★Quel est le caractère de ton personnage?


→ Parfois j’ai conscience que si un jour j’avais l’occasion de me rencontrer, je me haïrais. Mais lorsque vous avez gouté au narcissisme et au monde dans lequel je vis, vous ne pouvez plus vous en défaire. C’est ancré au plus profond de vous et vous avez beau pouvoir le dissimuler, cette partie la plus noire de votre être n’a de cesse de refaire surface.
Je ne saurais jamais me décrire. Parce que je ne sais pas vraiment quelle image les gens ont réellement de moi.
J’ai l’impression d’être aimé, adoré… Mais comment en être sûr lorsque personne ne vous le dis ?
Ce matin, pour la première fois, j’ai demandé à mes proches de la sincérité. De me dire la vérité même si celle-ci était en mesure de me faire mal.
Tout d’abord pour vous, mais aussi pour moi. Même si je sais que je ne changeai jamais.

Je suis sentimental, passionné, lorsque j’arrive tant bien que mal à accorder le peu de confiance et d’empathie qu’il y a en moi.
Je peux aimer comme détester. Je peux être sympathique comme narcissique.
Mon côté laxiste est facilement repérable en dehors de mes heures de travail, malgré que j’ai l’impression d’être idem à « eux ». Car toutes ces choses pour moi sont normales. Les autres sont différents.
Je peux très bien être coureur certains soirs, comme désintéressé un autre. Vaniteux, superficiel, arrogant, fielleux.
J’ai conscience que je fais de mal aux gens. J’aime ça. J’ai aussi conscience qu’embarquer de jeunes personnes innocentes dans des plans compromettants est mal. J’aime ça.
Je n’hésite en aucun cas à couper court à une conversation lorsque j’apporte peut d’intérêt à mon interlocuteur tout comme au sujet.
Je suis souvent défoncé. Jamais les veilles de travail parce que j’ai toujours fonctionné comme ça.
Quand je suis dans les vapes, je suis encore plus moi même. J’enchaine les filles comme les cigarettes.
Je reviens souvent avec des bleues, du sang sur les mains ou sur mes vêtements. Sur le visage parfois. J’aime ça. Je ne quitte plus mon flingue depuis que j’ai pris un mauvais coup sur la tempe. Deux jours de comas durant lesquels mes colloques ont pu enfin avoir la paix.
J’ai toujours les doigts pressés sur la détente, près à tirer sur un quelconque agresseur. Parfois j’ai peur. La plupart du temps, non.
Ils me voient auburn, moi je me vois châtain. Je me vois petit, ils me voient grand avec mes un mètre quatre-vingt. Mes yeux sont gris/vert ou châtaigne, selon le temps qu’il fait dehors. Je suis toujours dehors. J’aime les fringues, les femmes, mes amis, mon travail de jours en tant que mannequin, la drogue, mon travail de nuit en tant que dealer. La vie, tout simplement.