Apparence & Style: Calixste est une fille de taille moyenne. Mesurant un mètre soixante-dix, elle est tout juste pour être mannequin mais elle se dit que certaines célébrités sont bien plus courtes en jambes mais sur des affiches malgré tout. Elle pèse en revanche 45 kilos. Très mince, elle n'est pas anorexique mais presque. Plutôt sujette à la boulimie. Et puis la drogue qu'elle prend de temps en temps n'aide pas à grossir non plus. Ses atouts chez elle sont très certainement sa peau très pâle, blanche comme de la porcelaine, mais aussi son regard bleu cristal. Très clair, les iris d'un bleu quasiment transparent, avec un cercle plus noir à la bordure de l'oeil, elle fait ressortir la couleur par du maquillage foncé. La jeune fille est blonde. Elle a les cheveux naturellement couleur blé. Parfois lissé, mais rarement, ils se bouclent tout seul. Elle aime ses cheveux, c'est pour elle une source de féminité. Beaucoup disent que ça lui donne un air sauvage. Calixste Niveau fringue, la jeune femme n'a pas de style particulier. Elle met ce qui lui vient sous la main, elle n'a plus d'argent pour avoir un dressing alors elle ne se prend pas la tête. Elle vole dans les magasins pour obtenir des habits propres, faisant parfois sa difficile, et à d'autres moments elle prend ce qui lui tombe sous la main. Mais malgré, tout, elle garde un style rebelle, décalé qu'elle adore.

Caractère:
Calisxte est ce genre de fille qu’on a du mal à cerner, parce qu’elle ne réagit jamais de la façon qu’il faudrait. C’est assez abstrait, c’est difficile de faire entrer dans un moule parce qu’elle a ce côté bipolaire qui fausse toute idée stéréotypée. Elle est une demoiselle très gentille, très sociable. Elle peut tenir une conversation facilement, elle sait discuter avec des inconnus sans se bloquer, et elle n’a pas peur du ridicule. Elle est capable de se mettre à danser en plein milieu de la rue juste pour le délire, ou parce qu’une chanson l’entraine dans une folie passagère Malgré tout, c’est une jeune femme très agréable à cotoyer, il ne faut juste pas avoir peur du ridicule et de se lancer dans une conversation avec elle, ça peut devenir interminable.
Elle refuse de se laisser abattre, elle ne supporte pas les gens qui se dépriment pour rien et qui broient du noir à longueur de journée. Complètement délurée, elle veut toujours positiver, rire. Pour elle, le rire est le vaccin contre toute maladie. Du moment qu’on voit la vie du bon côté, on se rend compte que tout n’est pas si noir. Alors rire est encore mieux, ça prouve qu’on se sent bien… La demoiselle est en plus de ça très intuitive. Quand elle sent quelque chose, quand elle a l’impression de savoir se qu’il va se passer, elle se trompe très rarement. Et c’est pareil concernant les gens qui l’entourent. Elle se fait rapidement une opinion sur eux et rares sont les fois où elle a tort. Elle se fit à son instinct, et elle a du mal à en démordre si on veut lui prouver le contraire.
Parce que la demoiselle a un sale caractère, et c’est peu dire ! Elle est certes très gentille, très douce quand on la voit et qu’on la connait un peu, mais c’est aussi une jeune femme très caractérielle. Elle ne supporte pas qu’on le contredise sans raison, qu’on essaye de lui tenir tête en sachant qu’elle a raison. Elle refuse de se soumettre à une autorité qui n’a pas lieu d’être. En plus de ça, elle peut être très mauvaise quand elle s’y met, voire vexante. Sans oublier le fait qu’elle soit rancunière. Quand elle en veut à quelqu’un, ce n’est pas qu’un peu et elle le montrera, et se vengera si elle le peut. C’est un peu la face cachée de Calixste, cet aspect rebelle et méchant. Parce qu’elle ne maitrise pas les mots qu’elle lance et peut être trop franche, trop méchante. C’est une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, du moins qui essaye de s’affirmer au maximum. Cali est aussi une demoiselle qui est très moqueuse, sarcastique quand elle s’y met. Elle s’éclate à critiquer les gens qui l’agace, elle taquine les gens qu’elle apprécie mais ce n’est pas toujours apprécié quand on ne la connait pas. Impulsive, elle réagit parfois au quart de tour quand quelque chose ne lui convient pas .
Et ce côté de femme forte est parfois brisé par une sensibilité maladive qu’elle ne supporte pas.
Calixste se veut indépendante, elle se veut féministe et affirmée mais malheureusement pour elle se cache ce côté sensible qui peut faire mal. Qui peut la blesser parce qu’elle ne le maitrise pas. C’est pour elle un signe de faiblesse qu’elle a du mal à assumer et pourtant, il lui arrive parfois de craquer. C’est rare, très rare car sa peine se transforme souvent en haine et en colère.
Elle a cet aspect décalé du monde aussi, qui peut perturber les gens. Elle est parfois dans son monde, dans sa bulle. Ca lui arrive par exemple de fixer la mer et de partir dans une explication qu’elle rêve de devenir marin sur un voilier… Ou même qu’elle parle de la lune avec une telle fascination qu’on se demande si elle a toute sa tête. Elle est capable de marcher pieds nus dans la rue, de sourire pour rien, elle a ce côté un peu farfelu qui peut plaire ou faire peur. En revanche avec elle, s’il y a bien une chose qu’il ne faut pas oublier, c’est son côté bipolaire.
La jeune femme est atteinte de dédoublement de l’humeur depuis gamine. Son côté décalé vient de là à dire vrai. La jeune femme a parfois des crises d’hypomanies, où elle est joyeuse, trop joyeuse, pleines d’entrain, d’idées qui lui parcourent l’esprit, elle ne dort quasiment plus la nuit. En revanche, elle ne fait que très rarement des crises de manie, mais si c’est le cas, Calixste est du genre à se croire investit d’une mission, de devoir secourir le monde entier, surtout les animaux. Et elle serait capable, dans ce genre de crise, de s’attaquer à un laboratoire ou quelque chose dans le genre. Mais surtout, elle peut être mauvaise, voire méchante avec les gens qui l’en empêche. Mais après ses phases d’hypomanies, il y a souvent, même quasiment à chaque fois une phase de dépression. La jeune femme est alors en totale inhibition, se disant qu’elle ne sert à rien, qu’elle est totalement inutile. Elle a alors l’esprit noir, mélancolique. C’est sa maladie, mais heureusement qu’elle ne l’avait pas au point le plus fort, et le traitement qu’elle prend lui permet de ne pas péter les plombs.

Déambulant dans les rues de la ville de New York, la jeune femme buvait un café plus tellement chaud trouvé oublié sur un banc à côté d’un starbuck. Elle savourait au maximum ce breuvage qui se faisait de plus en plus rare à ses lèvres, mais on faisait comme on pouvait après tout. Calixste jeta le gobelet vide dans une poubelle tandis que le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Midi approchait, et elle n’avait rien à se mettre sous la dent. Ce n’est pas grave, ça ne ferait qu’un repas sauté de plus. Elle vit alors un vieil homme assit sur un banc en face d’une vitrine de chaussure, lisant son journal mais surtout, avec une cigarette à la bouche. Elle s’approcha de lui, afficha un petit sourire avant de dire : « Excusez moi… Auriez-vous une cigarette s’il vous plait ? », l’homme en costard la toisa alors du regard, de haut en bas. La jeune femme n’avait qu’un tee-shirt un peu délabré, un jean déchiré qui donnait un aspect très rock and roll même si en réalité, c’était de l’usure. Il lui fit signe de s’assoir, posa son regard dans le sien avant de répondre : « J’en ai oui… Je pourrais vous en donner une… Mais vous êtes trop jeune pour vous tuer la santé ! » « Ho vous savez, je fume depuis l’âge de 13 ans, alors maintenant… » « Vous avez les yeux déjà fatiguée par la vie, je me trompe… ? Racontez-moi un peu votre histoire, et je vous donnerais mon paquet de cigarette et mon briquet en prime… ». Calixste le dévisagea, se demandant pourquoi cette requête. Elle n’aimait pas parler de sa vie, de son passé, et pourtant, le sourire réconfortant du vieil homme la fit légèrement sourire, surtout quand il rajouta : « Ho alleez ! Ca sera toujours plus palpitant que Lindsay Lohan et sa soi-disant tentative de suicide ! ». Ha oui. Le papi d’au moins soixante-dix ans lisait un magazine people.

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CHAPITRE I

« Allez Calixste, avance, tu verras ça va bien se passer… », la petite blonde la snoba du regard, remontant les bretelles de son sac à dos bleu sans rien dire. La jeune femme qui l’accompagnait toqua à la porte de la petite maison de lotissement, dans la banlieue New-yorkaise et ce fût un homme qui ouvrit. La quarantaine, tout sourire, des petites lunettes qui le faisait ressembler à une taupe de dessin animé avec ses grosses joues. Les habituelles convenances, bonjour, vous allez bien, entrez je vous prie. Et c’est une femme ressemblant étrangement à un caniche par son frisage sur la tête qui les accueillait ensuite dans le salon. Monsieur et madame Quarantino, la nouvelle famille d’accueil de la petite Calixste. Assise sur le canapé, la petite blondinette détailla le séjour de sa 6ème maison d’hôte. Ils avaient apparemment un fils, qui venait de partir à la faculté vu les photos de Princeton sur la cheminée. Elle se dandinait sur le cuir qui collait à sa peau à cause de son short et surtout qu’elle ne savait pas rester en place. Madame Quarantino la regarda avec un sourire : « Tu peux aller jouer dans le jardin si tu veux, on a une balançoire… ». Cali’ regarda l’assistante sociale de l’orphelinat pour avoir l’autorisation d’y aller, et elle lui fit signe de partir. Elle partit en marchant lentement, et une fois dans le couloir elle courut pour aller aux jeux d’enfants et essayer de rire dans cette journée qu’elle n’aimait pas. Pendant ce temps, les trois adultes discutaient, signant des papiers : « Et c’est la combien de fois que vous la placez ? », demanda Madame Caniche en regardant l’assistante sociale qui datait un papier : « C’est la 6ème fois… Calixste n’a jamais eu de chance avec les familles d’accueil. Du haut de ses 9 ans, elle est très forte moralement pour supporter tout ça… » « Il s’est passé quoi avec la dernière famille qu’elle a eu… ? », Osa demander monsieur Taupe, même s’il savait qu’il avait peu de chance de savoir la réponse. L’assistante sociale jeta un regard par la fenêtre où la petite fille se balançait doucement sur la structure, puis elle observa l’intérieur du séjour à son tour, avant de lâcher un court soupir en regardant le chef de famille : « Le père de la famille la battait. Un soir, il l’a tapé à coup de ceinture, elle a beaucoup saigné au point qu’elle a gardé une petite cicatrice dans le dos… Elle est partie de la maison, faisant une fugue. On l’a retrouvé à la gare, disant qu’elle voulait retrouver sa vraie mère pour la tuer, parce qu’elle l’avait abandonné… Calixste a besoin d’un équilibre, d’être écouter aussi dans sa détresse… Elle nous a été laissée à l’âge de 4 ans devant les portes de l’établissement, on n’a jamais retrouvé les parents… ». La tragédie d’une enfant de prostituée. Calixste n’aimait pas parler d’elle, elle ne supportait pas qu’on lui pose des questions, et le pire était quand on la forçait à voir le psychologue pour discuter un peu. Elle ne l’aimait pas, il parlait trop. Perturbée, enfant difficile, elle aimait se plonger dans sa bulle et ne plus en ressortir. Sur la balançoire, elle allait de plus en plus vite, encore et encore, et quand elle mit la tête en arrière tandis que la balançoire montait, elle eut l’impression d’être un oiseau et de voler. Un petit rire cristallin s’éleva dans les airs face à cette sensation de liberté qu’elle ne connaissait pas. La petite fille de 9 ans grandissait bien trop vite pour son âge…

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CHAPITRE II

Marchant dans le couloir du lycée, la jeune fille laissait claquer ses talons sur le carrelage blanc de l’établissement avec cet air supérieur. Madame Quarantino marchait à côté d’elle, lâchant un petit soupir : « Tu pourrais faire semblant de te sentir un peu concernée quand même, Calixste… ? », la grande blonde regarda sa « mama » comme elle l’appelait et haussa légèrement les épaules tandis que le bureau du proviseur approchait petit à petit. Elle passa une main dans ses longs cheveux blonds avant de dire sur un ton las : « Je te l’ai dit, c’est un complot contre moi… Ils veulent tous me nuire parce que je suis trop géniale comparé à eux… ». Elle afficha un grand sourire amusé tandis que Natalee soupirait avec un air désespéré. Calixste était une adolescente comme toutes les autres, multiplié par deux. Elle était en échec scolaire malgré les efforts des Quarantino, elle faisait bêtises sur bêtises et s’était déjà fait renvoyé d’un lycée, pour dire. Elle n’avait pas envie de travailler, elle n’avait pas envie d’être enfermé dans ses murs pour écouter un prof qui se croit savant. Non, du haut de ses 15 ans, elle avait déjà ses rêves et ses convictions. Elle savait ce qu’elle voulait faire : du mannequinat. Elle avait déjà fait des photos pour des magazines de vente d’habits dans les pays européens, elle savait qu’elle pouvait percer. Maintenant, elle devait se lancer, réellement, quitter cette banlieue pour aller vivre dans la grande pomme et vivre son rêve. Mais là, elle avait un autre problème à régler. Le proviseur qui l’avait une fois de plus convoqué. Les deux femmes entrèrent dans le bureau du proviseur, s’installèrent sur les chaises et après quelques politesses, il finit par poser son regard sur Calixste qui avait encore cet air complètement détaché : « Mlle Griffin, vous savez ce qu’on vous reproche ? … … Est-ce vrai que vous fréquentez un professeur de l’établissement ? » « Je n’en fréquente pas qu’un, j’en vois 2 à 3 par jour… », dit-elle avec un air provoquant sur le visage, toisant presque le proviseur avec son sourire qui donnait envie de la claquer. Sa tutrice lui jeta un regard noir tandis que le proviseur reprit, sur un ton qui se voulait calme : « Calixste… Est-ce vrai que vous avez des rapports sexuels avec le professeur Stewart ? » « Haaa… Avec Benjamin ? Fallait être plus clair monsieur… Oui, je couche avec lui à l’occasion. Ce n’est pas un complot en fait mama, désolé… », dit-elle avec une petite moue amusée. Le proviseur secoua légèrement la tête tout en la regardant et finit par dire : « Je suis désolé Madame Quarantino, mais je suis obligé de renvoyer Calixste de l’établissement… ». Elle acquiesça d’un signe de tête, avec un air désolé sur la tête tandis que la concernée se leva, tendit la main au proviseur et déclara : « Merci monsieur le proviseur de me donner l’occasion de me tirer de votre bahut pourri ! A moi la liberté ! », elle prit son sac après avoir serré la main du proviseur et continua : « Je suis trop géniale. Vous me verrez sur les affiches de N.Y.C et même à L.A, à Paris, Milan ! Je serais partout, et vous comprendrez que votre diplôme de merde, vous pouvez vous le coller dans le cul et bien profond, j’en ai pas besoin ! ». Elle claqua la porte derrière elle, laissant sa mama derrière elle. Cette dernière avait les larmes aux yeux mais essaya d’afficher malgré tout un sourire au proviseur : « Je suis vraiment désolé de son comportement, monsieur… Elle est suivie psychologiquement, et on pense que c’est des crises de bipolarité… Ses excessivités de joie, ses insomnies, ses passes de dépression qui vont parfois trop loin… Elle a des crises de manie qui la pousse dans l’excès de ses délires, qui la rende mauvaise mais on n’a pas le bon traitement encore, faut lui laisser le temps… » « Je comprend votre détresse, madame, mais je ne peux pas la garder, c’est la goutte de trop… J’ai du renvoyer un de mes meilleurs professeurs parce qu’il couche avec une adolescente, elle a séché énormément de cours… J’espère que ça ira pour vous, Madame Quarantino, que ça s’arrangera… ». Ils se sont serrés la main, elle est sortie. Essuyant ses larmes, elle retourna à la voiture qui était garé sur le parking du lycée et Calixste était appuyé contre la petite citroën, fumant une cigarette : « Ca y est, le vieux con a terminé ? », Natalee s’approcha d’elle et par l’énervement et la colère, elle mit une grande baffe à celle qu’elle hébergeait depuis maintenant six ans. Cali’ resta de marbre, la fixant, tandis que la jeune femme essuya les larmes qui coulaient sur ses joues : « La première que je te mets en six ans. Mais là, tu as dépassé les bornes Calixste. Coucher avec un professeur… Coucher, à ton âge… » « Tu as raison, je suis qu’une pute d’orpheline qui t’emmerde depuis qu’on a toqué chez toi avec moi. Je rentre à pied. »

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« Vous savez, avec le recul, je me suis rendue compte que Natalee et Georges étaient bon avec moi, ils ont tout fait pour m’aider. Mais je n'étais qu'une petite conne… », elle tira sur la cigarette et laissa sortir la fumée par son nez tandis que le vieil homme la regardait, finissant par dire dans ce court silence : « Et comment ça s’est passé une fois que vous êtes rentré chez vous ? Votre famille a du vous remonter les bretelles… ». Elle secoua la tête de gauche à droite, posant son regard sur le vieil homme avec un sourire. Elle laissa la cendre tomber sur le sol, s’envolant aussitôt par la brise qui soufflait et répondit : « Je n’ai jamais remit les pieds chez eux. »

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CHAPITRE III

Marchant dans la ville, alors que la nuit était déjà bien avancée, la jeune femme regardait son téléphone pour lire l’heure. Minuit était passé, elle était un peu en retard. Pressant alors le pas, ses talons claquaient sur le béton du trottoir new-yorkais. L’humidité de la pluie de la veille se faisait encore ressentir, mais malgré sa petite robe, Calix’ n’avait pas froid. Elle était enfin arrivé à New York, oui, ça faisait maintenant 4 ans qu’elle se débrouillait comme elle pouvait pour avoir un foutu contrat qui valait le coup. Le contrat du siècle qui ferait monter sa carrière au sommet. Non, pour le moment elle avait eu des petits rôles dans des séries B pour payer son logement, quelques photos pour des magazines pas vraiment connus, rien de bien concret malheureusement. Elle arriva dans une ruelle de Manhattan et un homme l’attendait, avec une cigarette à la bouche. Elle s’approcha de lui avec un grand sourire, lui prit la cigarette de la bouche et tira dessus longuement tout en le regardant : « T’es en retard… » « J’t’emmerde, j’avais un shooting qui s’est fini tard. », il reprit sa cigarette qu’il remit à la bouche et sortit un petit sachet de poudre blanche : « Arrête de faire celle qui a un avenir, tu veux ? », il la regarda avec un sourire en coin, moqueur, et la blondinette prit le sachet d’un geste vif en le mettant dans sa poche avant de rétorquer : « Dis celui qui baise pour du fric. », elle frôla ses lèvres contre les siennes, gardant son regard dans le vert de ses yeux puis il répondit : color=#7C93C8]« Dis celle qui baise pour de la dope… »[/color] « Je t’emmerde… », et il l’embrassa avec passion, tout en passant sa main sous sa robe bien trop courte à son goût. Voilà à quoi elle en était réduite. Coucher avec son dealer qui était son ami avant tout, son amant aussi. La jeune femme était devenue le stéréotype des mannequins qui n’arrivent pas à percer, mais elle assumait. Calixste n’avait honte de rien, et elle s’affirmait comme libertine en cherche de la conquête de son rêve. Le lendemain, se réveillant dans les draps blancs de Mathias, elle avait conscience que tout était étrange, ambigu. Lui était à la fenêtre, fumant une cigarette. Elle se leva, avec le drap enroulé autour d’elle et s’assis sur le sofa qui se trouvait sous la fenêtre. Il posa son regard sur elle avec un petit sourire et passa une main dans les long cheveux blonds de la demoiselle : « Tu veux un petit déjeuner ? » « Juste un fruit, mon estomac supporte rien d’autre le matin » « Tu recommences à te faire vomir ? », demanda-t-il en posant son regard sur elle. Elle le regardait, avec son air espiègle et je m’enfoutiste à la fois qui l’agaçait tant. Il lâcha un soupir et écrasa sa cigarette avant de s’assoir à côté d’elle : « Tu devrais revenir vivre à la maison, tu fais n’importe quoi quand tu es seule… » « Arrête de te prendre pour ma mère, je peux me débrouiller toute seule ok ? Je n’ai pas besoin de toi, tu n’es qu’un pion dans mon échiquier, je fais ce que je veux de toi, Matthias… Tout ce que je veux parce que je te domine… »Elle passa une jambe de chaque côté du jeune homme, frôlant sensuellement ses lèvres. Il posa ses mains sur ses hanches tout en la fixant puis la souleva pour la reposer sur le sofa : « Prends ton traitement avant que tu partes trop loin. » « Vas te faire foutre, Matt. ». Elle se leva, prit sa robe et ses sous-vêtements puis s’enferma dans la salle de bain. Il lâcha un soupir avant de s’habiller à son tour. Non, ce sujet restait sensible, sa bipolarité. Surtout qu’elle ne prenait pas son traitement régulièrement, parce qu’elle n’avait plus les moyens de se payer une sécurité sociale pour rembourser les médicaments hors de prix. C’était un cercle vicieux dont elle n’arrivait pas à se sortir. Mais elle espérait qu’un jour, un jour enfin ça irait mieux…

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« Donc drogue, anorexie… Tout ça vous a mené à la réussite, au moins une fois ? » « Non… Ma bipolarité m’a fait perdre un contrat très important. Je devais être l’égérie d’une grande marque de couture, mais il a été annulé parce que j’ai pété les plombs… Suite à ça, j’ai du me faire hospitalisé pour dépression, et j’ai perdu le peu d’argent que j’avais, sans compter les dédommagements que j’ai du payer à la marque de couture… Je me suis retrouvée ruiné, totalement ruiné. Mais j’ai gardé la tête haute.»Le vieil homme acquiesça d’un signe de tête, tendant une nouvelle cigarette à la jeune femme. Elle esquissa un sourire, se la mit dans la bouche sans pour autant l’allumer et s’affala un peu plus sur le banc, profitant du soleil du midi : « Et… Qu’est-ce qui vous a mené ici ? Je veux dire, si vous étiez sorti d’affaire, pourquoi ne pas avoir retenté une carrière? Vous êtes si jolie, vous pouvez réussir… » « Parce que j’ai replongé, suite à un décès. Je suis toujours cette pute d’orpheline, en plus d’être droguée. Je suis endettée jusqu’au cou, et je rembourse, petit à petit, tout ce que je dois… Voilà. Maintenant je fais des photos pour gagner un peu de tune, je me démerde comme je peux… ». Elle lâcha un petit soupir et finit par allumer la cigarette. Elle avala la fumée pour la faire ressortir aussitôt avant de tendre la main : « Vous me devez le paquet, et le briquet. » .