Age: Date de naissance: Lieu de naissance: Métier/Etude:
J'appartiens au groupe des Outsiders
Personnage: Poste VacantScénarioInventé
« Ici-bas, la douleur à la douleur s'enchaîne ; Le jour succède au jour, et la peine à la peine.» de Lamartine
Signe(s) Particulier(s)
Nastasia est née aveugle et possède des yeux à l'étrange éclat gris/bleu presque translucide.
Orientation Sexuelle
Elle est hétérosexuelle.
Nastasia Lys Jargova
Physique & Caractère
Apparence & Style:
Je ne serais vous dire ce que je suis. Blonde ou brune ? Regard vert ou noir ? Qu'importe après tout. Je ne sais de moi que ce que je touche. La douceur laiteuse de ma peau, son odeur d'abricot après la douche. Les boucles délicates de mes cheveux tombant en cascade le long de mes épaules sans que je ne parvienne jamais à les discipliner. Et puis il y a ses os qui ressorte si facilement, ces absences de formes, ces petits seins tenant dans mes mains. Mes mains... Des mains de pianistes auraient-ils dit. Des doigts fins, long aux ongles épais et à la manucure soignée. Et puis vient mon visage au carré bien dessiné et aux pommettes proéminentes. Un visage que trop souvent fermé, dénué de tout sourire et dont le regard, reflet du gris des cieux demeure glaciale, effrayant de vide. Il me répétait souvent que je ressemblais à l'un de ces poupées de porcelaines. J'en possédais le teint blanc et la chevelure couleur des blés. Comme elles je demeurais changeable à souhait. Lui qui adorait me photographier ou encore me dessiner se plaisait à s'occuper de moi durant des heures et des heures. Il nourrissait mes lèvres d'un rouge sanglant, entourait mon regard d'un lourd trait noir s'épanouissant le long de mes yeux. Il aimait la fixité de mon port, la fierté animal de ma stature. Il me disait féline, sans cesse hésitante entre sauvagerie et fragilité. Et il aimait tant mettre cela en valeur ! Tous les vêtements possibles et inimaginables m'allaient selon lui mais ce qu'il préférait par dessus tout demeurait ces longues robes de velours noirs à la matière si fine qu'elle épousait parfaitement votre corps vous donnant la sensation étrange de revêtir une seconde peau. Je suis relativement grande, toisant les 1mètres70 il fut un temps où j'aimais user de talon vertigineux afin d'accentuer la finesse singulière de ma taille et cette démarche chaloupée, particulière et presque animale. Mais cette époque était différente, à cette époque je me sentais femme, belle et épanouie prête à franchir des montagnes et je me sentais si puissante, si parfaitement épanouie que je possédais l’orgueilleuse impression que le monde entier était à mes pieds. Ce temps là est révolu, mort avec lui enterré et aujourd'hui il ne reste que des souvenirs, des chaussures entassées les unes sur les autres, des habits somptueux que je ne porterais plus jamais si bien que je songe sérieusement à m'en séparer. Aujourd'hui je ne suis plus femme, je me camoufle derrière des vêtements trop grand, m'obstine à porter de simples tennis et me contente de mon unique blouson de cuir pour sortir. Je ne permets plus de visites chez l'esthéticienne afin de maquiller mon visage qui reste démuni de toutes parures, triste, blanc, malade et dont le regard gris est sans cesse accompagné de cernes signe infâme du sommeil qui m'est refusé. Pour ma coiffure il en va de même, je me contente de les attacher en haute couette où de les laisser retomber négligemment sur mes épaules sans chercher à apporter un peu d'ordre dans cette crinière blonde que bien trop souvent emmêlés. Je parais négligée sans doute mais de cela je m'en moque, je ne vis plus pour moi, ni pour les autres d'ailleurs, je ne vis qu'à travers mes souvenirs et eux se moquent que je sois présentable où non, ils me nourrissent, m'aide à espérer encore et toujours même si, parfois, j'aimerais mieux sauter d'un pont que m'entêter à respirer tant cela me parait douloureux.
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Caractère:
Je n'ai jamais été très douée pour le relationel. D'une nature plutôt solitaire il me fut toujours difficile d'engager des conversations et l'entreprise s'avère d'autant plus ardu lorsqu'il s'agit de la nourrir. Par cela on me dit relativement insociable et je ne pourrais guère contredire cela. Je n'ai aucun goût pour la foule, les fêtes et tous les endroits surpeuplés où les jeunes aiment, par habitude, se retrouver. Il faut dire qu'être dépossédé de la vue n'aide guère à s'ouvrir aux autres. Je souffre d'une angoisse atroce, d'un manque de confiance aux autres incontrôlable et les rares amis m'ayant accompagnés durant quelques années ont rejoint le triste tombeau de mes souvenirs. Aussi ai-ce pour cela que l'on me voit le plus souvent seule. Accompagnée de mon fidèle Boréale je passe le plus clair de mes journées dans les parcs ou dans le luxueux salon de mon appartement. Femme de nuit je fuis le soleil préférant la quiétude d'une nuit fraîche aux longues journées où l'astre lumineux agresse sauvagement ma peau de porcelaine. N'ayant pas la capacité de voir j'ai néanmoins développé des talents auxquels je m'exerce la plupart du temps. Joueuse de piano et de violon il ne m'est pas rare de passer des journées entière à écouter les plus grand chef oeuvre classiques avant d'essayer de les reproduire au piano. L'oreille absolue aurait dit mon ancien professeur de musique. Ce dernier aurait d'ailleurs aimé que je puisse exercer mon talent au grand jour, faire don de mon savoir au grand publique et ainsi permettre aux autres de parcourir le chemin du rêve que trace pour moi la musique. Mais pour cela il m'aurait fallu énormément de générosité, beaucoup d'audace également hors, je n'ai rien de tout cela. Je ne suis pas de celle qui offrira son aide à un inconnu ni même cette amie rêvée sur laquelle vous pourriez vous reposer lorsque tout va mal. Froide, hermétique à tous sentiments je refuse le plus petit acte de tendresse, le plus petit signe d'attachement. Trop souvent abandonnée, trop meurtrie par le passé je demeure aujourd'hui bien incapable d'offrir aux autres ne serait-ce qu'une larme d'amitié, d'écoute et de respect. On me dira alors arrogante, hautaine et langue de vipère et, hélas, là encore ce n'est pas faut. Je ne cache pas ce désir d'entendre souffrir autrui, j'aime influer de la douleur dans le coeur des hommes et manipuler ces pauvres petites âmes sans défense qui, le temps d'une semaine ou deux auraient pu espérer que j'étais autre chose que cette coque vide et sans âme. Un côté sadique qui c'est multiplié puissance 10 depuis qu'il a quitté mon existence. Je me plais depuis ce jour à me décrire comme une illusion, un rêve qui, une fois vous ayant charmé à loisir se plaît à vous détruire petit à petit. Vengeance, un mot qui me colle à la peau et qui m’insuffle l'énergie du désespoir.
Une peste donc et qui possède en plus de cela un sacré caractère. Directrice et entêtée on me verra bien souvent comme quelqu'un de borné qui, une fois ayant une idée en tête fera absolument tout pour la réaliser. N'ayant pas ma langue dans ma poche je n'hésite pas à dire clairement ce que je ressens et à ouvrir ma grande bouche dès que cela est nécessaire. Bien loin de la petite fille fragile que mon physique pourrait laisser supposer je corresponds parfaitement au dicton précisant qu'il faut se méfier des apparences. Passionnée et que bien trop souvent emport
ée je me laisse emporter par mes émotions trahissant ainsi ma personnalité à fleur de peau.
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L'histoire
« Il me disait souvent que j’étais son ange. Un être splendide qui apaisait la douleur de ses vieux jours et le rendait heureux de posséder le privilège d’avoir encore la vue. Il se disait fière d’avoir une fille telle que moi. La plus belle de toute la contrée, la plus désirée aussi et, bien que nous vivions dans la plus grande des misères je restais pour lui, son unique et sa plus grande richesse. Une déclaration sans nul doute magnifique, qui donnerait à n’importe quel enfant le sourire cependant ce ne fut jamais mon cas. Car mon paternel, au de-là de l’amour maladif qu’il me portait demeurait un être repoussant à la perversité éguisée. Non, il n’y eu jamais d’attouchement, jamais de viole il n’aurait jamais prit le risque d’abimer ma peau de pêche, de toucher l’unique souvenir qu’il lui restait de sa défunte épouse. J’étais son souvenir, j’étais sa douleur et il me le faisait payer chaque jour durant des heures entières où il m’obligeait à demeurer immobile tandis que ses yeux avides parcouraient chaque centimètre de ma peau nue. Des caresses silencieuses comme autant de brûlures douloureuses. Je le haïssais de me voir ainsi nu, je haïssais ces mots et son avidité tout comme cette haine vibrante que je sentais parfois vibrer dans sa voix. Mon père n’était pas quelqu’un de bien. Il aimait l’alcool autant que le tabac défaut qui s’accentua avec la mort de ma mère. Une brave femme dont la beauté illuminait la campagne russe mais qui demeurait une pauvre idiote sans culture et sans le sous. Mais… Ils s’aimaient, un amour passionnel disait-on et si les gens pensent que ma mère a succombé à la suite d’une sévère fièvre non soignée je sais, quand à moi, que c’est bien mon père son meurtrier. Ne me demande pas pourquoi, ne me demande pas comment. Dans ma famille nous ne parlions que très peu et lorsque nous échangions ce n’était que pour dire des banalités qui comblaient un instant le silence et le vide de notre existence. Existence qui ne se résumait à rien je te l’accorde. Tout me paraissait si vide là-bas. On sentait la mort à des kilomètres à la ronde, la douleur aussi mais va savoir pourquoi ces paysans gardaient toujours cette espèce de fierté étrange. Je parlais avec eux quelques fois lorsque mon père, trop ivre pour me vouloir à ses côtés me permettait de fuir toute la journée durant à travers froid et neige. Ils étaient fiers… Je la sentais vibrer dans leur voix, s’échapper de leur corps fatiguée et dont les sinistres craquements me signifiaient que pour eux, la mort n’avait jamais été aussi proche.»
Le couple Jargova était connu de tous le village comme étant les deux êtres les plus amoureux que le monde puisse connaître. Un amour explosif dont la passion dévorante donna vie à une petite poupée dont la fragilité apparente ne lui donnait que plus de valeur. Un trésor à la chevelure aussi blonde que de l’or et dont le bleu incroyable de ses yeux rappelaient la lueur des cieux lorsque la neige s’arrêtait pour un temps de déposer son fardeau blanc sur les terres. Une petite poupée dont le visage rappelait en tout point celui de sa divine mère et promettait sans qu’aucun doute ne soit permis qu’elle devienne un jour la plus belle femme du village. Son prénom fut choisit par sa mère et son père. Cette dernière, ayant perdu sa mère dès son plus jeune âge offrit à son ange le prénom de Nastasia tandis que son père rajoutait le prénom de Lys derrière. Un prénom qui ne sonnait en rien Russe et dont la saveur étrangère lorsqu’on le prononçait ne pouvait que faire sourire ses parents qui caressaient son petit visage endormit en se promettant de tout faire pour la protéger du malheur.
« Ils n’ont pas réussi tu vois… Je sais que ma mère m’aimait plus que tout au monde. Une voix ne trompe pas, la douceur d’une caresse non plus et l’amour qu’elle me portait était si fort qu’avec elle je me sentais à l’abrie de tout. Mais le noir ne m’a pas épargné… Oh tu sais, dans mon village il n’était pas rare que les enfants trouvent la mort quelques jours après leur naissance. Le froid était si rude, la nourriture et l’eau si rare qu’il fallait se battre pour gagner le droit de rester en vie. Je me suis battue. Comme une tique je me suis accrochée à la vie mais cette maladie qui me cloua des jours entiers au lit alors que je n’avais que trois ans me coûta la vue. Tu sais c’est un miracle que j’ai survécu à ça et aujourd’hui il m’arrive parfois de penser qu’il aurait mieux valu que je meurs. Non, ne me dis rien, je sais que tu es contre cette idée simplement, tout aurait été tellement plus simple. Il faut que tu comprennes que lorsque les gens n’ont rien ils s’accrochent d’autant plus à l’immatériel, à l’abstrait et n’ont que trop tendances à remettre leur destin dans les mains de Dieu. Dieu… Si tu savais le nombre de lamentations que j’ai écouté là-bas, le nombre de prières qui jamais n’aboutiraient. Tous étaient si désespérément malheureux qu’ils osaient espérer qu’un soit disant être supérieur leur viendrait un jour en aide et mettrait fin à leur pauvreté. C’est stupide je te l’accorde mais crois moi dans mon village, Dieu faisait le monde et lorsque les habitants ont apprît pour ma cécité… »
- C’est un mauvais présage… Un signe ! Elle ne peut rester, c’est dangereux ! - Mais regardez ces yeux ! Son regard il est vide, mort ! Satan lui à prit sa lumière, Dieu nous en veut, Il nous en veut !
« Colère, hargne, peur et j’en passe. Mes parents ont du se battre pour que je puisse continuer à vivre. Ils ont du se battre pour m’apprendre à marcher, se battre encore pour m’apprendre à me débrouiller sans l’aide de ma vue. Se battre… Je ne connais que ce mot… Oh je demeurais leur trésor, leur ange, leur douceur mais pour le reste du village j’étais devenue une sorcière, un suppôt de Satan qu’il ne fallait surtout ne pas approcher. Je portais malheur, j’étais le diable réincarnée et il était strictement interdit de me parler ou de me toucher. Je me souviens de ces longues journées de solitude comme si se fut hier et, après réflexion je crois que ce n’était pas si terrible que cela. On s’habitue à tout même au vide si bien que, peu à peu, je me suis oubliée moi-même. Je grandissais, devenais femme mais chaque pas vers l’âge adulte m’éloignais un peu plus de moi-même. Je n’étais plus qu’une ombre, une poupée de porcelaine dont le petit corps se perdait dans une flopée de vêtements qui ne parvenait plus à me réchauffer. Je me souviens des plaintes de ma mère, de ses lèvres chaudes venant se perdre sur mon visage dont les rondeurs perdues la plongeaient sans cesse dans une nostalgie étrange. Je n’étais plus son bébé, ni même son enfant, elle m’avait perdu à la seconde où je m’étais perdue et elle avait beau se répandre en caresse cela ne fonctionnait plus. Aucun sourire et aucun rire, que du silence et des grognements animales si bien que couru un jour la rumeur que j’étais bel et bien possédée. C’est durant cette année que j’ai perdu ma mère. Je devais avoir tout juste 13 ans ou un peu plus je ne serais te le dire. Le temps n’a jamais compté pour moi, le temps n’a jamais eu d’importance dans mon monde où l’on se contentait de vivre et de mourir… Enfin, tu sais… J’étais là lorsqu’elle est morte. Mon idiot de paternel croyait en ma folie si bien qu’il confondait que trop souvent cécité et surdité. Il croit que je n’ai pas entendu les supplications et les plies des draps s’agitant sous le corps se tordant de douleur de ma mère. Etouffée… Il lui a privé de son air comme la vie m’a privé de ma vue. Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi provoquer le malheur ? Je ne sais… Mais tu sais ce que je devins ensuite… Son trésor dont le corps jeune le plongeait dans une transe grossière et effrayante. Mais il ne m’a jamais touché, je te conjure de me croire, tu fus le premier et tu seras le dernier…»
Et ils devinrent les démons du village. On ne voyait plus le père si ce n’est quelques fois, le soir, pleurant sur la tombe de sa défunte épouse une bouteille de vieille vodka vide à la main.
Elle se fit appeler la fille aux loups.
« Et je n’en fus que plus haïs encore. Boréale faisait peur, aussi agressif que sauvage je demeurais la seule, tu le sais mieux que quiconque, à pouvoir l’approcher si bien qu’il devînt bientôt mon seul et unique ami dans ce monde mais également mon fervent protecteur. C’est par sa faute que mon père trouva la mort. On ne guérit pas d’une artère tranchée. Tu sais, je me souviens parfaitement du jour de sa mort, Boréale a juste voulu me protéger de la folie de mon père, l’empêcher de devenir trop violent envers moi. Boréale m’a toujours aimé, c’est fou mais parfois j’ai l’impression que ce chien me comprends mieux que les hommes, mieux que toi également et parfois, j’aime à songer que l’esprit de ma mère c’est réincarné en lui. Je sais, c’est une croyance stupide mais penser à cela m’a aidé à surmonter les épreuves que je dus affronter à la mort de mon père, la colère des villageois et ma solitude se creusa encore suite à sa disparition. »
Quatre années s’écoulèrent. Quatre années où Nastasia parvint à survivre en grande partie grâce à son chien qui, bien au de-là d’un simple animal en vint parfois à partager sa nourriture chasser avec sa petite protégée. Nast' n’en devint que plus sauvage, perdant peu à peu toute conscience humaine pour bientôt devenir aussi semblable que son animal. Plus un son ne sortait de sa gorge si ce n’est quelques glapissements de plaintes et elle fut bientôt laissée à l’abandon par les autres villagois. Son unique sauveur apparut sous le nom de Nathanaël. Un journaliste venu tourner un reportage sur les inégalités sociales en Russie. Pourquoi ici et pas ailleurs ? Allez savoir quoi qu’il en soit, cet homme dont la bonté d’âme n’avait d’égal que sa laideur trouva en Nastasia la muse qu’il avait toujours cherché. Car au de-là du journaliste brillant Nathanaël possédait une fibre artistique fantastique qui le rendit bien plus tard, célèbre dans le monde entier. Passion des arts en tous genre, il demeurait un génit de la plume et un créateur de lumière et de beauté. Lui dont le visage ravagé par les flammes n’était plus que le souvenir d’une beauté passée avait trouvé une manière autre de propager cette dernière. Il serait fort long de vous conter les mois durant lesquels le newyorkais dût lutter pour parvenir à approcher Nastasia. Cette dernière était méconaissable, violente à souhait et son chien, devenu aussi maigre qu’elle demeurait suffisamment luicide pour empêcher quiconque de l’approcher. Ô je sais combien cette histoire peut vous paraître folle et incensée et pourtant elle demeure véritable. Quoi qu’il en soit, se fut Nate qui apprit à Nast' tout ce qu’elle sait aujourd’hui. Il ralluma sa flamme, parvint à la faire sortir des ombres et, mieux encore, lui fit quitter cette Russie atroce. Nastasia apprit à lire, à écrire mais également à aimer Nathanaël. Elle le savait dès plus hideux sentant sous ses mains les déformations de son visage et la lourdeur de ses traits et pourtant l’amour qu’elle lui portait était plus fort que tout au monde. Il était brillant, d’une bonté d’âme sans pareille et il demeurait si doux, si bon avec elle qu’elle ne pouvait que l’aimer d’autant plus fort en retour. Ensemble, ils parcoururent le monde, Nast' devint sa muse, celle qu'il peignait, sculptait, photographiait et faisait deffiler dans les plus hautes sphères de la haute coutûre. Le nom « la femme aux loups » demeura inscrit dans l’histoire. Les gens du monde entier la connaissait pour son regard transclucide et son éternel husky au surprenant regard verron qui jamais ne la quittait d’un pouce. Une gloire certaine qui lui fit quitter son statue de femme pauvre et illettrée pour acquérir celle de femme riche et cultivée. Un changement radical qui contribua d’autant plus à accentuer la fragilité mentale de la jeune femme qui, néanmoins, parvenait à supporter tous ses changements grâce à l’unique homme de sa vie.
« Mais tu es mort… J’aimerais que la réalité soit autre, je crois même que j’aurais préférée ne jamais te rencontrer et terminer ma misérable existence dans mon vieux village de Russie plutôt que de devoir endurer ta disparition. Ca me crève le cœur d’être encore en vie. Ca m’étouffe de sentir ce sang couler encore librement dans mes veines alors que je te sais à présent aussi froid et dur que de la pierre. Je ne comprends pas, pourquoi le bonheur s’acharne-t-il à m’échapper ainsi ? Pourquoi ai-ce moi, pauvre femme aveugle qui ai le droit de vivre alors que toi, homme accomplit à vu son existence ce terminer bien trop tôt ? Peut-être avaient-ils raison, peut-être suis-je vraiment une envoyée du diable, maudite et condamnée à apporter le malheur à quiconque m’approche. J’en veux à la vie d’être ainsi faite. Je m’en veux de porter sur mes épaules une existence aussi incroyable et devoir continuer à assumer ta perte. Mais le plus abominable dans tout ça c’est que je suis devenue une vraie vipère. Je n’ai jamais été très agréable avec autrui, tu sais ce côté sauvage et mystérieux que tu aimais tellement ? Il c’est aggravé aujourd’hui pour se transformer en abominable perversité. Tu n’aimerais pas cela je le sais et pourtant… Fort heureusement je continue d’avancer à travers toi. Je n’ai pas abandonné la musique, ce talent que tu m’as fait découvrir à moi, pauvre rustre qui ne connaissait rien à ton monde. Je vivrais de mes souvenirs, de puiserais ma force dans tes souvenirs et je continuerais de respirer, tant bien que mal encore et jusqu’à la fin… »
Et aujourd'hui il ne reste rien. Nastasia est venu s'établir à New-York, ville natale de son ancien amour elle sait également que c'est ici qu'il parvint à accéder à la célébrité. Une célébrité qui, comme le reste à rejoint le tombeau de ses souvenirs. Nastasia a disparu des affiches publicitaires, son nom c'est perdu étouffé par les nouvelles étoiles montantes si bien que, de son extraordinaire passé ne reste que l'immense fortune amassée. Et cela lui suffit. Nastasia ne veut plus qu'on la reconnaisse, ne veut plus apparaître sous le feu des projecteurs. Sans lui plus rien n'a de sens, tout est vide, absurde et malgré tout elle continue d'exister à travers lui, à travers cette ville qu'elle a apprit à connaître. Mais, pas seule malheureusement et sa cécité l'a bien malheureusement forcé à engager une jeune femme qui s'occupe de tout ce qu'elle ne peut gérer et elle demeure la seule et unique personne que Nastasia accepte à ses côtés. Mais enfin, à présent une nouvelle vie commence, ici dans la ville de son amour perdu.
Behind the computer
Prénom:Camille Âge : 18 Avatar choisi : Anna Maria Jagodzinska Comment as-tu connu ce forum ? : Obsession est votre ami Ton avis (design, contexte, ...) : Le design est superbe, le contexte également de plus le forum m'a l'air relativement actif et c'est d'ailleurs ça qui me fait le plus peur. Mais enfin quoi qu'il en soit, je ne regrette pas de l'avoir choisi et de tenter l'aventure sur un gros forum. Présence sur le forum : Le plus souvent possible. Autre(s) compte(s) :Non m'dame. Exemple de RP :
Spoiler:
« Et son erreur fut peut-être de t’aimer, de croire que vos corps se lierait pour l’éternité. De trouver dans tes soupirs les murmures de ton amour, de goûter dans tes sourires les promesses d’un toujours. Mais tous n’est qu’illusion et il en est toujours ainsi lorsque l’on s’attache. Un jour le bonheur est là, il vibre en toi jusqu’à l’instant précipité ou la fin pointe le bout de son nez. Et tout s’arrête, tout s’arrête… »
Et de ton amour ne reste plus que le souvenir. Ces nuits froides passée à se perdre dans tes bras. Ses nuits de repos où tes caresses se répondaient aux siennes dans une danse tumultueuse. Et l’amour était si fort, si intense que seule la mort aurait pu vous séparer. Tel fut sa promesse, « je t’aimerais jusqu’à ce que la mort nous sépare » mais jamais elle n’aurait pu penser que cette phrase, prononcée un soir de passion prendrait le visage d’une torturante réalité. Souvenirs… Qu’il serait bon de pouvoir un jour s’en séparer, oublier cette existence qui lui paraissait à présent si lointaine. S’éteindre un instant, fermer les yeux et rejoindre le néant, juste le temps de reprendre son souffle, juste le temps de sentir son cœur s’apaiser enfin et croire qu’un jour la blessure pourrait peu à peu s’éteindre. Mais rien… Prisonnière d’elle-même la jeune femme ne pouvait qu’accepter le tournant tragique que venait de prendre sa vie, qu’accepter ce noir qui la coupait définitivement du monde et ses souvenirs de sensations qui la menait au plus près du tombeau. Une larme vint à glisser le long de ses joues, dessinant le contour de son visage avant de venir s’éteindre sur ses lèvres. Maria y glissa sa langue, en cueillit la saveur sucrée avant de se redresser lentement. Depuis combien de temps était-elle allongée ici ? Une heure peut-être plus. Plus rien n’avait de sens depuis son arrivée en Argentine et, bien qu’elle soit parvenue à se bâtir de nouveau repère se projeter dans l’avenir lui semblait toujours plus difficile. Alors elle demeurait ici ne sortant que pour quelques heures afin d’offrir la possibilité à son chien de se divertir un peu. Boréale, unique compagnon qu’elle acceptait prêt d’elle, unique barrière à sa douleur. Le husky était là, roulé en boule à ses côtés la jeune femme pouvait sentir son souffle chaud battre contre son cou ainsi que la chaleur rassurante de son pelage caressant son bras nu. L’ombre d’un sourire sembla alors paraître sur les lèvres de la blonde tandis que sa main glissait lentement sur le corps solide de son chien. Se dernier grogna, bien trop plongé dans la douceur de ses rêves pour prêter attention à la caresse que lui offrait sa maitresse. Cette dernière le comprit et fini par trouver le courage de quitter le refuge de son lit. Avançant doucement Maria se dirigea jusqu’à sa fenêtre qu’elle ouvrit aussitôt avant de glisser son visage à l’extérieur. Un vent frais vint se glisser le long de ses boucles dorées lui indiquant que, le soleil s’il fut encore là entamerait bientôt sa descente pour laisser place à la nuit. Nuit… Unique instant où elle acceptait de sortir de chez elle. A l’heure où la vie s’éteint, où chaque inconnu retourne chez lui recouvrer leur toit, leur famille. Qu’il était doux de ne plus les entendre alors, s’effacer des autres et nier leur existence oublier qu’autour d’elle la vie existe encore, oublier qu’autour d’elle tout n’est pas mort.
Soupirant, Maria n’eut plus qu’à ouvrir son armoire et de saisir quelques vêtements qui la protégeraient de la fraîche nuit d’argentine. Se dépossédant de son vêtement de nuit elle troqua sa nuisette contre un pull noir dévoilant la pauvreté de ses formes ainsi qu’un jean usé qui la suivait maintenant depuis des années. S’abaissant, elle prit soin de plier sa nuisette qu’elle plaça sur son lit à l’endroit exacte où elle avait l’habitude de la ranger. Exactitude et maniaquerie, mot d’ordre lorsqu’il fallait évoluer dans le noir le plus complet. Chaque chose devait être à sa place, chaque endroit finement analysé et mémorisé afin de ne pas prendre le risque de se perdre ou de se blesser dans son propre appartement. Organisation de vie nécessitant énergie et courage, courage qu’elle n’abandonnait pas malgré l’envie de se laisser aller qui la taraudait jour après jour. Vivre encore, à croire que brûlait en elle ne serait-ce que l’ombre d’un espoir d’aller un jour de l’avant. A croire qu’elle n’était pas tout à fait morte ou bien était-ce là l’expression d’une simple tendance au masochiste ? Depuis le temps, elle aurait eu mille et une manières simples et rapides de mettre fin à sa vie mais, non. Elle se battait encore et toujours, pour rien, ne récolter que des cendres et des pleurs voilà ce que lui promettait son avenir. Elle n’avait plus rien mais peut-être était-ce cette absence d’appartenance qui la maintenait encore ici ? Paradoxe… Saisissant sa veste Maria retourna ensuite près de son lit avant d’émettre un léger sifflement aux oreilles de son chien. Si elle ne put le voir elle entendit nettement sa respiration redevenir peu à peu normal avant qu’un bâillement sonore n’éclate à ses oreilles. D’un bon, Boréale la rejoint accueillant sa maitresse d’une discrète lèche sur sa joue gauche. Maria sourit avant de se laisser aller contre son animal qu’elle sera contre lui comme si cette étreinte, aussi futile soit-elle pourrait lui fournir la force nécessaire de continuer à s’accrocher. Plongeant son visage dans son pelage, Maria attendit encore quelques secondes avant de lui mettre sa laisse. Boréale n’eut pas besoin d’attendre son ordre, il connaissait à présent les nouvelles habitudes de sa maitresse aussi se dirigea-t-il naturellement vers la sortie tout en marquant une pause vers la petite table de salon afin de lui donner le temps de récupérer ses clefs d’appartement.
Ils rejoignirent l’extérieur et d’une légère pression Maria demanda à Boréale de s’arrêter. Fermant les yeux, elle demeura quelques minutes immobiles, les sens à l’affut avant de prendre sur sa gauche. Voilà à présent trois mois qu’elle était en Argentine. Trois mois de solitude qu’elle avait accepté de briser uniquement en acceptant l’aide d’une jeune femme dans le besoin qu’elle avait engagé afin de lui venir en aide dans la vie de tous les jours. Cette dernière lui avait alors apprit à se repérer dans la vie et, jour après jour, Maria avait passé des heures et des heures entière à suivre le son de sa voix, à mémoriser le nombre de pas qui la séparait d’un autobus ou autre avant de pouvoir enfin, parvenir à se débrouiller à peu près correctement. Des heures et des heures où son employé tenta vainement de la faire parler. Mais rien n’y fit. Comme à son habitude, Maria c’était murée dans son silence refusant obstinément de parler tant les mots semblaient lui écorcher la gorge lorsque ses lèvres se déliaient. Elle ne parlait plus depuis qu’elle t’avait perdu. Mais si Maria ne serait jamais proche de cette jeune femme elle devait néanmoins reconnaître que sans elle faire le chemin qu’elle empruntait aujourd’hui lui serait impossible aussi lui envoya-t-elle une brève pensée de remerciement avant de monter dans le bus qui la mènerait jusqu’à la plage.
Les cieux se paraient de leurs lueurs vermeilles lorsque la jeune femme rejoignit enfin la plage. S’arrêtant un instant, cette dernière retira ses chaussures et relâcha son husky qui partie aussitôt en trottinant permettant à la demoiselle de le suivre au simple son de ses pas feutrés. A cette heure le monde n’était plus que silence et seul le bruissement délicat des vagues venaient à le troubler. Maria parcourut encore quelques mètres avant de s'arrêter et de s'allonger sur le sable. Ici elle était apaisée, il n'y avait rien à faire, rien à dire si ce n'est libérer ses sens et prêter attention aux murmures du monde, plonger ses mains dans le sable froid, ressentir la caresse du vent se perdant allègrement dans la dorure de ses cheveux boucler, fermer les yeux et sentir peu à peu la fraîcheur de la nuit envelopper son corps. Merveille de solitude à l'abris des maux du monde...
Code du règlement :
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Dernière édition par Nastasia Jargova le Mar 3 Mai - 15:29, édité 13 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:01
J'ai un beug dans mes codes je crois pourtant je passe par le générateur et ça me sort des espèces de signes bizarres à la place de mes phrases...
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:07
Bienviendue ♥ Des signes bizarres ? C'est-à-dire ? O.o Essaie peut-être encore :/ Je suis d'aucune utilité !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:08
Et bien du genre des / à la place de mes mots ou des @ bref de la vraie crotte. Enfin en tout cas merci et j'essaye de régler cela au plus vite déesse de l'informatique que je suis (ironie quand tu nous tiens *sort*).
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:16
Les "/" c'est souvent dans les espaces, ça me le fait aussi mais les "@" c'est pas genre à la place des lettres avec des accents ? Parce que parfois ça le fait :/ M'enfin bonne chance pour ta fiche, au pire, essaye de le faire sans le générateur, c'est pas si compliqué faut être patiente
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:19
Ouaip voilà ça me fait ça et puis ma citation était trop longue. :/ Mais je vais suivre ton avis et faire la fiche petit à petit sans le générateur je vais bien finir par les avoir ces fichus codes même si la patience n'est pas mon fort.
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:25
Bienvenue, très bon choix d'avatar
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:26
Merci.
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:35
Wahh, je savais que le générateur faisait parfois des backslash devant les apostrophes, mais là ça m'a l'air assez intense. oo' Enfin, fais ce que tu peux sans générateur, et si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à prévenir, ça me fera plaisir de t'aider. *-* Bienvenue et bonne continuation. Et je connais pas la demoiselle sur ton avatar, mais wah.
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:40
C'est intense x). Et mon texte ne tenait même pas dans le message ça débordait de partout bref l'horreur total. Enfin je crois pouvoir m'en sortir sans générateur mais merci de proposer ton aide. =) Et piw merci de l’accueil également. Han et oui Anna Maria à trop la classe internationale.
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:42
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:45
Oh Gosh ! Miss Williams. Merci merci !
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 16:47
Bienvenue parmi nous.
Mackenzie J. Howard
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i love the ring of your name you're the yin to my yang
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 18:13
bienvenue
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 18:59
Han que de membres chaleureux ça fait plaisir à voir merci les gens. ♥ Juste une petite chose, je risque de mettre un peu de temps pour finir ma présentation, je vais être pas mal prise cette semaine entre les révisions et la famille donc mes excuses si je tarde un peu.
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 19:03
Bienvenue et bonne chance pour ton histoire Et ton avatar
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 19:50
Bienvenue
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Lun 25 Avr - 21:13
Bienvenue
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Sujet: Re: Nastasia Jargova Mer 27 Avr - 11:44
Bienvenue parmis nous & Bonne chance pour ta fiche