→ Cela faisait seulement deux jours que j'étais arrivée à Woodlands et comme à mon habitude j'avais déjà remué ciel et terre pour me trouver un travail. Avant d'arriver dans cette petite ville j'étais étudiante en droit puis en formation dans un cabinet d'avocat, mais après le drame qui m'était arrivée, j'avais préféré fuir New York pour aller me réfugier dans la ville où le seul homme que j'avais jamais aimé, sans même le lui dire clairement, habitait. Non, je n'étais pas ici pour lui, pour lui dire que je l'avais aimé un jour et que je l'aimais encore, j'étais revenue dans sa vie pour autre chose qu'il ne savait pas encore et j'espérais qu'après lui avoir annoncé ce qu'il m'arrivait, il voudrait bien m'aider. D'abord au nom de la relation qui nous avais unit par le passé, mais aussi parce que je savais intérieurement, que malgré la fin de cette relation, j'étais restée unique à ses yeux. Bref, ce jour là j'étais levée depuis les sept heures du matin et après avoir prit le temps de me préparer tranquillement je m'étais rendu à mon café, que j'avais racheté récemment, pour l'ouvrir et vivre alors ma première journée de femme d'affaire. Personne au dessus de moi dans la hiérarchie, c'était le rêve ça ! Ainsi je pouvais fermer mon café à l'heure que je voulais ou le laisser ouvert autant que je le souhaitais. Pour ma première journée dans ce café j'avais décidé de faire nocturne et fermer celui-ci à vingt-deux heures. Quoi de mieux pour attirer les clients ? Rien. 22h00, voilà enfin la fermeture du café. J'allais enfin connaître le chiffre d'affaire de la journée, nettoyer la salle et ensuite fermer mon café pour rentrer chez moi et me coucher avant de remettre ça le lendemain, mais avec une fermeture à 18h00 cette fois. Une fois la salle préparée pour le lendemain, je verrouillais la casse et prit mon sac à main et ma veste. Puis après avoir éteint le café et l'enseigne, je sorti de ce dernier et fermait à clé mon lieu de travail. Ce serait tout de même dommage qu'on vienne à me cambrioler le premier soir non ? Bref, alors que je rangeais mes clés dans mon sac à main, j'entendis une voix s'élever derrière moi et me retournant alors instinctivement, toujours la main dans mon sac, à la recherche de ma bombe lacrymo, au cas où, je questionnais l'individu en question pour savoir ce qu'il souhaitait. Mais à peine aie-je eu le temps de finir ma question, que ce dernier me coupa la parole, haussant un peu plus le ton à mon encontre. Que voulait-il ? Que je lui donne l'argent que j'avais récolté dans la journée pour qu'il puisse aller s'acheter sa dose quotidienne. Ben voyons ! Il ne voulait peut-être pas que je l'emmène chercher sa drogue non plus non ? N'importe quelle femme à ma place aurait eu peur dans cette situation, mais moi, ex-droguée, sans en avoir l'air, je n'avais pas peur. Ce qui énervait de plus en plus mon interlocuteur d'ailleurs, à tel point qu'après dix minutes à quémander mon argent, ce dernier commença par m'agripper le bras et me somma de faire ce qu'il disait. Me débattant alors comme je pouvais, je ne me démontais pas pour autant et même s'il me faisait mal et me menaçait, je me mis à crier pour qu'on me vienne en aide. Bon d'accord c'était vraiment de l'inconscience, mais si je lui avais montré qu'en réalité j'avais un petit peur de lui et surtout de son attitude, j'aurai été foutu... Intérieurement, je priais pour qu'on me vienne en aide au plus vite.

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