« On efface le passé pour mieux détruire l'avenir. »

Je me suis longuement demandé ce que ma vie allait être dans le futur. Quand j’aurais des enfants et tout ça. J’aurais aimé que mes parents voient leurs futurs petits enfants. Me dire que jamais ils n’auront l’occasion de connaitre le grand-père et la grand-mère me faisait mal. Je me demandais aussi comment j’allais m’en sortir. Tout ce genre de petit détail me tracassait et pourtant je n’en suis pas encore là et j’ai encore le temps d’y penser. Je ne veux pas d’enfant maintenant, je veux d’abord trouver cette personne qui m’aimera comme je suis, qui sera toujours là pour moi et qui voudra vraiment s’engager dans quelque chose. Je me dis également que mes enfants n’auront pas de famille, mise à part moi et leur futur papa ! Ils auront qui franchement ? Mon cousin, ou encore quelques cousines. Mais je ne suis pas autant proche d’eux que comme je l’étais avec ma mère, mon père voir même ma sœur. Je souffre de leur absence et mes enfants en souffriront tout autant. J’ai eu beaucoup de déceptions amoureuse dans le passé, je n’ai plus envie de souffrir. Je crois que de ce côté-là j’ai eu ma dose ! Resouffrir encore une fois, je ne veux pas. Si l’homme en question n’est pas fichu de m’aimer alors, il n’a rien à faire avec moi et donc je refuserais toute relation avec lui, tout engagement. Si c’est pour être oublier au bout de moi, ça ne sert à rien. C’est une perte de temps je trouve. Enfin la question n’est pas là, je n’ai aucune vu sur un garçon en ce moment. Je suis encore beaucoup trop tracassé par mon viol d’il y a deux ans pour penser à une éventuelle relation amoureuse ou même sexuelle. Lorsque mon agresseur m’a attrapé dans cette rue, j’étais terrifié, j’avais beau hurler personne ne m’entendais, personne ne pouvais me retirer des bras de ce démon. Aujourd’hui, il est en prison et il est en train de payer pour ce qu’il m’a fait. Je n’avais que dix-sept ans ! Je ne pouvais pas me défendre comme je le voulais, à cet âge là nous n’avons pas de force, surtout nous les femmes. J’aurais aimé être accompagné ce soir là, ma mère était malade et elle ne pouvait pas bouger. Elle devait rester clouée au lit, ma sœur quand à elle, elle était en soirée faire la fête avec ses amies, se mettre la misère en se droguant … pendant que sa petite sœur - dont elle prétendait être toujours là pour elle - se faisait violer dans une petite ruelle. D’ailleurs, ma sœur n’est toujours pas au courant et je ne compte pas la mettre au courant. Elle n’avait qu’à me prêter un peu plus d’intention au lieu de fricoter avec de mauvaises fréquentations. Du jour au lendemain elle a quitté la maison, je lui en voudrais toute ma vie c’est certain. Elle ne s’imagine même pas le mal qu’elle m’a fait. Parfois, j’aimerais qu’elle souffre comme moi j’ai souffert. Elle comprendrait ma douleur. Je ne veux plus jamais la revoir. C’est clair et net et précis.

Je suis actuellement à l’espace détente, j’ai tout un tas de question aux quels je devais répondre pour cet après-midi. J’allais être noté et il me devait d’avoir une bonne note et surtout un bon trimestre. Le premier était vraiment merdique, il faut que je fasse des efforts même si c’est difficile. Le week-end j’ai très peu de temps pour moi, sachant que je travaille de 22 heures à 6 heures du matin parfois même 7 heures. Dans une boite de nuit, ce n’est pas très rose vous savez. Les clients, une fois saouls sont des vrais larbins. Enfin bref, je m’en sors plutôt bien. Mais disons que lorsque je rentre le matin, je dors directement et ça jusqu’à bien une heure de l’après-midi. Ensuite, je n’ai plus de temps pour moi et ma compagne de chambre n’est pas souvent là. Donc il faut inclure le ménage, prendre la douche, faire à manger, se laver les dents et ensuite faire ses devoirs en deux heures avant de reprendre le boulot. C’est dur dur de tout gérer. Mais je suis plutôt doué, je n’ai donc pas à me plaindre. Et si jamais j’ai un peu de retard, au travail il ne dise rien. Le videur est un peu comme mon frère, il sait que ce n’est pas tous les jours faciles et il m’appuie lorsque j’arrive en retard. Quand je dis il m’appuie, c’est genre il va voir le patron et lui explique. Enfin il m’arrange du moins. Je regarde alors Klay qui est à mes côtés. Il m’avoua que ça pouvait aller. Je n’aimais pas trop le ton de sa phrase, j’en conclus même que ça n’allait pas du tout. Je le regardais en fronçant un sourcil. « Tu veux en parler ? » demandais-je en desserrant mes bras, je me retournais légèrement sur le côté pour être un peu plus en face de lui. Je regardais son visage, il est vraiment beau je l’avoue, mais ce n’est pas pour moi … Il n’est pas intéresser je crois et il me semble qu’il a déjà une copine ? Du moins, dans la cours je le vois très souvent avec des filles. Donc j’imagine que oui. Enfin ce n’est pas le sujet. Je continue de le regarder, souriant finalement lorsqu’il commença à dire quelque chose. Il me dit qu’il est ici parce qu’il me cherchait, qu’il ne pouvait plus se passer de moi. Amusement, il adore me taquiner et je le sais. Je ne vais pas dire que ça m’énerve, parce que je mentirais. J’aime bien, bon parfois quand c’est de trop je lui dis. Mais en général non. Il me dis ensuite que c’est parce qu’il avait besoin de ce changer les idées, qu’il pense trop. Je lui souris tout en me recollant contre le dossier de ma chaise. Je lui fis un signe de la tête, puis il enchaînèrent avec une question … bizarre je dirais. « Tu veux savoir ce que j’en pense ? » demandais-je en le regardant dans les yeux. Je réfléchissais à ce que j’allais bien pouvoir lui répondre, personnellement je ne connais pas ce genre de relation et d’ailleurs je n’ai jamais connu. Je ne suis pas du tout du genre à avoir une relation qu’avec du sexe. Je déteste même. Je trouve ça comme un manque de respect, après chacun fait ce qu’il veut ! Je ne juge pas. « Tu veux que je t’aide, parce que tu commence à te poser des questions sur ce que tu est en train de vivre avec elle ? C’est ça ? » Demandais-je. J’avais à peu prés compris sa question, j’avais envie de sortir un beau discours. Genre de belles paroles quoi pour paraître un peu plus intelligente. Enfin bref, ma connerie était sortit je ne pouvais pas reculer. Je le regarde avant de finir. « Je trouve que c’est un manque de respect. Les humains ne sont pas des objets sexuels. Si tu couche avec cette fille sans l’aimé ce n’est pas très respectueux et inversement. Je ne te dis que mon avis, après vous faites bien ce que vous voulez. Après tout, je ne suis pas là pour y voir. » Avouais-je en le regardant. Je ne savais plus trop ou me mettre, ce garçon me plaisait beaucoup malgré son âge et le fait qu’il me parle d’une éventuels relations amélioré avec une fille me touchait quelque peu. Il ne le sais pas donc il fait ça sans le vouloir. Mais je commence à m’attacher à sa bouille d’ange. Que faire dans des cas comme ça ? Peut-être l’éviter, l’oublier ? Non ce n’est pas une solution. Toute façon, je ne suis pas là pour un garçon …