→ La nouvelle que ma mère venait de m'annoncer m'avais rendu d'excellente humeur ! Je ne voyais pas souvent mes parents à cause du fait que nous ne vivions plus dans la même ville et aussi à cause de leurs emplois respectifs... Depuis ma plus tendre enfance, mes parents voyageaient aux quatre coins de la planète pour leurs postes de P. D. G. de grandes sociétés et à cause de cela je ne les voyais pas très souvent... Alors, j'attendais leur arrivée avec impatience ! Je ne tenais plus en place ! J'avais l'air d'une petite fille encore naïve et innocente qui guettait l'arrivée du Père Noël devant sa cheminée...
Étant donné que ma mère m'avait bien indiqué que mes parents allaient venir chez-moi. J'avais quitté Berkeley en direction de celui-ci pour les y attendre comme prévu. Mon loft m'avait été offert par mon père pour mes vingt-et-un ans. Nous avions visité ensemble plusieurs logements mais, c'était pour celui-ci que j'avais craqué. Cela avait d'ailleurs été l'un de nos seuls moments père-fille... Je lui en étais très reconnaissante en tout cas, le loft était sublime. J'avais consacré beaucoup de mon libre à sa décoration, c'était pour moi l'une des choses les plus importantes dans un logement... Évidemment, je n'avais pas engagé de décorateur, j'étudiais l'architecture, l'architecture d'intérieur qui-plus-est et puis je n'avais jamais aimé qu'on me dise ce que je devais faire...
Quelques heures plus tard, j'entendis la sonnerie de la porte d'entrée, quand je regardais à travers le judas j'aperçus mon père et ma mère. J'ouvris la porte avec précipitation et leur sautai dans les bras. J'étais vraiment heureuse de les voir enfin. Je les invitai à entrer et les emmenai dans le salon principale - il y en avait plusieurs dans le loft - et leur demandai de s'installer : « Mais, Vicky tu oublies les bagages... » Dit mon père en se levant « Je vais aller les chercher. » Je le regardai en levant mon sourcil droit et dit : « Je n'ai pas oublié Padre, mais, je ne savais pas que vous vouliez vous installer ici c'est tout. » Je regardai brièvement ma mère en levant les sourcils et dit : « C'est le problème avec les surprises... Et... Les appels... Courts... Enfin... Je vais dire à quelqu'un de nous les emmener. On est dans la partie luxueuse de San Francisco qu'est-ce que vous croyez ? » Dis-je en souriant à mes parents. Il y avait des gens payés pour cela, ils n'allaient pas se fatiguer. C'était quand même des personnes présentes toutes les années en haut de la liste des personnes les plus riches au monde. Et je ne pouvais pas non plus aller prendre leurs valises, j'avais pris la taille de ma mère... J'étais donc assez menue alors... Et puis je n'osais pas imaginer le nombre de valises qu'elle avait emporté... Bref, je repris : « Vous avez voyagé, reposez vous... » Après avoir prononcé cette phrase, je me retournai pour aller prendre le téléphone mais soudain, je repris ma position initiale et ajoutai : « Enfin, je sais que le temps de vol entre San Francisco et Los Angeles n'est pas vraiment long mais, c'était quand même un voyage... Alors, vous avez le droit de l'utiliser comme excuse pour ne rien faire... Avec moi... En tout cas... Madame, monsieur c'était Victoria Hope Giada Masters racontant n'importe quoi ! À vous les studios ! » Dis-je après une petite révérence. Je tournai donc les talons et allai m'asseoir dans un fauteuil proche de celui de mon père qui s'était décidé à se poser. J'entendais mes parents rire légèrement... Il m'arrivait souvent de raconter des bêtises, ils en avaient l'habitude. Je pris le téléphone et demandai à quelqu'un d'amener les bagages de mes parents, comme promis.
Comme je l'avais prédis, ma mère avait amené un nombre conséquent de bagages. C'est bien d'elle que je tenais ma folie des grandeurs : « Combien de temps vous restez ? » Pourquoi avais-je posé cette question ? Je savais bien que j'allais être déçue de la réponse... Sur ce coup-là, j'avais été cruche... « Une semaine ou deux. Mais ne t'inquiètes pas, on ne restera pas tout le temps dans tes pattes... Ne te dérange pas pour nous, sors, amuse-toi. » Me répondit ma mère. Je pensais qu'elle allait me répondre juste pour aujourd'hui ou même qu'ils ne le savaient pas encore... « Oh, vous ne me dérangez pas, je suis contente de vous voir ! » Lui répondis-je à mon tour. Je souris. Je n'allais pas me plaindre : « Mais, vous ne m'avez toujours pas donné la raison de votre visite... » Ils me fixèrent l'air ahuri, comme si j'avais dit un sacrilège ! Oh mais OUI, c'est bien ce que j'avais fait ! Comment avais-je pus oublier : « Le Gala !!! Et c'est ce soir en plus ! » Mon père me sourit en me faisant oui de la tête. Il avait l'air content que je n'aie pas oublié cela. Tous les ans, à cet période de l'année, un grand Gala était organisé et tout le gratin du monde de la mode y était convié. Cette année, il avait lieu à San Francisco.
« Euh, je ne voudrais pas avoir l'air impolie ma chérie mais, je meurs de faim... » Dit ma mère en riant. Quelle idiote, j'avais oublié de leur proposer quelque chose à boire ou à manger... Soudain, je me souvins qu'étant étudiante, je ne cuisinais pratiquement jamais... Même si j'aimais beaucoup cela et que j'étais plutôt douée pour cela... Les italiennes. « En fait, je suis désolée mais, je n'ai pas grand-chose ici... J'irai faire les courses demain... » Dis-je un peu gênée... « Resto ? » Le deux acquiescèrent. J'allai me changer parce que le temps avait changé lui aussi, il faisait beaucoup plus chaud maintenant... Mes parents voulaient faire la même chose... Bah oui, deux stylistes et un ex-mannequin... Je leur montrais leur chambre puis aller m'engouffrer dans mon dressing. Comme je savais que mes parents avaient faim et que c'était aussi mon cas, j'enfilai la première jolie robe que je trouvai, une robe bleue m'arrivant aux genoux et des talons aiguilles dorés. Je me coiffai simplement les cheveux. Mes deux parents à ma suite nous partîmes pour le restaurant à pied. J'habitais dans un quartier où de nombreux restaurants très réputés étaient présents alors...
Il nous avait fallu plus de deux heures pour être fin prête. Mon père avait fini depuis longtemps lui... C'est avec une limousine que nous nous sommes rendus au Gala. Quand nous descendîmes de la voiture à notre arrivée, j'aperçus directement le tapis rouge, il y avait des photographes partout. Mes parents et moi, après avoir posé pour les photographes sommes allés voir les journalistes. Enfin, c'était surtout eux qui parlaient... Moi, je m'étais mise en retrait. Mais certains me posaient parfois des questions.
Après tout ce cirque, nous entrâmes dans la salle. Il y avait une table à notre nom et nous avions été mis à la meilleure place ! Mais sur le chemin pour aller à notre, nous fîmes face aux ennemis de notre famille, les Blackwell. Les parents avaient fait comme s'il n'avait rien vu et étaient partis il ne restait plus que Natalia et moi... Ah, même dans des Gala coutant la peau du cul à organiser, il était possible de trouver des insectes nuisibles : « Pousse-toi Blackwell, tu me bouches le passage ! ». Cette fille, je ne la supportais pas ! Mais, cette guerre, c'est elle qui l'envenimait... En plus, pour ne rien arranger, elle n'avait pas bougé d'un poil... Et quand j'allai à gauche elle faisait de même et de même pour la droite... : « Écoutes, je n'ai pas envie de faire un scandale devant tout ce monde... Alors, pousse-toi où sinon on va aller s'expliquer dehors... » J'avais dit cela d'un ton sec... Comme celui des plus dangereux tueurs en série... Je savais qu'elle avait été inscrite à Berkeley... Et j'avais même reçu sa demande d'admission chez les Bêta... Je ne l'avais pas refusé cette demande car, j'avais toujours été honnête et cela aurait été de l'abus de pouvoir...

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