→ Vous êtes sûrs de vouloir en arriver là ? Vous n’avez qu’un mot à dire et vous pourrez finir cette journée. » Des paroles accompagnées d’un sourire en coin, qui peuvent sembler stupides. Et pour cause, Shane se retrouve dans une situation peu enviable. Seul face à deux autres types, armés chacun d’une arme à feu, et le premier lieu où il pourrait se mettre à couvert se trouve à quelques mètres de là seulement. Autant dire que selon toute vraisemblance, les paroles qu’il prononce lui nuisent plus qu’elles ne le servent. Et c’est d’ailleurs ce que l’un de ses deux interlocuteurs lui fait remarquer. « Je ne ferais pas le malin, si j’étais toi, mon vieux. » Lui dit-il. « Je crois que tu ne te rends pas compte de la situation dans laquelle tu te trouves. Dégage d’ici tout de suite. » Un rire s’échappe des lèvres d’Anderson. Le genre de rire qui n’exprime pas de l’amusement, ni de la moquerie, mais quelque chose de plus malsain : l’excitation. « Oh mais j’ai bien l’intention de me tirer. Mais, d’abord, il faut que vous me balanciez les infos que je vous ai demandée. » Des paroles qui sont plus de la provocation qu’autre chose. D’ailleurs, ses « amis » s’en rendent compte puisqu’ils enlèvent la sécurité de leurs armes. Face à cette réaction, Shane lève les mains en l’air. « D’accord, d’accord. Puisque vous le prenez comme ça. » Le jeune homme fait quelque pas en arrière. Puis, une tempête se lève.

En un éclair, Shane se retrouve armé de deux armes, qui crachent chacune une volée de balles. La première réaction de ses adversaires, surpris, est de reculer. Comme des amateurs. Mais Shane ne s’en plaint pas, puisque ça lui permet de foncer à couvert, ce qu’il cherchait plus qu’autre chose. Pendant les quelques minutes qui suivent, Shane se contente d’avancer à couvert. Assez discrètement et rapidement pour qu’on ne puisse pas lui tirer dessus, mais en laissant tout de même l’occasion aux deux compères de l’apercevoir. Le but du blond n’est pas de les fuir, loin de là. Il veut simplement les entraîner sur un autre terrain. Son lieu de combat favori. Au bout de quelques minutes, les pas de Shane les mènent vers un endroit qui lui est familier. Un des entrepôts de l’ancienne centrale des bus de San Fransisco. Et pas n’importe quel entrepôt. En effet, cet endroit a été témoin du souvenir le plus douloureux de la vie de Shane. C’est donc l’endroit idéal pour punir ceux qui l’ont blessé et en l’occurrence, ceux qui se mettent en travers de sa route. Une fois que les trois protagonistes arrivent sur les lieux, les choses vont très vite. Shane touche un adversaire au flanc et alors que celui-ci s’effondre, il est à son tour touché, au bras. Heureusement pour lui, celui qui l’a blessé se préoccupe plus du sort de son ami que de celui de Shane. Il le paie de suite, puisque Shane le punit d’une balle dans le genou.

Un calme froid revient sur les lieux. La blessure de Shane saigne abondamment, mais il ne ressent plus la douleur. La balle qui s’est logée dans son muscle n’est même plus un problème pour lui. Son corps tout entier crie vengeance, c’est tout ce qui compte. Le jeune homme avance lentement vers ses ennemis, une lueur folle dans le regard, les doigts fermement serrés autour de la crosse de l’arme qu’il lui reste. Les deux autres n’en mènent pas large. Le premier tente de stopper le sang qui tâche maintenant sa chemise, le second voit ses espoirs s’évanouir avec le son d’un nouveau coup de feu. Cette nouvelle balle perce sa main juste avant qu’elle n’ait le temps de saisir son arme. Face à son cri de douleur, Shane ne peut s’empêcher de se montrer narquois. Il affiche une fausse compassion d’une grimace grotesque avant de planter le canon de son pistolet contre le front de sa « victime ». « C’est bon ? On peut discuter, maintenant ? » Grogne-t-il douloureusement. Ce coup de feu qui l’a touché lui fait un mal de chien, et ça l’excite d’autant plus. Si bien qu’il ne laisse même pas le temps à l’autre de bredouiller des excuses, qu’il l’achève d’une balle dans la tête. Son regard se tourne sur l’autre, qui a profité de ce petit intermède, pour reprendre son arme. Dans un soupir ennuyé, Shane l’achève.

→ OKAY BY BLONDIEPEACH