Non, elle ne voulait que personne ne soit au courant de son séjour à l’hôpital. Car quand ont dit hôpital nous disons, généralement, maladie, or elle était ici pour une toute autre raison, tentative de suicide par injection de médicament, pour un étudiante en médecine cela ne le fait pas trop, et sur les dossiers aussi. Yüya ne voulait pas aussi que ces parents l’apprennent … Sa famille était bien trop accroché à l’étiquette pour pardonner à la jeune fille, l’acte qu’elle venait commettre, ils ne pourraient pas la pardonner, mais elle pouvait-elle leur pardonner ce qu’ils venaient de lui faire ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus rien. La raison de son suicide, la jeune fille s’en souvenait mais elle savait qu’il y avait autre chose qui l’avait poussé à faire ça. Mais cette fameuse chose elle ne savait ce qu’elle était. Regardant par la fenêtre la pluie tomber, la seule chose qu’elle avait envie de faire c’était de pleurer, se vider une nouvelle fois, elle ne comprenait pas le sens que sa vie venait de prendre, Reona allait-il se moquer d’elle ? Pleurer, quel chose futile ! Pourtant, à ce moment précis elle en avait grandement besoin de cette chose futile.

Détournent son regard de la fenêtre elle le posait sur Reona. Ce garçon, lui avait tout de même sauvé la vie, sans lui elle serait probablement morte. Dans deux jours elle aurait été dans une tombe, vêtue de blanc, avec des iris tous au tour d’elle. Ses yeux clos ne se rouvriraient jamais, sa bouche blanchâtre ne fera plus jamais ce magnifique sourire avec des petites fossettes que beaucoup de gens aimaient. Heureusement qu’il été là, et même après ce qu’elle venait de faire, il était là à la regarder, sur son lit d’hôpital. Reona s’inquiétait de la raison de son suicide, il avait vraiment été inquiet, et elle la seule chose qu’elle avait fait c’était de lui crier dessus, puis de le regretter.

Même si elle ne voulait pas pleurer, même si elle le souhaitait très fort, c’était impossible. Les larmes coulaient le long de ses joues. Sa vue était brouillé, son cœur était serré. Le seul reflexe qu’elle eut était de se jeter dans les bras de Reona. Entourant sa taille de ses bras, elle pleurait comme une enfant. Ses sanglots l’empêchaient de respirer correctement. Elle pleurait, oui, elle pleurait dans les bras de son meilleur ami, elle avait besoin de son soutient, elle avait besoin de le sentir près d’elle, elle avait besoin de celui qui la comprenait mieux que n’importe qui. Cet homme était devenu une personne très importante pour son existence, s’il ne voulait plus d’elle, qu’allait-elle devenir ?

« Oui, j’aimerais bien que tous reste entre nous. Je t’en supplie ne dit rien à personne … Même pas aux gens qui sont proche de moi ou de toi, je veux que tous reste entre nous. »

Yüya abordait une mine de merlan frit. Pourvu que Reona comprenne, enfin elle savait qu’il comprendrait, ce n’était pas son meilleur ami pour rien ! C’est vrai, ce soir-là, ils étaient tous dit. Ils avaient compris qu’ils étaient les mêmes, qu’un lien fort allait les unir et ce lien se retrouve ici. Cela ne fessait pas si longtemps qu’ils se connaissaient, pourtant ils avaient l’impression d’avoir toujours été ensemble. Reona était devenu plus qu’un meilleur ami pour Yüya, il était son frère de cœur, une personne à qui elle pouvait tous dire, sur ses peines de cœur ou autres, il comprenait parfaitement la jeune fille.

En parlant de frère … La brune aurait souhaité n’avoir que Reona. Même si c’est vrai, elle en a d’autre, mais ils n’ont pas ce lien qu’elle a avec Reona. Mais récemment, elle était partie voir sa mère, la visite de routine pour parler des derniers potins du village et prendre des nouvelles, son père n’était pas là, heureusement. Yüya avait toujours eu un peu de mal avec son père, ils avaient le même caractère donc des qu’ils se criaient dessus … la bagarre n’était pas prête d’être finie. En tous les cas, elle savait que la voisine d’à côté allait avoir un enfant, que la femme du boucher venait de le quitter pour un autre, mais elle avait aussi appris qu’elle avait … un frère. Pas un demi, un véritable frère du même sang qu’elle. Ils avaient cinq ans d’écart, ce n’était pas beaucoup, d’après elle. Il s’appelait Haiiro, gris. Pourquoi ce nom si froid ? En tous les cas dès qu’elle l’avait su, elle était partie loin de cette maison, qui était devenu trop lourde en secret pour elle.

Regardant le garçon, elle décidait de lui dire. Il comprendrait. Elle espérait. Mais pouvait-elle tous partager avec lui ? Reona l’avait tout de même sauvé la vie. Mais aussi, Reona avait une sœur, si elle disait qu’elle ne souhaitait pas connaitre son frère, réagirait-il mal ? Dirait-il qu’elle est juste stupide de penser ça ? Yüya hésitait. Ce n’est tout de même pas simple de dire que nous venons, après 20 ans d’existence, d’apprendre que nous avons un frère.

Son cœur hésitait, elle savait qu’elle devait le dire, mais devait-elle mettre l’intimité, enfin le peu qu’elle avait, avec ses parents à découvert ? Reona la comprenait ils se lisaient mutuellement l’un dans l’autre. Mais il y avait toujours quelque chose qui l’a dérangeait, l’existence de son frère n’était pas la seule raison qui l’avait poussé à tenter de mettre fin à sa vie. Il y avait autre chose, quelque chose de plus gros, de plus douloureux, quelque chose qui était affiché dans le couloir de la mort, qu’elle avait visité un plus tôt dans la matinée. Un tableau merveilleux, remplit de joie et de bonheur. Même que ce tableau l’avait intrigué, Yüya pensait même qu’elle avait pleuré devant.

« Reona, je dois t’avouer quelque chose »

Courage Yüya, il est ton meilleur non ?

« Cette chose n’est pas facile à dire, cette chose m’a mis dans une situation au point que j’ai mis ma vie en péril. »

Tu es vache Yüya. Dépêche-toi.

« Je ne veux pas que tu me juge, hein ? Tu sais que d’habitude je ne suis pas comme ça, je ne juge pas les gens sans les connaitre, mais là … C’est … Nona, s’il te plait comprend moi, ne me juge pas. »

Le bon Dieu aurait eu le temps de mourir, Yüya.

« Il y a deux jour, je suis allée rendre visite à mes parents, quelque chose que je fais régulièrement. J’aime beaucoup mes parents, j’étais assez proche d’eux quand j’étais petite, je passais mon temps dans les jupes de ma mère. Sachant que mon père est actuellement hospitalisé, j’suis passée le voir, regardant ses fiches et rien d’anormal. Il avait fait un AVC. Pourtant ses résultats aux examens étaient très bon, alors je ne comprenais pas la raison de son AVC. En bonne étudiante que je suis, j’ai été voir le médecin pour lui demander des explications. Les raisons sont très simples, j’aurai du avoir la réponse avant, il avait eu un choc. Un violent choque, mon père n’est plus très jeune, mes parents m’ont eu assez tard, mais mère avait quelques problèmes pour avec des enfants. Dès que j’ai su qu’il avait eu cette attaque à cause d’un choque, je me suis dit que ma mère devait savoir, saluant mon père j’étais retournée dans notre maison. Au final j’aurai du m’abstenir de vouloir à tous prix savoir la raison. Au début ma mère avait nié qu’il avait eu cette attaque à cause d’un choc, disant que depuis quelque temps, mais j’suis pas bête j’suis en médecine, ses résultats étaient très bons. Têtue comme je suis j’ai fouillé, c’est ainsi que j’ai découvert la vérité. Mais en découvrant cette vérité bien des réponses à des questions restées dans le vide venaient de se dévoilées. Ma mère et mon père, avait déjà eu un enfant. Un garçon précisément. Il a cinq ans de plus que moi, ou alors sept je ne sais plus. En tous les cas, je n’étais pas fille unique. Cela dit récemment, mon frère à reprit contact avec eux, leur demandant s’ils pouvaient se voire, pour parler de tous se qui c’était passé, mais surtout il voulait me rencontré, moi, sa petite sœur. Quand mon père avait entendu ça, il a eu son AVC. Maintenant je n’en sais pas plus … Je sais juste qu’il me chercher, pour voir, a quoi ressemble celle qui, d’après lui, lui à tous pris. »

Longue tirade Yüya, tes phrases d’avant n’était que l’introduction ? Après le développement, maintenant tu passes à la conclusion ?

« Mais, moi je ne veux pas le voir. Je ne sais pas qui il est. Il est certes mon frère mais je ne sais pas ce qu’il peut avoir en commun avec moi, a part mes parents … Nona, j’suis perdue, je sais plus quoi faire ! J’ai été élevé seule … »

Son regard, exprimait le vide, la solitude. Sa vie qui avait toujours été si simple et douce venait de prendre une toute autre tournure. Yüya, qui avait toujours vécue en tant que fille unique venait de découvrir un frère, du même sang qu’elle en plus !

ok by Dylan