Apparence & Style: On dit souvent que je ressemble à ma mère, une femme grande et mince, brune aux yeux clairs, à l'allure de mannequin. Je ne me trouve pas spécialement grande, je suis plutôt de taille moyenne mais il est vrai que nous nous ressemblons au niveau du visage. Elle me fait souvent remarquer d'ailleurs qu'elle est fière de la belle jeune femme que je suis devenue. Simple avis de mère ou critique sincère ? J'ai toujours pris un grand soin de moi, que ce soit pour le maquillage ou pour ma façon de m'habiller. Je fais attention à ce que je met sur ma peau qui est douce naturellement et je sait mettre en valeur mes yeux. Depuis toute petite je porte des vêtements de marques que ma mère me choisissait avec bon goût quand j'étais gamine et que moi même je m'achète depuis pas mal de temps maintenant. Je porte un grand intérêt à tout les genres d'accessoires, j'ai une énorme collection de lunettes de soleil, de bijoux, de chapeaux et de toutes ces choses là. J'ai l'habitude de jouer de mes charmes pour obtenir ce que je veux, ça marche assez souvent donc j'imagine que je ne suis pas si repoussante que ça.

Caractère: J'aime qu'on parle de moi. Oui je suis prétentieuse, mais je l'avoue. De toute manière, autant assumer ce que l'on est si on l'est. Je déteste qu'on me pique la vedette. Je dois être sur le devant de la scène, mise en avant, parce qu'on m'a appris à être la meilleure. Qu'on parle en bien ou en mal de moi, tant pis, tant qu'on parle de moi. Oui, je suis de ce genre là. En tant que petite fille pourrie gâtée, j'ai le don d'obtenir tout ce que je veux en ouvrant la bouche. Je manipule, je mens, toujours pour que tout tourne autour de moi et que tout se passe comme je le désire. Derrière ma bouille d'ange se cache la moitié d'un démon. Oui, la moitié seulement. Parce qu'à cause de mon histoire, j'ai appris vers mes treize ans que la vie est sérieuse, que tout n'est pas toujours rose et que la vie est un cadeau. Qu'il ne faut pas la gâcher parce qu'on en à qu'une. Ainsi je me suis adoucie en grandissant. Je ne suis plus aussi machiavélique que quand j'étais enfant. J'ai appris à avoir des amis. Eh oui. J'ai aussi appris à séduire. A charmer. A assumer tout ce que je suis. J'ai du caractère, mais je suis plus agréable avec certaines personnes. Je suis tout de même du genre colérique, à caresser dans le sens du poil pour éviter un clash. Je suis ce qu'on appelle une fêtarde. Fêtes huppées, alcool, danse, scandales. Oui, c'est toute ma vie. Je suis jeune, j'ai la vie devant moi et j'en profite. Je compte bien en profiter encore longtemps. Impensable pour moi de me caser avec un garçon. Je suis trop du genre infidèle à changer de victime tout les soirs. Bon. Peut-être pas tout les soirs, juste les week-ends et les mercredis, j'ai un programme chargé tout de même. Être proche de moi peut être gratifiant comme déprimant. Je fais ma loi, sauf avec certaines personnes qui me plaisent bien et à qui je ne fais pas vivre un enfer. Compliquée, vous avez dit ? Non. Juste contrastée.

« Katherine, tiens toi droite. » J'obéis, non sans souffler de colère et d'ennui. J'en avais assez que l'on me dise quoi faire. Certes c'était pour que les apparences soient idylliques et parfaites, mais même quand nous étions en famille il fallait rester droite, polie et sourire. Il y avais des avantages, comme obtenir ce que je voulais quand je le voulais puisque j'étais une fillette obéissante et souriante. La vie d'une famille riche ne se résumait qu'à ça, en fait. Les apparences. « Descends de ton petit nuage, Kate, j'ai un rendez-vous après, et ensuite je t'amène à ton cours il faut que tu finisses rapidement de manger. » Alors que ma mère était en voyage en France, je devais suivre mon père à ses réunions de gestion de sa boîte. Moments inutiles et barbants d'après moi. Mais mon cher papa décidait que je devais le suivre, estimant que je devais voir comment ça se passait d'être patron, de voir aussi d'où l'argent de la famille provenait. Nous devions être à la société à quatorze heures. Ensuite, je devais aller en cours de danse. J'en faisais depuis mes six ans, de la danse classique mais aussi contemporaine. J'étais douée et j'adoraisça. Seulement, nous sommes partis en retard donc mon père à ordonner au chauffeur d'accélérer. Grosse erreur. Une seconde voiture nous fonça dedans. L'accident fut mortel pour le conducteur. Mon père n'a rien eu, mais moi, j'ai eu une grosse blessure à l'épaule et j'étais coincée sous un poteau. Côtes brisées. Poumons touchés. Seize heures d'opération. Je n'avais que treize ans. Mais j'ai frôlé la mort. Je suis restée un mois à l'hôpital. Ma mère n'est même pas rentrée pour voir comment j'allais et mon père ne venait jamais me voir. Trop occupé à son boulot. Je ne savais même pas pourquoi j'en espérais un peu plus d'eux. Pourquoi j'ai essayer de me convaincre qu'ils s'occuperaient de moi, leur fille.

Une des phrases du médecin était restée dans mon esprit, résonnant chaque jours un peu plus. « Pas de sport ou de danse pendant un an. » Ce fut l'année la plus compliquée. Je n'étais plus la même. J'étais calme, douce, mais par dessus triste. Pensant que cela me ferais du bien, mes parents et moi sommes allés en voyage. Sur trois ans nous avons fait le tour de monde, en quelques sortes. D'abord, mon père et moi avions rejoins ma mère, en France. Puis nous avions visité l'Espagne, l'Italie, la Chine, le Japon, l'Australie et la Russie. Que de voyages. Durant tout ce temps, je n'ai pas danser. Mais je me suis trouvée une passion pour les langues étrangères. De retour à New York, je repris mes études et recommençais à danser. Je redevins la fille égoïste, possessive et manipulatrice que j'étais, mais en plus sympathique. Avoir frôlé la mort m'avait énormément calmé. A ma sortie du lycée je commençait des études de langues étrangères. On me proposait rapidement un poste chez les cheerladers mais leur attitude petite princesse n'était pas la mienne. Elle ne l'étais plus en tout cas. J'étais plus détestable que gentille petite princesse un peu égoïste comme elles. J'avais toujours une certaine réputation, tout le monde me connaissait et me connais encore aujourd'hui mais il n'y a pas grand monde qui a le privilège ou le désespoir de pouvoir m'approcher.