Je suis née le septième jour du mille neuf cent quatre-vingt-onze mois de juin après J.-C., dans le ville que bien des étrangers croient être la capitale des Etats-Unis; la ville le plus fabuleuse du monde, la ville qui ne dort jamais, la capitale américaine de la culture, la grosse pomme, j'ai nommé: New York !Mes parents me nommèrent Alejandra Effie, des prénoms ni turques, ni français, ni australiens, comme ça, aucun des grands-parents sera déçu que leur petite fille ait des prénoms de la nationalité des autres. Ma demi soeur, mon aînée de deux ans, la fille de ma mère, portait un prénom américain; Leighton. Mon père, Malik, avait dix-sept ans à ma naissance, et allait entamer sa première année d'étude dans le but d'être policier; ma mère porte le prénom Azra, avait vingt ans, et entamait une carrière de photographe, mannequin, et actrice.
Dès mon enfance, j'ai été choyée par ma famille. Mes grands-parents étaient heureux d'avoir une "si belle petite fille", mes moindres souhaits, s'ils entraient dans notre budget; ce qui était très souvent le cas, étaient exaucés. Sans s'en rendre compte, ils délaissaient Leighton. Elle et moi, on s'est toujours bien entendues, ils nous suffisaient de nous regarder pour nous comprendre. Même à mes quatre ans, quand j'ai eu mon bel appareil photo à plus de mille dollars, je le sentais. Même si elle se montrait joyeuse, je savais qu'au fond d'elle, elle était triste. A l'école, j'étais très bonne, tout comme ma demi soeur. En même temps, on leur devait bien ça, à nos parents. Notre école, une école privée, était réputée pour être l'une des plus chères et l'une des meilleures de la ville. En dehors de l'école, je prenais des cours de danse, et dès mes sept ans de piano. Je n'étais quasiment jamais chez moi, tout comme ma mère. Quand elle était à New York, entre deux tournages; elle passait ses journées chez ses amies de la haute société, se sentant dans son monde, celui où elle a grandi. C'est peut être pour ça que je suis beaucoup plus proche de mon père. Mon enfance passa ainsi, entre loisirs, école, et devoirs.
Puis l'adolescence arriva. Ce fût vraiment une sale période pour moi. Tout commença en deux mille cinq; j'avais alors quatorze ans. Je ressentais toujours la tristesse de Leighton, et avait le pressentiment que quelque chose de grave lui arrivai. Et je ne m'étais pas loupée. Une après midi de septembre, alors que l'on étaient seules depuis quelques jours à la maison, mon père étant en enquête à Phoenix, notre mère en tournage à Paris; j'entrai dans la chambre de ma demi soeur pour lui demander de l'aide pour un exercice de mathématiques, quand je la vue étalée sr son lit, visiblement pas en état d'utiliser ses stupéfiantes compétences en sciences. Elle avait plongé dans la débauche. Sachant que j'avais quelques soucis sentimentaux en ce moment, elle me proposa de sa drogue. Je savais que c'était mal, la drogue, mais je ne su comment refuser. C'est ainsi qu'à mon tour je tombai dans la débauche, alors que contrairement à elle je n'avais aucune raison de prendre une prochaine dose ou un prochain verre. Ah, si: l'addiction.
Passa le temps, jusqu'à juillet deux mille onze. Je trainais avec Leighton dans les rues de Brooklyn, où nous avons grandi, complètement défoncées, jusqu'à ce que des policiers aux visages biens trop familiers nous embarquent pour les besoins d'une enquête. Mon père n'en revenant pas de nous voir dans cet état, nous dévoila un secret de famille qui n'aurait jamais dû être dévoilé. Azra, avant sa rencontre avec Malik, était une junkie, ne vivant que pour sa dose depuis que le père de sa première fille l'avait quitté. Il y avait dix ans, son dealeur, ancien ami, l'avait invitée à prendre un verre. Dans lequel il avait versé une forte dose de cocaïne. Peu après, elle fit une overdose, et faillit y passer. Depuis, il essaie de le retrouver, en vain. Ce fut une des rares fois où Leighton eut une preuve d'affection de sa part. Mais ça ne suffit pas, et le lendemain elle prit la fuite à Miami, voulant tenter de s'effacer de notre vie. Je ne réussi pas à la retenir à New York. Janvier deux mille douze. Alors qu'avant je vivais plus ou moins bien mes addictions jusqu'à présent, je réalisai que ça ne pouvais plus durer. Sauf que, ce n'était pas facile. Ce n'est que le jour où je ne réussi à décrocher mon portable, n'arrêtant pas de sonner, et où mon père arriva chez moi pour voir ce qu'il se passait que je commençai réellement à réussir à décrocher. Le mois suivant, mars, fût chargé: mon père m'apprit que ma mère avait demander le divorce, mais refusa de me dire pourquoi. Quand je demandai à cette dernière, elle me répondit simplement qu'il avait découvert sa soi-disant bisexualité mais qu'elle était persuadée qu'il voulait se mettre avec la "stagiaire qui est une vraie ****", pour la citer. Ceci est la raison pour laquelle je hais ma mère à présent. Puis, l'évènement qui me donnai envie de reprendre mon rythme de "droguage" habituel: Leighton avait fait une overdose et était morte. Vers la toute fin de ce mois bien triste arriva la rencontre qui me fit réellement arrêter toutes mes addictions.
C'était donc un jour de fin mars. J'errai, pensive, dans les rues de Brooklyn, quand un inconnu me demanda son chemin, visiblement perdu. Il cherchait Times Square. Je ne réussi à répondre tout de suite, envahit par un sentiment qui m'était presque inconnu, et où je mis du temps avant de mettre un nom dessus: amour. Coup de foudre. Le lendemain, il était là, à l'endroit de notre rencontre. Mon coup de foudre était réciproque. Quelques jours plus tard, il me demanda en mariage. Entre nous, tout était merveilleux. Puis vint le jour où j'annonçai la nouvelle à mon père. Il était venu me voir, je venais de lui annoncer que sa fille était fiancée depuis la veille, quant mon fiancé arriva. Mon père fût d'abord étonné de voir l'avocat avec qui il avait travaillé à Phoenix, Edgar Grant. Edgar m'avait dit qu'il avait travaillé avec le commissaire Williams, par conséquent je n'étais pas surprise. Puis, mon père compris. Il demanda à me parler en privé. Le problème ? J'allai épouser un homme âgée d'un an de plus que lui. Trente-neuf ans. Le ton monta pour la première fois en vingt ans entre nous. J'eus le dernier mot, et la dernière phrase: "De toute façon, si ça de te plaît pas, je pars à Londres et tu ne me reverra plus!!"
Le quatre juin, j'épousai Edgar. A New York.