Apparence & Style: Physiquement, Poppy est une jeune femme de taille moyenne, plutôt fine. Elle est plutôt banal en apparence, aucun trait particulier qui se voit sur son visage. Elle est comme tout le monde, un nez, deux yeux, une bouche, des oreilles. Des cheveux blonds, parfois virant au châtain clair qui tombe sur ses épaules quand elle ne les attache pas, son visage de nature assez pâle fait ressortir ses yeux bleu-gris. Elle se maquille très peu, elle ne voit pas l'intérêt de sortir quelque part avec une épaisseur de maquillage exubérante. Bref, un être humain quoi. Niveau style, c’est tout aussi banal : jean, tee-shirt, converse, la plupart du temps quand elle se promène en ville ou pour aller travailler. Sinon elle peut porter des robes ou s’habiller un peu « chic » même si elle déteste ça. Poppy préfère être décontractée, dans son appartement, il lui arrive d’enfiler un vieux jogging avec un tee-shirt parfois troué et quinze fois plus grand que sa taille normal, ou bien se promener en boxer débardeur quand elle reste toute la journée chez elle s’en recevoir personne.

Caractère: Poppy est une personne assez sage dans la vie, elle tombe rarement dans les excès. Elle ne passe pas son temps libre à être saoule, ou bien à sniffer n’importe, et encore moins à se retrouver dans le lit de n’importe qui sans savoir où elle est le lendemain. Non, loin de cette idée là, Poppy est plutôt du genre à rester au travail tout la journée, à bosser comme une cinglée sur un article, en même temps, quand on aime, on ne compte pas les heures, et rentrer chez elle le soir, à sortir que quand l’envie lui en prend ou quand quelqu’un lui propose.
En général, la jeune femme est une personne sympathique et drôle, et même si son travail est au centre de sa vie, elle est très sociable, même si aux premiers abords elle parait froide et solitaire. Elle aime faire de nouvelles rencontres, montré qui elle est vraiment pour échapper à cette première impression de personne mysanthope que les gens ont souvent d’elle.
Au niveau des défauts, Poppy est une personne assez bordelique, dans son appartement il y a des vêtements un peu partout, des bouteilles vides qui trainent sur la table, de la vaisselle posée un peu partout, à son travail, c’est la même chose, sur son bureau, tout est caché sous des tonnes de feuilles, dossiers, livres et autre.
Sa forte independance, son manque de jalousie ou bien cette façon qu’elle a de se lasser des gens, montre que c’est aussi le bordel dans sa vie privée. Elle ne comprend pas comment on peut être possesif envers quelqu’un, donc ses relations amoureuses ne durent jamais bien longtemps, et Poppy ne se remet jamais en question. Mais son plus grand défaut reste les crises de colère qu’il lui arrive d’avoir de temps en temps quand quelque chose ne lui plait pas, ou quand on la cherche un peu trop.
Malgré tout ça, Poppy reste une jeune femme heureuse, ayant toujours un sourire affiché sur son visage.

CHAPITRE UN.

Une petite fille était allongée sur un banc dans le jardin, elle s’était levée dans la nuit pour regarder les étoiles, chose qu’elle faisait très souvent depuis quelques mois déjà. Elle regardait le ciel en espérant y voir sa défunte mère qui avait quitté ce monde il y a cinq mois, comme beaucoup d’enfant, Poppy croyait que les gens qui décédaient se réincarnaient dans les étoiles, et surveillait d’en haut les gens qu’ils aimaient, comme des anges invisibles.
Il lui arrivait le plus souvent de s’endormir sur ce banc. Son père qui était au courant de ce petit secret qu’elle gardait, se levait peu de temps après elle dans la nuit pour la regarder, un air triste s’installant sur son visage, puis il attendait, derrière la fenêtre que sa fille s’endorme pour la ramener dans son lit pour qu’elle n’attrape pas froid. Monsieur Beauclair ne pouvait comprendre qu’à moitié la douleur de sa fille face à l’absence d’une mère, lui perdait sa femme, son amie, son amour, tandis que Poppy perdait une partie d’elle-même, un soutient, un modèle, tout ce qu’une mère représentait d’important pour un enfant.

Une année entière venait de passer depuis cet accident. La petite Poppy avait fêté ses neuf ans, quand à son père, il fêtait sa nouvelle rencontre avec une femme. La petite fille l’avait vu comme une trahison par rapport à sa mère, elle ne voulait pas voir une autre femme déambuler dans la maison. Un soir, alors qu’elle était seule avec son père, elle allait s’assoir près de son père sur le canapé du salon. « Papa, cette femme va venir habiter chez nous ? » dit la petite fille, en tournant la tête vers l’intéressé, qui leva les yeux de son journal « Poppy, tu peux l’appeler Julie, tu l’as connais maintenant. Et oui, elle va venir s’installer avec nous. » Poppy baissa les yeux sur son lapin en peluche « Mais elle va remplacer maman.. » Monsieur Beauclair s’approcha de sa fille, et la prit dans ses bras « Personne ne remplacera maman, ma puce. Il faut aller au lit maintenant. » La petite fille se leva, déposant un léger bisou sur la joue de son père, et trottina jusqu’à sa chambre.

CHAPITRE DEUX.

Poppy était devenue une jeune fille de quinze ans. Pas une journée ne passait sans qu’elle ne pense à sa mère décédée, mais depuis quelques temps, elle avait arrêté de s’apitoyer sur son sort, elle avait d’autres démons à chasser. Comme Julie. Julie, sa belle mère, une femme très gentille dans le fond, Poppy ne pouvait pas le nier, mais après avoir jouer à la maman de substitution en la regardant grandir, elle avait décidé de devenir sa meilleure amie, et maintenant Poppy faisait tout pour lui échapper.
Mais aujourd’hui, pas de chance, son plan qui fonctionnait à merveille rata en ce jour de Juillet. La jeune fille tomba nez à nez avec Julie, qui afficha alors un grand sourire « Aaaaah Poppy ! Où te cachais-tu encore ? » Loin de toi, et de ton sourire niaiseux pensa t-elle alors. « Comme tu n’as plus cours, je me suis dis qu’on pourrait aller faire du shopping aujourd’hui. » Regard ébahi, sourire gêné, « Ca tombe mal, je devais aller rejoindre des amis pour boire un café. » Faux. «C’est dommage, tu ne peux pas les voir demain ? » Baissage de yeux « C'est-à-dire que j’ai une amie qui part demain en vacances et on voulait la voir avant qu’elle s’en aille. » Faux. « Tu es sûr de pas vouloir venir avec moi ? » « Oui. » Vrai.

Du haut de la Butte-Chaumont, Poppy était allongée dans l’herbe du parc, lisant tranquillement son livre de Rousseau. L’art en général l’avait toujours intéressé, et même si elle avait des amis au lycée, et qu’elle sortait de temps en temps, la demoiselle préférait quand même passer son temps au cinéma, dans les musées ou bien dans une bibliothèque. C’était son moyen d’évasion à elle, s’évader dans des mondes avec des personnages qu’une autre personne aurait inventé. Son père l’avait souvent comparé à Alice, mais Poppy se voyait mal courir après un lapin et sauter dans un trou. Elle n’avait que quinze ans, mais elle savait déjà que dans quelques années, c’est dans la filière des arts qu’elle gagnerait sa vie.

CHAPITRE TROIS.

Poppy était allongée sur son lit, écrivant dans son journal un passé maintenant révolu et qui lui brisait le cœur, mais si cela lui faisait du mal, elle avait besoin de le coucher par écrit pour se libérer de toute cette tristesse qu’elle avait au fond d’elle.
Il y a deux ans, elle avait fait la connaissance d’Ellie, une jeune anglaise venue suivre des cours de journalisme à Paris. Suivant la plupart de leur cours ensemble, après quelques approches timides, elles étaient devenues amies, se rapprochant de plus en plus au fil des mois. Poppy se souvenait très bien de ce soir, dans ce petit bar de la ville situé près de la fac. Les deux jeunes filles avaient beaucoup trop bu, et cette soirée s’était terminée dans un même lit. D’amies, elles étaient passées à amantes, et tout ça s’en aucun gène, le matin, l’amour qui les avait liées toute la nuit avait été une évidence au réveil. Les jours, les semaines, les mois passèrent, des disputes éclaitaient, des éclats de rire se perdaient, l’amour se propageait. Pour la jeune blonde, Ellie était la personne parfaite, elle était à la fois sa meilleure amie et la personne qu’elle aimait plus que tout au monde, leurs caractères creusaient parfois une distance, et les rapprochaient en même temps, différentes sans vraiment l’être.
Mais ce soir, sur son lit, une cigarette coincée entre ses lèvres, ses instants de bonheur avaient disparut, ses disputes qui les rapprochaient à chaque fois avaient cessé. Ellie était venue la voir deux heures plus tôt, ses mots résonnaient encore dans la tête de Poppy, « Ecoute, tu n’y es pour rien, mais je ne veux pas devenir ton enfer. Il vaut mieux que tu ne sache rien. Adieu Poppy. ». Une simple phrase qui avait laissé la jeune femme, brisée, sur le pas de sa porte, elle s’était écroulée par terre, pleurant en silence.
Il y a des jours, où l’ont se sent comme une statue de verre, et le moindre choc vous fait voler en éclat, et en une seconde vous n’êtes plus rien, vous n’existez plus, il n’y a plus qu’une ombre de vous-même, mais vous savez qu’il faudra vous levez demain matin, et affronter tout ça, la tête haute. Ce soir faisait partie de ces jours.


CHAPITRE QUATRE.

« Beauclair, je veux votre papier sur ce film demain » Poppy leva la tête de son ordinateur, regardant son chef « Je suis justement en train de le terminer. » Sourire de la part du boss « Bon travail. ». La jeune femme de vingt huit ans, travaillait maintenant depuis trois ans pour un journal réputé de New York. Journaliste culturel, quand elle n’était pas derrière son ordinateur à écrire un article, elle passait son temps au cinéma, à lire des livres, à visité des galerie d’art au frais de l’agence pour ensuite en parler dans son article, plutôt sympa comme job. Son travail lui prenait presque tout son temps, et elle en profitait pour devenir ce genre de personne qui ne s’attache pas à des personnes qui pourrait potentiellement devenir l’amour de sa vie… ou pas. Depuis Ellie, la blonde avait retenu la leçon, et elle ne voulait plus jamais connaitre ça à nouveau, cette envie de disparaitre. Poppy qui avait toujours été une fille naïve, était devenue méfiante, accordant sa confiance qu’une fois qu’elle était sûr qu’elle n’allait pas être abandonné, et pour ne pas faire face à ce dilemme, elle s’était plongé dans le travail, mettant fin à toutes ces attaches, ces rendez vous ennuyant, etc.
L’heure de sa pause, Poppy sortie devant le bâtiment, tout en fumant sa cigarette, elle regardait New York s’agiter sous ses yeux. Un jour, elle avait décidé de tout quitter en France, famille, amis, pour venir s’installer aux États-Unis. Grâce à son anglais parfait, son expérience, et quelques relations, elle avait réussit à décrocher la place qu’elle occupait maintenant. Recommencer une nouvelle vie, c’est tout ce qu’elle avait voulu, du changement, rencontrer de nouvelles personnes, une nouvelle ville. Ré-écrire sa vie sur une mélodie différente.