Sujet: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:28
candies-world
Age: Date de naissance: Lieu de naissance: Métier/Etude:
J'appartiens au groupe des Beauty Queens
Personnage:Poste VacantScénarioInventé
"La destinée de la femme et sa seule gloire sont de faire battre le coeur des hommes." de Honoré de Balzac
Signe(s) Particulier(s)
Une date, six lettres, une personne. Ce n'est presque rien, ça représente tout. Le treize juin, Thomas. Tatoué sur mon omoplate, le dernier souvenir d'un frère. On c'était promis qu'on aurait le prénom de l'autre sur notre corps. J'ai tenu ma promesse, lui non. Sur mon poignet gauche, une toute petite cicatrice. Une plaque un peu trop chaude, un moment d'inattention et marquée. C'était en préparant un gâteau pour mon frère.
Orientation Sexuelle
J'ai couché une fois avec ma meilleure amie et franchement, si c'était à refaire, je ne le referais pas ! Ça ne m'a pas dégouté, mais je n'ai pas aimé. Donc, je suis et je resterais hétérosexuelle.
Meadow Alaska Wendy Maxence Caroline Stones.
Physique & Caractère
Apparence & Style: Meadow n'est pas une bombe sexuelle, mais elle n'est pas non plus laide comme un laideron. La petite -oui c'est le cas de le dire- anglaise ne mesure qu'un mètre soixante-cinq et ne père trois fois rien. Cinquante-cinq kilos toute mouillée et habillée. Elle peut manger autant qu'elle veut, les kilos en trop sont très rares, pourtant elle n'est pas si sportive que ça. Il lui arrive de partir courir le matin, très tôt et à la fraîche, mais ses exploits sportifs s'arrêtent là. Elle a de longs cheveux bruns qui ondulent jusqu'au bas de son dos, en de larges anglaises. Elle déteste les coiffer et la plupart du temps, ils partent dans tout les sens. Parfois il lui arrive de les raidir, mais c'est assez rare les préférant ondulés. Meadow aime beaucoup ses cheveux, elle en prend soin et ne les a jamais teint et ne le ferra jamais. Au soleil, son impressionnante masse capillaire impossible à dompter la plupart des matins a tendance à avoir des reflets roux. Meadow a une peau très blanche, à la limite de la pâleur mortuaire et elle n'arrive pas à bronzer, sans attraper un très vilain coup de soleil et devenir toute rouge, la première fois. Ses grands yeux verts, légèrement bridés, changent de couleurs au fils du temps. Avec du soleil, ils sont verts. Avec de la pluie et des nuages, ils deviennent gris. Meadow a deux longues jambes très fines. Tout comme tout le reste de son corps. Tout en finesse et en longueur. Elle a une démarche assez féline et délicate, un peu comme un chat. Peut-être est-ce dût aux quelques années de danse qu'elle a derrière elle et que la jeune femme a arrêté au moment de sa rébellion. L'anglaise a un corps très avantageux, elle est belle et elle le sait, en jouant même. Malgré tout, la jeune demoiselle n'aime pas spécialement mettre des robes ou des jupes, parce qu'elle n'aime pas que les gens voient ses jambes. Assez étrange, surtout quand on sait qu'elle apprécie son physique. Dans ces tenues là, Meadow a quand même l'impression d'être nue et ça la gêne. Par contre, elle peut porter des shorts très courtes, ce n'est pas ça qui va la déranger, mais les décolletés qui s'arrêtent au ventre, très peu pour elle. Elle s'habille sexy par moment, mais pas au point d'être une prostituée, non plus. Le plus souvent, elle a les très simple, mais néanmoins super confortables jeans-tee-shirt-converses. Mais un rien l'habille et quand on la voit dans la rue, on pourrait qu'elle vient de passer des heures à choisir sa tenue, alors qu'elle a prit le premier truc qui venait. Parfois, la jeune demoiselle troque ses chaussures contre des ballerines ou une paire de sandales quand le temps devient trop chaud. Mais, sa tenue préférée reste l'indémodable pyjama. Un short bleu azur et un tee-shirt jaune ayant appartenu à Thomas, son frère. Meadow suit la mode de très prêt pour rester "dans le coup", mais elle préfère associer les vêtements de maintenant, de cette année à quelque chose qui lui plaît. Elle est capable de mettre un nouveau tee-shirt qui vient de sortir avec un jean qui date d'il y a deux ans, mais elle est bien dedans, donc elle le garde et qu'importe la mode. Même si elle suit ça de très près, elle s'habille pour elle et non pour les autres. La jeune femme de vingt-et-un ans a une impressionnante collection de chaussures. Elle a énormément de paires et ça va des simples converses, de très hauts talons pour les soirées, en passant par les ballerines et les sandales. Parfois, et en ce moment elle le fait de plus en plus, sans elle-même comprendre ; la demoiselle se maquille. Pas façon pot de peinture, seulement un petit peu de crayons verts et de mascara. Parfois les deux. De temps à autre, elle met du far à paupières, mais ses séances maquillages s'arrêtent là. Même si la jeune fille prend soin d'elle, elle n'aime pas tellement se maquiller, parce que selon elle la beauté est naturelle et pas sous des couches entière de maquillage.
Caractère: Meadow a deux personnalités. Pourtant, elle n'est pas schizophrène du tout, du tout. En fait, c'est une véritable teigne avec les gens qu'elle ne connaît pas ou qu'elle n'apprécie pas. Or, avec les gens qui la connaissent, mais qui la connaissent vraiment, elle va montrer qu'elle est tout sauf une garce. Le seul à savoir qui elle est vraiment c'est son frère, Thomas. C'est quand elle a commencé à se rebeller et à vouloir attirer l'attention de ses parents sur elle que tout à changé. Avant, elle était une jeune fille très calme qui aurait put passer un après-midi entier à lire un livre, sans parler, sans faire de bruit, le silence seulement rompu par les pages qui se tournaient. Elle était un peu naïve sur les bords, allant croire n'importe quoi dans ce que les garçons lui racontaient. Elle travaillait superbement bien à l'école, s'en tirant avec des notes plus qu'honorables. Oui, Meadow était impulsive et foutrement lunatique, mais Thomas arrivait à voir quand elle allait devenir « méchante » et l'attaquer à coup de griffes, alors il arrivait à la calmer en un temps record et elle redevenait d'un calme déconcertant. Elle était aussi très curieuse et sarcastique Puis arriva sa période de rébellion contre ses parents. Meadow changea du tout au tout, rangeant ses livres au fond d'un placard. Ils faisaient partis du passé, de son ancienne elle. La jeune femme devient rapidement insolente envers n'importe qui. Déjà avant elle ne supportait pas les remarques, mais les encaissait sans rien dire. À partir de ce moment-là, si on la contre-disait sur n'importe quel sujet, elle devenait carrément méchante, envoyant la personne bouler sauvagement. Elle devient aussi très violente et au moindre mot de travers, elle n'hésitait pas à cogner. Même son propre frère, qui la connaissait par cœur, ne reconnaissait plus sa jumelle. Elle ne faisait plus attention à rien, sauf à elle et devenait comme toutes ses filles à papas, piquant une crise pour n'importe quoi. Il a essayé de se raisonner, de se dire que c'était sa crise d'ado et que ça allait, mais rien ne changea. Elle continuait à être un véritable enfer, à répondre à n'importe qui, à être méchante gratuitement. Puis Thomas c'est suicidé. Meadow c'est enfoncée encore plus dans sa méchanceté, se refermant sur elle-même, empêchant le monde extérieur de l'atteindre. Sa manière à elle de se protéger ? Devenir associable et être un enfer vivant pour les autres. Elle rejetait la faute sur le dos de ses parents, trop souvent absents. Mais elle se protégeait comme ça.
En fait, Meadow a deux personnalités, mais elle le sait et est parfaitement consciente de ça. Il y a celle d'avant et puis celle d'après. La gentille Meadow et le démon. C'est une jeune femme très courageuse, au caractère très fort, qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense à quelqu'un et qu'importe si ça le blesse. Elle n'a pas froid aux yeux et s'il faut dire merde aux autres pour se tirer de ses problèmes, elle le fera. Sa dureté, sa froideur, sa méchanceté ne sont qu'un masque. La jolie brune est très calme, polie, gentille. Elle a simplement apprit à devenir une teigne pour se protéger. Meadow c'est un grand mélange de tout et de n'importe quoi. Mais elle vit, ou plutôt survit, comme ça.
Behind the computer
Prénom: Marine Âge : Seize ans Avatar choisi : Kristen Stewart Comment as-tu connu ce forum ? : Alors ça, désolée, mais c'est secret ! Ton avis (design, contexte, ...) : Franchement ? Je m'en remets plus, tellement il est beau. Présence sur le forum : Trooooooop présente, mais c'est pas grave Autre(s) compte(s) : Non. Exemple de RP :
Spoiler:
Je m'étais réveillée tombant sur le visage de Thomas, regrettant trop tard mon geste. J'en avais eu tellement marre et malgré ma première tentative qui ne remontait qu'à à peine un mois au grand maximum, je l'avais refais. Rose m'avait accompagné cette fois. J'avais fais une énorme connerie. J'avais merdé. J'avais essayé de jouer à la fille qui allait bien et à qui la vie souriait enfin, mais ce n'était pas le cas. Je n'étais pas encore assez stable et les chances que je le sois un jour étaient beaucoup trop éloignées d'aujourd'hui. J'avais expliqué la situation à Thomas, essayant d'articuler vainement mes mots entre mes sanglots et il avait comprit. Devant moi, puisque j'étais couché sur le côté face à Thomas, je savais que Rose était réveillée et entre le moment où je lui ai posé mon ultimatum et sa réponse, j'ai laissé mon regard fixer ses traits détendus, en espérant la voir se réveiller et ainsi retarder l'échéance. Mais ce ne fût jamais le cas. Quand il prit la parole, je le relevais le visage et le regardais, essayant de sonder son regard. Mes yeux ne le lâchaient plus. Lui aussi pleurait. C'était la première fois que je voyais des larmes sortirent de ses yeux et ça me blessa, parce que j'étais l'unique responsable de tout ça. Il allait partir, je le savais et je ne voulais pas perdre son visage. Même s'il devait s'en aller, je devais garder son souvenirs quelque part dans ma tête. Il m'avait promit de revenir, plus tard quand j'irais mieux. Mais comment allait-il savoir quand tout repartirait droit s'il n'était plus là ? Je fermais les yeux, pinçais mes lèvres et acquissais. Que pouvais-je faire d'autre de toute manière ? Je lui avais posé un ultimatum. Partir ou rester. Il avait fait son choix. J'entendais sa respiration et pour la dernière, je tentais de caler la mienne sur la sienne. Dans l'effort vain de me calmer et d'empêcher mes larmes de sortir et de lui montrer encore une fois ma faiblesse, quelqu'une m'échappèrent et il dût les voir. Je voulais tendre la main, prendre la sienne et la serrer de toute mes forces et lui faire promettre de rester, mais ça aurait été aller à l'encontre de ce que j'avais dis plus tôt. Puis, sa chaise racla le sol et ses pas s'éloignèrent, me brisant complètement. Il partait. Je serrais mes paupières l'une contre l'autre et une larme roula sur ma joue. J'avais joué à la conne, préférant arrêter ma souffrance plutôt que d'essayer de le retenir. Je n'étais qu'une égoïste dans le fond et je ne récoltais que ce que j'avais semé. Des pleurs tombèrent sur mes joues quand la porte se referma sur sa silhouette et j'essayais de me contenir quand même.
J'avais complètement perdu la notion du temps. Plus rien n'avait d'importance maintenant. Pendant de longues minutes les larmes avaient coulé, s'égrenant lentement au même rythme que les secondes. Thomas était partit. J'avais toujours aussi mal. À quoi ça servait de faire tout ça ? À rien. J'essayais de faire une mise au point sur ce qu'il m'avait. Il reviendrait quand j'irais mieux. Mais quand ? Ça pouvait prendre des années pour que je me remette complètement de tout ça. Ça n'arriverait pas demain, ni dans un mois ou deux. Peut-être dans un an, voir plus. Je soupirais et fermais les paupières, mais j'en étais incapable, parce que je revoyais son visage à mon réveil et je me détestais d'avoir fait ça. C'était tellement idiot et lâche et stupide. Un soupir a été lâché à côté de moi et dans un geste lent, j'ai décollé mes yeux du plafond et j'ai tourné la tête vers Rose. Je la fixais, la regardant se réveiller doucement comme moi quelques instants plutôt. Elle ne voulait plus vivre, elle allait restée là. Elle a tourné ses yeux vers moi et j'ai légèrement souris, heureuse malgré tout de la revoir parmi nous. J'allais avoir besoin d'elle, c'était une évidence.
Alaska ♣ Tu m'as manqué aussi …
Les larmes sont remontées au bord de mes paupières et j'ai tenté de les ravaler. L'électrocardiogramme continuait son bip insupportable à côté de moi, signifiant que le temps passait. Il se mélangeait à celui du tic-tac de l'horloge. Je me suis redressée dans mon lit, sans jamais la lâcher du regard. Mon visage se déforma sous une grimace de douleur à cause de mon poignet bandé. Je me demandais bien qui avait put nous retrouver baignant probablement dans notre sang. Mon coeur était lacéré de toute part et ça faisait mal. Partout. J'ai poussé un soupir et passé une main dans mes cheveux, avant de plonger mon regard dans le sien.
Alaska ♣ Ça fait longtemps que tu es réveillé ?
Je savais qu'elle avait entendu notre discussion de tout à l'heure, mais j'avais voulu croire que ce n'était pas le cas. Je l'avais su sans m'en rendre compte qu'elle était réveillée, mais incapable de bouger pour le moment. Finalement, ça avait été mieux ainsi. J'ai soupiré une nouvelle fois et les larmes sont tombées de mes yeux, lentement. Elles lacéraient ma peau à chaque millimètre parcouru, seul reflet de ma peine. Dans un geste lent, j'ai posé mes pieds au sol, frissonnant en sentant le carrelage trop froid de notre chambre. Les larmes continuaient leur route, laissant des sillons sur mes joues. Elles tombaient au sol ou sur cette horrible chemise d'hôpital. D'une main habile, j'ai débranché les machines, comme si je les connaissais par coeur. Après avoir émit un long bip, elles se sont arrêtées. J'ai parcouru les quelques mètres, très maigre, qui nous séparaient d'un pas hésitant, tremblant comme une feuille sur mes jambes. J'étais trop faible, mais j'avais besoin d'être dans ses bras et ça c'était inexplicable. Une force m'empêcha de tomber alors que quelques minutes plutôt, je m'étais lamentablement ramassé sur le carrelage, me roulant en boule par terre. C'était Thomas qui m'avait ramassé et remit sur mon lit. Je suis arrivée à destination et lentement je me suis hissé sur son lit. J'ai essayé de me faire de la place, sans la bouger ou la brusquer. Ma tête a finalement trouvé sa place sur son épaule et j'ai donné un petit coup sec, libérant les seringues plantées dans ma peau. J'ai légèrement grimacé en sentant les petits pics de douleurs à ces endroits. Dans pas longtemps, j'aurais mal, mais c'était tout ce que je méritais. J'ai senti une larme rouler et c'est à ce moment que je me suis rendue compte que pendant mon effort, elles avaient arrêté de couler. D'une voix basse et rendue rauque par les larmes, j'ai lâché ma vérité, comme une bombe.
Alaska ♣ Il est partit …
Un nouveau sanglot a déchiré ma poitrine et pour la première fois depuis qu'il m'avait tourné le dos, pour la première fois depuis qu'il était sortit, je laissais libre court à ce chagrin que j'avais tenté de retenir face à lui. Il n'était plus là, il venait de partir. C'était ma réalité, ma vérité. Je l'avais perdue à trop souvent jouer à la conne. J'avais laissé le seul qui avait de l'importance dans ma vie, partir. Mais à quoi cela aurait-il servit de le retenir ? À rien. Mes pleurs étaient la seule chose qui comblaient le silence trop pesant de la chambre.
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Dernière édition par Meadow A. Stones le Jeu 16 Juin - 1:03, édité 16 fois
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:28
L'histoire
Un. Deux. Trois. Le tic de l'horloge alterne avec le bruit de la pluie qui tombe sur la fenêtre. Je tourne mon visage vers l'extérieur et regarde la forêt se plier sous les rafales de vents. Un soupir et une larme. Je remonte encore un peu plus mes genoux contre ma poitrine et me roule en boule sous ma couette. Mes yeux tombent sur notre photo. La seule que j'ai eu le droit de garder en venant ici. Quatre. Cinq. Six. Que pense-t-il de moi, là-haut ? Je n'ai jamais crû une seule fois à une existence après la mort. Le paradis, l'enfer, le purgatoire, tout ça, c'est des conneries pour moi. Qu'est-ce que ça peut qu'il continue de vivre ailleurs ? Il est mort. Il n'est plus là, plus sur cette putain de terre où je traîne ma carcasse comme une âme en peine. Sept. Huit. Neuf. J'ai envie de hurler, d'alléger ma peine. Ne plus jamais avoir mal et surtout ne plus ressentir cette culpabilité monstre que je me trimballe de jours en jours et qui grossit, comme une tumeur. Elle me bouffe doucement, petit bout par petit bout. Un soupir rompt le silence de la chambre, alors que la tempête continue de se déchaîner dehors. Dix. Onze. Douze. Je souffre, je crie, je pleurs, mais personne ne voit rien. Je suis au bord du gouffre, entre la vie et la mort. Il est mort. Il n'est plus là. C'est de leurs fautes et de la mienne. J'étais sa jumelle, mais je n'ai rien vue, préférant me droguer et boire pour oublier. Pour compenser leurs absences, pour qu'ils nus remarquent. On était deux. Lui et moi. Moi et lui. Il n'y a plus que moi. Je plonge ma tête dans mon oreiller et quand le tonnerre gronde, j'hurle. Treize. Quatorze. Quinze. Les larmes se déferlent sur mes joues. Mon cœur se vrille de douleur. Mes mains tremblent à cause du manque. Ou de la force avec laquelle j'agrippe mon oreiller. Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Les couvertures se rabattent au pied de mon lit et je glisse à l'extérieur. Avec lenteur et le plus silencieusement possible, je me glisse hors de mon lit. Seize. Dix-sept. Dix-huit. Même hors de cette chambre, j'entends le tic-tas de l'horloge et la pluie, brisant le calme de l'institut. Je marche sur la pointe des pieds, de peur de réveiller quelqu'un. Quoi que me faire choper maintenant ne changerait rien. Les larmes tombent sur le sol et je sais que dans la nuit, personne ne pourra pas me voir dans cet état, à part lui, s'il existe encore quelque part. Je trottine jusqu'à la porte menant sur l'extérieur. Une petit jardin. Dix-neuf. Vingt. Vingt-et-un. Je pousse la porte, surveillant mes arrières. Institut de riches pour drogués riches. Je m'avance sous la tempête, sans trembler. Je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur. En moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire, je suis trempée jusqu'aux os. Je frissonne et mes yeux se ferment. Les larmes se mélangent à l'eau. Vingt-deux. Vingt-trois. Vingt-quatre. J'écarte les bras de mon bras, alors que la foudre déchire le ciel en deux, l'espace de quelques secondes. Le tonnerre gronde. La pluie redouble d'intensité. Le vent souffle encore plus fort. Mes larmes se mêlent à l'extérieur et je m'effondre. Vingt-cinq. Vingt-six. Vingt-sept. Un hurlement déchire la nuit. Le tonnerre ne gronde pas cette fois. Mon souffle se perd dans le chaos extérieur. Mon corps est secoué par de violents sanglots. La pluie continue de me tremper complètement, même si mon pyjama est plus une serpillière. Le poids des remords, la douleur de sa perte, l'absence de mes parents, mon aveuglement sur l'état de mon frère, tout ça me coupe le souffle. Je n'ai plus de dignité ce soir. Je n'ai plus rien. Vingt-huit. Vingt-neuf. Trente. Doucement, mes yeux se ferment, mon corps s'alourdit, ma respiration s'apaise et j'arrive enfin à m'endormir, à trois du matin, dans un centre de désintoxication, sous une pluie battante, dehors. Plus seule que jamais.
Londres ; 13 juin 1995
« Thomas ! Meadow ! Venez ! » « Allez ! Y a papa et maman, viens ! »
Illusion. Des parents toujours absents, mais l'espoir qu'ils seront là cette année. Cinq ans c'est important. Surtout quand les deux enfants ont cinq ans. La nourrice regarde la petite Meadow arriver en courant, un grand sourire éclairant son visage. Elle sait que la petite veut sa mère. Thomas arrive, les mains dans les poches suivant sa petite soeur, le visage sombre. Il sait que ses parents ne viendront pas cette année là. La petite espère toujours que ce sera le cas, elle veut y croire, mais quand elle voit le jardin décoré pour leur anniversaire à tout les deux, avec leur gouvernante et le personnel de la maison des Stones, les larmes tombent sur ses joues. Ses parents ne viendront pas non plus cette année. Elle sent deux bras s'enrouler autour de son petit corps et son grand frère, de quelques minutes seulement, essaie de la consoler tant bien que mal. Marta, la gouvernante de la maison et leur seconde maman, s'approche des deux petits et se baisse à leurs hauteurs. Elle embrasse le front de la plus jeune et la serra contre elle.
« C'est finit ma grande … C'est finit. »
Longtemps, Marta la berça sans s'arrêter. Thomas tenait la main de sa petite soeur, sans comprendre pourquoi elle pleurait ainsi. Pour lui c'était clair, leurs parents les avaient complètement oublié. Tout les deux. Il soupira et quand la gouvernante reposa Meadow au sol, il lui serra la main en souriant. Une promesse silencieuse. Un manque partagé en deux. Il n'avait pas ses parents, elle non plus et un simple regard les faisaient se comprendre, malgré leurs cinq ans. Tout le personnel de la maison essaya de changer les idées des deux enfants, jouant avec eux jusqu'à une heure avancée avec les deux petits. Ils voyaient le visage triste que Meadow affichait par moment ou que Thomas partait dans le lune, pour revenir les larmes au bord des yeux. Leurs parents leur manquaient, mais que pouvaient-ils bien faire ?
Un mois après, deux cartes d'anniversaire arrivèrent, à quelques jours d'intervalles. Marta les réceptionna et regarda le nom des expéditeur. En voyant celui des parents de Thomas et Meadow dessus, elle ouvrit les enveloppes et regarda les dates. Trois de décalage entre la première et la seconde et un mois de retard. La gouvernante soupira et posa les deux morceaux de papier sur la table de la cuisine. Les deux enfants les verront en descendant manger et ils les liront avec elle, comme d'habitude.
Londres ; 3 octobre 1997
Meadow et Thomas étaient habitués à ne jamais voir leurs parents à la maison. Ils avaient leur gouvernante et l'ombre d'un père et d'une mère. Pourtant cette fois, ils étaient présents. C'était un matin, ils auraient dût être quelque part dans le monde, mais non. Clara et Alexander Stones déjeunaient dans la cuisine, Marta les servant. Comme chaque matin, Meadow a été la première debout et elle est allée réclamer son câlin sa gouvernante. Les parents virent cette relation du mauvais œil. Cette femme était quelqu'un qui travaillait pour eux, elle ne devait pas câliner leur petite fille comme ça. Thomas arriva à ce moment précis et se figea en remarquant le présence de deux personnes qu'il ne connaissait pas. Il tira sur la main de Marta pour attirer son attention, levant ses yeux verts vers elle.
« Marta ? Qui c'est ? » « Ton papa et ta maman. »
Thomas fronce les sourcils et regarde sa petite soeur, encore à moitié endormi dans les bras de Marta. La petite n'a pas encore correctement analysé la situation et elle regarde les deux adultes dans la cuisine, qui la regarde presque de haut. Meadow ne comprend rien à ce qui se passe et elle se serre encore plus contre sa seconde maman, mettant son doigt dans sa bouche. Elle soupire et d'une main habile et habituée à ce train-train, Marta préparer le petit-déjeuner des deux enfants, Thomas dans ses jambes. La vieille dame faillit lui dire plusieurs fois d'aller s'assoir, mais ses deux parents, que ni l'un ni l'autre ne connaissait, devait l'effrayer, donc elle le laissa faire.
Deux heures plus tard, Clara, Alexander, Meadow et Thomas étaient en route vers l'école primaire des enfants. Un école où les parents n'hésitaient pas à banquer pour obtenir le meilleur enseignement possible. Les parents des deux jumeaux ne savaient même pas le nom de leur institutrice, mais dans le fond, ils s'en foutaient un peu. La voiture se gara sur le parking et les deux enfants sautèrent de la voiture, avant de se prendre par la main. Meadow avait peur de ses personnes que Marta lui avait présenté comme ses parents. Elle soupira et releva le visage vers son frère, qui serra un peu plus sa main dans la sienne. Ils partirent tout les quatre, s'arrêtant pratiquement à chaque parents pour saluer quelqu'un. La petite fille en avait marre de ça et dès que ses parents partirent dans une discussion sur la bourse, elle tira la main de son frère et ils s'éloignèrent.
« J'les aime pas ... »
Thomas haussa les épaules. Qu'aurait-il put faire à sept ans de toute manière ? Sa petite soeur l'entraîna dans un coin tranquille et elle se laissa tomber par terre, sortant ses affaires. Il s'assit avec elle et ils jouèrent tout les deux, dans un coin de la salle, sans rien demander à personne. Pourtant, une grosse main attrapa les jouets de Meadow qui se mit automatiquement à pleurer. Son père attrapa son petit sac rose barbie et remit tout à l'intérieur, les yeux noirs. Il lança le sac à sa femme qui partit le ranger dans la voiture. La crise de Meadow s'intensifia et Thomas se cacha dans un coin, pendant que sa soeur était en train de se faire engueuler. Honteuse, la petite brune baissa la tête quand son père eut finit de lui hurler dessus et d'attirer toute l'attention sur eux, elle se retourna et s'éloigna rapidement d'eux, oubliant son frère qui tentait de l'appeler. Elle disparut dans un coin et se laissa tomber sur le sol, ramenant ses genoux contre elle. Elle laissa couler ses larmes sans jamais faire de bruit et de longues minutes passèrent. Elle se fichait de ce que les autres pensaient, elle voulait simplement rentrer à la maison. Pourtant, elle sentit une présence à ses côtés. En relevant les yeux, elle tomba sur un visage qu'elle avait déjà vue. La petite fille, dont le nom lui échappait totalement, la fixait. Meadow ne la lâcha pas un seul instant du regard. C'était Heaven. Elle se rappelait d'elle, maintenant. Les deux petites ne c'étaient jamais parlées, mais aujourd'hui, après une bataille de peinture, elles étaient devenues les meilleures amies du monde.
Dernière édition par Meadow A. Stones le Mer 15 Juin - 3:47, édité 9 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:28
Londres ; 15 avril 2006
Quinze ans irréprochables. Des notes plus qu'honorables à l'école. Un caractère assez facile, malgré les quelques étincelles qui arrivaient par moment. Meadow n'était absolument pas une jeune fille difficile. Elle faisait sa vie, la menant un peu comme elle l'entendait, sans jamais sortir des rangs. Elle avait quinze ans, traversait l'adolescence, mais elle était aussi calme qu'avant. Thomas avait peur qu'elle vive mal l'absence de leurs parents, mais en fait non. Ça allait. Du moins, elle donnait le change, parce que la jeune femme commençait à bouillir doucement. Elle aurait aimé discuté de ses problèmes de filles avec sa mère. Elle aurait voulut qu'elle soit là, avec elle pour l'aider. Mais rien. Silence radio. Pendant quelques mois, ils avaient été plus présents, avant de disparaître à nouveau. Et ça, ça lui sortait par les yeux à la jeune anglaise. Son jumeau arrivait à la calmer, mais pour combien de temps encore ?
Meadow et Thomas ont quinze ans tout les deux. Personne n'a rien vue venir. Pas même son frère, ni la gouvernante qui était encore là, mais plus pour l'entretien de la maison et faire attention à ce que les deux ados ne fassent n'importe quoi. Meadow était partie au lycée le matin même, comme tout les jours. Pourtant, aux alentours de dix heures, le téléphone de la maison résonna dans toutes les pièces. Marta se dépêcha de descendre répondre, pensant immédiatement qu'il y avait un problème avec un des deux jumeaux. La panique s'insinua lentement en elle, quand elle reconnut la voix du proviseur, lui annonçant que Meadow venait de se faire envoyer pendant trois jours. Il ne lui expliqua rien de plus, ajoutant seulement que son comportement l'avait déçu. Elle soupira et raccrocha avant d'entendre la porte claquer avec violence. Meadow laissa tomber son sac au sol et s'arrêta face à celle qu'elle considérait comme sa mère. Elle n'avait pas supporté ses paroles. C'était faux. Si ses parents n'étaient pas là, ce n'était pas parce qu'elle était une incapable et qu'ils ne l'aimaient. Ils en avaient simplement rien à foutre d'eux. Elle soupira et planta ses deux prunelles vertes dans les yeux marrons de sa gouvernante.
« Quoi qu'on t'ai dit, c'est des conneries. » « Alors tu n'as pas été renvoyé trois jours, pour une raison que je ne connais pas ? » « Ooooh. Ça par contre, c'est vrai. Mais il m'avait cherché ! » « Meadow qu'est-ce que tu as fais … ? » « J'ai peut-être envoyé quelqu'un à l'hôpital. Mais il m'a cherché ! Il m'a dit que si nos parents n'étaient jamais là, c'était parce qu'on était de la merde avec Thomas ! Il a pas le droit ... » « Et ça méritait de l'envoyer à l'hôpital pour quelque chose comme ça ? Du moment que toi tu sais pourquoi ils ne sont pas là, les dires des autres tu t'en moques. Bon. Monte dans ta chambre, tu es punie. »
Meadow hausse les épaules et disparaît dans sa chambre, pour y rester pendant trois jours, sans mettre le nez dehors. Thomas est venu lui apporter à manger, ses devoirs, mais il n'avait pas le droit de trop rester avec elle. Pourtant c'était sa jumelle et elle allait mal. Il le savait mais ne savait pas du tout comment réagir. La jeune fille a commencé à répondre de plus en plus à ses professeurs, multipliant les rapports et les renvois de cours. Heureusement, son frère lui passait ses cours et elle arrivait toujours à se débrouiller pour avoir des notes correctes. Certes, cela n'avait plus rien à voir avec celles qu'elle avait en début d'année, mais elle se maintenait. Mais lentement, elle a commencé à fréquenter les mauvaises personnes, à tomber dans la décadence, à rentrer de plus en plus tard le soirée. Parfois elle ne revenait pas et était en cours le lendemain, dans un sale état. Des cernes sous ses yeux verts, un visage pâle, une gueule de bois la plupart du temps. Meadow cherchait simplement à se faire remarquer par ses parents, à les faire venir. Elle n'attendait que ça pour s'en tirer. Elle ne voulait que ça. Mais ils ne sont jamais venus et elle continuait de sombrer petit à petit, sans jamais s'arrêter. Ses seize ans ? Elle les fêta dans un bar, à moitié bourrée, entre quelques rails de cokes et elle termina la nuit avec un garçon qu'elle ne connaissait pas, largement plus âgée qu'elle.
Londres ; 21 mai 2008
Les oiseaux, le soleil, le jour. J'avais mal au crâne. Ils faisaient trop bruit, il y avait trop de lumière. Je grognais avant de rouler sous les couvertures. Je touchais un corps chaud à mes côtés et ouvris les yeux, ne gardant aucun souvenirs d'hier soir. Je clignais des paupières et plissais les yeux, tentant de reconnaître le lieu où j'étais. Je me relevais tirant sur le drap avec moi, pour diriger vers ce que je pensais être la salle de bain. Je fouillais pour trouver une boite d'aspirine et en avalais un. Je me passais de l'eau sur le visage et bus de longues gorgées, sentant le drap glisser de mon corps. Je le récupérais et retournais dans la chambre, avant de m'arrêter et d'ouvrir la chambre. Bordel c'est quoi ce délire ? Pourquoi Heaven dormait dans un lit, lit duquel je venais de sortir, nos fringues éparpillées de partout ? Et surtout, pourquoi est-ce que nos sous-vêtements étaient par terre ? J'ouvris à peine mon drap, pour me voir complètement nue. Je poussais un gémissement, accentuant mon mal de tête. Tout mais pas ça. Je passais une main dans mes cheveux et choisis l'option de ne pas la réveiller. Je renfilais mes vêtements et mes talons à la main, je repartis chez moi, retrouver Thomas et Marta. J'étais encore sortie. J'avais encore trop bu, j'avais consommé trop de drogues. J'avais fini la nuit avec Heaven. Sur le chemin de la maison, quelques images de la soirée me revenaient. Oui j'avais couché avec ma meilleure amie, et bordel, je ne voulais pas recommencer. Je grognais et passais mes mains dans mes cheveux. Il était impossible de savoir si j'avais pris mon pied ou non, mais je pencherais plus pour le négatif. Je rejoignis rapidement la maison et poussais la porte, doucement de peur de réveiller Marta ou Thomas. Pourtant, tout le monde était en effervescence dans le salon et je me glissais vers la gouvernante, qui discutait avec Alexander et Clara.
« Qu'est-ce qui s'passe ? »
Personne ne me répondit, mais je ne cherchais pas à avoir de réponse. Je sentis le regard de celle qui nous avait portée pendant neuf mois, sur moi. Je sais. J'avais une sale gueule, entre autre la gueule de bois. Mes cheveux empestaient l'alcool et le tabac. Mon maquillage avait dût terminer sur mes joues, en gros, j'avais une sale gueule. Mais autre cette sensation de malaise que son regard sur moi laissait, je sentais quelque chose d'autre. Comme si un lien venait de se rompre et que c'était terminé. Je balançais mes talons dans un coin du salon et montais dans ma chambre. Mes sourcils se froncèrent quand je vis la porte de la chambre de Thomas fermée. Dormait-il encore malgré le bruit que faisaient les gens en bas ? Je plissais le nez et fronçais les sourcils, entendant son prénom résonner dans le calme du premier étage. Pourquoi tout le monde cherchait mon frère alors qu'il dormait dans sa chambre ? Je tapotais à sa porte du bout des doigts et poussais lentement le battant de bois, une boule commençant à se former dans ma gorge. Mon ventre se noua et la nausée grimpa. Il y avait quelque chose et ça concernait Thomas.
« Thomas ? »
Ma voix n'était qu'un murmure. S'il dormait, je ne voulais pas le réveiller. J'allais refermer la porte quand quelque chose m'arrêta. Je fronçais encore plus mes sourcils et ouvris la porte, laissant la lumière éclairer la chambre. Je plissais mes yeux et plaquais mes deux mains sur ma bouche, retenant un cri. Les larmes débordèrent automatiquement des mes yeux et roulèrent sur mes joues. J'étais figée, incapable de bouger ou de faire quoi que soit. Les secondes s'écoulaient et je ne pouvais pas détacher mes yeux de son corps rougis. Pourquoi il avait fait ça ? Je m'avançais lentement, et glissais mes doigts sur son visage. Je n'avais rien vue venir, rien senti venir. Je m'approchais de son corps et me laissais tomber à genoux, à côté de son lit. Je posais ma tête sur son ventre, avant de pleurer.
De nombreuses heures plus tard, je me réveillais, courbaturée au possible. Je me relevais d'un coup et encore à moitié dans les vapes, je sortis rapidement de mon lit, pour courir vers la chambre de on frère. Je tentais d'ouvrir la porte, mais elle était fermée. Je sentis les larmes me monter aux yeux et tapais sur le panneau de bois, avant de m'effondrer. Marta vient me récupérer et elle me soutient, me disant que tout irait bien. Elle m'emmena dans le salon et m'installa sur le canapé. Elle m'apporta une tasse de chocolat chaud et je regardais le mur face à moi. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi n'avait-il jamais parlé de tout ça ? Merde, j'étais sa soeur jumelle, je l'aurais aidée. Mais apparemment ça ne suffisait pas … Les parents passèrent la porte et je les fusillais du regard. Tout ça, c'était de leurs fautes. Ils auraient été là, je n'aurais jamais commencé à me droguer, je n'aurais pas sombré, Thomas non plus et il serait encore vivant. Je déversais toute ma haine sur eux, lâchant tout ce que j'avais sur le cœur. Quand ils apprirent que je me droguais, la sentence fut sans appel. J'allais allée faire une cure de désintoxication en France. Personne ne devait rien savoir, tout devait rester sous silence. Je leur en ai voulu et encore aujourd'hui, tout est de leur faute.
New-York ; 13 juin 2011
New-York, le 06.13.2011
Cher Thomas,
Tu me manques. Un peu plus chaque jours, mais bien moins qu'hier. C'est bizarre de t'écrire des lettres une fois par an, pour notre anniversaire, quand on sait que tu ne les liras jamais. Bref. La fac se passe bien. J'ai validé ma seconde année, donc ça doit rouler, non ? J'ai toujours aucunes nouvelles de parents, et je reçois plus de carte pour Noël ou pour ...enfin tu vois quoi ? De toute manière, qu'est-ce qu'ils auraient trouvé à dire ? Que je n'avais pas changé et que j'étais toujours cette junkie à la con ? Pourtant c'est plus le cas. Je te promets que je n'ai plus retouché à un seul rail depuis que j'ai quitté le centre. Je ne bois plus non plus. Enfin presque plus. J'ai essayé de freiner cette année, mais comme j'ai la majorité, et donc l'âge légal pour boire en Amérique, je ne sais pas encore ce que je vais faire. Peut-être que de temps en temps je vais boire un coup, mais sûrement plus comme avant. J'ai plus envie de me bourrer la gueule et d'être complètement beurrée pour me réveiller à côté de quelqu'un que je ne connais pas. Puis j'peux pas faire ça …
Tu sais. Paris c'est sympa comme ville. Quand je suis sortie, j'suis restée jusqu'à la rentrée pour profiter un peu et puis les parents voulaient pas me voir tout de suite, je crois. Enfin bref. J'en ai profité pour visiter un peu et j'pense que t'aurais vraiment aimé cette ville. C'est grand comme ville, moins que New-York pour sûr, mais y a des coins tellement sympa. Enfin, je t'ai déjà tout raconté dans la précédente lettre, donc bon. Ici rien n'a changé, ou presque. J'avoue, je ne travaille toujours pas, préférant vivre un peu au crochet de papa et maman, mais comme ils ont trop d'argents, j'en profite un peu. Je ne vis plus dans mon ancien appartement. C'est compliqué, mais pas tellement en fin d'compte. En fait, l'année dernière j'étais allée à ce bar, le 40/40 et y avait ce serveur. Il a essayé de me parler, savoir pourquoi j'étais perdue dans mes pensées comme ça, devant un verre (pas d'alcool, j'te promets !) et je l'ai clairement envoyé promener. En partant, j'ai laissé un mot pour m'excuser, mais comme je savais pas si les autres allaient lui donner, alors j'y suis retournée le lendemain et il était là. On a discuté, et il m'a offert un verre. J'ai pas eut le courage de le rembarrer et de fil en aiguille, j'ai commencé à squatter chez lui de plus en plus souvent et maintenant on vit tout les deux. Avec sa chère télé. Ça doit faire six mois qu'on est ensemble, ou un truc dans l'genre, je sais pas trop. J'passe mes journées à l'emmerder, quand il bosse pas et que je suis pas dehors. J'm'entends bien avec sa soeur, May, parce qu'on a au moins un truc en commun. Emmerder Sully. Il sait pour toi, Londres, la cure, Paris et tout ça. Je sais pas pourquoi j'lui ai dis, parce que ça a rien changé, mais j'ai l'impression d'être plus franche envers lui. Enfin c'est stupide, laisse tomber.
Le monde tourne toujours rond, mais sans toi dessus. Obama est toujours président. La mer est toujours bleu, enfin je crois. Ça fait longtemps que j'l'ai pas vue. J'devrais peut-être m'exiler un temps sur une île, parce que le bruit constant ça m'donne mal à la tête. J'voudrais aussi retourner à Londres, aller te parler vraiment en face, du moins autant que je le peux, mais j'ai pas le courage d'acheter un billet d'aller-retour. J'ai plus rien à voir là-bas. Heaven (tu te rappelle d'elle ? Ma meilleure amie, celle qui m'avait mis de la peinture dans les cheveux quand on avait sept ans, au truc de l'école là. Quand ils étaient venus …), beh j'ai aucune nouvelle d'elle. En fait, on a couché ensemble, un soir où j'ai trop bu, et elle a pas essayé de m'arrêter. Le soir où tu es partie, d'ailleurs ... J'lui en veux pour ça, mais elle devait pas être en bon état. Enfin on s'parle plus, donc bon. Je sais même pas où elle est. J'aurais put aller voir Marta, mais je sais pas si elle est encore à la maison. Donc à part aller te voir, j'aurais pas grand chose à faire là-bas. C'est peut-être pour ça que j'ai quitté la maison, avec mon bac en poche. Y avait trop de souvenirs de toi et ta présence manquait trop là-bas. Puis j'voulais pas les revoir et ça m'a permit de m'échapper et de tout recommencer, aussi. Des fois, j'préfèrerais que tu sois encore là, ptêtre qu'on aurait trouvé un appart' dans une ville et qu'on aurait fait nos études ensemble. Moi dans les lettres et toi dans … c'était pas le commerce ou un truc dans ce genre là ? Enfin on aurait toujours été ensemble et ça aurait été droit. Y a des jours, où j'me prends à imaginer que t'es pas partie et que dans quelques secondes, mon téléphone va sonner et que j'entendrais ta voix à l'autre bout du fil. Tu me diras te d'attendre à la voiture, parce que tu avais un truc à régler et qu'après on rentrerait à la maison. Si j'avais pas commencé à me droguer, si j'avais su que t'allais mal toi aussi, est-ce que ça aurait été différent ? Est-ce que tu seras encore en vie aujourd'hui ? Je l'espère …
Tu me manques toujours un peu plus, Thomas. Plus qu'hier, moins que demain. J'ai l'impression que ton prénom me brûle la peau, sur mon omoplate gauche. Ça fait mal, mais t'es encore quelque part, à ta manière.
Je t'aime grand frère.
Meadow.
Dernière édition par Meadow A. Stones le Ven 17 Juin - 2:59, édité 23 fois
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:30
Re-Bienvenue à toi ma future copine de ouf et bonne chance pour ta fiche ! j'aime tout tout tout
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:30
OH MON DIEU LE PRÉNOM. J'aime, non, j'adore Meadow. Bref fallait que je le dise. bon courage pour ta nouvelle fiche, céréale killeuse.
edit ; en plus Londres; il nous faudra un lien avec Aria ET Heaven.
Dernière édition par Heaven L. Tennessee le Sam 11 Juin - 14:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:31
Bonne chance pour ta nouvelle fiche Et re-bienvenue sur le forum!
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:31
Nan, Stewart est prise, faut consulter la liste des avatars pris, cocotte...
Droguée de mon
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:47
Pandora ; merci D'ailleurs, je vais répondre à ton mp !
Céréale killeuse ; Je crois qu'en plus l'histoire de Meadow & Heavy va se ressembler légèrement . J'ai pas calé sur le coup, mais avec grand plaisir pour les deux liens & merci
Shayleen ; Merci
Dealeuse de mon ; Azy c'est qui qui la prise ? Sont casse-pied les gens Merci & tu me réserves un lien petit âne
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:50
J'peux plus t'appeler Alaskou
Meadowouninouchouminette
Rebienvenue sale Mouton chauve
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:52
Carterouchichouneninouminouchouchou Tu l'as voulu tu l'as eu
Merci mon cochon poilu
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 14:56
ReBienvenue & Bon chance avec ta nouvelle fiche
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 15:03
Re - Bienvenue , Meadow J'adore ce prénom, mais ça me rapel un de mes ex on le surnommé Medow :scary:
Bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 15:06
Merci vous deux
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 15:46
Bienvenue
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 15:47
Re-bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 15:50
HAN du Maé dans ton titre J'sais pas si j'te réserve Stewart c'est bien parce que j'suis gentille bon elle est réservée pour une semaine soit jusqu'au 18.06.
Re-bienvenue vilaine :couteau: :pauvreJeff:
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 15:58
T'as vue que tu peux être gentille quand tu veux, espèce de tyran
Merci la méchante :couteau:
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 16:07
:couteau:
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 16:48
Meadow A. Stones a écrit:
Dealeuse de mon ; Azy c'est qui qui la prise ? Sont casse-pied les gens Merci & tu me réserves un lien petit âne
Mais trop.
Un lien qui déchire tout, bien sûr Ta dealeuse perso par exemple.
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 16:51
Nan mais t'as vu
Owi owi owi owi Faudra embêter heavy
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 16:52
Bienvenue parmi nous !
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 18:33
on fait ce qu'on a dit hein ? bonne chance pour ta fiiiiiiche
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 18:36
Ouiiiiiiiiiii
Même si je sais plus ce qu'on avait dit Merci
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 18:40
Bon, bah on va finir par en reparler par mp
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus. Sam 11 Juin - 18:45
Ouais c'est le plus prudent à faire
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Sujet: Re: Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus.
Meadow » J'ai trop le cœur en bandoulière et le corps aux objets perdus.