Well... It's my story...

« Maman, pourquoi tu trembles ? » il était à peine sept heures du matin et déjà, la petite fille de cinq ans était dans le lit de sa mère. Vêtue seulement d'une petite culotte de coton, sa peau était collée à la nuisette de la femme à tel points qu'elles pouvaient sentir les battements respectifs de leur cœur. Helynn savait que sa mère était malade, mais elle ne comprenait pas pourquoi à ce jour, elle ressemblait plus à une vieille dame plutôt qu'à la princesse qu'elle était avant. Tous les matins, avant que sa nourrice ne l'emmène à l'école, Helynn allait donc durant une bonne heure tout contre sa mère, sentir l'odeur de sa peau laiteuse et transparente, lui donner gratuitement le plus d'amour possible. La maladie n'était pas soignable de toute façon, mais il y avait la possibilité d'expérimenter des traitements. Et princesse Maman aurait pu continuer à vivre encore très très longtemps, mais au lieux de cela, Mme. McEven s’éteignit alors que son enfant avait à peine six ans. Bien sur, Helynn avait un papa aussi, mais absent la plupart du temps. Très grand homme d'affaire, il aimait sa fille plus que tout mais était très maladroit avec elle, et avait des difficultés à lui montrer. Il faut dire qu'Helynn lui en a voulut très longtemps de ne pas avoir aidé à sauver sa mère en refusant les traitements, il disait avoir peur de toutes ces expériences et aussi qu'ils allaient lui enlever la vie plus vite que la maladie en elle-même, mais Helynn ne voulait rien savoir Ce n'était pas des plus aisé de rendre une petite fille heureuse après un décès aussi important, entre deux réunions. Quand la jeune fille eut treize ans, M. McEven fut muté à New York. Il y acheta une maison, une grande maison dans laquelle Helynn vécut son adolescence, presque seule. Heureusement qu'elle était populaire et qu'elle avait la possibilité de faire de nombreuses fêtes dans cette demeure. Gentille et généreuse, la jeune femme était adulée de toute son école. Ses bonnes notes, sa bonne humeur, son charisme et sa passion pour les soirées arrosées ont fait d'elle la fille que tous les mecs voulaient, et que toutes les filles idéalisaient. A la différence de tous les autres, Helynn n'accordait vraiment pas d'importance à l'image que son entourage avait d'elle. Le fait qu'elle soit adorée était agréable, certes, mais ce qu'elle préférait dans sa popularité était la place que tous ses amis prenaient dans sa vie. Ils demandaient toujours à la voir, à venir chez elle, l'invitaient, l'appelaient. Bref, tout ce petit monde occupait ses journées désertées par son père. La seule fois qu'elle avait l'occasion de le voir était le dimanche soir, car il ne travaillait pas, pendant les fêtes ainsi que le déjeuné de son anniversaire, pendant lequel il lui offrait de magnifique cadeaux hors de prix et tout à fait inutiles.
Ce n'est que lorsqu'elle eut quinze ans, qu'elle voulait devenir styliste ou bien photographe comme toutes ses copines, que M. McEven lui apprit qu'elle avait de forte chance d'être atteinte de la même maladie que sa mère, car la maladie de Huntington est malheureusement héréditaire. Bien sur, Helynn était déjà au courant depuis plusieurs années, ayant fait des recherches sur le décès de sa mère, mais elle en voulu énormément à son père de lui apprendre la nouvelle aussi tard, entre deux rendez-vous avec des gros clients. Mais cette révélation eut un impact sur la jeune femme, car après ça, elle décida d'aller en faculté de médecine pour devenir chirurgien neurologique et trouver un remède à sa mort.
Pour se faire pardonner, le père de l'étudiante lui offrit un appartement près de l'université où elle avait l'intention d'aller, il lui acheta une voiture, dont elle n'avait l'occasion de se servir étant donné qu'elle vivait dans la ville des taxis jaunes ainsi qu'un voyage en Europe. Cela fait à présent 19 ans que M. McEven est père, mais il n'a toujours pas compris que sa fille se contre fiche de son fric mais qu'elle préfère vivre sans, au jour le jour, sans se préoccuper de l'avenir - en dehors de son futur métier - ne sachant pas si elle va avoir le temps de faire tout ce qu'elle souhaite faire.