Apparence & Style: Étant donné que je fais des études dans le stylisme et le mannequinat, je pense que mon look vestimentaire ne doit pas être si terrible que cela. Pourtant je ne le fais pas vraiment exprès. Je prends des vêtements, je les mets ensemble et puis souvent ça rend assez bien. C’est aussi à cause de ça que les gens m’ont rejeté, enfin je pense. Les « populaires » de New York ont du dire beaucoup de choses à mon sujet, notamment au niveau de mes habitudes vestimentaires. Cela ne m’étonnerais pas de certaines personnes. Autrement, niveau physique, je ne peux pas vraiment dire si je suis belle ou non, ce n’est pas à moi de le déterminé mais je peux dire de moi que je suis assez grande, blonde aux yeux bleus. Ca résume assez bien mon physique. Je ne suis pas grosse mais je ne suis pas non plus anorexique, une femme normale.

Caractère: Le caractère est dur à définir surtout si c’est son caractère. Je pense qu’on aura toujours un avis différent de la réalité. Souvent un avis péjoratif, enfin cela dépend des personnes. Je sais que je suis quelqu’un de responsable. Certaines personnes diraient que c’est facile avec mon père qui m’envoie une pension et de l’argent dès que j’en ai besoin mais c’est seulement pour mes études. Il veut que je puisse réaliser mes rêves. A Sydney j’étais quelqu’un d’assez … social si on peut dire cela comme ça. Quand je suis arrivée ici, personne ne m’a adressé la parole au début. Je ne sais pas tellement pourquoi mais tout le monde me … fuyait ? Je pensais que c’était à cause de mon caractère peut être un brin autoritaire quand je veux ce que je veux. Autrement les gens me qualifient comme une fille plutôt secrète, ambitieuse, attentionnée, snob sur les bords, plus que jalouse et extrêmement possessive. Je pense avoir tout dis. Enfin dans l'ensemble, après ce sera à vous de découvrir mon caractère, n'est-ce pas ?

Une vie de princesse. Un faux sourire hypocrite. Un lourd passé. Et l'obligation de devoir tout assumer. Quand on est un de ces « populaires » il faut tenir sa réputation. A vrai dire je n'ai pas vraiment demandé cette vie, c'est elle qui est venue à moi. J'étais tout simplement arrivée à New York et tout le monde a commencé à chercher des informations sur mon passé, les raisons de mon arrivée à New York. Personne n'a vraiment fait le rapprochement entre ma naissance et la mort de ma mère. Femme que je n'ai jamais eu la chance de connaître. Certaines personnes m'en font une description idyllique comme étant la femme dont tous les maris rêvent et que tous les enfants veulent. A vrai dire je ne l'ai jamais connu. Elle est morte à ma naissance. Mon deuxième prénom me vient d'elle, enfin c'est mon père qui l'a choisi mais c'est sa femme qui lui a inspiré. Il m'a raconté plus tard que « Cinderella » venait du fait que ma mère avait acheté le dessin animé au moins trois mois avant ma naissance. Sachant que j'étais une fille elle ne pouvait s'empêcher de préparer ma future culture cinématographique. Elle était devenue comme une sorte de fan de ce film. Lors de ma naissance, pour lui rendre hommage, mon père me donna le prénom qui lui rappelait le plus la femme qu'il avait connue les derniers mois d'avant ma naissance.

Je ne connaissais pas cette histoire sur mon deuxième prénom. C’est pour ça que j’ai toujours voulu que l’on m’appelle Ella et non Cinderella. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai enfin accepté mon prénom. J’ai sûrement rencontré, l’homme de ma vie pourrais-je dire ? Un peu grotesque pour une simple rencontre de deux minutes. Il m’a demandé mon nom et j’ai tout naturellement répondu Cinderella, car oui. A présent, c’est mon prénom et j’en suis fière.

Après la mort de ma mère, mon père a essayé de m’élever seule bien qu’il avait son travail à côté pour nous faire vivre. Il n’était pas souvent présent ou alors il ne l’était pas vraiment. Je sais qu’il m’a toujours aimé, il a toujours et il aura toujours une grande place dans ma vie. C’est l’homme pour lequel j’ai le plus de respect et d’admiration, c’est l’homme le plus humble que je n‘ai jamais eu la chance de pouvoir croiser dans ma vie. Mon éducation a aussi été faite par ma gouvernante qui est devenue pour moi ma plus proche confidente. Je pense que j’ai adoptée son caractère, elle était toujours très discrète et n’aimait pas se montrer aux yeux des autres. J’étais comme elle petite, sûrement voulais-je lui ressembler.

Petite j'avais une vraie passion pour les animaux, pas les vrais animaux à vrai dire c'était des animaux en peluches comme ont tous les enfants. J'aurais vraiment aimé avoir un petit chien qui m'aurait suivi dans le moindre de mes déplacements, mais mon père pensait que j'étais encore trop jeune et pas assez responsable pour m'en occuper. Je collectionnais alors toutes sortes de peluches. Chiens, chats, dauphins. Elles me tenaient toutes compagnie quand j'en avais le plus besoin.

Lorsque l'heure d'aller à l'école arriva, je me souviens ne pas avoir été des plus enjouée. Passer toute une journée dans de petites salles confinées, entourée de gens qui, pour la plupart ne me connaissais pas ou pensais me connaître. Je n'étais pas ce que l'on pourrait qualifier d'une élève brillante. J'ai eu tous mes examens à quelques points près. Je me souviens qu'au lycée personne ne m'approchait à part mes amies et les garçons. Bizarrement d'ailleurs. Les filles venaient vers moi pour me demander des conseils sur la mode ou encore sur les garçons et je ne savais pas trop pourquoi, je ne le sais toujours pas d'ailleurs.

Après mes années de lycée et mon diplôme en poche, je savais que je ne pourrais pas commencer directement à travailler. Je n’en avais pas le moral ni l’envie. C’est alors que je me suis engagée dans l’organisme Greenpeace. J’ai toujours aimé me porter volontaire pour aider. Mais cette année ne fut pas la plus joyeuse. Souvent en déplacement je ne voyais pas souvent ma famille et particulièrement mon père. Après cette année, je ne savais pas tellement quoi faire ni vers quel choix de métier me tourner.

C’est alors qu’en 2007, mon père me donna l’idée de partir aux États-Unis pour faire des projets et réaliser mon rêve. Le connaissais-t-il seulement mon rêve ? Il m’expédia alors là-bas avec une exorbitante pension alimentaire. Bien qu’ayant été élevée dans une famille de « riches », j’ai la valeur de l’argent. Je ne le dépense pas n’importe comment et ne le jette pas par les fenêtres.

C’est alors que je me suis retrouvée ici, à New York, un peu déboussolée et surtout seule. J’ai dans mes projets de devenir styliste et pourquoi pas de me lancer dans une carrière de mannequin à côté ? Après tout New York est bien la ville de tous les rêves.