J’étais là, devant la porte et j’ai sonné. Je l’ai entendu descendre et ouvrir la porte. Il me fit entrer et j’ai pénétré dans son appartement. Je me souviens de notre rencontre. Nous étions comme deux enfants à la recherche de trésors. Nos trésors étaient ces dvd de Walt Disney qui nous tenait tant à cœur. On était si heureux de les tenir près de nos cœurs. Surtout moi. J’étais une sale enfant. Je les ai toujours eu, tous, chez mes parents mais depuis que j’étais arrivé ici, je n’avais pas eu l’occasion d’en regarder. J’avais dû les laisser chez mes parents et me voilà nue. Nue de toute part d’enfant. Je devais faire face à la réalité, à ma vie d’adulte. Il n’était pas question de rigoler. Je devais me contenter de poursuivre mes études. Pourtant, cet après-midi-là, je m’abandonnais à des activités enfantines. Je me suis laissé tenter par ce vidéoclub et y ai pris un tas de DVD. C’est là que Timéo m’a surpris. Je l’avais déjà vu mais je ne lui prêtais pas grande attention. Je savais simplement qu’il s’appelait Timéo et qu’elle était dans ma confrérie. J’ai d’abord été surprise de le voir ici, puis gênée. Après tout, c’était un peu son secret ce qu’elle faisait durant les soirées de déprime. Il me dérangeait plus qu’autre chose pendant ma grande réflexion sur lequel je choisirais à regarder ce soir ; Je me souviens très bien l’avoir regardé d’un air méchant, puis finalement on a discuté de son secret, secret qu’on partageait à présent. J’avais commencé par ne pas trop m'intéresser à lui et au fil de la discussion, j’avais découvert quelqu’un de vraiment gentil et de génial. On a fini par passer la soirée chez moi, devant la télé, devant Mulan, mon Disney préféré. Il est incontestablement LE Disney de référence à mes yeux. Je connais les chansons par cœur. Je l’ai vu tellement de fois. Mes parents n’en pouvait plus d’entendre à longueur de temps la télé gronder du Mulan. Mais quand on est fan, on n’a aucune limite et je n’en ai jamais eu pour ça. Finalement, au fil du temps on s’est rapproché. Petit à petit une tendre et sincère amitié s’est formé et je ne regrette pas, à présent, mettre trouvé dans ce vidéoclub. C’était fou comme finalement une chose aussi stupide (SHAME ON ME) pouvait rassembler deux personnes pourtant si différente l’une de l’autre mais Timéo et moi en étions la preuve vivante.

Je suis donc rentrée, attendant qu’il aille se changé et je suis allée dans le salon, faisant comme chez moi. Après tout on avait passé tellement de temps ensemble, j’étais venu tellement de fois pour le voir ou voir Elmas qu’au final, c’était aussi un peu ma deuxième maison. Je me suis adossée au canapé, posant mes mains sur le dossier, les jambes croisées et l’ai attendu. Et quand il est revenu, il était toujours dégoulinant, et je ne pus m’empêcher d’échapper un petit rire. « T’es plutôt sexy avec tes cheveux trempés là. Tu ne connais pas le principe de la serviette ? » J’allais vers la télé, ouvrant un grand placard et me suis assise sur le sol, telle une enfant en admiration devant des jouets. J’étais en extase devant ces dvd. Timéo était un bon et il savait comment me parler. Il me prenait par les sentiments en me laissant sélectionner le Walt Disney qu’on allait regarder. Je n’ai pas mis beaucoup de temps à choisir au final. J’en ai saisis un, le cachant derrière mon dos et me suis approchée de lui avec un sourire de niaise que je n’arrivais pas à cacher face à lui. Et d’un coup je l’ai posé devant son visage et ai encore plus sourit. Je me suis mise à chanter en secouant le dvd de lui. « Attaquons l’exercice pour défaire les Huns. M’ont-ils donné leurs fils ? Je n’en vois pas un.. » Je me suis mise à rigolé et le tins un peu plus fermement et suis allée le mettre dans le lecteur, saisissant la télécommande. Je ne l’ai pas tout de suite mit. Je ne lui ai même pas demandé si ça lui faisait plaisir ou pas. De toute façon il n’avait pas le choix. C’était un peu grâce à ce DVD qu’on s’était rencontré donc il était culte pour nous deux. De différente manière certe mais tout de même ! Je me suis redressée et je me suis posté juste à côté de lui. Je l’ai regardé avec des petits yeux. « T’as pensé à avoir de quoi manger j’espère hein ? » Non mais une séance cinéma sans de bouffe ce n’en était pas une vraie. Il y avait de quoi faire chez moi. Une vrai morfalle j’avais toujours quelque chose dans mes placards. Si il avait bien une chose aussi sacré que les Walt Disney c’était bien la nourriture. Je ne suis pas comme les filles ordinaires, je déteste le chocolat mais compensait par une grande passion pour la bouffe grasse, à croire que c’était la seule chose qui me satisfaisait. J’ai tellement du faire attention à mon poids au fil des années pour continuer la danse et la gym que j’ai développé une sorte de boulimie nerveuse du gras quand j’étais avec Timéo. Il est bien le seul à la voir se goinfrer comme un homme. C’est un automatisme. Télé = bouffe. Pauvre Timéo, qu’elle image je lui renvoyais. Enfin peu importe, je n’avais plus honte de rien avec lui. C’était un peu comme un pote et entre garçon tout est permis. Je n’en reste pas moins une femme mais c’est vrai que c’est bon d’être avec quelqu’un et de ne pas à avoir à se retenir.

Une sorte de confiance et de bien-être s’était installée entre nous et c’était bien avec lui que je me sentais le mieux. C’était inexplicable ce que je ressentais pour lui. Il savait me réconforter, me faire rire, il pouvait tout faire de moi et c’est vrai que c’était plaisant. Je ne me suis jamais posé de question sur la nature de mes sentiments car ils étaient plutôt clairs. C’était un bon ami, et ça s’arrêtait là. C’était aussi simple que 2 + 2 font 4. C’était mathématique.