Le soleil descendait peu à peu sur New York, se cachant derrière ces grattes ciels qui surplombaient New York tel des tours de mirador. C’est vrai que tout le monde à ce sentiment que nous sommes constamment observés, cette ville nous témoigne sa grandeur mais également son autorité sur nous pauvres humains. William se sentait lui imperméable à ce sensation malsain, au contraire il appelle ça paranoïa tant cela lui parait impossible, normal avec les différents délits qu’il collectionne, il faut avouer qu’il ne peut se laisser aller à n’importe quelle forme de paranoïa ou c’est la prison direct… Pire l’hôpital psychiatrique.

Le jeune garçon était en plein service dans son bar, il essuyait les derniers verres propres avant de les poser convenablement sur le bar. Il déposa le torchon près du lavabo avant de poser un regard intrigué aux alentours et les différents clients du bar. Les patients comme il les appelle tant leur séjour ici ressemble plus à une séance chez le psy plutôt qu’à un verre entre amis (un verre qui parfois dure plusieurs heures). Au final le californien connaissait leurs vies par cœur, George est un homme marié qui a trompé sa femme à maintes reprises, il a deux enfants et il s’en plaint tout le temps mais les aime quand même évidemment. Mike, lui est un jeune retraité (on devrait dire « récent retrait » car jeune il ne l’est plus) qui ne sait pas quoi faire de ses journées, et il a échangé son métier contre une cirrhose du foie. C’était tous des hommes qui avaient des problèmes dans leurs vies, et bizarrement, sans même qu’il n’ait besoin de se confier, William se sentait bien parmi eux, ils ont tous des blessures ouvertes qu’ils trainent avec eux. Ils pourraient les prendre de haut, et se dire qu’il n’a rien à voir avec eux, mais sous ses faussement orgueilleux, le jeune dealer a en fait une forte humilité, en fait cela va plus loin, c’est une maigre estime de lui-même, on ne finit pas dans la drogue par hasard, personne ne s’est réveillé un matin en se disant « hey, et si je vendais de la coc’, ça irait bien sur mon CV… » pas même Tony Montana… Et puis regardez comment il a fini, il y a mieux comme exemple à suivre.

Bref Will avait fini son service, son shift comme ils disent là-bas, et il décida de partir, son remplaçant étant déjà arrivé. Il serra quelques mains, salua les clients et prit la porte s’engouffrant dans le froid hivernal qu’avait l’habitude de nous offrir New York en cette période. Il ferma son large manteau avant de rejoindre son appartement à Brooklyn. Dans le métro il reçut un texto, il enfouit la main dans sa poche, sortant son vieux téléphone portable, quelque chose de ni tactile, ni high tech, ça téléphone et envoie des textos, vous pouvez jouer à snake si vous voulez dessus et c’est tout. Un ami à lui, lui propose une soirée au Myntlounge, un club sur Manhattan, un peu hors de prix, mais les messieurs avaient leurs entrées ce n’est pas vraiment un souci pour eux. « Ok je serais là même heure, rdv devant » répondit-il rapidement.

A peine sortit du métro que le garçon arriva au pied de son immeuble, un vieil immeuble plutôt classe qu’offrait Brooklyn, quelque chose de pas très haut et quelque peu pittoresque, mais qui avait un charme non négligeable et collait parfaitement à l’image que l’on pouvait se faire de l’immeuble d’un dealeur de drogue. Arrivé chez lui Will ne perdit pas une seconde, il prit un sachet d’herbes et s’alluma un joint qu’il fuma sur son canapé tranquillement.
Le temps passa rapidement, hélas pour lui un peu trop, il était déjà 22h quand il réalisa qu’il était temps de partir. Il plongea rapidement sous la douche, enfila un polo, un jean et une paire de sneakers, un peu de dope bien caché dans un revêtement de son portefeuille, une veste un peu chaude et c’est parti. Le voilà de retour à Manhattan, la grosse pomme lui offrait une vue magnifique avec ses buildings tout allumé et cette ambiance qui régnait dans cette ville le soir, la ville ne dort jamais et ça se ressent.

William salua ses amis qui l’attendaient devant le club, ils saluèrent le videur avant de pénétrer dans le club, là la musique était forte, les basses faisaient trembler les murs et l’ambiance était électrique, c’était toujours aussi agréable de rentrer dans un club, entendre les cris des gens qui sautent en l’air et s’amusent, le paradis pour un dealer un peu prudent comme le californien.
Il secoua la tête alors qu’il s’avança dans la foule afin d’atteindre le bar, petit sourire en coin à quelques filles qu’il rencontrait, une fois au bar il commanda un whiskey coca et des shots pour lui et ses amis. Avant même qu’il n’eut le temps de terminer sa phrase, son attention se porta sur une table un peu plus loin peuplée de quelques filles et notamment quelques mecs. « J’arrive » Dit-il à ses amis, en tapotant l’épaule de l’un d’entre eux tout en gobant le shot qui lui était destiné. Il évita les quelques personnes qui se trouvèrent sur son chemin avant d’arriver à la table, là se trouver Athena, une personne importante pour lui, difficile de dire ce qu’elle est vraiment pour lui. Cliente/SexFriends/Amie = Relationtrèscompliquée, et c’est peu dire. Athéna était en train de parler à un homme à coté, dans son orgueil naturel Will leur coupa la conversation, saluant rapidement Athéna. « Hey ! » Commença-t-il. C’était dans ce même bar que les deux amis s’étaient rencontrés il y a un moment de cela. [color=crimson]« Comment ça va ? Je ne pensais pas te trouver là »[color] menteur ! Il afficha comme à son habitude, un sourire en coin plutôt charmeur attendant la réponse de la jeune femme. Vous vous demandez peut être ce qu’il est advenu du mec à qui elle parlait ? Will s’en fiche complètement, et ses amis ? Bah là tout de suite, c’est un peu là même chose.