« Tu sais que tu... tu es un rêve à toi toute seule. » Pourquoi avait-il dit ça. Est-ce qu'il essayait seulement de m'attirer encore plus dans ses bras ou est-ce qu'il le pensait sincèrement. Je n'en savais rien mais à vrai dire, sur le moment, cela ne m'a pas paru être une question que je devais me poser alors j'ai juste souris. J'aurais pu rester plantée là à l'embrasser à jamais, m'enivrant du délicieux goût de ses lèvres mais la suite des choses devait se passer autrement. Pourquoi étais-je si différente avec lui, je n'en sais absolument rien. Tout ce que je sais, c'est que j'avais seulement envie de m'amuser.

Je l'ai regardé avec un regard malicieux, le sourire aux lèvres puis je l'ai fait se lever, lui tenant la main et l'obligeant à courir derrière moi. On aurait dis une gamine mais je m'en foutait totalement. Je l'ai emmené dans un couloir qui devait mener aux chambres puis je me suis retournée, lui faisant alors face. Puis je l'ai embrassé tout en souriant. Il avait posé ses mains dans le creux de mon dos, me faisant balancer en arrière tout en m'embrassant. Nous marchions toujours puis j'ai vu une porte ouverte qui devait être sa chambre, ou la chambre de Raphaël mais peut importe. Je me suis alors dirigée vers la pièce qui était vide et où un grand lit nous attendais. Parfait. J'ai souris à la vue de la chambre, calme comparée au reste de l'appartement puis j'ai fermé la porte avec mon pied. Mon beau jeune homme m'a emporté jusqu'au lit, me posant délicatement sur celui-ci. J'ai enlevé mes chaussure à talons tout en restant collée à lui. J'étais tellement bien mais je ne pouvais pas m'offrir à lui sans savoir qui il était. Je l'ai embrassé tant que je le pouvais, comme si le sort du monde était entre mes mains et que la seule façon de sauver le monde était de ne pas décoller mes lèvres des siennes. Il était couché sur moi et j'ai passé mes jambes autour de sa taille. J'avais l'impression de rêver. Moi, faire tout cela avec un garçon que je ne connaissait que si peu. J'ai senti ses mains se poser sur mon visage puis aller jusqu'à l'attache de mon masque « Je peux ? ». J'ai souris en signe de oui puis j'ai senti ses doigts toucher mes cheveux, enlevant doucement mon masque. J'ai fermer les yeux lorsqu'il pris le masque et le posa sur le sol puis j'ai rouvert les yeux et croisé son regard ? Je ne savais pas s'il avait l'air affolé, perturbé ou surpris mais il ne bougeait presque plus. Seul son souffle sur ma peau m'indiquait qu'il était encore vivant. Est-ce qu'il venait de voir une vision d'horreur ? Étais-je moins belle que ce qu'il ne croyait ?

Nous sommes restés comme ça, un petit moment avant qu'il n'esquisse un léger sourire. J'ai alors posé mes mains sur son visage, m'approchant à mon tour de son masque mais il prit mes mains, les reposant sur le lit tout en déposant ses douces lèvres sur ma bouche. J'ai roulé sur le côté tout en souriant largement pour me retrouver au dessus de lui. Il a passé ses mains derrière mon dos, m'enlevant petit à petit ma robe. J'ai posé mes mains sur sa chemise, déboutonnant bouton par bouton. J'étais folle. Folle de lui, en une soirée j'étais passé de la petite fille sage à la fille qui était sur un lit en train d'embrasser langoureusement un inconnu. Inconnu. C'était encore un inconnu pour moi. J'ai passé mes mains sur son torse tout en remontant doucement mes mains vers son visage. Je n'arrivais pas à décrocher mes lèvres des siennes. Chaque seconde passée où je ne pouvais l'embrasser, je ressentais comme la sensation que mon cœur s'arrêtait de battre.

J'étais là, presque en sous-vêtements et lui la chemise ouverte, s'offrant un peu plus à moi à chaque seconde. Tout en descendant mes baisers dans son cou puis son torse, j'ai remis mes cheveux sur mon épaule droite. Puis j'ai remonté la tête, lui souriant, les lèvres rougies de ne pas avoir arrêter de l'embrassé. J'ai plongé mon regard dans le sien puis j'ai posé mes mains sur son masque lui recouvrant encore le visage. Je l'ai délicatement enlevé et j'avais l'impression qu'il ne se rendait pas compte de ce qui se qui se passait. C'était adorable, oui adorable. Puis j'ai vu son visage. Je l'aurais reconnu entre mille. Andrea. Le Andrea. Mon Andrea. Ce Andrea qui m'avait mise enceinte trois ans plus tôt. Cela n'était pas possible. J'ai mis quelques secondes avant de me rendre compte de ce qu'il se passait. C'était bien lui. J'ai cligné des yeux plusieurs fois comme pour me persuader que ce que j'avais vu n'était pas réel. Mais c'était bien lui, juste devant moi. Je me suis relevée sur le lit, attrapant mon masque et mes chaussures au passage, essayant désespérément de remettre ma robe en place bien que celle ci ne le voulait pas . Je suis sortit de la chambre aussi vite que j'ai pu. Je pleurais. Je pleurais toutes les larmes qui devaient être présentes dans mon corps. J'ai traversé le salon, en larmes, pieds nus, en soutien-gorge. J'ai couru jusqu'à l'extérieur de l'appartement, dévalant les escaliers le plus vite que je le pouvais puis je me suis arrêtée en bas de l'escalier, j'ai remis ma robe et mes chaussures puis je suis sorti à l'extérieur. Cette soirée n'était définitivement pas la soirée du siècle pour moi.

→ ok by Dylan