Sujet: artemis Ϟ « elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler... » Lun 28 Nov - 2:53
FEAT. ASHLEY MICHELE GREENE
Artemis-Odessa Hazel-Ryleigh REESE
23 ans → Néé à New-York le 28/11/1988 → chroniqueuse mode pour Nylon célibataire → hétérosexuelle → membre des Workaholics.
And who am i ?
★Quels sont tes caractéristiques? ► A un humour assez particulier ► Est un passionnée de voitures ► Fume occasionnellement ► Ne possède pas d'iPhone et ne fait pas partie de la team Blackberry mais plutôt Nokia ► Ce qui ne l'empêche pas d'avoir un iPad ► Raffole des bonbons et tuerait pour des Rafaelo ► A honte de l'avouer mais les parcs Disneyland sont un peu sa deuxième maison ► Suit un régime alimentaire privilégiant la Junk Food totalement contrasté avec le régime qu'elle suivait avant ► Le grignotage c'est un peu sa seconde nature ► Se vante souvent de ce qu'elle peut avoir, ce qu'elle a ► Diplômée de Fordham ► Croyante mais pas pratiquante ► Vous trouverez toujours un paquet de chewing-gum dans sa poche ► Ne couche jamais le premier soir ► A toujours préféré séduire plutôt que conclure ► Conserve un bloc-notes qui contient tout un tas de numéros de jeunes hommes ► Si elle pouvait croiser Barney Stinson elle lui dirait qu'il devrait y aller molo niveau one night et plutôt demander Robin en mariage ► Ne loupe pas un seul épisode de the big bang theory ► Ne s y connait pas vraiment en cinéma ► Ne boit pas souvent d'alcool mais quand elle le fait les gens s'en souviennent ► N'est pas le genre à se balader casque sur les oreilles et à se croire dans un clip ► Pourtant elle serait capable de vous trouver une chanson pour n'importe quel mot ► Amatrice d'art ► Adepte de l'humour noir ► Possède des références musicales particulières ►
★Quel est le caractère de ton personnage? → ambitieuse • autoritaire • utopiste • bavarde • tête en l'air • passionnée • têtue • moqueuse • manipulatrice • taquine • séductrice • rationnelle •
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → k. làlàlàlà. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → c'est l'histoire [...] et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. ★Ce personnage est-il un double compte ? → est-il un triple-compte ouais. ★Présence sur le forum → #jeraconteraispasmavie.com ★Personnage inventé ou scénario ? → inventée.
Mon exemple de RolePlay:
CARENA ▬ One true pairing. A term you use to express a pair of people that are the perfect partner for each other. • She thought she was independent and strong, but she got one small taste of love and she was hungrier than anyone. She was ravenous.
« J’ai du boulot à terminer, ne m’attend pas pour manger. Je passerai plus tard dans la soirée…Merci Casey j'aurai pu avoir autre chose à faire... » Sa voix suave résonna dans toute la salle à manger, Serena n’avait pas pour habitude de lire ses messages à haute voix. Et surtout pas quand elle était toute seule. Encore si Athéna était là dans les parages, elle commenterait et la rassurerait. Ou encore mieux lui proposerait un plan pour se booster. Sauf que la brunette bossait, qu’elle enchaînait les heures en ce moment et que les rares fois où elle arrivait à se croiser c’était en rapide coup de vent. Qu’elles n’avaient pas vraiment le temps d’élaborer des plans pour bousculer leurs mondes, et que pour l’instant New-York City ne voyait pas la puissance de ces jeunes femmes. On remarquera la modestie… Fallait bien qu’elle se dise ça vu comment son petit-ami venait encore une fois contrecarrer leur plan. A force ça en devenait un jeu, lequel des deux annulerait le rendez-vous prochain et pour quel motif ? Si Serena excellait, Casey commençait lui aussi à s’affirmer là-dedans. Et s’en sortait donc pas mal. C’est avec une petite surprise (parce qu’elle sentait bien le coup arriver) qu’elle reçut le texto, encaissa la nouvelle et lut donc le message à haute voix. Bon si monsieur préférait finir sa pige ou n’importe quoi d’autre. Et s’il n’était pas plutôt en plein réunion de rédaction avec comme par hasard une rédactrice en chef trop canon, l’italienne s’occuperait. Au pire elle s’avancerait au niveau de ses cours, au mieux elle se mettrait devant la télévision. Une soirée banale à cause de son emploi du temps.
Serena prenait sur elle, à vrai dire elle ne faisait plus que ça depuis quelques temps. Tout en prenant conscience qu’elle en arrivait à être exécrable, et que les gens commençaient à se défaire d’elle. Un mal pour un bien, la philosophie de la solidarité pour toujours lui semblait pesante. Elle ne voyait plus que sa personne, ses amis les plus proches et Casey. Casey aurait toujours eu sa place attitrée, même si leur histoire continuerait les montagnes russes elle ne le mettrait pas de côté. Et ne le dénigrerait jamais. Cela l’ennuyait certes qu’il ne puisse pas venir pile à cet instant chez elle mais ça ne serait jamais une raison pour le traiter de tous les noms. Niveau drama dans leur histoire ils avaient été servis et l’étudiante ne voulait plus que cela se reproduise. Une soirée ça se rattrape… Oui voilà qui est mieux. Bouquins de biologie, d’anatomie sur la table, la télécommande dans la main, MTV en face d’elle chez elle c’est l’assortiment idéal du « je me donne bonne conscience en préparant mes affaires mais je ne fais rien ». Succession de clips, et de refrains qu’elle connaissait pour la plupart. Leur maison devenait la nouvelle scène d’America Idol. Constamment connectée sur Facebook, elle laissa pour la énième fois un message sur le mur de Jeff. Depuis la naissance de ses enfants elle ne le voyait plus, répondait une fois sur dix à ses messages et ensuite disparaissait à nouveau. Elle aurait pu appeler Raphaël pour s’extasier à nouveau sur son accent français à croquer mais elle avait appris qu’il s’était enfin mit en couple et que la demoiselle en question était dans le genre jalouse maladivement. Les crises conjugales on les évitera… Enfin ça dépendait pour qui.
Vachement soucieuse du devenir de ses plus proches amis, elle essayait de maintenir un contact quasi-régulier. Ce soir malheureusement personne ne semblait disponible pour l’écouter se plaindre sur sa vie qui ne tournait pas dans le sens qu’elle voulait et qu’elle avait envie d’une soirée avec Casey. Une soirée rien que pour eux, histoire de se retrouver, passer de bons moments. La normalité chez les couples en somme. Elle n’ira pas passer par la case statut dépressif sur le réseau social donc elle laissa le pc charger sur un coin de la table et se concentra à nouveau sur sa partie de karaoké improvisée. Totalement bien lancée sur Rich girls, la sonnette vient interrompre sa prestation pile à la partie de la chanson qu’elle affectionnait tout particulièrement. Bien entendu chez Douglas quand une chose ne va pas dans le sens où elle l’avait prévu elle râle, soupire puis se calme l’instant d’après.
La technique du je monte le son et fais semblant de ne pas entendre fonctionnerait aussi, mais vu le quartier résidentiel tranquille où elle habitait la moindre augmentation de volume était mal vue. Baissant le son, elle posa la télécommande et se dirigea face à la porte d’entrée, légèrement agacée. Manquait plus que ça soit déjà un voisin qui se mette à râler. Porte ouverte d'un coup, d'un seul. Ses cheveux qui suivaient le mouvement, les bouclettes qui suivirent plutôt. Et là un sourire aguicheur se dessina sur ses lèvres, parce que maintenant son Lockart se mettait à lui faire des blagues ?
« Oui monsieur c'est pour quoi ?... » Chieuse un jour, chieuse toujours. A peine sa phrase terminée qu'il l'embrassa furtivement. Un synonyme de mise en bouche qui lui fit tirer une légère grimace. Elle en voulait toujours plus, et ce n'étaient pas deux ou trois baisers par ci-par là qui combleraient tous les rendez-vous ratés. Serena lâcha un petit rire quand il se mit de parler de la cuisine, carrément qu'elle pourrait être à lui. Si elle pouvait éviter de se farcir la cuisine une soirée elle accepte volontiers. Juste avant de le laisser prendre ses marques elle prit le bouquet de roses qu'elle respira légèrement. La couleur, leur senteur un peu normal qu'elles étaient ses fleurs préférées. Le tirant par la main, elle claqua la porte derrière lui et le fit avancer d'un pas : « Fais comme... » elle se coupa pour déposer un baiser sur ses lèvres puis continua : « [...] chez toi... »
Le code règlement:
→ autovalidation.
Dernière édition par Artemis-Odessa H.R Reese le Dim 4 Déc - 2:48, édité 6 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: artemis Ϟ « elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler... » Lun 28 Nov - 2:54
Well... It's my story...
chapitre un ;
« Artemis s’il te plait retire cette robe, on va passer à table ! » Frimousse enjouée, cheveux châtains détachés. La jolie Artemis n’en faisait déjà qu’à sa tête, enfin surtout avec sa mère. Avec son père elle filait toujours droit et n’était pas spécialement fan de sa nouvelle compagne. Si elle portait cette robe ce n’était pas un simple déguisement c’était la robe qu’elle était censée porter au mariage de son père et de sa nouvelle femme. Se considérant comme une future princesse l’enfant ne refuse jamais l’occasion pour essayer cette robe. Ce qui a le don d’agacer sa mère encore célibataire. Allez lui expliquer à cette gamine que normalement elle ne devrait pas autant se réjouir d’un mariage surtout quand la future mariée pourrait avoir l’âge de sa nounou. Boudeuse elle prit la direction de sa chambre, retira la robe et la rangea consciencieusement. Très jeune mais prenant déjà conscience du prendre soin de ses affaires Artemis était connue pour piquer des crises si ses jouets avaient changés de place ou si la robe précédemment rangée ici se retrouvait là. Aujourd’hui elle n’avait pas voulu provoquer un énième conflit avec sa mère, se trouvant dans un bon jour dirons-nous. « Odessa, tu termines ton goûter et Elsa t’emmèneras au conservatoire… » Tiens maintenant c’est Odessa ? Son père et toute sa famille ne l’appelait jamais Artemis mais Odessa. Depuis le divorce de ses parents la situation a toujours été tendue entre les deux familles. Rien que la romance de ses parents ferait une sacrée concurrence au roman de Roméo & Juliette. Avec leur tragique à eux ; le divorce au lieu de la mort. Si au départ la petite enfant avait du mal à jongler entre ses deux prénoms elle a dû s’en familiariser. Elle n’a pas vraiment de préférence entre ce prénom là ou l’autre, ni entre son père et sa mère. Après tout chacun lui apportait quelque chose de différent ; son père la danse et le bon confort et sa mère les rires aux éclats et les moments d’évasion. Elsa c’est sa belle-mère, vous savez la jeune femme plantureuse qui essaie de prendre le rôle de sa maman mais n’y arrive jamais. Artemis ne l’apprécie pas vraiment même si elle la gâte de cadeaux en tout genre. Le seul point positif avec Elsa c’est qu’elle ne répète pas à son père quand Odessa fait des bêtises. Chacun y trouve son petit arrangement ; Odessa évite une crise de nerfs et une punition, & Elsa y voit comme un nouveau moyen de rendre leur complicité encore plus vivante.
***
« Monsieur Damian Kostos Kaligaris consentez-vous à prendre pour épouse Mademoiselle Elsa Jade Martins ? » Odessa ne savait pas où se mettre, ils avaient répétés des dizaines et des dizaines de fois ; c’est elle qui apporterait les alliances et elle l’avait fait bien sagement. Son petit cœur se pinça quand même en repensant à son rêve secret que de voir ses parents réunis à nouveau qui ne se réaliserait pas. Elle ne savait rien du mariage de ses parents, personne ne voulait lui donner des informations, personne n’avait de photos et le sujet devenait tabou. Par réflexe elle chercha sa mère du regard mais ne la trouva pas, avec son emploi de caissière elle enchaînait les heures histoire d’offrir autant que le paternel. Pour ça encore Odessa n’en savait rien, c’est vrai qu’elle avait des goûts assez clinquants. Mais ayant été habituée à les avoir petite elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pourrait plus les avoir à nouveau. Son père grec d’origine a opté pour le changement ; en adoptant un prénom à consonance anglophone et en essayant à tout prix de gommer son accent. Ce qui explique le Odessa mais pas encore le Reese. La cérémonie une fois terminée, elle alla à son cours de danse. Tout le restant de sa famille faisait la fête et elle ? La danse à tout prix, pour son père jugeant cette activité comme importante il fallait que sa petite excelle. Pour Odessa cela lui faisait surtout des crampes et courbatures douloureuses. Mais on lui enviait déjà sa taille, et sa totale maîtrise du chignon. Alors en voiture elle se contenta de rester silencieuse en lissant sa jolie robe pendant que Mr Kaligaris lui donnait ses techniques pour gérer son stress. Elle n'avait qu'une dizaine d'années mais on lui parlait déjà de stress, de performances, du rang d'Etoile, et du Ballet de l'Opéra de Paris.
***
« Maman tu crois que je vais être prise ? J’étais comment sur la scène ? Maman tu sais Papa il m’a dit qu’il ne faut pas dire que c’est bien pour faire plaisir ! Donc si c’était pas bien tu peux me le dire hein Maman ? » Artemis leva les yeux vers sa mère attendant une réponse neutre et sincère. Les auditions pour le Ballet de l’Opéra de Paris avaient eu lieu le matin même et elle y avait participé. Les places se faisaient rares et si l’équipe du jury de l’Opéra était venue dans son conservatoire à New-York elle devait à tout prix tenter. La danse qu’elle voyait comme une corvée se transforma en véritable passion ce qui améliora nettement la relation qu’elle entretenait avec son père. Et aussi la relation entre ses parents, Damian n’hésitait plus à rendre visite à Jane Elisabeth Reese et à lui donner un coup de main quand elle en avait besoin. Ils n’étaient plus au stade des perpétuelles confrontations et discutaient ensemble de l’avenir de leur fille. En étant tous les deux d’accord sur l’importance des études et le fait de concilier danse et cours. Elle savait qu’en réussissant l’épreuve d’admission l’entente durerait encore quelques mois voire années. Même si elle devrait vivre à l’autre bout du monde, même si New-York lui manquerait. Son père présent pour soutenir sa fille ne lui fit aucun reproche et se contenta de répéter combien il était fier de son petit bijou.
Le résultat ne fut pas immédiat ce qui eut don de la mettre sur les nerfs encore plus, mais en recevant la réponse par courrier Artemis tremblante exigea que ses parents soient présents tous les deux pour la lui lire. Réponse positive, mais Artemis n’entrerait dans le ballet qu’une fois sa seizième année atteinte pas avant. Elle continuerait donc dans son conservatoire de New-York en multipliant les heures pour ne pas se retrouver larguée vu le travail demandé. Son père lui fit suivre des cours de français, tout en gardant un œil sur sa scolarité et en l’habituant à se préparer à devenir indépendante. La perspective de vivre en communauté avec des filles qu’elle ne connaissait pas l’effrayait plus que tout le reste.
chapitre deux
« Lever 7H, petit-déjeuner 7H30, étude 8H30, temps libre 10H30. » Dans un silence quasi-religieux la directrice de l’internat du ballet énumérait leur emploi du temps pour les 4 prochaines années. Les futurs petits-rats découpés en deux rangées ; garçons et filles se regardèrent avec une déception non dissimulée. Finalement après quelques longues négociations Odessa a pu rentrer à 15 ans au ballet rejoignant ainsi la classe préparatoire à l’entrée « officielle ». Les 12 derniers mois ont été placés sous le signe de la découverte, l’équipe directrice prônait Paris et ne leur en demandait pas tellement. Cela lui a ainsi permit de former une petite équipe avec certaines filles et certains garçons. Ils n’avaient peut être pas autant de loisirs que d’autres jeunes gens de leur âge mais pour l’instant ce rythme ne la dérangeait pas. « Echauffements 11H, déjeuner 12H30, répétitions 14H. » C’est à partir de là où ça se corsait de la danse tous les jours elle connaissait mais de la danse deux fois par jour… « 17h étude, temps libre 18H30, dîner 19H, extinction des feux 22H00. » Des murmures se dispersèrent dans toute la salle ; 22 heures sérieusement ? Odessa en écarquilla les yeux, leur extinction des feux a eux était à 23H et déjà ils n’avaient pas cachés leur mécontentement. Révolution silencieuse, des esprits au détriment d’un putsch sensationnel. La directrice savait se faire entendre et rares étaient ceux qui lui coupaient la parole ou la demandaient tout simplement. « Bien entendu si vos professeurs jugent qu’il vous faudra travailler davantage cela se placera sur vos temps libres et juste après le dîner. » La partie du règlement qu’elle craignait plus que tout. Odessa est du genre grosse dormeuse, et ronchonne si elle n’a pas ses neuf heures de sommeil. Bosser d’arrache-pied chaque nuit serait vécue comme une sanction et pas autre chose. Grimaçante ses camarades lui donnèrent des coups de coudes en craignant la suite. « En ce qui concerne les sorties extérieures elles seront obligatoirement encadrées par un membre de l’équipe enseignante. Que vous soyez en première ou en quatrième année. » Cette partie elle l’a connaissait déjà, les sorties dites touristiques à 25 avec un itinéraire bien défini. Pas de place à la flânerie, ni aux achats. Tout réglé à la minute près. Pourtant avec sa petite bande ils arrivaient à trouver des petits subterfuges pour contourner sans se faire sérieusement réprimander. Ils trouvaient toujours un moyen de se rejoindre sur les toits et ainsi découvrir une vision de Paris différente de celle du jour. Encore enfermés dans l’enceinte de leur internat certes mais un peu plus libres qu’ils ne l’étaient déjà. Malicieuse Odessa se mit à sourire et fixa un de ses camarades. Elle et Alban ont fait les 400 coups ensemble, lui français elle américaine il lui a automatiquement appris les injures et elle-pareillement. Ils s’étaient un peu nommés chefs du groupe tous les deux elle avec son tempérament autoritaire et lui son inventivité. Elle savait que maintenant pour se croiser il faudrait se montrer encore plus rusé et imaginatif. Les seuls moments mixtes (et encore) étaient les repas et quelques fois les répétitions. Bien plus préoccupée par sa carrière que par ses sentiments elle voyait en Alban le partenaire parfait. Mais elle savait que danser en binôme ne serait possible qu’en deuxième voire troisième année. La directrice continua encore son discours introductif en ponctuant souvent ses phrases par des donc, alors, bien entendu. Si bien qu’au final la jeune fille avait beaucoup plus entendu ses tics de langages que les fondements du règlement. Prenant le temps d’observer les élèves elle remarqua que les premières années tous rassemblés sur le devant buvant les paroles de la directrice. Et tout au fond de la salle les dernières années discutaient et gloussaient discrètement. « Comme à chaque début de rentrée je me dois de répéter une règle qui me semble logique mais visiblement pas à vous. L’accès aux dortoirs est uniquement réservé à ses pensionnaires ; le temps des virées nocturnes dans le bâtiment des membres du sexe opposé est révolu ! Tout comme l’étalage d’affection dans l’enceinte de l’internat, vous êtes ici pour tenter d'obtenir votre place dans l’équipe de l’Opéra et non pas pour y trouver votre moitié. »
***
L’adaptation fut longue, le travail demandé colossal. Certains avaient même abandonné dés les premières semaines. Odessa tenait bon, la passion qu’elle avait pour la danse arrivait encore à compenser sur les heures de travail qui s’enchaînaient les unes après les autres. Sa petite bande existait encore, en étude depuis la fenêtre elle arrivait à voir Alban dans le bâtiment en face. Ils avaient établi une sorte de langage codé qui ne se remarquait pas pour le moment. Les excursions nocturnes étaient rares vu comment la responsable de leur étage tournait sans arrêts entre les différentes chambres. Le week-end d’ordinaire basé sur le repos était utilisé pour combler toutes les heures de retard à rattraper. Les sorties extérieures étaient tellement préparées à l’avance qu’au final elle ne savait même plus quand elles avaient lieu. Mais l’ambiance était particulière. Voir l’Opéra de derrière, pouvoir assister à la préparation du premier danseur, de voir comment une personne pouvait se montrer aussi exigeante. Et s’autoriser à rêver de parvenir à la même place. Odessa s’est rapidement faite remarquée, tout le monde appréciait sa grâce particulière. Cette manière qu’elle avait de garder une expression neutre même si le pas lui faisait horriblement mal. Les professeurs n’étaient pas tendres au contraire, ils leur arrivaient à faire pleurer leurs élèves en moins d’une heure de cours, la jolie ballerine n’échappa pas à la règle mais contrairement à d’autres elle ne flanchait pas. Comme la plupart des élèves venaient des 4 coins de la France ou du monde entier les rapports avec la famille n’étaient pas une priorité de l’internat. Par exemple le week-end où son père et sa belle-mère de passage dans la capitale française passèrent la voir, fut le résultat d’une demande préalablement écrite et motivée. On faisait bien comprendre aux parents que le sentimental n’aiderait pas leurs enfants dans la quête de l’excellence. Les vacances d’été Odessa les passaient à Paris où son père avait finalement investit dans un appartement et où elle s y trouvait seule la plupart du temps. Issue grâce à son père d‘un milieu social élevé, Odessa garda bien le fait que sa mère n’était plus vraiment dans le même milieu. Afin de la préserver et se préserver par la même occasion. Ce qui était bien c’est qu’à l’internat personne ne cherchait à connaître le passé, ou la famille des autres. Tout partait dans la compétitivité et dans le désir de mettre à mal son adversaire. Au départ Odessa n’était pas vraiment compétitrice mais à force elle se laissa prendre au jeu et y raffola. Peut être un peu trop d’ailleurs vu l’entrain dont elle faisait partie pour perturber ses concurrents. A côté de ça elle paraissait toujours aussi sage et élégante devant ses parents. Fidèle aux préceptes des bonnes manières et du bon savoir vivre.
***
« Tu es la seule à ne pas avoir tenté… » Le seul qui osait la mettre au défi était bel et bien Alban. Son sourire ravageur, son allure tapageuse, lui avait conféré le statut du It-Boy. Avec Artemis ils n’ont fait que se chercher sans jamais vraiment se trouver. Un tas d’occasions ratées, des semi-déclarations. Mais dans leur relation voir comment l’autre pouvait tout faire pour parvenir à ses fins était beaucoup plus attractif qu’une relation sentimentale entre eux. Alors le jour où avec quelques autres fortes têtes ils se trouvèrent sur le toit et que le jeune français sortit fièrement le paquet de cigarettes le sang d’Artemis ne fit qu’un tour. Postée devant lui elle lui vola la cigarette pourtant logée sur ses lèvres pour retirer une longue bouffée. Sans le savoir elle venait de mettre en marche l’engrenage qui la rendrait dépendante à petite dose. Ils entraient dans leur dix-septième année et vivaient au rythme de l’internat, dans une petite bulle essentiellement composée de vocabulaire de la danse, de règlements et de vie en communauté. Le début des premières conneries, certains venaient de vivre leur première cuite à l’autre bout de Paris eux ressentaient une adrénaline pas possible juste quand ils se donnaient le droit d’arriver en retard à leurs répétitions. La jeune femme a toujours eu du mal avec l’autorité, mais ne voulant pas détruire ses chances de réussite elle ne suivit pas forcément le restant de la troupe dans leur début d’anarchie. Préférant passer pour la fille studieuse mais qui une fois l’été commencé en profitait joyeusement. Cela faisait partie de ses nombreux secrets et aucune personne de l’internat n’avait idée que la demoiselle Kaligaris-Reese était une fille adepte des soirées. Le Six-Seven, le Duplex tout y passait. Pour des ambiances plus posées le Hide Out juste avant de prolonger la soirée était un de ses lieux favoris. Ce qui était pas mal avec ces personnes c’est qu’elles ne cherchaient pas à savoir d’où Artemis venait, ce qu’elle faisait. Presque majeure ils réussissaient quand même à la faire entrer et s’interdisaient de parler de leur vie professionnelle et/ou privée. Un genre d’accord tacite entre eux. Artémis ne les considéraient pas comme ses amis mais ils étaient là quand elle le souhaitait et pas vraiment du genre à s’imposer. A demander des nouvelles sans trop insister. La jeune américaine n’est pas spécialement sociable, elle n’est pas du genre à se faire des tas d’amis. Elle en a peu mais sur lesquels elle peut vraiment compter. Donc ces épopées lui permettaient de souffler et s’accoutumer à la promiscuité de l’internat sans en devenir folle.
chapitre trois ;
Pour fêter ses 18 ans dignement Artemis eut la chance de retourner à New-York. Elle n y était plus retournée depuis ses 15 ans et la ville avait complètement changé. Ses amis aussi, tout le monde avait avancé sauf elle. Pour son père il ne s’agissait pas là d’un problème au contraire Odessa était la parfaite fille à représenter aux galas. Polie, attentive on lui accorderait le bon Dieu sans confessions. Artemis essaya de passer du temps avec sa mère, après tout avec le temps passé loin l’une de l’autre reprendre un contact s’avéra difficile. Sa mère n’avait pas attendu que sa fille rentre au bercail, ayant refait sa vie avec quelqu’un avec un nouveau petit frère à la clef. Son statut de fille unique venait de tomber comme la majeure partie de ses privilèges. Elle avait quitté NY adolescente, elle la retrouvait jeune femme. Elle ne se sentait pas vraiment à l’aise, ni à sa place. Pour dire vrai elle ne se sentait pas à chez elle à Paris non plus. Pour se motiver et préparer son entrée en troisième année et l’après Artemis envisageait toutes les possibilités. De la plus heureuse ; être prise dans l’équipe des premiers voire second danseurs de l’Opéra. A la plus malheureuse ; devoir réintégrer un cursus universitaire normal. Certains qui n’entraient pas à l’Opéra devenaient professeurs de danse chez Artemis cela n’était pas concevable. Pour la simple et bonne raison qu’elle visait le sommet sinon rien. Devoir apprendre à des gamines de l’Upper East Side a tenir la jambe bien droite et se plaindre de leur cruel manque de grâce ne l’intéressait pas.
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« Excuse-moi c’est bien un cours de management qui va commencer ? » Fordham a la particularité de laisser ses cours ouverts aux futurs inscrits. Une typique formule à la carte où les intéressés se rendaient aux cours qui les intéressaient pendant une semaine et s’offraient un avant-goût de l’université avant de s y installer définitivement. Fordham était un choix comme un autre, il arrangeait son père comme il arrangeait sa mère. S’adressant à la première personne qu’elle trouva dans l’amphithéâtre il mit un léger temps avant de lui répondre. « Le lycée français est de l’autre côté, t'as du te tromper ! » C’est que monsieur voulait être marrant. C'est vrai qu'elle faisait lycéenne d'une de ces écoles privées mais bon... Levant les yeux au ciel elle se contenta de grimacer et s’installa au bout de la rangée. Sentant son regard sur sa petite personne, elle ne put s’empêcher d’ajouter : « Tu n'as jamais entendu parler du détournement de mineure ? Pose tes yeux sur une étudiante, la lycéenne va bientôt se mettre à faire des boules de papier tu sais pour s'occuper. ». Et toc ? Le jeune homme se mit à rire, et instinctivement Artemis aussi. Pour la petite histoire il s’agissait bien d’un cours de management mais elle ne l’écouta pas bien trop occupée à discuter avec l’étudiant. C’est seulement à la fin du cours qu’elle mit un prénom sur ce visage Alex. Et cet Alex elle l’aurait bientôt dans la peau.
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« Alex Donovan Frazer on avait prévu que c’est moi qui choisirait le film ! Et ça sera The Notebook c’est non-négociable. » Le fait qu’Alex ne capitule pas ne l’étonna pas. A force ça en devenait un débat qu’au final ils devaient regarder une vieille émission de variétés. Ne cédant pas elle continua : « Arrête de faire la gueule ce film est culte ! Et puis on pourra même refaire certaines scènes ! » Bon avec ce genre d’arguments elle arrivait à l’avoir dans sa poche. Elle arrivait même à le faire oublier qu’elle partirait très bientôt pour Paris pour retourner à sa vie de future ballerine. Évitant à chaque fois de se briser le cœur en abordant le sujet elle le faisait taire en l’embrassant ou en passant à autre chose, c’était facile pour Artemis qui passait du coq à l’âne et faisait ensuite semblant d’avoir oublié le sujet de la conversation initiale. Leur relation encore récente lui donnait des frissons dans le dos, et en digne petit-ami qu’il était il ne s’en cachait pas. Plus les jours passaient plus les sentiments grandissaient et en même temps plus le départ approchait. Alex représentait un facteur important à prendre en considération sur le « retour à Paris ; oui/non ». Hésiter pour une personne elle ne se l’était jamais autorisée jurant de ne pas laisser une quelconque personne se placer sur sa route. Sauf que le destin en a voulu autrement. S’amusant toujours à l’appeler Donovan plutôt qu’Alex elle profitait chaque jour des petits moments à deux, rejetant toujours le moment larmoyant qui se ferait à l’aéroport JFK. Elle se donnait le droit de rêver que leur relation tiendrait, que tout irait mieux. Grande romantique elle a tout fait pour que tout se passe bien, comme elle a manigancé tout un tas de plans pour que ses parents évitent de savoir que mademoiselle se mettait à fréquenter des garçons. Sa mère a toujours été plus ouverte d'esprit que son père, elle ne lui posait pas les questions qui dérangeaient mais lui demandait juste de faire attention. Son père par contre en profitait de l'avoir sous les yeux pour commenter la manière dont laquelle elle s'habillait, la manière dont elle se tenait. Inutile donc de préciser que pour lui la question des amourettes et des relations physiques était à bannir. Il pensait peut être qu'elle resterait innocente jusqu'au mariage, ou qu'elle ne se marierait jamais. Il avait tout faux. Et Artemis prendrait bientôt en pleine figure ces petites émancipations. Pendant cette soirée elle n y pensa pas, et contrairement à d'habitude où elle arrivait à repousser Alex quand celui-ci devenait trop entreprenant elle ne le fit pas. Se sentait prête à aller plus loin. Elle avait beau lui dire à chaque fois " on refera certaines scènes " ça n'arriverait jamais repoussant toujours l’échéance. Sauf que ce soir là face à Alex, face aux sentiments qu'elle avait pour lui ; elle envoya ses principes à la corbeille. Préférant être heureuse plutôt que de devoir suivre un mode de vie qui ne la correspondait pas vraiment.
***
Ils auraient pu vivre sur un petit nuage pendant longtemps. Aucun orage à l'horizon, vivre d'amour et d'eau fraîche ? Son père fit prolonger son séjour à New-York. Elle ne savait pas pourquoi de lui-même il se permettait de lui faire rater encore plus de semaines à l'internat. Mais il venait en même temps de lui offrir le plus beau des cadeaux en lui donnant l'occasion de pouvoir rester encore avec son petit-ami. Et ils en ont profité, voire même beaucoup trop. Tremblante, assise sur le rebord du lit les larmes coulèrent le long de ses joues encore et encore. Elle était heureuse certes mais ça ne résoudrait pas tous les problèmes. « Il va me tuer je t'assure... » Instinctivement sa main se déposa sur le bas de son ventre et lançant presque un appel de détresse à Alex elle se mise à pleurer de plus belle. « Arrête de pleurer s'il te plait... Je te jure que ça va bien se passer, de toutes façons moi je serai toujours là pour le bébé et pour toi. Je te le promets ! » Les paroles d'Alex la rassurèrent -un temps- et elle chercha à nouveau à se réfugier dans ses bras. Une grossesse elle ne savait pas vraiment comment elle gérerait cela ; son corps qui se transformerait. Le fait qu'elle devrait trouver un moyen pour l'internat vite fait. Elle pouvait le cacher les deux premiers mois à tout casser après cela deviendrait vraiment trop suspect. L'hypothèse de l'avortement Artemis n y pensa pas. Elle ne se sentirait pas prête psychologiquement pour affronter l'après et elle sentait qu'Alex ne le supporterait pas non plus. Pour lui, c'était simple ses parents étaient à l'autre bout du globe il pourrait annoncer la nouvelle par téléphone. Mais elle... Son père se mettrait dans des états pas possible. Et encore elle faisait preuve d'un euphémisme. En attendant il fallait qu'elle trouve comment l'annoncer à son père, à sa mère, devoir gérer l'internat. Réfléchir à son avenir, trouver ce qu'elle ferait ensuite. Ne pas tomber en dépression de voir ses rêves se briser d'un coup d'un seul. Les nuits qui suivirent elle les passa éveillée, ne trouvant le sommeil seulement pour quelques heures. Alex se montrait prévenant, attentif il était là dés qu'il voyait qu'elle allait mal. Perdant l'appétit, le moral. Ne voulant pas prendre conscience qu'un petit être se développait en elle. Cette mise en danger provoqua les premières disputes de leur couple, peut être qu'une partie d'elle cherchait à tomber littéralement pour se réveiller et ne plus avoir de bébé. Elle réagissait comme une gamine et c'est ce qu'elle était encore finalement. Et c'est ce que son père lui répéterait une fois qu'il aura appris la nouvelle.
***
« Tous les efforts ? Toutes ces années payées pour la danse ou l'internat n'ont servies à rien ? Tu avais tout Odessa... L'appartement en plein Paris, une belle perspective d'avenir, la notoriété, le succès ! Et tout ça part à cause de quoi ? D'un gosse ! » La jeune femme écoutait silencieuse monsieur Kaligaris faire les cent pas dans la salle à manger. Sa voix grondait et sonnait dans tout l'étage. Même Elsa qui était du genre à commérer et à écouter aux portes ne se fit pas remarquer. Sa mère n'avait rien dit, enfin elle s'était juste contentée de soupirer longuement et lui conseilla de venir s'occuper de son frère ce qui l'entraînerait. Il s'était mis à jurer en grec, puis se calma quelques secondes puis repartit en hurlant encore plus fort. « Et le père je le connais ? Tu l'as rencontré là-bas ? Qu'est-ce qu'il étudie ? Il a les moyens de vous faire vivre ? » Là elle devrait lui dire qu'il était étudiant, qu'il était australien ? Elle lui assènerait le coup fatal. Alors elle garda le silence, ce qui l'agaça encore plus. Il leva les bras au ciel, et la fixa avant de lui répondre de la voix la plus neutre qui soit. « Tu as fais ton choix, je fais le mien. La danse, l'internat, Papa qui paie tout : c'est terminé. » Étrangement la menace de se faire couper les vivres ne l'affecta pas. C'est le sous-entendu de la phrase qui lui brisa le cœur. Elle savait que son père ne supporterait pas un petit fils né hors mariage, de sa fille unique qui était promise à un bel avenir. Et qu'il ne chercherait plus à entrer en contact avec elle. Qu'elle profite de bien fixer son père vu qu'il s'agirait sûrement de la dernière fois qu'elle le verrait. Tête baissée, elle mémorisa chaque objet qui se trouva dans la pièce. L'expression du visage de son père, ce qu'il portait, ce qu'elle portait aussi. Elle croisa Elsa à l'entrée qui pour la première fois lui adressa un sourire compatissant. La prenant dans ses bras et lui promettant qu'elle essaierait de faire quelque chose pour que ça s'arrange. Elsa n'avait pas un mauvais fond, elle cherchait juste à combler une place qui était déjà occupée. Elle n'était pas du genre à vouloir effacer les souvenirs du passé du mère d'Artemis au contraire. Touchée elle lui adressa un sourire avant de quitter l'appartement et rependre la direction de l'appartement d'Alex. La cohabitation devenait difficile un peu plus chaque jour. Mais chacun prenait sur soi pour rendre la tâche moins contraignante. Ses camarades du ballet prirent de ses nouvelles, même Alban lui demanda si la rumeur était vraie. Si elle avait bien dû tout lâcher à cause d'un bébé. A cause ou grâce à la différence n'existait pas à ses yeux. Elle se sentait heureuse même si la grossesse lui en faisait voir de toutes les couleurs. Elsa se révéla être une très bonne complice, lui donnant de l'argent dés qu'elle en avait besoin. Tout l'argent qui était d'ordinaire donné à Artemis devenait sien et comme elle cherchait à tout prix à se faire apprécier Elsa commença ce petit business. Ce qui lui permit de continuer à mener sa petite vie bien rangée et tranquille. Prenant énormément soin de son apparence Artemis est une grande fan de mode, elle a encore quelques réflexes de ses années internat mais le côté fashionista reprend rapidement le dessus. L'appartement d'Alex devient un recueil de magazines féminins en tout genre Artemis ne fait rien de ses journées mit à part commencer à angoisser sur le sexe du bébé.
***
« Tu n'as jamais répondu à ma question ! Fille ou garçon ? » C'est assurément la question qu'elle a le plus posé durant toute sa grossesse. Alex esquivait toujours en donnant une réponse politiquement correcte, le blabla que ce qui importait c'était que le bébé aille bien et que le sexe il s'en fichait. Lui peut être elle pas du tout. Artemis a toujours voulu une fille, ne lui demandez-pas pourquoi. Mais c'est ainsi. Elle veut une fille comme premier enfant. Que ça en devenait une obsession maladive. Elle se prépara déjà à avoir une fille en repérant les vêtements pour bébé, les prénoms, sauf qu'elle n'en savait rien. Et Alex jugeant cette manie inquiétante préféra retarder la date de la connaissance du sexe du bébé. Ce détail n'intrigua pas Artemis au contraire elle continuait à affirmer qu'il ne souhaitait pas connaître le sexe du bébé parce que ça allait être une fille et qu'il serait déçu. Chaque échographie il espérait que personne ne fasse de connerie ou ne lâche un mot de travers. Contrairement à elle il a su le sexe du bébé et si à lui ça lui faisait plaisir il savait que sa demoiselle ne serait pas du même avis. En tant que jeune mère Artemis s'inscrivit à des cours d'accouchement, c'était sûrement la partie de toute la grossesse qui l'effrayait. Histoire de ne pas être seule elle y emmena Alex, les tensions des premières semaines s'estompèrent bien rapidement. Artemis se mit à penser que tout irait bien, qu'Alex lui avait fait la promesse de toujours être là pour elle et qu'il ne l'abandonnerait jamais. Elle se mettait à imaginer vie de famille, du jour où il la demanderait en mariage (parce qu'elle le voulait elle), du fait qu'ils seraient heureux et que ce petit être consoliderait leur relation. Tout irait bien, elle irait bien. Elle arrivait même à moins se perdre dans ses pensées et commençait à moins regretter sa vie d'avant.
chapitre quatre
« Jessy Alex Frazer tu vas être aussi fort que ton papa ! » Alex ne le lâchait plus. Cela faisait au moins une personne qui le tenait. (Et on parle bien du bébé pas du petit-ami). La fin de la grossesse en plus d'être difficile lui a apporté du stress supplémentaire. Avec un côté de sa famille retournée contre elle, Artemis se rendit vite compte que cela deviendrait problématique pour l'enfant. Enfin pendant les rares instants où elle se souciait de lui. Dés l'accouchement son visage se raidit quand on lui présenta ce petit garçon alors qu'elle attendait une petite fille. On dit que l’instinct maternel s'active automatiquement, la jeune femme a fait semblant. Semblant de s'en préoccuper, de s'en occuper, d'être heureuse. Les larmes qu'elle fit passer pour des larmes de joie furent des larmes de colère. En plus d'avoir vu son avenir se faire écraser, elle devrait élever un enfant qu'elle aurait du mal à aimer. C'est honteux, gênant de penser à ça alors qu'il était le fruit de leur amour mais Artemis ne réussit pas à passer outre. Faisant toujours comme si son rôle de jeune maman lui allait, qu'elle allait bien. Comme il y a quelques mois de ça le sommeil elle ne le trouva plus, elle nourrissait son bébé et le laissait à Alex quand il rentrait de ses cours. Alex remarqua son début de dépression alors il endossa le rôle de papa poule, il s'occupa de son fils à plein temps. N'osant pas faire de reproches à la maman. Même avec son propre compagnon elle se montrait distante, gardant le silence. Les magazines où les vêtements de filles étaient entourés terminèrent à la poubelle. L'ambiance dans l'appartement se dégradait de jour en jour, contrairement au petit Jessy qui grandissait de jour en jour.
***
« C'est plus possible là, j'ai bien voulu comprendre que tu étais fatiguée les premières semaines, mais là ça devient critique. Putain Artemis tu te rends comptes sérieusement ? On te voit avec Jessy on ne te prendrait même pas pour sa mère... » La situation s'est empirée. Il devait croire que ça s'arrangerait tôt ou tard mais s'est rendu compte qu'elle ne ferait rien pour qu'elle se débloque. Artemis entra dans un mutisme, se renferma un peu plus chaque jour sur elle-même. Les pleurs de Jessy elle ne les supportait plus, elle regardait cet enfant et se demandait comment elle arrivait à ne rien ressentir de fort entre eux. Elle prenait conscience qu'elle n'était pas "normale" qu'elle devrait se haïr pour ça. Rien n y faisait. Alex bouillonnait il se coltinait toutes les corvées, devait continuer à gérer ses études et bossait sur son projet d'acquisition d'un bar. La jeune américaine ne lui en voulait pas, il était sur tous les fronts et avait le droit de péter un câble à un moment donné. Pensant que ça la réveillerait, que ça activerait ce bouton d'instinct maternel. Qu'elle s'en voudrait d'avoir autant négligé son propre fils. Pourtant rien de spécial ne se déclencha, il pouvait crier aussi fort qu'il le voulait elle avait l'impression que rien ne la touchait. « Je m'en occuperais jamais... Ce n'est pas la vie que je voulais, je m y ferai pas... Je suis désolée. » Quelques semaines plus tard, l'appartement d'Alex se vide. Il n'aura jamais compris comment en quelques semaines elle a pu liquider toutes ses affaires, comment elle a réussi à l'abandonner lui. Elle qui craignait qu'il ne brise sa promesse c'est elle qui venait de la réduire en poussière.
***
Artemis peut être traitée de tous les noms, elle a abandonné son enfant. Mais elle a toujours su qu'Alex s'en occuperait qu'il arriverait à mener cette mission tel un chef. La pression a juste été trop forte pour elle, entre son père qui continuait à lui laisser des messages incendiaires en apprenant finalement que son argent elle le touchait encore. Menaçant même de faire une descente chez eux et s'expliquer avec le père. Alex est son premier amour, sa faiblesse, et en se comportant ainsi elle l'avait anéanti. Elle s'en voulait, et s'en voudrait pendant un long moment mais elle ne voulait pas que la situation dégénère. Elle savait que son père pouvait être capable du pire quand on le contrariait, que le côté patriarche il le tenait bien de quelqu'un. Alors elle est partie. Elle ne voulait pas qu'on l y en empêche, elle a laissé une longue lettre pour s'expliquer. Pour dire à quel point elle était désolée, que son fils elle reviendrait un jour pour se faire pardonner. En nuançant et en étant d'accord sur le fait qu'il ne lui pardonnerait pas cela. Tout comme Alex. Pour être honnête la lettre ne lui demandait pas de l'attendre au contraire qu'il fasse sa vie était le meilleur pour lui. Que celle qui accepterait de le prendre Lui avec son fils aurait tout son respect. Elle ne lui offrirait pas des fleurs mais ne l'insulterait pas. Elle n'ira pas non plus pleurer l'exclusivité qu'elle avait eu quelques mois, elle et Alex c'est du passé. Elle a du mal encore à l'accepter alors qu'elle attend son vol pour Paris. La destination choisie au hasard ne sachant pas vraiment où aller. Certains prennent la fuite pour aller au parc du coin elle pour aller à l'autre bout de l'océan.
chapitre cinq ;
Elle n'aura pas mit longtemps à s'habituer à la culture française. Elle arrive à retrouver ses camarades du ballet, ceux qui ont vus leurs ambitions retomber à plat. Ceux qui sont passés à autre chose. Ils repensent à avant, refont le monde pendant de longues soirées. Et Artemis ne se sent plus exclue. Ils ne cherchent pas à savoir où est son gosse, ce qu'elle devient. Sa silhouette est si fine qu'on se demande où elle a planqué cet enfant pendant ces 9 mois. La nouvelle parisienne s'étonne de penser à Alban depuis leurs quelques textos ils ne se donnent plus de nouvelles. Elle est même sûre qu'il est devenu premier danseur ; ayant toutes les qualités pour. Sauf qu'on lui apprend que lui aussi a lâché, qu'il est devenu trader. Alors qu'elle a toujours pensé que les études n'étaient pas son fort. Artemis se sent obligatoirement obligée de le retrouver. A côté de ça elle continue d'envoyer des lettres à son fils, elle sait qu'il est encore trop jeune & qu'il ne sait pas lire mais elle préfère entretenir ce contact plutôt que de passer un coup de fil. Devoir affronter la voix d'Alex, s'expliquer et dire des mots à un enfant qu'elle n'avait pas vu depuis déjà quelques mois. N'allez pas penser qu'elle l'a oublié, au contraire. Artemis pense à Jessy tous les jours elle se demande ce qu'il fait, s'il questionne son père à son sujet. Et essaie d'imaginer une réponse qui ne soit pas cinglante. Ce n'est qu'au bout d'une année où elle éprouve des remords. A Paris elle vit de piges destinées à des magazines, ce n'est pas le grand luxe mais pour une seule personne ça va. Elle ne sait pas trop si elle va s'installer définitivement ou s'il s'agit seulement d'une petite crise.
***
« Tu disparais ton fils a 6 mois, tu reviens il a un an. T'as pas juste l'impression d'avoir loupé un truc ? » Bien évidemment ça l'aurait étonné qu'il l'accueille avec des fleurs. Elle voulait juste voir son fils, pour renouer un lien avec ça serait compliqué. Autant commencer doucement. « Mais tu m'as manqué aussi Donovan. Bon joue pas au mec qui veut m'empêcher de voir mon fils. » Il lui en aura fallu du temps pour qu'elle le désigne enfin comme son fils. Elle sait que ça ne risque pas d'enchanter Alex, que le rôle du seul parent ça lui plait. Qu'il a le bon rôle et être vu comme un héros doit être une satisfaction personnelle. Il n'empêche qu'Artemis ne lâche pas l'affaire. Qu'à force il cède, et elle se met à voir son fils dés qu'elle vient sur New-York. Ce n'est pas simple elle s'en rend compte quand ce gamin peine à la reconnaître, mais au fil des rencontres un lien se tisse entre eux. Il a fallu lui offrir des cadeaux, se montrer sous son meilleur jour. Ne pas oser l'engueuler. Ne pas lui menacer de brûler le sapin de Noël ou d'annuler sa liste au Père Noël au cas-où il n'écouterait pas. Apprendre à faire preuve d'autorité sans en abuser. Jessy était encore tout jeune elle aurait le temps avant de se mettre à lui interdire de faire ceci ou faire cela.
***
Jessy a cinq ans maintenant, elle le voit dés qu'elle le peut. Car entre temps elle s'est installée à nouveau à New-York. Après avoir suffisamment profité de Paris, Artemis a estimé qu'elle devrait retourner dans sa ville natale mais que rien ne lui empêchait de faire des allers/retours. Après s'est longtemps cherchée sur le point de vue professionnel, la jeune femme a continué sur la route des piges et du rédactionnel. Devenant ainsi une chroniqueuse à part entière pour le magazine NYLON. Nylon correspond totalement à ses attentes, et cela lui permet d'assister aux défilés, aux showrooms des grandes marques. Rien à voir avec la danse hein ? Elle n'a pas oublié sa passion première et continue la danse -mais à petite dose. La stabilité elle l'a trouvé sur le plan professionnel c'est toujours sur le plan privé où ça cloche. Avec Alex tout fait l'objet de disputes, et avec ses parents Artemis ne sait pas trop sur quel pieds danser. Son père lui adressant la parole à nouveau mais seulement pour lui faire des reproches, et sa mère qui s'extasie devant les prouesses de son petit frère. Finalement Artemis ne supporte tout simplement plus le fait d'être reléguée au second plan.
Dernière édition par Artemis-Odessa H.R Reese le Dim 4 Déc - 2:43, édité 18 fois
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Sujet: Re: artemis Ϟ « elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler... » Lun 28 Nov - 2:57
dire bienvenue serait ridicule donc bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: artemis Ϟ « elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler... » Lun 28 Nov - 3:18
Dylan L. Cooper a écrit:
dire bienvenue serait ridicule donc bon courage pour ta fiche
Je ne vois pas de quoi tu parles
Merci
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Sujet: Re: artemis Ϟ « elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler... » Lun 28 Nov - 9:20
Bienvenue Bon courage pour ta fiche
Mackenzie J. Howard
Empire State of Mind
i love the ring of your name you're the yin to my yang
▌INSCRIT LE : 01/07/2010
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▌ADRESSE : 6812 Beverley Road #104, Brooklyn. avec l'amour de sa vie.