comment allez vous l'appelez madame ? demanda le médecin qui tenait le nouveau né dans ses bras, une couverture l'enveloppait, une couverture rose, c'était une petite fille. Il s'avança de quelques pas vers la femme allongée sur le lit d'hôpital, elle avait l'air épuisée mais elle n'était pas comme toutes les autres femmes, elle avait le dos tourné au médecin, elle regardait le ciel, elle n'avait pas le regard posé sur sa fille. madame ? re-demanda-t-il en perdant le sourire qu'il avait sur les lèvres. Il serra un peu plus fort le nouveau né dans les bras, il jeta un regard nerveux aux infirmières qui se trouvaient dans la pièce, une avait une main sur la bouche, en signe de choc. Le médecin baissa la tête et comprit alors la décision de la mère, elle refusait son enfant. emmener là, je ne peux pas la garder ... je ne suis pas faite pour elle. finit-elle par lâcher alors que le médecin commençait à sortir de la pièce. Il s'arrêta et sans même se retourner, sans même la regarder, il dit d'un ton dur. C'est votre choix, mais vous allez le regretter ... il n'aurait pas du lui parler sur ce ton, mais c'était son premier cas, c'était la première fois qu'une mère qui, lorsqu'elle était arrivée, avait hâte de voir son enfant naître, et au final ne pas la reconnaître. Il regarda l'enfant et lui sourit tristement, il sortit alors de la chambre de la femme. Naître seule n'est pas vraiment un bon commencement dans la vie d'un enfant. Il ne sait rien du monde dans lequel on l'a expulsé, il ne sait rien de ce qu'il doit être, de ce qu'il est. L'enfant qui est née le jour d'halloween ne le saura jamais. Seulement une chose, elle est née à Sofia en Bulgarie, dans un petit hôpital. C'est ce qui est et sera écrit sur son acte de naissance, son poids, sa taille et un prénom donné au hasard, Jules-Aleckseï. Mais elle se fit appeler Aleckseï. C'est tout ce qu'elle saura de ses racines, elle ne saura rien d'autre. Cette enfant restera dans l'hôpital de Sofià pour n'y rester que quelque temps avant qu'elle se fasse adopter par essaie par une famille bulgare, malheureusement son sort ne sera destiné qu'au même que celui d'un chiot, pour cette famille, l'idée était d'avoir un petit enfant à la maison et qu'il ne grandisse jamais, pourtant ce n'est pas réellement ce qui s'est passé, à deux ans seulement Aleckseï partira dans un foyer, en ce temps là il n'y avait pas de problème, si l'essai n'était pas convaincant on ne pouvait pas garder un enfant et le rendre malheureux, pourtant c'est ce qu'elle vécut jusqu'à ses sept ans. Lorsqu'elle eut sept ans, elle s'en rappelle très bien, l'orphelinat était en émoi, une famille russe voulait adopter un enfant, c'était la panique dans l'établissement, mais du haut de ses sept années la petite Aleckseï n'a rien fait, elle est restée assise sur son banc comme elle le faisait depuis qu'elle était arrivée à l'orphelinat, espérant que sa maman revienne la chercher. Pourtant ce jour là, elle ne s'attendait pas à avoir un sourire radieux sur ses lèvres. Puisque c'est elle qui avait été choisit par cette famille, elle et pas les autres. Sa vie avait reprit un nouveau départ quand elle prit la main de cette femme à la tête d'un brun ténébreux, qui faisait apparaître une lueur dans les yeux de cette enfant aux cheveux bruns ternes. Les yeux de sa nouvelle maman étaient d'un bleu océan, elle n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Tout ce que put dire la jeune enfant c'était tu es belle ! auquel sa nouvelle mère ne s'était pas empêchée de la prendre dans ses bras tandis que son mari signait les papiers pour finaliser l'adoption. et voilà, c'est terminé. Maintenant tu t'appelles Jules-Aleckseï Udinov dit-il en lui caressant la joue, la demoiselle sourit. Gênée de toute cette attention qu'elle n'avait pas reçu auparavant. Ils partirent, Aleckseï au milieu des deux, un joli tableau, cliché ? non pas pour la petite de sept ans, c'était un rêve, elle s'arrêta, stoppant ses deux nouveaux parents, elle se retourna et fit un signe de main en guise d'au revoir.

L'âge de la connerie n'est pas vraiment finit chez un enfant, surtout pas chez Alec, qui avait peut-être l'apparence d'une jeune fille sage, éduquée et pourtant les apparences sont trompeuses, parce que dans la ville de San Antonio au Texas, où elle vivait à l'époque avec ses parents, avant de venir habiter à New-York. La jeune fille était une perturbatrice. Bon et bien je vois que tout ça n'a pas changé dit la voix bourru qui entrait dans le bureau. Il y régnait une odeur de transpiration masculine immonde qui faisait retroussé le nez de la jeune femme qui se trouvait assise sur la chaise, les mains menottés dans le dos. Elle baissa la tête et un sourire moqueur naquit sur ses lèvres. pourquoi cela changerait ? demanda-t-elle sur un ton moqueur. Ecoute Alec, je sais que tu traverse une situation difficile mais regarde toi, tu n'as que quatorze ans et tu ne trouves rien de mieux à faire que du tapage nocturne et en plus insulter un policier, il faut que tu arrête, tu gâche ta vie ! Elle leva les yeux au ciel, elle en avait marre des leçons de morales de son oncle. Elle ne répondit rien et lui il soupirait. Chef, vous êtes demandé, je reste avec elle, on doit parler. entendit-elle. Son sang ne fit qu'un tour dans ses veines, si bien que son coeur s'arrêta de battre. juste, est-ce que tu peux m'enlever ses menottes, elles me font mal ! demanda-t-elle a son oncle qui était entrain de se lever, il s'arrêta et la jugea du regard, elle le suppliait du sien. Il grommela et lui enleva ses menottes, par réflexe elle se massa les poignets et se réinstalla du mieux qu'elle pouvait sur la chaise inconfortable. Bon, maintenant faut qu'on parle toi et moi. entendit-elle avec un claquement de porte, elle se retourna et fit face à l'homme qu'elle avait insulté un peu plus tôt dans la soirée. Elle soupira tandis qu'il s'asseyait en face d'elle. Alec fuyait son regard, elle avait pas envie de parler. Qu'est ce qu'il t'arrive ? je ne te reconnais plus Alec. elle avala difficilement sa salive. Ecoute, c'est pas parce que tu es dans le même bahut que moi et qu'on a que trois ans d'écart que tu as le droit de me faire la morale toi aussi. D'accord je n'aurais pas du t'insulter, voilà content ? dit-elle furieuse sur le point de se lever de sa chaise. t'es une cause perdue ... tant mieux, j'avais pas l'intention d'être trouvée ! maintenant je peux partir ? demanda-t-elle alors qu'elle commençait à se dirigeait vers la porte, les stores étaient fermés et tout ce qu'il se passait dans ce bureau restait dans ce bureau, heureusement parce que toute les conversations que la jeune femme tenaient sur ses parents avec son oncle, ferait un tabac auprès des commères. plus rien ne te retiens ici de toute façon. lui dit-il alors qu'elle avait la main sur la poignée, son ton avait touché la jeune femme même si ces paroles étaient négatives il essayait de la retenir. tant mieux parce que je me barre de là, je pars ! dit-elle en se retournant. comme tu l'as dis, plus rien ne me retiens ici.. c'est sur cette phrase qu'elle lui jeta un dernier regard et sans rien dire à personne, la jeune fille rentra chez elle, elle voulut demander à ses parents de partir de ce petit patelins, mais à vrai dire ils l'avaient devancé, le lendemain, ils partirent pour paris. Après ça, la ville fut plus calme.
Malheureusement, son départ pour New-York avec ses deux parents, ne fut pas de tout repos, ils devinrent très vite importants dans la société parisienne, Alec du s'habitué très vite au très lourds dîners auquel ils étaient tout trois conviés, c'est dans ce milieu là qu'elle connut Jeneysia, une brune pétillante qui lui plut tout de suite, si bien qu'elle devinrent meilleures amies. Ici, Jules dut calmer ses envies de faire des conneries, respectant les règles qui lui avait été imposées, devenant la parfaite petite jeune femme. Plus elle grandissait, plus ses traits la rapprochait de son père et de sa mère, ce qui était étrange étant donné qu'elle avait été adoptée. Non, pour elle, elle n'avait que du sang bulgare. Elle apprit très vite qu'écouter au porte n'est pas tellement une bonne chose, elle apprit de nombreuses choses sur son passé, ses parents, son père monsieur Udinov russe pur souche fit des pieds et des mains pour retrouver sa fille abandonnée par sa mère dans sa ville natale. Sofia. Alec comprit donc qu'elle n'était pas seulement bulgare, elle était aussi russe du côté de son père également et italienne du côté de sa mère, et que ceux qui l'avaient adopté et élevé étaient ses propres parents. Elle eut du mal après ça, elle avait peut-être retrouvé sa véritable famille mais elle s'y sentait maintenant étrangère. Certains secrets ne devraient pas être dévoilés.

bon sang Alec, s'il te plait dépêche toi, j'ai envie de faire pipi aussi ! entendit-elle derrière la porte, cette phrase et le ton qu'avait employé sa meilleure amie la faisait sourire. Ce n'est pas pour autant que Alec allait se décider à sortir des toilettes. Elle avait déjà terminé de faire pipi mais rien que pour faire chier la brunette derrière la porte encore un peu elle allait rester encore un peu. mais j'ai pas finis, t'attend ton tour ! comme tout le monde dit-elle en riant. mais je t'ai entendu tirer la chasse, je t'ai grillé allez maintenant sors, s'il te plait, putain Alec ma vessie va exploser ! Alec étouffa un rire dans ses mains pff, t'es même pas marrante, c'est bon je sors sa meilleure amie avait encore gagné et ça tapait sur le système de Alec . Elle se mit alors debout et ouvrit la porte qu'elle avait fermé à clés. pfff, pourquoi tu t'es pas fais pipi dessus ? demanda-t-elle en boudant alors que sa meilleure amie la poussait pour rentrer dans les toilettes. Alec partit alors dans la salle de bain et se lava les mains et se passa un peu d'eau sur le visage. Elle se regarda quelque minutes dans le miroir en face d'elle. Elle soupira mais se ressaisit très vite lorsqu'elle vit sa meilleure amie rentrer dans la même pièce qu'elle, honteuse elle baissa le regard sur ses mains posées sur le rebord du lavabo. ça ne va pas Alec ? dit-elle en la prenant dans ses bras, Alec sentait le menton de Jeneysia se posait sur son épaule. Elle releva la tête afficha un air triste dans la glace. mais bien sur que je sais, mais c'est ... enfin pourquoi tu dois partir pour Sydney ? ... Elle sentit la fille qu'elle considérait comme sa soeur la serrer un peu plus dans ses bras. Alec sentait les larmes lui montaient aux yeux, sa gorge était nouée. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi la vie s'acharnait sur elle, elle n'avait pas le droit de faire ça. Depuis que Alec lui avait apprit qu'elle partait pour Sydney, Alec ne savait plus quoi faire, elle avait tellement peur de perdre sa meilleure amie qu'elle essayait de rester le plus souvent possible avec elle. ne t'inquiète pas pour ça d'accord ? toujours ensemble quoiqu'il arrive hein ? c'est nous deux contre le monde ? Jeneysia sourit en guise de répondre. Pourtant même avec ce sourire, Alec n'arrivait pas à se faire à l'idée que sa meilleure amie allait la quitter. Puis elle leva la tête et lui dit. pourquoi t'habiterais pas ici ? je suis sûre que mes parents vont t'accepter les bras ouverts ! tu es comme leur deuxième fille, je le sais je les ai entendu le dire ! dit-elle avec un sourire. Une semaine plus tard, la chambre d'ami devient la chambre de Jeneysia.

Il est loin le temps où la petite gamine de sept ans resté planté sur son banc. Il est aussi loin le temps où la demoiselle faisait ses conneries dans son petit patelins. Il est loin le temps où la demoiselle rêvait d'être comme Esmelada dans le bossu de notre dame, elle ne connaissait pas réellement ses origines, c'est pour ça que depuis toute petite, elle se comparait à elle. Au tiers de sa vie, Alec était souvent appelé la bohémienne, celle qui voyage tout le temps, car même si elle a vécut longtemps dans son petit patelins, avant ça la demoiselle a vu de nombreux pays, ne se sentant pas tout à fait à sa place. Mais c'est sur la terre espagnole, qu'un vieux monsieur lui a dit : tu sais jeune demoiselle, ce n'est pas parce que tu es née à un seul endroit que tu appartiens à celui là, toute les terres foulées par tes pieds, par ton âme sera ta demeure, où que tu ailles, tu seras un peu de sa vie. à l'époque, la demoiselle crut à cette phrase mais c'était à l'époque. Lorsqu'elle eut atteint sa majorité, ses parents lui offrirent un appartement pour elle et sa meilleure amie Jeneysia, en faite c'était plus un appartement où elles faisaient la fête, entreposait leurs vêtements, elles étaient devenues inséparables, il était difficile de mettre une barrière entre elles, elles n'avaient peut-être pas le même sang, mais elle se considéraient comme telles, pour être plus près de l'école où elle veut aller plus tard. Avec son côté surdouée, la jeune femme est sûre d'avoir toute les portes ouvertes. Mais sa vie n'était pas aussi reposante. L'histoire ne compte pas que le fait qu'elle ait réussit sa scolarité, qu'elle est devenu encore plus proche de sa meilleure amie, qu'elle apprit la vérité sur sa naissance. Mais plutôt de ce qui va suivre, celui dont elle était amoureuse lorsqu'elle n'avait que quatorze débarque ici. Sous la demande de ses parents. Le comble, il vient habiter avec Alec et Jeneysia.