Les gémissements se faisaient plus lourds dans la petite voiture, déambulant à toute allure sur une route de campagne. Sylvia Alves était posée sur le siège passager, le visage crispé de douleur et les mains sur le ventre. Cette jeune boulangère allait donner naissance à son premier enfant et cet événement avait quelque peu bouleversé la petite famille. Le conducteur, Miguel Alves, un directeur d’une petite entreprise de maçonnerie, se hâtait avec panique et susurrait à sa femme des mots rassurants. Dès leur arrivée à l’hôpital, ils furent pris en charge, et se livrèrent à une véritable course dans les couloirs de la petite clinique de campagne, en périphérie de Madrid. Il était 9h48 lors que le petit Davide Ivan Alves vu le jour. Ses parents étaient inondés de bonheur et voyait déjà en leur petite créature un don du ciel. Mais ils étaient loin de s’imaginer que Dieu lui avait offert un vrai don, celui du football. L’année suivant la naissance de Davide, sa mère tomba à nouveau enceinte et donna naissance à une petite fille, Zara Leonor Alves, le 14 mai 1987. Rapidement, le petit Davide s’éprit de passion pour la petite fille, qu’il trouvait d’une beauté phénoménale et s’est ainsi qu’une relation très unie se créa entre eux. La vie à la maison était plutôt cossue, les deux parents travaillants pour offrir le meilleur à leurs bouts de chou. Mais Mme Alves prenait régulièrement des jours de congés pour ne pas délaisser ses enfants et leur accorder le maximum d’attention. A peine savait il marcher que Davide se promenait avec un ballon au pied. Et sa famille toute entière l’encourageait à suivre sa passion. Encore sous le poids de la jeunesse insouciante, Davide mena un début de scolarité exemplaire, suivant un cursus normal avec les enfants de son âge, mais le foot gardait la priorité et tout son temps libre lui était consacré.

Lors que le petit brun entra dans la période dite d’adolescence, les choses se corsèrent nettement. Davide se braqua contre l’éducation, revendiquant sa passion totale pour le foot, à laquelle il voulait dédier sa vie sans avoir à la combiner avec l’école, qu’il jugeait ennuyante et restreignante. De plus, il était à un âge de découvrir certaines choses comme la fête et les filles et cela eu un grand impact sur lui. Avec sa bande, footballeurs eux aussi, Davide se mit à sortir, très régulièrement, se prenant des mines incroyables, finissant même parfois au poste, après avoir eu des fréquentations plus que douteuses ou découvert en position quelque peu gênantes, mais Davide s’en garde bien d’en parler. Davide commença à voir les filles, à avoir des relations plutôt proches, des petites amies mais tout cela lui semblait superficiel et intéressé et jamais une de ses relations n’eu de réelle accroche, mais Davide garde un souvenir amer de l’amour, où l’unique fois qu’il s’est laissé prendre au jeu de l’amour, s’est fait utilisé proprement, ce qui lui a totalement coupé l’envie des filles. Depuis cette époque, Davide ne s’accroche pas, baise à gauche à droite mais ne s’autorise plus vraiment de relations. Il a de la peine à faire confiance et se méfie de tout. Il préfère jouer plutôt qu’être le jouet et sa compassion s’est envolé avec le temps. Mais Davide ne perd pas son temps à philosopher la dessus et préfère se concentrer sur le foot car finalement, avec son métier, les femmes viennent toutes seules à lui.

Cette période d’adolescence fut le grand tournant dans la vie de Davide. Tout d’abord au niveau de sa famille. Les années avaient usées le couple de ses parents et son père, touché par un licenciement, était tombé dans un alcool ravageur, lui arrivant parfois de taper cette pauvre Sylvia qui ne savait plus où donner de la tête entre un mari alcoolique et deux enfants en pleine crise d’adolescence. Cette brutalité ménagère eue pour conséquence que Miguel s’envola un beau matin avec sa valise pour reconstruire sa vie avec sa maîtresse rencontrée dans un bar. Mme Alves en fût dévastée et apeurée de se retrouver seule avec deux enfants. Ceci fût un vrai électrochoc pour Davide qui prit rapidement conscience de la souffrance de sa mère et qui la prit sous son aile pour l’aider à surmonter tout cela. Mais un beau matin, la famille Alves reçu un appel de la police Madrilène qui les informa que le corps de leur père avait été retrouvé dans une petite ruelle connue pour être le quartier général d’un caïd de la drogue et qu’il était probablement mort d’une overdose. Davide eu un mal fou à digérer cette nouvelle et se promit de sortir sa famille de la misère. Seulement, ayant arrêté ses études, il ne lui restait plus que le football pour espérer …

A cette époque, le foot espagnol était en pleine expansion et les clubs recrutaient à tour de main de jeunes prodiges pour remplir leurs écuries. Davide se présenta aux sélections de l’équipe de Mérida, non loin de Madrid et fût accepté avec les compliments de l’entraineur qui fût de suite enthousiasmé par son jeu rapide et fluide. Davide évolua donc là-bas au poste d’attaquant avec une grande motivation et un talent réel. Son implication dans l’équipe était bénéfique au groupe tout entier et dès les premiers matchs, l’équipe brilla en championnat, mais Davide ne se ventait pour rien de ses réussites sportives. Son petit salaire lui permit d’envoyer de l’argent à sa mère mais Mérida étant un petit club, Davide ne pouvait faire de folies. Un jour de derby, Davide, en grande forme, inscrit trois buts qui lui valurent l’éloge de la presse de tout le pays et cette journée fût décisive pour lui. Il fût abordé par Josep Guardiola qui lui offrait une place dans la meilleure équipe du pays : le FC Barcelone. Bien évidemment, Davide ne pouvait refuser et il lui fallut des jours et des jours pour comprendre que son rêve venait de se réaliser. Il s’envola donc pour la Catalogne, mais la séparation avec sa mère et sa sœur Zara fût très difficile. Davide pu leur envoyer beaucoup plus d’argent et brillait alors au niveau national. Grâce à ce club de légende, Davide pu inscrire le plus beau but de sa carrière en finale de la Ligue des Champions, offrant la victoire tant méritée à son club. Désormais, l’argent n’était plus un problème et Davide Alves était un nom connu dans tout le monde du football.

Davide se délecta de ses années passées dans le haut niveau de la compétition mais une blessure aux genoux vint stopper ses hardeurs. Il se fit opérer et mis en convalescence pendant plus d’une année. Mais guérit, il revint dans son club avec plus d’hardeurs encore. L’équipe entière était ravie de retrouver son capitaine, nommé cette année là meilleur joueur de l’équipe Espagnole. Il participa aussi à un événement de renom : la coupe du monde se déroulant au Brésil. Davide était heureux mais désirait autre chose. Il embarqua sa ma mère et sa sœur, annonça qu’il se retirait de l’industrie du football pour quelques années et s’envola pour les Etats Unis où il offrit une somptueuse demeure à sa mère. Lui, continua les allers-retours entre les Etats Unis et l’Espagne, où il continuait à jouer. Aujourd’hui, le beau brun s‘est définitivement installé en Amérique mais continue de travailler dans le sport et le foot et espère enfin pouvoir se stabiliser et pourquoi pas d’ici quelques années fonder sa propre famille.