Par moment je pouvais donner l'impression d'être le roi des insouciants et c'est probablement ce que mes collègues diraient à mon sujet si jamais l'echo de ce que j'avais osé faire ce soir finissait par se rendre à leurs oreilles. J'avais poussé le bouchon un peu trop loin, j'en conviens, mais il m'était difficile de faire confiance à qui que ce soit j'étais toujours noyé dans cet océan de méfiance qui ne semblait pas vouloir cesser de me submerger depuis la mort d'Alessandra.

J'enquêtais sur un truc peu banal , un truc qui puait tellement que mes collègues du FBI préféraient s'en éloigner, c'était le genre de dossier qui avait cette facultée de vous glacer le sang et de vous mettre en pétard contre ceux qui pouvait avoir agit de la sorte et si il y'avait une chose qu'il ne fallait pas faire c'était bien de me mettre en pétard.

Cette affaire de trafic d'organes me rappelait un dossier sur lequel j'avais bossé lorsque j'étais flic à New York mais j'étais loin de me douter que ce dossier allait être aussi brulant et tordu. Je quittai donc mon bureau, situé dans le building du FBI, afin de passer chez moi et d'enfiler un jeans et chemise noire après m'être douché. J'enfilai ma veste de cuir pour ensuite enjamber ma moto pour me rendre dans un des quartier les plus chauds de la ville et me stationnai devant cet immeuble dont m'avais parlé mon indic.

J'avais décidé de me diriger vers l'appartement que m'avait désigné mon indic mais pour le moment j'étais adossé au mur, près de la porte , tenant mon flignue fermement dans ma main écoutant ce qui se pouvait se dire et puis je fus perturbé par un détail, il me semblait reconnaitre une voix un peu comme si un vestige de mon passé ne demandait qu'à en ressurgir.

Plus je tentais de me concentrer, plus je trouvais cette voix familière, mais moins je parvenais à l'identifier et puis au bout d'un moment je décidai que j'en avais assez d'attendre et je me lancai. Défonçant la porte d'un coup de pied, j'entrai dans l'appartement mais rapidement je me retrouvai sous un feu croisé et c'est à ce moment que je réalisai que le propriétaire de cette voix , que je peinais à identifier, était un de ceux qui avait trempés dans le meurtre de ma femme. Jamais je n'aurais cru que ce dossier de trafic d'organe ainsi que le meurtre de ma femme pouvait avoir un lien quelconque mais il était maintenant évident que c'était le cas.

J'étais seul alors qu'ils devaient être quatre, j'avais fait l'erreur de me pointer sans rien dire à personne et puis je savais que si jamais je demandais des renforts que j'allais me faire sémoncer par mes patrons alors je décidai de jouer cavalier seul.

Bien que me sachant pertinemment en infériorité numérique j'avais un plan afin de me sortir de cette merde et je n'allais pas tarder à le mettre en branle, sortant de la pièce d'ou je me trouvais , je marchais en titubant tout en faisant semblant d'être touché et je m'écroulai lourdement sur le sol et puis alors qu'un des hommes sur place vint s'assurer que j'étais bel et bien mort j'ouvris les yeux à la dernière minute et pointant mon flingue je fis feu en visant sa rotule...l'homme s'écroula contre le sol et je me relevai afin de m'approcher des autre mais cette chance, qui semblait me favoriser, décida de me quitter et je reçu un projectile de plein fouet qui vint se loger dans mon épaule droite, plus précisément dans la coiffe du rotateur. La douleur était vive, voire même insupportable, mais je savais que je n'étais pas encore sorti de l'auberge, tenant mon flingue malgré la douleur je fis feu sur un des mecs qui continuait de tirer en ma direction, l'atteignant directement dans l'abdomen alors que le pourri ayant trempé dans le meurtre de ma femme se cassa avec un autre mec...encore une fois j'avais le sentiment d'avoir échoué mais ce n'était que partie remise, j'allais bien finir par l'avoir.

Voyant les deux complices se tordre de douleur je pris mon portable afin d'appeler un ami qui bossait aux stups le con me devait un service, et comme j'avais vu suffisemment de came afin de fournir un régiment de rockstars, je décidai de lui filer le tuyau tout en lui faisant promettre de ne pas me nommer dans le dossier.

Je me dirigeai vers le stationnement afin de prendre possession de ma moto, la douleur que je pouvais ressentir à mon épaule était terrible, je savais que je ne pouvais pas rester dans un tel état, je perdais trop de sang après tout, je décidai donc de me rendre à l'hopital.

Je me baladai dans les couloirs de l'établissement, à la recherche d'une salle libre, il était hors de question que je me fasse soigner par un médecin civil car après tout je savais pertinemment que ma blessure par balle allait se voir documenter, ce qui m'aurait contraint à répondre à un interrogatoire que je préférais éviter.

Je devais avoir une veine de cocu car je finis par trouver une salle d'examen vide et je décidai de m'y installer, je rassemblai ce qui allait être nécessaire pour cette séance de boucherie à laquelle j'allais me livrer sur ma petite personne. La suite du programme me paraissait des plus simple, j'allais devoir m'ouvrir afin d'extraire le projectile pour ensuite me recoudre...rien de trop difficile, du moins c'est ce que je voulais bien tenter de me faire croire mais plus je me concentrais plus ma main tremblait; j'avais réussi à ouvrir ma plaie avec le scalpel mais j'échappais continuellement la petite pince chirurgicale...j'étais incapable de m'extraire la balle, faut dire que sans la moindre anesthésie la douleur me paralysait.

yankees rock