«Je suis née à Brighton, dans le sud de l’Angleterre le treize août mille neuf cents quatre vingts douze. D’après ma mère, c’était une journée d’orage car il avait eu une grosse chaleur les jours précédent et elle me racontait qu’à chaque fois qu’elle avait une contraction le tonnerre grondait, ‘comme si c’était toi qui dirigeait le ciel’disait-elle avec un grand sourire. Moi, ça ne me faisait pas sourire parce que je savais très bien que c’était faux.»

Avery s’arrêta. Elle trouvait sa complètement débile que son professeur de lettres lui demande d’écrire sa vie sur papier. Elle n’aimait pas ressacé les vieux souvenir de famille, les anciens potes. Et elle savait pertinement qu’il faudrait qu’elle parle de lui, parce qu’elle en était obligé. Ne pas en parler serait mentir. La jolie blonde relue les quelques lignes et mordillant son stylo et repris à l’encre noire.

«A cinq ans, elle me parlait de magie mais elle était dix fois plus naïve que moi. J’ai grandi dans une de ces villas que tout le monde envie parce que j’étais bourrée de frique -je le suis toujours- et j’avais toujours ce que je voulais. Un vélo rose, une balançoire énorme, un trampoline, toutes les barbies qui sortaient. Oui, j’étais une petit fille pourrie gâtée mais sans l’amour de mon père qui était je ne sais où. Je crois que je ne l’ai jamais vu plus de deux minutes à la maison le même jour. Je n’ai d’ailleurs jamais vu mon père et ma mère à côté.»

Elle fronça les sourcils et ferma les yeux. Pas de larmes, pas de larmes, pas de larmes se répétait-elle. Elle était Avery Brittany Livingston, et sa réputation ne lui permettait pas de pleurer devant un exercice comme celui là. Elle sauta un paragraphe pour echappé au sujet enfance, papa, maman qui n’avait donc aucune définition pour elle.

«Vous l’aurez compris, fille pourrie gâtée sans père. Il a fallu que moi, je tombe dans une fille au clishé si mauvais. L’heure de rentrée au collège arriva trop vite à mon gout, l’innoncence de l’enfant, je ne l’avais pas vu passé et quand ma mère fut envoyer à l’hôpital pour une depression, je du grandir plus vite. J’avais la grande maison pour moi toute seule, je la trouvais bien calme, trop vide. Je faisais ce que je veux sous les yeux des domestiques qui étaient chargés de me surveiller. Je me souviens d’un jour où il pleuvait, j’avais mis des chaussures blanche et ma plus belle robe rose et j’étais sortie. J’avais sauté dans le jardin, je m’étais roulée dans les flaques de boue et j’étais rentrée sans même m’essuyé les pieds. Je me rappelerai toujours du visage choquée de la blanchisseuse.
- Aby, mais qu’est-ce que tu as été faire.
- Tu n’as plus qu’à tout laver.
J’avais enlevé mes affaires les laissant trainer sur le sol et j’étais monté dans ma chambre. J’étais une petite peste, car je leur et fait un nombre incalculable de connerie. Comme passer ma main dans l’étagère de vaisselles et tout casser, gribouiller au marqueur sur les miroir, mettre de la terre dans la piscine... Je m’occupais comme je le pouvais. Et après mes douze ans, je n’ai jamais revue mon père.»

Elle plaça cette phrase sans même qu’elle est un rapport avec le reste. Mais il fallait qu’elle le mette, qu’elle le dise.

«Puis quand j’ai eu seize ans, j’ai rencontré un gars pour qui j’ai eu un coup de foudre. Il était nouveau et on peut dire que moi et mon ancien groupe de copine, il n’était pas passé inaperçue. Je les avais prévenue d’entrée et mes mots raisonneront toujours au fond de ma tête.
- Il y en a une de vous qui s’en approche, n’oublier pas qui je suis.
Et je me souviens que ces toutous avaient gentiment acquiesser. Elles étaient tellement bête ces filles là, je faisais d’elle ce que je voulais. Va me chercher mon café, ramène moi ci, donne moi ça. Elle disait amen à la Livingston que j’étais mais quand je me suis rapprocher de Mathieu, j’ai réussi à m’éloigner de ces filles qui me desespéraient. Mathieu, une grande histoire. On était pareil, aussi égocentrique l’un que l’autre. Deux bombes qui se touchent, ça éclate. Et dieu sait que ça a éclaté entre nous. Il était un peu le frère que je n’ai jamais eu, enfin quelqu’un qui s’interressait un peu à moi. Et quelqu’un à qui j’avais envie de m’interresser. Puis un jour, il a tout chamboulé.
- Aby, je pars, m’avait-il dit avec son air froid et hautain. Je n’avais pas répondu.
- Je vais à New York, mon père à encore été muté.
- Je te suis.
Et d’une seconde à l’autre, je quittais ma solitude, ma grande villa, et tout ce que j’avais depuis 17 ans. Je n’avais prévenu personne, j’étais partie avec trois habits dans mon sac de cours et j’avais suivi ce fameux Mathieu sur un coup de tête. L’unique et la seule personne pour qui je donnerais encore ma vie. Mais c’est un secret. Car arriver ici, on a passer quelque moi ensemble plus chacun nous avons eu notre vie. J’avais trouvé un petit appartement dans lequel je suis toujours et puis j’avais passer mes examens dans une autre école que la sienne. Il me manque, la personne que je suis avec lui me manque.»

Elle leva la tête vers la fenêtre de la salle de classe en se rememorant tous les souvenirs qu’elle avait eu avec son meilleur ami. Les sorties, les joints, les soirées, les bouteilles d’alcools dans sa chambre, les baignades dans la fontaine, les films d’horreur... Leur 400 coups. Puis, elle se souvient qu’un soir, ils avaient été trop proches. Ils s’étaient embrassé et ils avaient fait les choses tellement vite. C’était pour elle sa première fois et elle était heureuse de l’avoir donné à ce garçon. Ils n’en avaient jamais reparler.

«Puis je suis arrivée ici, dans votre classe. Et voyez celle qui je suis.»

Elle n’avait plus rien à dire. Elle passait les étapes soirées où elle terminait complètement bourrée avec un homme de son âge, famille décomposée. Elle rajouta un post scriptum en bas de la page.

«Post-scriptum: j’ai le coeur d’une pierre d’un manque d’amour.»