En exemple de RP j'ai choisi de citer l'un de mes posts venant de l'un de mes topics sur le forum Fake Lover, j'espère que ça ira.

Bon d'accord, peut-être que l'alcool n'était qu'un prétexte pour éviter de dire que j'avais souvent tendance à balancer des conneries par-ci par-là, et pas forcément volontairement. De la maladresse, appelons ça de la maladresse. « Roh mais.. je sais pas moi ! J'ai pas d'exemples précis. » râlais-je. Je lui consacrais déjà quelques pages dans le fabuleux chef d'oeuvre que je ne pondrai jamais, je n'allais pas en plus les remplir pour lui, nan mais. Moi Russe ? Encore lui, ce n'était pas une surprise, enfin je veux dire, tout le monde le savait, et tout le monde le renommait souvent comme ça aussi, mais moi.. Ne cherchant cependant pas à nier ses propos, à nier le fait d'être Russe, je lui donnais raison, à noter dans le calendrier, pas sûr que je le fasse souvent, et surtout, aussi rapidement. « D'accord, alors, tu es Russe.. et je le suis aussi ? Donc nous sommes Russes dans ce cas ? » Je regrettais déjà ce que je venais de dire, étant presque certaine qu'il allait m'enquiquiner avec, me félicitant de la remarquable conclusion que je venais de faire. Je le regardais fixement, l'observant jouer avec la bouteille, sachant que ça m'énerverait à coups sûrs. Avant qu'il ne renchérisse au sujet du canot de sauvetage, trouvant ainsi une explication au fait que je puisse me retrouver au plein milieu d'une tempête avec mes deux sacs de pains et de pièces d'or. Absurde d'ailleurs, son excuse. Je souriais, baissant les yeux. « J'aurais bien voulu te répondre qu'il était mort mais malheureusement tu n'y aurais pas cru. Cela dit, tu sais très bien que mon cher père chéri que j'aime plus que tout et pour la vie ne me ferait pas ça, pas vrai ? » Loin de mon père l'idée de m'abandonner seule sur une île déserte, déjà qu'il devait certainement se mordre les doigts de ne pas m'avoir à ses côtés depuis le début du jeu, je ne l'imaginais pas une seconde me jeter dehors. Et puis, même si il le faisait, il serait incapable de m'y laisser bien longtemps, trop rongé par la culpabilité. Rapidement, il me félicita pour la bonne réponse que je venais de lui donner. Cependant, je m'étais sentie obligée de relever la façon dont il l'avait fait. « Arrêtes de sous-entendre que ma capacité intellectuelle est égale à celle d'un bigorneau, je t'en serai très reconnaissante. » Ecoeurantes ces bestioles là d'ailleurs.. Bref ! Je reconnaissais parfaitement le fait de ne pas avoir le QI de Einstein, mais au point de me faire passer pour quelqu'un de stupide, il ne fallait tout de même pas abuser. Et puis, d'ailleurs, ce n'était pas moi qui venait d'offrir une réponse fausse à la dernière énigme que j'avais posée. « Nan, la réponse était une feuille. Une feuille d'arbre hein. Je ne suis pas encore morte, du coup, ça colle pas franchement. » ronchonnais-je gentiment, la tête sur son épaule. Il me serra un peu plus contre lui, et j'en fus d'ailleurs étonnée, quoique pas tant que ça en fait, puis se lança dans une plus longue prise de parole après que je lui ai exposé ma passionnante envie de chanter. « Tu le pense réellement ou c'était juste un moyen de me supplier de me taire ? » Ce qu'il venait de me dire m'avait touchée, ça paraissait évident. Rares étaient les fois où Vadim se livrait ainsi, si je puis dire, et j'étais assez bien placée pour le savoir. La bouteille que je tenais toujours en main, et surtout ce qu'elle contenait, me faisait particulièrement envie. Et, après avoir louché un moment dessus, je m'empressais de la vider d'une traite reposant la bouteille maintenant vide devant Vadim en souriant. « Désolée, j'ai pas su m'en empêcher. » Fière de mes actes, j'en profitais pour faire gentiment tomber la bouteille au sol avant de la faire rouler un peu plus loin. De toutes évidences, elle ne nous servirait plus alors qu'elle soit encore devant nous ou perdue dans un coin du cellier, ça ne changerait pas grand chose. Le temps de quelques minutes, je restais silencieuse, Vadim en faisait d'ailleurs de même. Et, chagrinée, si l'on peut dire ça, par une question qui me traversait l'esprit je prenais le risque de rompre le calme qui régnait dans la pièce. « Je peux te poser une question ? » Je laissais à peine le temps au candidat de répondre avant d'enchainer de nouveau. « Pourquoi on se déteste ? Enfin, on se déteste pas, en tout cas, je ne te déteste pas, et d'après ce que tu viens de me dire, toi non plus. Mais, pourquoi c'est pas plus.. simple, entre nous ? Pourquoi est-ce qu'on est toujours obligé de se prendre la tête pour des conneries ? » Je réalisais que ce que je demandais était assez.. inexplicable, en fin de compte. Mais ça m'intriguait. Pourquoi est-ce qu'on ne se contentait pas de se taquiner, pourquoi est-ce qu'on était si horrible l'un envers l'autre pour des choses tellement insignifiantes.. « Et, je sais que je parle beaucoup mais, excuse-moi pour l'autre fois, tu sais, sur le toit.. » Pourquoi est-ce que j'en reparlais ? Pourquoi remettais-je d'actualité ce qu'il s'était passé cette nuit-là ? Je n'en avais pas la moindre idées. Peut-être que je m'en voulais, peut-être que je m'étais finalement rendu compte qu'il avait raison, et peut-être que finalement j'avais réalisé que j'aurais du me taire. Dans tous les cas, je le regrettais, je regrettais que ça ce soit terminé ainsi ce jour-là, et je voulais qu'il le sache.

ok by Dylan