"Je ne crois pas en l'au-delà mais j'emmènerai quand même des sous-vêtements de rechange." de Woody Allen
Signe(s) Particulier(s)
Que serait une rebelle sans tatouages? Souvenirs d'une enfance agitée puis d'une période difficile, la demoiselle a depuis longtemps franchi le pas: un lézard élégant orne sa cheville gauche, une guirlande de fleurs part de sa nuque et suit la courbe de son épaule pour finir sur l'omoplate droit. Et enfin, le plus important à ses yeux, le nom de sa sœur gravé sur son poignet droit sans aucune autre décoration. Sobre et intime, et toujours à portée des yeux, comme si elle craignait d'oublier un jour. Des piercings, elle en a eus, mais a fini par s'en débarrasser avec le temps, conservant simplement ceux de ses oreilles. Enfin, souvenir affreux de l'incident tragique qui a coûté la vie à sa sœur, Burberry possède une longue cicatrice sur sa jambe, cicatrice dont elle supporte très difficilement la vue. De plus, la jeune femme traine encore un léger accent d’anglais après deux ans de vie en Angleterre, et parle beaucoup avec les mains, exagérément parfois, comme toute bonne italienne se doit de faire.
Orientation Sexuelle
Burberry n'a jamais été attirée de sa vie par une femme, même si elle n'est pas la dernière à les scanner de haut en bas pour se comparer à elles et vérifier qu'elle se trouve toujours dans les standards acceptables. Son attachement certain pour un grand blond confirme cette hétérosexualité exclusive.
Burberry V. Da Vindicci
Physique & Caractère
Apparence & Style: Blonde, svelte et grande, Burberry ne passe pas loin des standards de la femme idéale. Un minimum sportive pour entretenir son corps et maintenir la ligne, la jeune femme passe du temps au gymnase et est une adepte du footing, surtout quand les beaux jours arrivent. Musclée sans être pour autant carrée, la poitrine modeste et les hanches fines, les jambes longues et enviables, des fesses de star, il s’agit d’une belle femme qui attire indéniablement les regards des hommes. Le visage fin, aux traits doux et au teint pâle, Burberry ressemble à une poupée de porcelaine. Ses yeux bleus gris pétillent, son sourire, véritable arme, creuse de belles fossettes sur ses joues. Seuls hics, le manque de sommeil et le stress peuvent avoir parfois raison d'elles et lui marquent rapidement de profondes cernes. Rien que le maquillage ne puisse cacher, la demoiselle n'aime pas vraiment que l'on remarque sa fatigue...
Côté vestimentaire, la demoiselle est en bonne italienne, adepte de la mode. Adolescente, au vu de sa notoriété, il lui arrivait d’assister à quelques défilés de haute couture et même de porter parfois des pièces uniques, mais ce temps est révolu. Néanmoins, Burberry a gardé les réflexes d’avant. Féminine et raffinée, la jeune femme sait se mettre en valeur et ne laisse rien au hasard. Tout a son importance, les cheveux, le maquillage, le choix des vêtements…Elle est à peu près capable de porter de tout et de n’importe quel style, du moment qu’elle se sente bien et sûre d'elle. Confiante en son instinct créatif, elle n’a pas peur d’en faire trop. Ah et bien sûr, n’oublions pas les accessoires divers, comme les lunettes, les chaussures et les sacs, toujours indispensables. Néanmoins, par flemme ou par fatigue, il lui arrive comme tout le monde, de sauter dans le premier jogging venu au lieu de fouiller dans sa large penderie…Personne n’est parfait. Simple détail : lorsqu’elle porte une jupe, elle n’oublie jamais des bas à motifs, histoire de cacher du mieux possible la cicatrice de sa jambe.
Caractère: Sous ses airs de fille tranquille et épanouie, à l’aise dans ses baskets, Burberry est une solitaire. Dur à croire quand on la croise, quand on lui parle, son sourire et sa bonne humeur en trompent plus d’un. A priori, la jeune femme est toujours entourée…Jamais personne ne manque pour s’asseoir en cours avec elle, pour aller assister au dernier concert à la mode ou encore pour refaire le monde jusqu’à pas d’heure et mettre le feu sur la piste de danse. A 25 ans, Burberry semble avoir retrouvé son caractère d’avant, sociable et ouverte, indépendante mais non dénuée de tempérament. Sans être peste, la jeune femme n’aime pas être bousculée et n’hésite pas à remettre à sa place celui ou celle qui tente de lui marcher sur les pieds. Une pointe d’humour, une autre de cynisme, Burberry sait parfaitement se défendre si le besoin s’en fait sentir. Adepte des nuits blanches et des excès en tout genre, principalement d’alcool, aguicheuse et délurée, la demoiselle est une fêtarde. Ou plutôt elle l’était, jusqu’à ce qu’elle finisse par se poser sentimentalement. Depuis, elle continue à sortir mais a fini par se calmer. Un minimum, quoi, surtout au niveau de la gente masculine...
Voilà le côté pile de Burberry. Maintenant, son revers, ce visage qu’elle cache aux yeux du monde et que seule une poignée d’intimes connaissent. Depuis cinq ans maintenant, la perte de sa jumelle a profondément changé cette demoiselle. Avare sur ses sentiments, Burberry connait des gens, oui, mais elle ne s’attache pas eux. Peur de souffrir, peur de les perdre, elle s’attache à vivre dans une bulle d’intimité que pour l’instant, seules de rares personnes sont parvenues à pénétrer. Gagner sa confiance n'est pas chose facile. Burberry est une femme courageuse mais elle est terrifiée…Partagée entre la crainte de souffrir et celle de se retrouver seule. Dur choix, que la jeune femme a déjà fait en s’attachant à un homme, avant de le larguer sur le coup de la panique, en mode parfaite idiote. Oui, Burberry a le don pour flinguer les relations qui marchent bien sur des coups de tête. On ne se refait pas.
Bonne élève, appliquée, on a presque du mal à y croire au vu de ses sorties à répétition. Néanmoins, malgré sa douleur, la jeune femme garde encore la tête sur les épaules, prête à aller de l'avant et à donner le meilleur d'elle même. Créative et rêveuse, elle se surprend beaucoup à s'enfuir de la réalité et à laisser couler sa veine artistique. La demoiselle aime à trainer dans les musées, à rester des heures durant à écouter de la musique ou à lire. Dans son sac, entre le rouge à lèvres et le paquet de kleenex version fille, se trouvent toujours un livre de poche et un calepin pour griffonner quand l'ennui la presse...Elle est loin d'être un Picasso, mais en général, on parvient à deviner ce qu'elle a voulu dessiner. Cela dit, n'espérez pas trop lui parler quand elle décide de se plonger dans son monde, car elle part loin.
L'histoire
« Tu sais, je sais que là, c’est pas évident au premier abord, mais j’ai pas l’habitude de picoler...Ou si peu. Enfin, j’dis ça, mais visiblement, tu t’en fous. Ce que j’veux dire, c’est que je picole pas. Enfin, là si mais pas souvent, et puis ça m’arrive…Tu comprends ? »
A voir sa tête, il n’avait absolument pas compris ce que je voulais dire, et pourtant c’était pas faute de vouloir lui expliquer. Ou alors, il comprenait mais il s’en fichait éperdument, comme tous les mecs d’ailleurs, mais il devait déjà regretter de m’avoir amenée chez lui. Enfin, le truc que moi je ne comprenais pas, c’était pourquoi je me trouvais chez lui, justement, sans être encore à poil dans ses bras, en train de voyager à des milliers d’années lumières au fond de son pieu. Voyons, un mec qui te sort des griffes de petits minables et qui te ramène chez lui…Enfin soyons lucides, le prince charmant qui te sauve et qui ne demande rien en échange…Ca existe ?
Nouvelle tentative d'approche. Nouvel échec cuisant. Ah ben merde. Le prince charmant existait, et on ne me l’avait pas dit. Ca, ou alors ce type était gay. Non ?
« T’es pas du genre marrant dis donc. J’aurais dû rester avec ces types, me s’rait plus éclatée. »
Oui, éclatée, violée même, tant qu’à faire. Avec les litres de vodka qui coulaient dans mes veines, mélangés à divers autres alcools, dont ce fameux « cocktail maison »…Cocktail hein ? Tu repasseras pour le nom, c'était de la mort à rat en bouteille. Peu importait, avec un taux d’alcoolémie largement au-dessus des doses recommandées, j'étais particulièrement injuste et je disais vraiment n’importe quoi. Les premières inepties qui me venaient à l’esprit pour ne pas avouer les raisons qui m’avaient conduite à ce bar et qui m’avaient amenée à finir comme une alcolo de première….J’en faisais trop, quelque chose devait forcément rompre en moi à un moment donné, un peu comme une digue avec un trop plein d’eau. Oui, quand j’étais ivre, je devenais vite pseudo poète, avec une foule d'images stupides dans la tête…Bref, je ne sais pas ce qu’il s’est passé à cet instant précis, son regard peut-être, les mots qu’il a prononcés. Quoi qu’il en soit, l’instant d’après, je me retrouvais près de lui, mes mains accrochées aux siennes comme s'il était le seul à pouvoir m'empêcher de couler, les larmes envahissant mon visage. Version fontaine, le rimel étalé désormais sur les joues…Adieu le fard à paupières, bonjour la tête de déterrée. Oubliée l’envie de lui sauter dessus également, j’avais enfin compris mon erreur et sans vraiment comprendre le pourquoi du comment, je ressentais le besoin de parler à cet homme qui n'était, n'oublions pas, qu'un parfait inconnu.
Je lui ai tout raconté…Absolument tout. L’histoire de ma vie, et je ne crois pas avoir sauté de détails. Je ne crois pas non plus qu’il m’ait interrompue à un moment donné et c’était tout aussi bien parce que s'il l'avait fait, je doute que j'aurais pu être capable de repartir. Combien de temps sommes-nous restés ainsi, l’un près de l’autre, moi à parler, lui à m’écouter ? Longtemps, bien longtemps, le temps de faire le tour de mon existence et surtout du lourd secret que je portais en moi. J’avais eu un parcours plutôt atypique, disons, ou remplie de banalités…Cela dépendait du point de vue chacun. Mon enfance ? Tranquille, sans accroc particulier. Je venais d’une famille aisée, le genre de famille parfaite que tout le monde aurait aimé avoir. Mes parents avaient une bonne situation, l’argent ne manquait pas…Sans mentir, je peux dire que l’on ne m’a jamais refusé ce dont j’avais envie. Une gamine un peu capricieuse, sans doute, comme tous les gosses de riche, mais sans excès. . Je n’étais pas mauvaise, sans doute un peu trop couvée, mes parents savaient me faire plaisir tout comme ils savaient me dire non. C’était des gens aimants et cultivés, soucieux de mon éducation. Soucieux de notre éducation.
Il existe un point de mon histoire où je ne pouvais plus faire d’abstraction d’elle. Pourtant, j’aurais dû parler d’elle dès le départ. Après tout, elle avait toujours été à mes côtés, bien même avant notre naissance. Son prénom, Esperanza. Ma sœur. D’elle, je ne possédais plus rien, si ce n’est des souvenirs et son nom gravé sous ma peau au niveau de mon poignet. Tout le reste, les photos, ses biens les plus précieux, je les avais laissés chez nous, de l’autre côté de l’Atlantique. Je ne voulais pas les voir, son sourire flottant devant moi quand je fermais les yeux me suffisait. Tout comme il me faisait mal…J’aurais voulu qu’elle ne parte jamais, jamais. Qu’elle reste pour toujours à mes côtés, parce que c’était sa place. On dit que la dernière chose qu’on perd, c’est l’espoir…C’était vrai, après le départ d'Esperanza, il n’y avait plus rien eu.
Elle et moi, on était comme les doigts de la main. Unies comme seules des jumelles pouvaient l’être. J’étais l’ainée, d’à peine quelques minutes, et j’avais toujours joué avec cette différence ridicule à la grande sœur protectrice…Quelque chose me dit qu’Esperanza en aurait fait de même si elle était née la première. En tout cas, nous étions inséparables, avec ce lien psychique inexplicable qui étonne les psychologues du monde entier. Nous étions synchro, triste quand l’une était mal, heureuse quand l’autre allait bien. Nous avions les mêmes goûts sur n’importe quoi, les mêmes pensées, nous fréquentions les mêmes gens et les mêmes endroits. Trop peut-être selon nos parents. Ce n’était pas vraiment faux…Deux cerveaux, c’était d’autant plus de neurones pour réfléchir à toutes sortes de bêtises. Ais-je oublié de préciser que la situation professionnelle de Papa et de Maman était réellement enviable ? Des stars locales, le genre à faire le coin en haut à droite de la une des journaux de la presse à scandale, les préférés des grands-mères et des femmes au foyer. Avec un tel panorama, il était difficile de ne pas plonger dans toute cette folie. De petites filles sages et attentionnées, polies et bien éduquées, nous sommes passées à être des adolescentes incontrôlables. Photographiées en train de fumer un joint, surprises pendues chacune au bras d’une autre star, et j’en passe…Mon visage et le sien apparaissaient au fil des pages de ces fichus magasines. Rien de bien honorable, n’est-ce pas ? Nous, on s’en fichait, on vivait et on s’amusait ensemble, c’était ça l’important.
Ensemble. Voilà le mot sur lequel mes parents avaient tiqué. Seules, nous étions des gosses normales, avec de bonnes notes à l’école et un futur prometteur. Ensemble, nous attirions désespérément les ennuis. Alors, pour mettre un frein à toute cette folie et préserver encore les maigres chances de faire quelque chose de bon de notre vie, ils nous ont séparées, mettant entre nous une mer et un peu plus. Moi en Angleterre, tea time, accent et temps de merde, Big Ben bruyant, et elle en Allemagne, au milieu de la bière et des saucisses. La séparation a été toute une épreuve mais comme rien ne nous résistait, nous avons su nous débrouiller l’une sans l’autre. Surtout quand après avoir explosé notre forfait, notre père a sagement décidé de limiter notre argent de poche…Résultat des courses, je ne voyais Esperanza désormais que pendant les vacances, des jours précieux et privilégiés. Pour moi, la vie se déroulait donc tranquillement, j’avais commencé mes études de médecine sans accroc. Longues années en perspective, beaucoup de travail et de privation, et sans Esperanza à mes côtés, mais je tenais le coup. Nous ne souffrions plus de la séparation et profitions au maximum de nos retrouvailles. La vie était belle.
Jusqu’à ce soir-là. Nous venions de nous retrouver. Vacances, fêtes, soirée entre sœurs, entre amies. Des fois, je me dis que si je n’avais pas voulu passer une dernière fois aux toilettes avant de partir, ou si cette fille ne nous avait pas grillé la priorité au moment de récupérer nos sacs et nos manteaux, sans doute nous serions passés plus vite à ce croisement et nous aurions été loin au moment où ce fou a traversé. Sans doute, si je n’avais pas été au volant, mais à la place du passager, ce n’aurait pas été à moi de vivre avec la douleur. Et si je n’étais pas restée paralysée par la peur, j’aurais pu faire quelque chose…A l’hôpital, on m’avait dit que ce n’était pas ma faute, que même si j’avais voulu, je n’aurais pas pu la sauver.
Moi, j’aurais voulu la sauver. Il se trouve que j’avais eu de la chance, j’étais la miraculée de la route, même la voiture était en pire état que moi. La bonne blague. Moi, j’aurais simplement voulu mourir avec elle...Tout aurait été tellement plus simple.
Les six mois suivants, je les ai vécus dans la brume. Entre les mains des psys, des docteurs et des kinés. Pour réapprendre à marcher sans boiter, pour cicatriser les blessures de l’âme. Celles qui ne guérissent jamais vraiment. J’ai fini par en sortir, encore au plus mal mais soit disant guérie, et revenir chez mes parents…La première chose que j’ai faite a été de me tatouer son prénom sur mon poignet, pour ne pas l’oublier, pour la faire vivre en moi, pour qu’elle continue de m’accompagner. Après, j’ai décidé que j’avais besoin de partir et de changer. Par choix, j’ai mis un océan entre mon passé et ma personne, direction New York. Et lorsque j'ai intégré Fordham, j’ai changé de voie, pour commencer d’autres études. Comment aurais-je pu continuer des cours de médecine en sachant que je n’avais rien pu faire face à la vue de ma sœur perdant son sang et sa vie à mes côtés ?
Il n’y avait rien à ajouter. J’ai vu dans ses yeux qu’il comprenait ma détresse, qu’il voyait ce que les autres n’avaient jamais vu. Qu’il ne me jugeait pas. Je me sentais bien, pour la première fois depuis longtemps.
*****
On a dormi ensemble, dans le même lit mais à cinquante centimètres l’un de l’autre. Quand je me suis réveillée, il dormait encore. Il était beau à regarder, le souffle paisible et le visage détendu. Est-ce que j’allais risquer de m’attacher à un inconnu ? De croiser son regard le lendemain après lui avoir tout raconté… ? J’ai pris mes affaires et sans faire de bruit, je suis partie sans même me retourner.
*****
Être dans ses bras, c’était sans doute la chose la plus insensée et la moins attendue. Nous étions devenus amis, très bons amis et j’avais fini par me déclarer. Il comptait pour moi, plus que comme un simple camarade, et je n’avais pas envie de le perdre, encore moins de l’abandonner dans les bras d’une autre. Les sentiments étaient réciproques, je n’ignorais pas que je comptais déjà énormément pour lui, est-ce que j’aurais pu imaginer meilleure fin pour nous deux ?
Je savais que tout n’était pas rose, mais j’étais heureuse. Nous étions heureux. Je recommençais à conjuguer à la première personne du pluriel et cela me plaisait.
*****
Mon père est malade, je rentre en Italie pour être avec lui. Je ne devrais pas te l’annoncer comme ça, mais je ne pense pas revenir et si je reviens, ce ne sera pas avant longtemps. Je suis désolée.
Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée…Qu’est-ce qui m’avait pris d’envoyer un pareil message, dénué de la moindre émotion, exempt d’une quelconque politesse, comme si cet homme ne comptait pas plus qu’une simple amourette pour moi? Je m’étonnais moi-même du mépris dont j’avais su faire preuve. Est-ce que j’étais condamnée à perdre les gens que j’aimais ? Après cette quasi rupture via les ondes, je n’osais plus me regarder en face. J'avais innocemment pensé que la distance et le temps aideraient. En vain. Je n’osais même plus décrocher mon téléphone pour l’appeler, lui donner les excuses qu’il méritait et prendre de ces nouvelles. Lui dire que je ne pensais rien de tout cela et qu’il comptait encore pour moi, plus que jamais...Comment lui dire tout cela à présent? Quelques semaines après être revenue à la maison, j’avais l’impression de vivre un enfer. Mon père était souffrant, j'étais inquiète pour lui, mais y avait-il eu un seul instant où je n’avais pas pensé à Andrea ? Où le souvenir de son visage, de ses sourires, de ses caresses ne m’avait pas hantée ? Aucune idée. La seule idée qui me martelait l’esprit était celle de revenir…
Et de le retrouver…
Behind the computer
Prénom: - Âge : 20 et quelques Avatar choisi : Sienna Miller Comment as-tu connu ce forum ? : Google ou top sites, je ne sais plus Ton avis (design, contexte, ...) : Sobre et attirant, j'aime bien Présence sur le forum : régulière Autre(s) compte(s) : non Exemple de RP :
Spoiler:
« Je vous jure, je l’ai vu comme je vous vois ! C’était une armure de l’exposition. Elle bougeait toute seule ! »
Adam McLaughlin, conservateur au célèbre Metropolitan de New York, aurait pu être imitateur. Ou bien encore humoriste, allez savoir...Encore que son humour particulier laissait parfois quelque peu à désirer. Mais on ne pouvait décemment pas nier qu'il avait un talent certain pour parodier les autres et cette imitation grossière de la voix de bariton de Bart restait plutôt amusante. Dans les locaux privés du MET, c'était l'hilarité générale depuis la déclaration du gardien et surtout depuis la parution de l'article à la une des journaux new-yorkais. Et bien évidemment, les blagues d'Adam passaient comme une lettre à la poste, déclenchant à chaque fois un fou rire général.
« Bon dieu, j'imagine ce cher Bart en train de faire dans son froc quand il a cru voir cette armure bouger...Mais bordel, qu'est-ce qu'il a bien pu fumer pour dire des trucs pareils... »
Autant dire que pour Adam et pour la quasi totalité de l'équipe du MET, cette déclaration n'était qu'un stupide canular, et Bart venait de passer dans leur esprit à simple gardien un peu gauche à junkie ridicule...Certes, c'était bon pour la publicité et la montée en flèche du nombre d'entrée vendues mais ça portait un coup dur quant à la crédibilité du plus grand musée d'art du pays. Parmi les salariés, certains auraient volontiers immédiatement mis un frein à toute cette folie mais il était trop tard, le mal était déjà fait et l'engrenage de la médiatisation du surnaturel enclenché. Les autres, moins radicaux, préféraient en rire...L'hypothèse d'un mutant était également mise en avant et c'était cette perspective qui avait rameuté foule de policiers disposés à fouiller de fond en comble l'exposition. Fouille qui avait arraché des cris à l'équipe...Si crime ou effraction il y avait, c'était bien toutes ces mains sur des armures vieilles de plusieurs siècles...
Assise dans un coin Autumn ne disait rien. Elle se gardait d'ailleurs bien de faire une quelconque réflexion à propos de toute cette histoire, sa propre nature mutante étant inconnue de ses collègues. Son café à la main, elle écoutait d'une oreille distraite les enfantillages de Mc Laughlin et lorgnait le journal sous ses yeux...Face à elle, l'article et la photo d'un Bart étonné, un peu à côté de la plaque, interrogé par un journaliste avide du scoop de l'année. De tout le tas de sottises imprimé sur le papier, un seul mot avait retenu son attention. Mutant. Il n'en fallait pas plus pour réveiller sa curiosité et son sens de l'aventure...Elle allait probablement se mettre dans un pétrin pas possible mais franchement, qui aurait résisté?
*****
Un simple coup d'œil à l'horloge venait de lui apprendre qu'il était presque minuit. Et pour l'instant, rien n'avait encore bougé dans le grand musée. Planquée dans un des bureaux proche de la fameuse exposition, Autumn avait volontairement ralenti son rythme de travail et prétexté un quelconque retard pour s'attarder un peu. Puis quand le musée avait fermé ses portes, elle s'était cachée dans une petite pièce qui était peu utilisée. Certes, la jeune femme aurait pu dire qu'elle restait travailler la nuit, chose qui lui était déjà arrivée dans le passé, mais là, cela aurait fait beaucoup trop suspect, étant données les circonstances.
Au bout d'un petit moment, la mutante se décida enfin à bouger. A quatre pattes par terre, elle se mit à fouiller son sac pour y trouver la lampe de poche qu'elle avait amenée le matin même. En prévision. Ovide avait bien fait, elle ne pouvait quand même pas se permettre d'allumer toutes les lumières du MET pour se déplacer et les quelques veilleuses qui existaient sur les routes des rondes de sécurité ne lui suffiraient pas. Elle avait également amené la petite arme que lui avait donné son père...Apportée au cas où mais bien franchement, elle ne savait pas vraiment quoi en faire. Ce n'était peut-être pas très judicieux de l'amener avec elle, c'était prendre beaucoup trop de risques pour rien...Alors qu'elle était là, à moitié dissimulée derrière les meubles, elle entendit soudain un bruit étrange. A peine le temps de se relever pour savoir de quoi il s'agissait qu'elle entendit ce qui ressemblait à un vague bruit d'explosion. Aussitôt, face au danger potentiel, la demoiselle disparut aux regards, se camouflant du mieux possible, et attendit. Elle ignorait ce qui venait de se produire mais elle sentait déjà l'odeur inhabituelle qui se répandait et qu'elle identifia facilement comme du souffre. Doucement, elle se releva et passa la tête par dessus le bureau, guettant le moindre mouvement. En vain, elle n'y voyait pas vraiment grand-chose...Convaincue qu'elle était seule, elle braqua finalement sa lampe torche dans la direction adéquate et y découvrit simplement un nuage de fumée qui s'estompait rapidement...
Devant cette découverte, Autumn fronça les sourcils. Ok, elle avait clairement raté un épisode. Mais ce qui était sûr, c'était que cet évènement inattendu retenait déjà toute son attention. Peut-être que Bart n'était pas si fou que cela, après tout. Pendant un court instant, la mutante était sûre d'avoir senti une présence dans la pièce...Alors...Fantôme? Non, un fantôme n'avait pas de cellules qu'elle puisse "sentir". Un mutant semblait bien être une explication plus probable. La jeune femme n'était pas inconnue du monde mutant, elle avait baigné déjà toute petite dans ce monde de choses inexplicables, guidée par ses parents...Et visiblement, il s'agissait d'un téléporteur, elle n'avait pas mis longtemps à s'en rendre compte.
Sans hésiter, elle se mit debout, la lampe torche bien calée dans sa main puis se rua dans le couloir vers la direction la plus probable...direction la salle des expositions des armures...
Code du règlement :
Spoiler:
ok by Dylan
Dernière édition par Burberry V. Da Vindicci le Mar 5 Avr - 10:57, édité 29 fois
Mackenzie J. Howard
Empire State of Mind
i love the ring of your name you're the yin to my yang
▌INSCRIT LE : 01/07/2010
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▌ADRESSE : 6812 Beverley Road #104, Brooklyn. avec l'amour de sa vie.