vous plaise ou non !