Ma journée ne commençait que maintenant. Maintenant signifiait qu’il était déjà presque dix-neuf heures et que le soleil était couché. Il ne pouvait donc me nuire. J’avais passé une nuit atroce auparavant, je n’avais réussi à dormir, je faisais d’horrible cauchemar. Je ne possédais plus de pouvoir, je ne pouvais plus courir, enfin, je n’avais plus rien de vampire sauf cette soif qui m’envahissait. Il n’y avait plus une goutte de sang. Oui, cette nuit avait été vraiment horrible, je mettais donc obligé de boire du sang frais. M’enfin, tout ceci était passé et j’avais ensuite dormi toute la journée pour être enforme ce soir. Je venais de me doucher, de me coiffer et de me maquiller. Et j’étais déjà obligée de partir travailler. Enfin, obliger était un grand mot, je le devais, pour faire mine de faire au moins quelque chose de ma pauvre vie de vampire. Mon petit magasin était à quelques patés de maisons. Une petite pensée et hop j’étais arrivée. Je savais que personne ne me verrais, tous les humains étaient au courant que passer dix-huit heures, le danger rodait dans la ville. Rien qu’à cette pensée, mon visage se arqua d’un petit sourire malicieux. J’ouvris ensuite mon petit salon de vêtements avec hâte. Je savais que la nuit il n’y avait pas vraiment de monde, mais je pouvais faire quelques créations ou encore partir deux, trois secondes me nourrir. La belle vie cette nuit. Je vis Quatre humains en l’espace d’une heure, mais après eux, plus rien. Le calme. Je parties donc dans l’arrière magasin pour prendre ma machine à coudre et quelques tissus. Je ne pouvais rien faire d’autre que de m’occuper non? Je vis une ou deux heures défiler et j’avais déjà fait 4 jeans et 2 robes. J’étais plutôt rapide, j’avais pris le coup de main après être devenue ce que j’étais aujourd’hui. Je voyais du monde passer devant le magasin, mais jamais ils ne s’arrêtaient. Je ne pu m’empêcher de penser que d’ouvrir la nuit était une mauvaise idée. Les vampires, les loups etc. venaient certes, mais jamais bien nombreux. Deux ou trois seulement. Je ne faisais pas grand bénéfice sur ce que je vendais. J’étais très connue mais ça ne servait trop à rien quand le soleil se couchait. Les vrais clients dormaient la nuit, ils n’étaient pas tous de sortie pour faire des achats. Je songeais donc à le fermer la nuit et l’ouvrir que le jour afin de gagner un peu ma vie. Jusqu’à ce qu’un jeune vampire rentre dans mon magasin. J’étais un peu choqué, voir un homme de ce charme, transformé un jour en vampire, venir ici à une heure pareille. Je regarda alors un instant la pendule accrochée non loin de la, il était bientôt trois heures du matin. Et bien, cela devait être urgent pour venir.
Je ne me trompa pas. Il avait l’air plutôt embarrassé, gêné et j’en passe. Il tenait en sa possession un sac sans doute rempli de vêtements « courts ». Il n’arrivait pas à faire sa phrase correctement et un sourire ne pu m’échapper. « Bonsoir hum, j'aurais voulu un... service. En fait dans ce sac se trouvent quelques... -herm!- habits, qui... sont un peu justes, disons... Et, hm, j'aurais aimé... Si c'est possible bien sûr! Que... Qu'ils paraissent plus féminins. Enfin non, ils le sont! Ca oui ya pas chier c'est très féminin mais, heu... Qu'ils soient un peu plus... enfin moins... ». J’avais tout de suite comprit de quoi il était question, je n’étais pas stupide. Mais le voir ainsi, me faisait rire. Oui j’étais sadique avec les hommes. Je le regarda un instant quand il fini sa phrase avant de me redresser et de lui sourire à lui. « Bonsoir, ne vous inquiétez pas, j’ai comprit ce que vous vouliez dire. Pas besoin de m’en dire plus. Je vais regarder ce que je peux en faire ». Je déballa le sac, regardant ce que je pouvais bien en faire, ce qui était bon pour faire quelque chose. Et bien, il y avait un vrai trésor en réalité. Je pouvais faire plusieurs choses, je me sentais d’un coup inspiré parce qu’il venait de m’apporter. « Et bien, je pense que je peux me débrouiller pour faire quelque chose de ces heum.. Vêtements » je n’avais pas trouvé d’autre qualificatifs pour parler de ces… choses. Je le regarda une nouvelle fois, il avait toujours cet air gêné. « Ne vous inquiétez pas, je ne dirais rien, à personne, c’est promis » Je lui fis alors à ce moment là un clin d’œil tout en ramassant les affaires pour ainsi les mettre à côté de ma machine. Le jeune vampire, beau vampire, ne bougeait pas. Je crus alors qu’il lui fallait autre chose, nous n’allions pas nous éterniser sur ce qu’il m’avait apporté. Tout cela était du passé maintenant et il en était débarrassé. « Il vous fallait autre chose? ». Je lui fis un vrai grand sourire.
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