Sujet: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 0:40
FEAT. DIANA MOLODVAN
Galya "Brittany" Leveseïv
19 ans → Né(e) à Berlin le 01/01/1993 → Etudes de tourisme célibataire → hétérosexuel(le) → membre des Beauty Queens.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Vous pouvez l'imaginez que comme toutes les filles je prends soin de moi... Mais un peu plus qu'il ne le faut même. C'est vrai que j'ai connue une période dure, mais cela ne peux pas m'enlever mes allergies : la poussière, les noix de cocos, etc. Je n'ai heureusement pas de tatouages, je ne veux pas risquer ça, je tiens beaucoup trop à ma peau ! Mais si je devais me faire un tatouage, je me serais tatouer " Matthew " sur le poignet, pour ne jamais l'oublier. J'adore les glaces, c'est mon péché mignon... Et puis encore ?! On peut même plus aimé les glaces ici ? Je parle un grand nombre de langue, je ne sais même plus en quelle langue penser ! J'adore m'amuser, je profite au maximum de New York, j'use de ma beauté, je n'en ai pas honte. J'aime m'asseoir et laisser le vent souffler mes cheveux, ça me libère. Je suis très affective, raison pour laquelle plusieurs personnes me brisent le coeur... Les gens essaient de profiter de la richesse de la soeur Clémence, et bien je les emmerdes..
★Quel est le caractère de ton personnage? → Oui je le sais, je suis plutôt imposante. J'aime quand on fait ce qu'on dit. J'aime les gens beaucoup trop vite, je finis souvent le coeur brisé. Je suis une maniaque du propre, je ne supporte pas la saleté. Je suis aussi une bourreau de travail, c'est plutôt un défaut, parce que j'oublis souvent de manger. Je suis également croqueuse d'homme, je prends, j'assouvis, je jette, c'est comme ça. Je n'aime pas me moquer des autres, et je ressens de la compassion pour tout le monde. Je peux parfois paraître égoïste, oui, je me méfie des gens qui ne veulent que profiter de moi, mais je finis la plupart du temps par céder. Je suis naïve, je l'avoue. J'aime les gens, j'aime les hommes, les animaux... Oui surtout les animaux, j'en ai 6 six... Mais je vous parlait de mon caractère donc... Je suis direct, franche, mais respectueuse. L'éducation que m'a donné mes parents ne me permet pas de manquer de respect à mes aînés, mais, je ne me laisse pas marcher sur les pieds non plus. Je peux être très capricieuse quand je veux, seulement pour arriver à mes fins, avec soeur Clémence, je finis toujours par avoir ce que je veux. Je suis une vraie manipulatrice, je ne le cache pas. Soeur Clémence était la propriétaire d'un grand centre commercial à Berlin, qu'elle dirige depuis New York, m'en a nommé unique héritière, j'en suis vraiment très fière.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Malika aka White Sky. 15 noisettes ^^ ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Déjà inscrite. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Non. ★Présence sur le forum → 6j/7 ★Personnage inventé ou scénario ? → Personnage inventé ★Crédit images → Bazzart / Tumblr et moi.
Mon exemple de RolePlay:
→e m’étais levé du bon pied ce matin. Je sentais que cette journée de Samedi allait s’avérer beaucoup plus amusante que ce que je n’eu espérer. Le week-end signifie pour tout le monde je suppose grasse matinée, et bien pas pour moi. Très tôt déjà, j’avais mes écouteurs dans les oreilles le volume régler au maximum seul dans ma grande maison. Je révisais mes cours, rien que parce que je ne savais pas quoi faire. Je chantonnais mon cours, j’avais peut-être tout compris, mais je m’entêtais à l’apprendre par cœur. Franchement dit, je n’en voyais pas le sens, et c’est là que je me suis rendue compte que je devais recevoir ma Lexie aujourd’hui, comme presque toutes les fins de semaines en fait. Il me fallait vraiment de la visite, je me sentais tellement seul dans ma gigantesque maison, rien que le fait de passer plusieurs portes de chambres vides avant d’arriver à la mienne me désolait. Et puis Lexie, cette fille qui savait remettre des couleurs dans ma vie, me redonner le sourire malgré toutes les situations… Ma Lexie à moi. Elle m’avait dit brièvement qu’elle avait des problèmes avec Keith. Keith, c’est le type qu’elle aime, celui pour qui elle est prête à se donner toute entière. Si ce n’était pas Lexie, j’aurais tout craché à la personne comme un venin qui s’infiltre dans le sang, ce type ne l’aimait pas… Mais c’était Lexie, il fallait y aller tout doucement, lui faire comprendre que ce n’était pas celui qu’il lui fallait, qu’il ne la mérite pas et tout le tralala. Je commençais déjà à me faire des scénarios, à imaginer comment que lui expliquerais le fond de ma pensée. Devrais-je lui mentir ? Ou tout lui dire ? Mentir était en quelques sortes une manière de cacher la vérité pour ne pas faire de mal aux autres… Si je lui mentais, personne ne m’en voudrais… Sauf moi. Il fallait que je lui dise la vérité, mais comment ? Je ne voulais pas être trop brusque, trop con, trop idiot… J’allais peut être le faire au papa responsable qui ne veut que le bien de ses enfants ? Au grand frère attentionné qui ne veut que le sourire des ses proches ? Je me doutais bien que j’allais me mettre à bégayer… Elle était vraiment importante pour moi, si je gâchais tout, je n’allais sûrement pas me le pardonner. Et puis si jamais elle se fâchait, sous prétexte que j’ai été trop frustrant à son égard… J’étais vraiment perturbé : Je décidai de prendre mon téléphone et lui envoyer un texto, pour être sur qu’elle viendrait. A vrai dire, je n’allais pas vraiment me réjouir si elle me disait que non, j’allais sûrement être déçu. Si elle me disait oui, j’allais me remettre à stresser. « Lexie, je voulais être sûr que tu venais aujourd’hui. Bisous » Oui, je voulais vraiment être sûr. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponde, je m’attendais plutôt à la voir sonner à la porte de ma maison de jeune émancipé. Je n’allais pas mal lui parler de Keith après tout, j’allais me débrouiller, faire du mieux que je peux. Je n’étais pas vraiment sûr de l’avis qu’elle ait de lui, mais en tout cas, elle l’aimait, et lui pas, cela me suffisait amplement pour le détester. Mais… Que faire ? Que dire ? Il ne fallait absolument pas que je me laisse emporter. J’étais là à attendre une réponse, couché sur mon canapé, ayant abandonné mon cours.
Le code règlement:
→ okey by Dy'
Dernière édition par G. "Brittany" Leveseïv le Dim 12 Aoû - 2:27, édité 3 fois
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 0:41
Well... It's my story...
Mes longs cheveux noirs étaient blonds désormais. Je trouvais ce changement magique, tellement que je sautais partout afin d’exprimé ma joie. Il n’y avait plus de Galya, maintenant, c’était bien Brittany. Pourquoi Brittany ? Et bien uniquement pour me débarrasser de ce prénom russe qui me suivait partout. Je ne voulais pas de la Russie, j’étais bien allemande ! J’aurais même dû prendre un prénom allemand, mais Brittany, la vrai Brittany était une personne fabuleuse à qui je voulais faire honneur. Je ne voulais pas partir en Russie, je ne me considérais pas Russe. J’avais même pensé à fuir, mais je ne connaissais pas Berlin, et je ne connaissais personne capable de m’aider. J’avais décidé de changer de tête, pour montrer à ce père autoritaire et fixé à ses origines que je n’étais pas russe. Je me regardais dans les toilettes du centre commercial, mes lentilles bleus scintillaient dans mes yeux, je me sentais nouvelle.
***
« La famille Levseïv se baladait joyeusement dans les grand magasins du centre commercial de Berlin. Les parents laissaient les jumeaux de neuf ans et leur grand frère d’onze ans, gambader d’un comptoir à l’autre, alors que leur sœur Galya, était ailleurs, rien que pour ne pas s’afficher avec eux, avec ces russes. » Mon père avait ordonné que ma mère parte me chercher. Je ne comprends toujours pas pourquoi il est aussi autoritaire et encombrant. Ma mère avait beau lui expliqué que je n’étais qu’au comptoir de lunettes, il ne voulait rien savoir. Je sursautai quand je vis ma mère m’attraper le poignet. Elle avait crié « Galya ! ». Elle était donc autant borné à m’appeler par ce prénom ?! J’en avais vraiment marre, je ne voulais plus rien entendre de russe ! « Maman, je te l’ai souvent demandé : ne m’appelle plus « Galya ». Brittany ! C’est Brittany mon prénom ! » J’avais hurlé de toutes mes forces tout en m’empressant de mettre ces lunettes noirs sur mes yeux, pour ne pas qu’elle se mette à me parler de mes lentilles. Ce prénom me faisait mal au cœur, ce prénom me mettait hors de moi. Elle me disait qu’on me cherchait que mon père n’était pas du tout content que je me promène seule. Et puis quoi encore, j’avais crié dans le centre commercial, assez fort pour que tout le monde me regarde que je m’en foutais bien de lui et de la Russie, qu’ j’étais allemande et que personne ne m’en dissuaderait. « Auf Wiedersehen ! » « Elle avait lancé cet « au revoir » en allemand comme un juron, une ultime tentative pour se convaincre qu’elle allait réussir à colmater cette brèche par laquelle les eaux Russes commençaient à noyer son identité. Décontenancée, la mère avait regardé sa fille sortir et était revenue vers la famille. » Elle avait surement dit à mon père que j’étais rentré à l’hôtel. J’en avais bien marre de cette Russie qui me suivait partout. J’avais ma vie en Allemagne, une partie de moi était ancré dans l’Allemagne. Je n’ai jamais connue la Russie, et je ne vois aucunement une raison pour la connaître maintenant. Mes parents eux, veulent absolument retourner en Russie, où mon père est un grand monsieur connu de tous, plutôt qu’ici, où les comportements xénophobes rabaisse sa fierté et frustre son ego sur-dimensionné. Nous avions fuit Solingen, où nous habitions depuis dix-sept ans, c'est-à-dire, depuis ma naissance, pour nous retrouver dans un hôtel de Berlin. D’ailleurs en apprenant que la nouvelle, j’explosai. « Flashback J’avais onze ans, presque douze, je venais d’avoir mes premières règles… Mon père a exigé que comme la coutume des musulmans russes, je devais porter le tcharchaf. Vous savez ce que c’est non ? Ce voile qui ferme la figure tout en fermant la porte de vos émotions. J’étais très fière de le porter, d’être enfin admise par mis les grandes. C’était comme ces jeunes filles allemandes qui se maquillaient pour vieillir un peu. Un jour en rentrant de l’école, j’avais vue une attaque de ces xénophobes. Ils avaient encerclés des jeunes russes et criaient des slogans hostiles en frappant à coups de poing et de pieds ses filles d’immigrés. Je fus entrainé par ma copine Brittany derrière une voiture, pour ne pas que l’on nous voit. Après cette attaque, j’avais perdue une partie de moi, cette partie russe, la jeune Galya, attachée à la Russie avait disparue. J’enlevai mon tcharchaf pour rentrer à la maison et raconter l’incident à ma mère, qui tentait de me rassurer. « Ce n’est qu’une coutume, ce foulard. Tu n’es pas obligée de le porter, je vais en parler à ton père. » « Rien n’y fit, son père l’obligea à porter le tcharchaf chaque fois qu’elle sortait, sauf pour se rendre à l’école, Galya commença à refuser d’aller dehors, convaincue que ce foulard la désignait comme prochaine victime de jeunes racistes. Ce jour là, l’enfant de douze ans compris que la seule façon de survivre était de devenir allemande. » » Fin du flashback « Cinq ans plus tard, elle était persuadée qu’elle allait enfin devenir cette allemande, lorsque son père à décidée de rentrer en Russie. Elle s’imaginait bien qu’il allait la laissé là, qu’elle poursuive l’école ici. Depuis quelques mois, elle avait cédé aux avances de Hans Scheinder, le frère aîné de sa meilleure amie Brittany. Cette camaraderie d’adolescence avait soudainement fait place à une passion amoureuse insoupçonnée de tous. Chaque fois qu’il s le pouvaient elle et Hans se retrouvaient discrètement pour s’étreindre, se séduire, se découvrir et depuis peu, faire l’amour. Et voilà que son père venait déchirer brutalement son rêve et assassiner celle qu’elle croyait enfin être devenue : Brittany. » Ma mère essayait de camoufler son anxiété. Je me promenais seule dans les rues de Berlin, à la recherche d’un hôtel dont je ne connaissais pas le chemin. En secret, elle admirait ma fougue, et je lui ressemblais à s’y méprendre, mais mon caractère et ma détermination me venait sûrement de mon père. J’avais elle ne l’aurais avoué, mais elle m’enviait de savoir tenir tête à mon père. Malheureusement, je ne le savais pas vraiment tout ça… Mon père n’arrêtait pas de vanter qu’en Russie, il était un grand homme admiré de tous ! Mes frères étaient impatients d’arriver pour être traiter comme des rois, cela se voyaient de loin. « Brittany pleurait cette rage que nourrissent les rêves détruits en franchissant la ligne de rimmel bleu qu’elle avait tracée sous ses yeux, les larmes dessinaient sur ses joues des graffitis qu’elle imaginait aussi durs et violents que ceux qu’elle avait vus sur les vestiges du mur de Berlin. Elle sentait maintenant un autre mur surgir en elle ; des tonnes de béton qui lui interdiraient l’accès à ses ambitions de jeune fille moderne et occidentale. » Les premiers néons prenaient la relève du soleil. Ce n’était pas encore la nuit, mais il fallait faire vite. Le coiffeur avait mis deux heures de plus que prévu à dorer sa toison. Dans l’ascenseur qui m’aspirait vers le neuvième étage de l’hôtel, j’eu envie de fuir, cet hôtel était l’antichambre de la Russie. Lorsque les portes s’ouvrirent sur le silence du couloir, je couru jusque dans les toilettes. Mes cheveux blonds glissaient dans mes doigts comme des fils d’or. Sous mes yeux, j’effaçai les graffitis bleus du rimmel (mes larmes). J’appliquai sur mes lèvres assez de rouges pour mettre mon père en colère. Pour mouler ma poitrine, je pris soin de bien enfouir mon t-shirt dans mon jeans. Ainsi, il ne douterait à aucun instant que je suis une femme, et non une enfant. « En approchant de la chambre, elle entendit cette musique qui depuis si longtemps lui donnait le vertige. Derrière la porte c’était l’islam, l’orient qui chantait. Jamais elle n’avait pu s’habituer à ces longues mélopées braillardes et naïves dont les subtilités et le charme échappaient à cette jeune allemande. » Je relevai fièrement la tête, inspira profondément et frappai à la porte. La musique cessa. Mes trois jeunes frères apparurent en même temps au moment où la porte s’ouvrait, ils se mirent instinctivement à hurler de rire. Mes parents s’approchèrent ahuris. Ma mère éclata en sanglots et j’interceptai la main de mon père qui allait s’abattre sur moi. « Tu peux me frapper si tu veux, ça ne me fait rien : Je n’existe plus. » Je ne l’avais jamais affronté ainsi, j’avoue que je le crains plus que tout. Je lui avais parlé ainsi en allemand, comme pour augmenter sa colère. Ma mère pleurait en me demandant ce que j’avais fait à mes yeux, que j’avais cachés avec les lunettes au comptoir, mes frère caressaient affectueusement mes cheveux, comme pour me réconforter, et mon père lui, encore debout, tremblait de rage. « Adolescente elle avait compris qu’elle vivait à cheval sur deux univers. Dans le logement de Solingen, c’était la Russie, avec sa langue, sa religion, ses coutumes, sa culture. Une fois la porte franchie, elle se trouvait de nouveau en Allemagne, terre où elle se sentait fortement enracinée. » Mon père voulait absolument que je m’asseye pour qu’il me parle histoire doubler le poids de son autorité. Il se sentait sûrement frustré que maintenant que j’étais plus de taille que lui et je m’en moquais bien. « Tu peux me parler debout. » Ma mère me proposa doucement que nous nous asseyons tous les trois. Mon père me regardait droit dans les yeux en ouvrant un sac afin de me montrer ce contenue. « NON ! C’est hors de question ! » Je laissais tomber le tcharchaf par terre, c’était hors de question que je me remette à porter ce foulard, Russie ou pas. Je finis par être obligée de le porter, pour ne pas que l’on me regarde d’un mauvais œil une fois en Russie.
***
Au comptoir de la Russie Airways, le préposé aux billets fit venir son supérieur : la couleur de mes cheveux et la couleur de mes yeux ne correspondait pas avec la photo du passeport. « C’est bel et bien ma fille, elle nous a fait le coup hier… » Je me sentais mieux, uniquement grâce au fait qu’il se sente humilier. Je restais silencieuse, ma mère affirmait que je voulais faire une surprise à mes grands-parents. J’espérais que l’on ne m’accepte pas et qu’on me laisse retournée seule dans les rues de Berlin. Au moment où l’agent d’embarquement acquiesçai, je faillis m’effondrée, mais je restai indifférente, rien que pour ne pas que mon père perçoive ce que je ressens. Il y avait tout de même un problème, le vol était complet, et tout le monde ne pouvait pas s’asseoir ensemble. « Donnez-moi un siège seul… » Ma mère empêcha mon père de réagir. « Brittany eu l’impression qu’on lui arrachait l’âme ; qu’une puissante main de fer la déracinait sauvagement de cette terre où ses parents l’avaient amenée alors qu’elle n’était qu’un petit bébé. Aujourd’hui à dix-sept ans, quoiqu’elle fût instruite, trilingue, et presque majeure, elle se sentait kidnappée par sa famille, par une culture et une religion qu’elle n’avait pas choisies. » Alors que je souhaitais la proximité d’un hublot pour ce voyage en avion, on m’avait assise au milieu de l’appareil. Vers treize heures, mon voisin de droite leva les mains de chaque côté de la tête et se mit à prier silencieusement. « Allah Akbar… ». Voilà tout ce que j’entendais, la suite, je la connaissais bien. Durant toute ma jeunesse, j’avais vue les hommes de ma famille s’agenouiller chaque jour pour s’adresser à un Dieu omniprésent et tout-puissant en fonction de qui, il fallait vivre et mourir, et qu’on priait dans sa langue. Je ne comprends pas pourquoi prier dans une langue tu ne comprends pas. Tu te contentes de répéter des choses dont tu ignores le sens ! Si au moins il priait en allemand. Mais l’allemand allait il encore servir à quelque chose ? Je sentais, mon pays, mon enfance, mes rêves m’échapper. Je revois le visage de Brittany, la véritable Brittany. Le visage de cette jeune enfant de dix ans, aux mèches blondes et aux yeux bleus, qui m’avait naturellement entrainée à jouer à la marelle dans la cour de l’école de Solingen. Et depuis, nous ne nous sommes plus jamais quittées. C’est par cette Brittany Scheinder, ma première et seule véritable amie, que j’ai découvert l’Allemagne. « Elle avaient toutes les deux le même âges et le couple Scheinder avait toujours considéré la jeune Galya Levseïv comme leur deuxième fille, celle qu’il n’avait jamais eue. »
***
Au moment où j’ouvris les yeux, mon regard se fixa vers le ciel, où les dernières cigognes volaient. Elles étaient libres, libres d’aller où elles veulent… « Ma fourgonnette est neuve ! Une Ford ! » Mon père n’arrêtait pas de vanter ses richesses en Russie. Le trajet de l’aéroport jusqu’à Moscou était censé durer quinze heures. Quinze heures pendant lesquelles je n’ai cessait de penser à mon sort. Aurais-je des amis en Russie ? J’en doute. Les gens là bas ne comprendront sûrement pas ma manière d’être, me trouveront bizarre.
Dernière édition par Galya "Brittany" Leveseïv le Dim 12 Aoû - 0:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 0:41
Well... It's my story...
« Ouvrez les yeux, vous êtes maintenant à Moscou. » Rien que pour marquer ma dissidence, j’avais gardé les yeux fermés. Je ne voulais rien voir, même mes larmes je les avais refoulées. Je n’avais donc rien vue de toutes ces magnifiques créations de la nature, je n’en avais rien à faire. Ma mère écarta doucement son tcharchaf pour m’embrasser la joue. « Nous approchons de la maison ma belle Galya. Ne sois pas triste. Tu verras : Moscou c’est la famille, le bonheur et la richesse ; ton père nous l’a promis. » « Maman, ne m’appelle plus jamais Galya. Laisse-moi au moins le prénom que j’ai choisi. » Je tournais subitement le visage vers la vitre, où je regardais les femmes de Russie. Ce que je pensais de ces femmes ? Je pensais fermement qu’elle n’avait pas de cerveau et d’amour propre. Elles se faisaient piétiner par les hommes, malgré que se sont-elles qui sont à leurs petits besoins. Elles me dégoutaient ! « C’est sa mère qui versa des larmes, qu’elle épongea discrètement. Elle aurait voulu expliquer à sa fille le geste d’amour que faisait son père en remmenant toute sa famille vivre sur sa terre natale. Un père généreux mais autoritaire, c’est aussi ce qu’elle avait connu. » Au moment de descendre de la voiture quelqu’un cria : “ Tu ramènes une allemande ! “ Mon père se sentait à la fois embarrassé qu’humilier. Le fait qu’on m’identifie allemande me remontait un peu le moral. « Ne te fis pas aux apparences, c’est ma fille Galya. » Il avait insisté sur le Galya, et son regard m’ordonnait de me taire. Je ne réagis qu’en baissant les yeux. Je ne souriais à personne, même si tout le monde se bousculait pour venir me souhaiter la bienvenue en Russie. Le maire de Moscou disait de ma mère être la plus belle femme du village, qu’il ne pouvait l’oublier. Il n’arrêtait pas de la complimenter, ce qui rendait évidement mon père jaloux. Ma mère le regardait tellement qu’au moment où elle finit par se rendre compte que son regard était rivé sur lui, elle tourna pudiquement la tête vers moi. « Je vais te dire un secret. C’est le premier garçon que j’ai laissé m’embrasser. » Malgré moi, j’étouffai un fou rire. Visiblement, me voir sourire lui faisait du bien. « Mais n’en parle pas à ton père. Il n’en sait rien ! » Après de nombreuses embrassades et de poignées de main, nous remontions dans la fourgonnette. J’étais tellement heureuse de savoir que ma mère cachait ce genre de chose à mon père. « Voici maintenant la surprise. » Mon père semblait si bien ici… Rien que le fait de le voir sourire alors que moi je souffre amplifiait ma souffrance. Il était vraiment un vieux sans cœur. La « surprise » dominait superbement toute la place, flanquée de deux lampadaires qui lui jetaient une lumière jaune crue ; elle était haute, longue, imposante. Une immense maison bavaroise de trois étages, coiffée d’un véritable toit de chaume régnait sur le petit carrefour. Eberlués, mes trois jeunes frères lancèrent à l’unisson : « C’est comme l’Allemagne ! C’est comme chez nous ! » J’étais à deux doigts d’exploser, bientôt, je n’arriverais plus à soutenir ces larmes qui se battent dans mes yeux comme je me bats pour fuir la Russie. « Tu sais, nous habiterons les deux derniers étages ; au rez-de-chaussée, tes grands parents Levseïv sont déjà installés. Et derrière il y aura ton oncle ; il fera construire une maison identique. Nous serons heureux ensemble. » Si elle le savait, ma mère aurait retenue ces paroles. J’éclatai en sanglots sur le champ, la seule chose qui trainait dans ma tête c’était qu’ils voulaient m’enfermer dans cette immense maison. Cette maison qui était la fierté de mon père, même le maire du village n’avait pas une si grande maison, de si grandes voitures… Peu de temps après tout le monde rentra se coucher. Je m’effondrai dans ma nouvelle chambre, dont j’avais pris soin de verrouiller la porte. « A peine sous les couvertures, elle éclata en sanglots, un torrent de larmes qui inonda ses rêves, des cauchemars, des vertiges qui finirent par l’assommer. Elle rêva surtout d’Hans, dont elle cherchait, sans les atteindre, les bras et la bouche. »
***
« Le café des jeunes avaient changés d’atmosphère. Tout le monde ne parlait que la jeune fille. Chacun voulait lui prendre son cœur, chacun secrètement rêvait de l’avoir rien qu’à lui. Mais Sergey, le fils du maire avait de l’avance. Cette fille lui plaisait vraiment, ils ne supportaient pas que les autres parlent d’elle en mal, il détestait le fait qu’elle soit convoité par d’autres hommes qui finiront par la jeter… Comme Brittany ne risquait pas de franchir la porte du café des Jeunes, traditionnellement réservé aux hommes, Sergey, étant le fils du maire et le propriétaire du café, s’absentait souvent pour essayer de la croiser, de lui adresser la parole, de se faire remarquer. Il la voyait souvent avec sa mère, mais il n’osait jamais l’aborder. Moins il la voyait, plus il était fébrile, au point que son père l’avait remarqué. « Elle te plait vraiment ? » « Oh ! Oui » « Je comprends moi aussi sa mère me plaisait beaucoup à l’époque.» « Sa mère ? » « Oui, je l’ai bien connu… Tu as raison Brittany est une fort jolie fille. Et toi, il est temps de penser à te marier. » Sergey venait de comprendre que son père, pour des raisons qu’il ne pouvait soupçonner, allait lui ouvrir la porte de la famille Levseïv. »
***
Je marchais seule, en arpentant une à une les rues comme pour repérer les failles, les issus, les trous par lesquels je pourrais un jour m’évader. Deux ânes tiraient une charrette par laquelle étaient assis quatre hommes qui causaient en fumant. Derrière, ployant sous le poids de fagots incrustés dans la nuque et les épaules, cinq femmes marchaient, lourdement voûtées. J’explosai. « Bande de fainéants ! Vous traitez vos femmes et vos filles comme des esclaves. Vous n’êtes que des paresseux ! Des pachas ! » Et je poursuivis en allemand « Je vous hais, je vous déteste, je vous maudis. » Les hommes me regardaient silencieusement, en attendant que les femmes réagissent. « Espèce de petite putain ! Je t’interdis de parler à nos hommes de la sorte ! Enfant gâtée ! Comment oses-tu nous parler ainsi. » J’étais sidérée, je m’attendais à tout mes pas à ça. Une autre femme plus jeune rejoignis l’autre, elles se mirent soudainement en groupe et m’insultèrent en russe. Evidement je comprenais, puisque mon père parlait cette langue à longueur de journée. « Ce n’est pas parce que ton père se prend pour un roi que tu peux te comporter en princesse ! » Mes larmes coulaient et se figeait sur mes joues devenue toutes rouges. Je me souvins des larmes que j’avais versées à Berlin, la vieille de mon départ. « JE VAIS REVOIR BERLIN ! » J’avais criée ces paroles en allemand comme pour me rassurer. « Ce soir-là, après le passage du muezzin, la rumeur circula chez les hommes réunis au café des Vieux que la fille des Levseïv était folle. »
***
De la fenêtre de ma chambre, je regardais mon père se pavaner devant la Mercedes qu’il venait d’acheter. Il caressait ça énième voiture. Peu à peu, la racine de mes beaux cheveux blonds redevenait noire. Depuis l’incident avec les femmes du village, j’étais mise au ban, on osait à peine me saluer. Cet isolement me convenait bien, car j’avais aussi compris que je ne pourrais me lier d’amitié avec aucune autre jeune femme de son âge : La plupart d’entre elle était déjà mariées et mères d’un ou deux enfants. Je me rappelle de cette discussion avec ma grand-mère. Elle me disait qu’il ne servait à rien d’étudier, que je devais oublier cette envie de passer mon BAC. Elle était obstinée à m’appeler Galya… J’en avais marre de tout ça. Elle me disait qu’ici j’apprendrais à être une vraie femme, et moi je me disais « Une vrai femme ici en Russie ?! Non, jamais ! »
***
J’avais toujours voulue savoir ce qu’ils pouvaient bien cacher dans ce café des jeunes, et aujourd’hui, j’étais bien décidée à le savoir. Dès que j’ouvris la porte, Sergey se précipita vers l’écran de télévision où une plantureuse blonde avalait en miaulant l’immense pénis en érection d’un homme en habit de gala. Au moment où la cassette était éjectée du magnétoscope, un joueur claqua sa baguette sur le tapis vers de la table de billard. « Non ! Pas de femme ici ! » Sergey s’approcha de moi et me tint le bras pour m’entraîner avec lui, il heurta au passage un carton sur une tablette. La boîte s’ouvrit. J’eu juste le temps d’y apercevoir des dizaines de revues pornos et quelques cassettes vidéos allemande. Je me penchais prit une revue et me relevai le sourire aux lèvres. Je la jetai sur la table de billard en direction de ce monsieur. Qui lui avait lancé qu’elle ferait mieux de ce trouver un homme plutôt que du flâner dans les coins où elle ne le devrait pas ! « La voilà la femme de ta vie ! » Sergey m’attrapa le poignet et m’entraîna. « Brittany laisse moi t’expliquer… » Je tirais mon bras subitement et fermement, j’inspirai grandement et je le regardais avec autant de haine que je pouvais. « M’expliquer quoi ?! Des revues comme ça il y en a plein à Solingen et à Berlin. Le scandale ici c’est que les femmes vous les voulez obéissantes ! » Je m’éloignai du café des Jeunes, sourire aux lèvres, visiblement fière de moi. Sergey était subjugué sur le pas de la porte.
***
« Remets la cassette vidéo, tu verras, un jour on la retrouvera dans un de ces films la Galya des Levseïv ! » « Je t’interdis de parler d’elle comme ça ! Et puis c’est Brittany ! Brittany ! »
***
Mes parents avaient finit par accepter que je travaille en plein centre de la Russie, à la station de taxis. J’étais chargée de prendre les commandes de Taxis, là bas j’étais épanouie. « Comment on peut être en retard pour Moscou ! Il ne s’y passe rien… Bon attends je vérifie le prix, c’est la première fois que j’envoie un Taxi là bas. » « Ils ont raté le car. TU pourrais peut-être en profiter pour rentrer avec eux… » « Non mais de quoi je me mêle ! » J’éclatai de rire avant de raccrocher, j’aimais beaucoup ce travail… Je pouvais ne pas travailler, je n’en avais pas vraiment besoin, mais comme pour m’éloigner de mon père, je venais chaque matin dans cette station de Taxis où je me sentais bien. « Depuis l’entrée de Brittany à bord du véhicule, les deux hommes assis derrière s’étaient tus. L’un d’eux avait salué la jeune femme, Matthew, lui, semblait hypnotisé. Jamais le visage d’une femme ne l’avait autant séduit. Son visage, oui, mais aussi sa chevelure volontairement dégagée du tcharchaf, le regard énergique, des traits ciselés dans le granit et le cristal de la jeunesse. Assis derrière le chauffeur, il observait à loisir cette jeune Russe qui, pudiquement, après avoir remercié ses hôtes avait détourné son regard. Brittany, voilà tout ce qu’il sait d’elle. Un nom, une vibration, un son, un écho. »
***
« Un coup de klaxon sortit brusquement le dénommé Matthew de son rêve. En titubant, il se releva au moment où le car de Moscou approchait dans le fracas d’un moteur essoufflé. Matthew se retira pour laisser monter les deux hommes qui précédèrent les deux femmes. Brittany était la dernière. En passant près de lui, elle leva les yeux, le fixa un court instant et esquissa un sourire que le chauffeur impatient interrompit d’un autre coup de klaxon. Matthew la suivit vers l’arrière du véhicule, il posa son sac de voyage sur le siège voisin et l’ouvrit pour y prendre une orange. Spontanément, il se retourna vers Brittany pour lui offrir le fruit. Elle secoua la tête en lui souriant. Il insista. Elle lui fit signe que non. Les trois autres assistaient incrédules à cet échange silencieux. Soudain, Brittany fixa son regard dans celui de Matthew et lui lança : « Do you speak English ? » Ils passèrent tout le temps à discuter dans le car, ils étaient devenus des proches, rien que pendant ces minutes de voyages. Il était mort en Amérique, il venait de renaître à Moscou, il n’était ni américain, ni arabe, ni turc. Il était Brittany, il était amoureux. »
Dernière édition par G. "Brittany" Leveseïv le Dim 12 Aoû - 2:09, édité 1 fois
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 0:53
Well... It's my story...
« Ne restons pas là Tous les chauffeurs de Taxis ici me connaissent » Je me trouvais en compagnie de ce Matthew, nous avions promis de nous revoir…. « Allons où tu voudras… » J’avais précisément en tête l’endroit où je voulais que nous nous voyions. « Il y a derrière ce parc une librairie. C’est plein de revue allemande. » J’éclatai d’un rire aussi franc que sonore. Quelques passants me regardaient. « Qu’est-ce qui te fait rire ? » « Oh ! C’est moi… Je ne savais plus dans quelle langue penser ! » J’avais dis cette phrase comme ça, à la vas vite, mais elle avait beaucoup plus de sens que ce que certaines personnes pouvaient penser. « Il passèrent de longues minutes à feuilleter des publications étrangères, surtout allemandes, ne sachant quoi se dire dans un lieu pareil. Elle le regardait comme on fixe l’horizon. Il la contemplait comme le trésor enfin découvert. Ils ne cessaient de se sourire et profitaient de chaque page tournée pour s’effleurer les mains, se rapprocher l’un de l’autre et se charmer par leurs odeurs, leurs silences et leurs soupirs. Elle se sentait femme et lui heureux. » Il était midi, je devais retourner au travail. Ce premier rendez-vous, c’est moi qui en avait prie l’initiative. J’étais là, comme à attendre qu’il dise quelque chose à son tour. « Brittany, je vais rester ici pour quelques jours, je vais voir si je ne pourrais pas y ouvrir un commerce… » Je lui souris comme pour exprimer ma joie qu’il ait enfin dit quelque chose. « Ici à Moscou ?! N’y pense pas, en plus tu es trop jeune… Il faut partir. Solingen, Berlin… Je ne sais pas. Une grande ville, c’est bien mieux pour le commerce non ?! » Oui, je le reconnais, je n’avais que ces mots à la bouche : Solingen, Berlin, Allemagne… « Oui mais c’est juste que dans les grandes villes, il n’y pas de Brittany… Il n’y a pas toi ! » « Confuse, elle s’arrêta net de marcher. Etait-ce donc une déclaration d’amour ? Pour la première fois de sa vie, elle se sentait la raison d’être de quelqu’un. Lorsque son jeune amoureux, Hans avait touché son cœur de jeune fille, elle en avait été chavirée. Ce premier amour l’avait transportée dans le monde vaporeux des émotions et de la tendresse. Mais jamais elle n’avait sentit le poids des mots comme dans ces quelques phrases de Matthew. Elle eut peur, eut envie de s’enfuir, mais ne put résister au magnétisme de cet homme qui lui ouvrait enfin une première fenêtre vers la liberté. » Mon regard se troubla. « Matthew, je ne connais rien de toi ; tu ne sais rien de moi. » « Brittany, il faut nous revoir justement parce que nous ne savons rien ! Il le faut… » « Matthew, je veux te revoir mais j’ai peur… » « De qui ? » « De moi… » « Moi je n’ai pas peur de toi. Et s’il faut avoir peu, alors j’aimerais avoir peur avec toi… » « Demain midi, même librairie… » J’étais bouleversée… Ces mots sortaient tout seul. Je ne contrôlais plus mon esprit, c’était à la fois horrible que beau… C’était magique. *** « Il la regardait partir puis ferma les yeux « Brittany, Brittany… Brittany ! Si Dieu le veut ! »
***
A midi, je franchis la porte de la librairie pour découvrir que Matthew m’attendait déjà. Je saisis spontanément sa main, pour la première fois, nous nous touchions. « Brittany, il faut se parler, il faut trouver du temps, un lieu ; nous avons tellement de choses à nous dire… » « Il ne faut pas trop parler, Matthew il faut agir ! Je ne veux pas mourir ici et toi tu ne peux pas vivre ici ! » « Matthew ne se reconnaissait plus. Le volcan de son âme explosa. Il venait de mourir et de renaître. Il se sentait nu face à cette jeune femme qui semblait déjà naviguer en lui. Pendant quatre jours, la pluie tomba sur Moscou. Dans le cœur de Brittany et Matthew il faisait pourtant soleil. Chaque jour ils se retrouvaient dans la librairie. Chaque jour, Brittany lui remettait un sac qu’il emportait dans sa chambre d’hôtel. Le vendredi matin, après avoir empoché son gros salaire, Brittany se rendit directement au terminus des cars, où Matthew la rejoignit, une valise dans chaque main. Elle mit une lettre au poste : Chers parents, ne vous inquiétez pas. Je pars me reposer quelques jours à Berlin, j’étouffe ici. Je vous donnerais des nouvelles bientôt. » Visiblement, je ne me rendais pas compte du chemin qui séparait la Russie de l’Allemagne… Je disais leur donner des nouvelles bientôt, et bien je ne le pensais pas vraiment, j’étais décidés à vivre une nouvelle vie, j’avais maintenant dix-huit ans… C'est-à-dire la majorité, Matthew était la porte de la liberté.
***
« Dans le café des Jeunes comme dans celui des Vieux, tout le monde parlait de la disparition de la jeune Leveseïv. Les gens disaient que l’américain y était pour quelque chose. Certains accusaient le père d’avoir écouté sa femme en laissant la jeune fille aller travailler en plein Russie. Les plus idiots disaient qu’on l’avait enlevé et qu’on allait demander une rançon tellement son père était riche, ou encore qu’elle avait fugué… Le père des Leveseïv alla vérifier à la station de Taxi, mais il y retourna frustrer, humilier et profondément blessé : Brittany avait bien démissionné sans donner de raison la veille. Il ne se rendait pas compte qu’elle avait pris une grande partie de sa richesse. En tout cas assez pour assurer tout les besoins de la jeune fille pendant longtemps. »
***
Je mettais retînt les cheveux en blonds, avais remis mes belles lentilles bleus. Nous nous trouvons quelque part en Russie, dans un hôtel aussi huppé qu’inconnu. Inquiète, je consentais à dormir dans la même chambre que lui, mais j’avais insisté sur le fait qu’il y ait deux lits dans la chambre. Nous n’étions pas encore un couple et ne partagions pour l’instant que le bonheur de la découverte de la liberté. Le matin, nous descendions dans l’immense salon de l’établissement, visiblement vide, pour y prendre un thé, des gâteaux, des olives et du fromage blanc que nous servait le patron, témoin de notre félicité clandestine. « Brittany, qu’est-ce qui te ferait le plus plaisir ? » Matthew n’arrêtais pas de me poser cette question, il ignorait tout de moi et ne voulait surtout pas me froisser ou me faire peur. Il sentait que sa gentillesse me désarçonnait et m’intimidait, moi qui, autrement, ne savais pas harnacher ma fougue et ma volonté si téméraire. Jamais le contact avec un homme ne s’était articulé avec autant de délicatesse et d’attention à son égard. Je sentais chez Matthew un désir et une passion qui me fascinaient, mais me rendait aussi craintive. En souriant, je lui répondais toujours que je ne désirais rien d’autre que d’être ici loin de Moscou, avec lui. Mais il me sentait légèrement distante, parfois fébrile, souvent silencieuse.
***
« Un grand frisson lui traversa le corps. Elle se sentit subitement nue et admirée. Puis une bouffé de chaleur parcourut son ventre, sa poitrine, son cou et son visage. Elle sentit les mains du jeune homme se poser sur ses hanches et rapprocher son corps du sien. Elle eut envie à la fois de résister et de s’abandonner. Pour la première fois de sa fuite de Moscou, elle sentit le vertige du doute l’envahir. Elle n’avait pas quitté son père pour s’enfermer dans les bras d’un autre homme. Mais elle avait besoin de cet homme pour retrouver la vie qu’elle avait dû laisser en consigne en Allemagne. Matthew n’était qu’un compagnon de route. Elle se revit dans les bras de Hans la veille du départ de Solingen. Elle avait beaucoup pleuré. Ils avaient juré de se retrouvé, il l’avait enlacée. Elle s’était abandonnée aux gestes de l’amour comme on s’accroche à une bouée. Les bras de Marc allait-il la ramener vers ceux d’Hans ? Troublée, elle se défit doucement de l’étreinte et, souriante, entraîna Matthew sur le petit balcon de la chambre. »
***
« Chère maman, ne t’inquiètes pas, je suis bien vivante et en bonne santé. Je vis à quelque part en Russie, je sais qu’en vous quittant je vous ai fait de la peinte, mais il le fallait. J’étouffais à Moscou. Surtout ne parle de mes lettres à personne, surtout pas à papa... Auf Wiedersehen ! Brittany. »
***
« Il sentait les mains de la jeune fille explorer sa chair. Ses doigts s’enfonçaient dans sa poitrine puis s’immobilisèrent impudiquement sur la jugulaire, repartirent calmement vers la nuque et se perdaient dans les algues bouclés de la chevelure. Il se laissait pétrir, incapable de bouger tellement la chaleur de ces mains les magnétisait. Il tressaillit légèrement quand les seins de Brittany lui frôlèrent le dos. Il étendit ses bras derrière lui pour saisir ce corps qu’il devinait totalement nu. Furieusement, les mains de Brittany arrachèrent la ceinture du pantalon de Matthew, en faisant basculer ce dernier sur le plancher. Dans la pénombre, il sentit une immense chaleur l’arracher au monde pour le projeter à bout de souffle dans une chevauchée aussi sauvage que silencieuse. Etendue sur le dos, il se laissa emporter par cette coulée de lave amoureuse où l’incandescence de la chair triomphait de l’obscurité qui avait anesthésié son cœur. »
***
Après toutes les procédures, nous étions bien à Berlin, j’avais commencé des études en tourisme, j’étais favorisé par mon état trilingue, et une sœur de couvent m’avait pris sous son aile, la sœur Clémence, une femme français, aussi trilingue que moi, elle me donnait constamment de l’argent, étant donné qu’elle était riche, et m’avais appris à parler français. Je l’appelais maman…Matthew m’avait demandé en mariage, je n’avais pas accepté, je trouvais que je n’avais que vingt ans (lui ayant deux ans de plus que moi) et que c’était beaucoup trop tôt… Mais peu de temps après je finis par lui reproposé moi-même… Nous allions nous marier parce qu’après tout, nous nous aimions plus que tout. Mais il a fallut qu’il vienne maintenant, je parle de mon père… « Brittany venait d’arriver, elle fut tout de suite attitré par le tintamarre que faisait les voitures de police autour de l’immeuble. Trapu, costaud, il avait une veste brune et portait une moustache ; de loin, on distinguait mal son visage. La foule, voyeuse, s’approcha naturellement du cordon de sécurité. D’un pas rapide, les policiers firent monter le suspect dans le camion cellulaire. Il faillit trébucher. On le retint. Il se retourna vers la foule pendant une seconde avant de s’engouffrer dans le véhicule. Brittany hurla se rendant compte que le suspect était son père et éclatai en sanglots en voyant le corps de Matthew dans l’ambulance, elle accouru vers lui, les policiers essayèrent de la retenir, mais leur supérieur fit signe de la laisser passer. Ce soir là, elle avait pleuré toutes les larmes de son corps. Elle partait en direction de New York, où elle recommencerait ces études en tourisme. La sœur Clémence l’y accompagnait, ayant abandonné le couvant, dans le seul objectif de rester près de Brittany qu’elle considérait comme sa propre progéniture. »
***
Même si il était mort, je n’arrivais tout de même pas à m’enlever Matthew de la tête, malgré tout ces malins qui essayaient de me faire des avances. Même le luxe dans lequel je vivais ne suffisait pas pour combler le vide qu’avait laissé Marc. Reprendre goût à la vie était pour moi le plus dur, mon père était condamné à la peine de mort, et je finis par recevoir la nouvelle de la mort de ma mère, par un ami de la famille en Russie, elle avait finit par se marier avec le maire, juste avant de suivre celui qu’elle aimait vraiment. Avant ça, elle m’avait annoncé que je n’étais pas russe, qu’elle avait eu la preuve que j’étais la fille du maire, avec qui elle était sortit. Il était allemand ! J’étais allemande. Je croyais toujours en l’amour, mais il m’était difficile de me dire que je pourrais trouver mieux que Matthew. Malgré tout ça, je profiter de la vie, de ma liberté, de ma beauté, je prends, j’assouvis, je jette. La sœur Clémence était là pour m’encourager. Mon bon tempérament et ma sympathie finit par m’accorder un grand nombre d’amis à New York…
Dernière édition par G. "Brittany" Leveseïv le Dim 12 Aoû - 2:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 0:58
Tant de post, ça promet
Par contre Alessandra ayant 31 ans, ton personnage ne pourra pas en avoir 19. Il faudrait revoir le règlement sur ce point. Il faudrait aussi mettre ton pseudo sous la forme Prénom P. Nom s'il te plaît.
(Re) Bienvenue parmi nous N'hésite pas si tu as besoin
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 1:25
D'accord et merci
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 1:28
Welcome
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 1:38
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 2:19
J'ai finis plus vite que je ne pensais ^^. Merci à tout le monde Bisous partout !
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 5:55
bienvenuue
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 12:48
bienvenue
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 12:51
Merci à vous deux
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 12:54
Bienvenue
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 13:19
Bienvenue sur le forum.
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 13:27
Merchiiiii
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:14
Pour ton pseudo c'est sous la forme Prénom P. Nom qu'il faut le mettre. Il faut aussi enlever les guillemets s'il te plaît.
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:17
D'accord je fais ça. Merci
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:19
Quand on dit sous la forme Prénom P. Nom, c'est l'initiale au centre s'il te plait, c'est plus simple pour nos listings. Je passe lire ta fiche dès que tu as fait cette modif là.
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:21
D'accord. Je change ça
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:22
Vu ton statut amoureux, il nous faudra un lien avec ma Savy Bienvenue sur NYCL
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:24
Oui je veux
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée) Dim 12 Aoû - 14:44
Validée !
Un système d'intégration est mis en place sur le forum sous forme de flood d'intégration, mélangeant anciens et nouveaux membres, n'hésite pas à t'y inscrire ! N'oublie pas de compléter ta fiche personnage, ton profil et de faire toutes les demandes nécessaire. Si tu as la moindre question ou problème, tu peux bien sur contacter un membre du staff par MP. Nous t'invitons aussi à aller lire ce sujet premiers pas sur le forum Et puis tu peux bien sur voter toutes les deux heures pour aider le forum en cliquant sur le petit noeud (a)
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Sujet: Re: Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée)
Galya "Brittany" → Lost in my liberty (terminée)
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