FLASHBACK » NOS CICATRICES ONT LE MÉRITE DE NOUS RAPPELER QUE LE PASSÉ N'A PAS ÉTÉ QU'UN RÊVE •• L'horloge de mon téléphone portable indiquait seize heures. Moi, j'étais couchée sur mon canapé, essayant tant bien que mal de m'occuper avec l'aide mon cher et tendre plasma. Malheureusement, je m'ennuyais atrocement et ceci était extrêmement rare. En plus de cela, je portais un t-shirt avec un pantalon de survêtement... Peut-être allait-il neigé des billets de cent dollars... Soudainement, j'eus une idée, pourquoi ne pas sortir un petit peu et prendre l'air dans l'un de mes endroits favoris, le Golden Gate Park ? Je bondis alors, de mon siège et allais changer de tenue car, jamais je n'aurais eu l'audace de sortir en pyjama. Une fois dans mon dressing incroyablement grand, je pris puis enfilai un jean déchiré par effet de mode, un haut blanc, une veste grise, un bonnet assorti ainsi que mes éternelles talons hauts. Après cela, je me rendai dans ma salle de bain, afin de corriger ma coiffure et mon léger maquillage. Oui, je me maquille même quand j'ai un pyjama sur le dos... Enfin prête, j'attrapai mon sac à main de grande marque et je sortis de mon loft de Northern District. Aujourd'hui, comme la plupart du temps d'ailleurs, je n'avais pas envie de conduire, c'est donc mon chauffeur attitré, qui allait m'emmener. Mes parents avaient été surpris en apprenant que je voulais étudier à Berkeley, mais, ils me connaissaient bien qu'ils n'avaient pas oublié que même en étant une excellente conductrice, je restais un peu paresseuse. Après tout, pourquoi aurais-je voulu prendre le volant quand je pouvais avoir quelqu'un à ma disposition ? Enfin bref, je montai dans la voiture de luxe que mon père l'avait récemment offert : « Où allons-nous Mademoiselle Duma ? » me dit mon chauffeur en réglant le rétroviseur. « Hum... Conduisez-moi au Golden Gate Park s'il vous plait. » dis-je après quelques minutes de réflexion.
Après quelques minutes d'attente, je fus arrivée à destination. Tandis que j'ouvrais la portière de la Maserati, mon chauffeur me lança : « Je vous attendrai ici même mademoiselle. » Ne voulant pas qu'il reste trop longtemps, je lui dis en souriant : « Non, rentrez chez-vous, allez rejoindre votre famille... Vous pouvez me laisser la voiture. » Le Chauffeur me remercia et me tentit les clés du véhicule avant que je descende puis, je verrouillai bien les portières et m'en allai... Je me trouvai maintenant devant ce grand parc, très connu et très apprécié. J'aimais beaucoup venir m'y promener et comme il était maintenant dix-sept heures, les gens commençaient à partir. Je n'allais donc pas devoir supporter des cris d'enfants et c'était tant mieux. Je commençai donc par entrer dans le magnifique parc de la zone ouest de San Francisco. Le temps était assez doux, ce qui n'était pas tout à fait banal pour un mois de décembre, même si je me trouvais en Californie. J'étais russe et j'avais vécu la majorité du temps en Russie, mon pays qui manquait beaucoup... Mais, grâce au temps que j'y avais passée, j'étais habituée au froid et aux longs hiver. Mais, malgré tout cela, j'aimais beaucoup le temps agréable qu'il faisait à San Francisco... C'est donc en prenant mon temps que je marchais dans cet endroit magnifique, plein de verdure, de fleurs et de petits points d'eau.

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Déjà dix-huit, heures, j'avais passé beaucoup de temps dans le parc. Je l'avais visité de long en large et cela m'avait aussi permis de réfléchir un peu, en plus c'était toujours mieux que de rester enfermer dans mon logis... Épuisée, je marchais jusqu'à la sortie et après plusieurs minutes de marche, j'atteignis ma voiture. Je montai à l'intérieur et démarrai. Il y avait beaucoup moins de voitures qu'à mon arrivée, j'avais donc bien choisi le moment de partir... J'entamai donc une petite marche arrière. Je n'allais pas vite, c'est bien vrai mais, je ne regardai pas vraiment où j'allais, j'étais plus occupée à penser à ma radio qui passait une chanson horrible... Une autre voiture qui fonçait sur moi m'évita de justesse. Mon Dieu, j'aurais réellement pus finir mal... Mon coeur battait la chamade mais, je me remis à ma conduite.

Je ne conduisais pas souvent et je savais pourquoi, les feux tricolores. Je détestais attendre qu'ils passent au vert... Mais, j'étais aussi une vraie pile électrique alors, cela ne m'étonnais pas vraiment. Je tapotai nerveusement mes doigts sur mon volant tout en bougeant la tête en rythme avec la musique. La chanson qui passait était d'ailleurs une de mes préférée et je ne pensais maintenant plus au feu qui lui était toujours au rouge. Mais soudain, je fus aveuglée par une lumière blanche et après quelques secondes je m'aperçus qu'une autre voiture venait vers moi à tout vitesse... Le choc fut terrible, ma voiture fit un tonneau. J'étais étendus sur le sol et je sentis qu'un liquide chaud s'échapper de mon torse... Ensuite, je perdis petit-à-petit connaissance... •• FLASHBACK » NOS CICATRICES ONT LE MÉRITE DE NOUS RAPPELER QUE LE PASSÉ N'A PAS ÉTÉ QU'UN RÊVE

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Suis-je morte ? Vivante ? Endormis ? Dans le coma ? Tout ceci à la fois ? Je ne sais pas... Je crois reconnaitre des bruits de sirènes... Je me sens surélevé par quelque chose ou quelqu'un puis, emmenée quelque part. Où suis-je ? Je ne suis pas non plus en mesure de la dire... Je ne m'étais jamais demandée comment j'allais mourir. Pour moi, nous allions tous devoir nous en aller un jour et il fallait juste profiter du temps de vie qui nous était offert... Je ne m'étais pas non plus interrogée sur l'existence réelle d'une vie après la mort et c'était peut-être mieux ainsi. Certains affirment que quand on meure, on ressent une impression de froid ou même que l'on revoit sous forme de flashbacks, tous les moments heureux de notre vie... Moi je n'avais jamais tranché entre ces hypothèses. Mais, j'allais maintenant être en mesure de le faire... J'aimerais tant pouvoir faire quelque chose afin de donner des réponses claires à mes interrogations mais, c'est impossible car, je suis incapable d'ouvrir les yeux, la bouche ou même de bouger... Mais même dans cet état, je compris quelque chose, je n'étais pas morte... Je pensais et en tant que scientifique en herbe, je suis bien placée pour dire que les morts ne pensent pas... Cela devrait me rassurer mais, je ne ressens rien, comme si mon coeur est froid... J'aimerais pouvoir hurler tout ce que je ressens à présent et me battre pour revenir à moi-même mais, je ne peux rien faire, car, à cet instant, je suis faible. Toutes ces pensées commencent à remplir mon crâne, je suis perdue, je n'en peux plus, j'ai mal, mal à la tête. Je pense trop, il faut que j'arrête mais, c'est impossible. Encore une fois, « à cet instant, je suis faible »... Soudain, je ne m'entends presque plus, tous les sons que je perçois me paraissent de plus en plus lointains. Je me sens partir dans les bras de Morphée...

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Je repense à nouveau, que se passe-t-il ? Je sens à nouveau, j'entends à nouveau... Suis-je en train de me réveiller ? Je n'en suis pas sûre... En tout cas, je me bats de toutes mes forces pour pouvoir ouvrir les yeux et voir comme avant ! « Bip, Bip, Bip... » Ce bruit... Il est insupportable et il ne s'arrête pas mais, en tout cas il m'aide un peu. Je peux maintenant bouger les doigts d'une de mes mains, c'est sûr maintenant, je me réveille...
Heureusement, après plusieurs minutes à combattre contre moi-même, je pus enfin ouvrir les yeux... Ma vision était assez trouble au début et c'est après un certain temps que je pus exactement distinguer les choses. Je me trouvais dans une pièce bien étrange... Les murs d'un blanc éclatant m'éblouissaient et m'aveuglaient même presque. Je savais maintenant d'où venais le bruit que j'avais entendu tout à l'heure, à côté de moi, se trouvait une machine. Mes connaissances m'avaient permis de reconnaitre un électrocardioscope. L'odeur qui régnait dans ce lieu ne m'était pas inconnue, je l'avais même toujours détesté. C'était celle d'un lieu que je haïssais tout autant, l'hôpital... Plus de doute, je me trouvais dans une chambre d'hôpital. J'étais seule dans cette horrible pièce, allongée sur un lit bien trop haut. Je voulus me redresser afin de mieux voir ce qui se trouvait dans cette chambre mais, une douleur intense traversa d'un coup ma jambe droite et c'est seulement là que je remarquai qu'elle était enveloppée dans un horrible plâtre blanc... Mais, il n'y avait pas que ça, elle était aussi suspendue dans les airs. Je me rendis aussi compte que mon bras n'avait pas été épargné, lui aussi était entouré de cette horrible matière blanchâtre... À ce moment-là, je ne pus m'empêcher de lâcher une grossièreté en russe et encore heureux, cela n'arrivait pas souvent : « Меня это заебало » (→ « menya eto zaebalo » = « Fais chier putain... ») Seulement, une question restait en suspend, comment étais-je arrivée jusqu'ici ?

→ Let's go Knicks.