A force d'acharnement, oui parce que William s'était bel et bien acharné auprès de la direction du center Complexe, entre la secrétaire Violett, et la co-directrice Liberty qu'il avait dragué assez lourdement l'une comme l'autre. Certes elles étaient mignonnes, mais elles n'étaient pas ce qu'il recherchait, alors il avait vite lâché l'affaire après avoir obtenu ce qu'il voulait, quoi que Liberty, il y allait mollo son poste n'était pas définitif. Soit il était très persuasif, soit très doué, soit très chiant, mais en attendant il était à l'essaie comme professeur de tennis dans ce club, en attendant d'avoir un poste fixe et de s'occuper de membre plus doué pour ce sport, il devait se coltiner les bambins de moins de 10 ans, haut comme trois pommes, et assez long à la détente. Il avait évidement ses préférés et s'occupait plus d'eux que des autres... de toute façon ils étaient tous mauvais, alors ça ne se voyait pas vraiment. Il n'était là que depuis quelques semaines, et il lui restait encore beaucoup à prouver. Les mains sur les hanches, il regardait un gnome de cinq ans peut être, maniait sa raquette comme un manche sans mauvais jeux de mots.

Non, non, non Petit ... Bobby ! Il lui prit la raquette des mains, voulant lui montrer le geste correcte quand il fut couper par la voix du gamin Billy ! Ce son semblait tellement criard, William avait déjà repérait ce gamin auparavant, fils de il ne savait quel député, riche comme pas permis, et une éducation plutôt douteuse ressentit sur les gosses. Pas plus tard que la semaine dernière, il lui avait encore sortir que son père était tellement riche qu'il pouvait acheter l'Etat de New York et que William n'était qu'un nul, dixit le gnome. Le jeune homme lui rendit son regard tueur et prit la position initiale. Billy ! Bref, regardez moi tous, je vous montre à nouveau. Les poignets ne bougent pas, juste un mouvement d'épaule ! Il leur montra à nouveau le geste d'une manière très lente, décomposant les mouvements les uns après les autres. En relevant la tête, il remarqua que les enfants n'en avaient strictement rien à faire, se frappant les uns les autres, certains même lui faisait du air guitare. Il soupira et rendit la raquette au premier gamin et poussa la panière de balle sur le sol. Éclatez vous les mioches ! Décidément, il ne pouvait vraiment pas travailler avec les enfants, pas sa tasse de thé. Il les laissa entre eux quelques instants et attrapa sa bouteille d'eau, le cours se terminerait dans trente minutes. Par la même occasion, il balayait du regard les autres terrains, enviant tous ces gens de jouer normalement, et puis il s'attarda un instant sur le visage d'une jeune femme qui lui semblait très familier, mais alors très familier.

William eut l'impression de revoir plusieurs années défilés sous ses yeux, ce visage lui était bien plus que familier, c'était LE visage qu'il avait put admirer pendant très longtemps, dont il était devenu fou amoureux. Il se prenait quatre années de vie en pleine tronche en l'espace de quelques secondes, comme s'il s'était prit une masse d'une demi tonne sur la joue. Le sportif eut un mouvement de recul, peut être qu'il était encore temps de fuir, mais le son de sa voix, beaucoup plus harmonieuse que celle du gamin, résonnait dans sa tête, trop tard. Ses souvenirs s'intensifiaient, et lui faisaient mal. Il devait avouer qu'il n'avait pas pensé à Camillia depuis un moment, loin des yeux, peut être pas loin du cœur, mais ça aidait à tenter d'oublier quand même. Juste tenter ... Il ne savait pas trop quoi lui dire, la dernière fois qu'ils s'étaient vu, ça ne s'était pas vraiment bien terminé ... Il ne pouvait pas la saluer d'un air complétement détaché " Hey Camillia, comment tu vas depuis que tu m'as largué ? " Qu'est-ce qu'elle faisait là ?

Oui ... ça fait un baille Camillia ! Je m'attendais pas à te voir ... ici !.

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