Sujet: 《C.A.H ☇ Don't let me fall Dim 26 Aoû - 17:54
FEAT. MAX IRONS
Caleb Adam Hemsworth
21 ans → Né à Cambridge le 15/05/1991 → Études universitaires de musique / Serveur dans un petit café célibataire → hétérosexuel → membre des Artists.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? ● Je n'ai aucun tatouage ni perçage ni même l'envie de m'en faire faire. ● J'ai une vraie fascination pour le piano. Je pratique depuis que j'ai l'âge de cinq ans. Depuis l'accident, c'est la seule chose qui m'a fait décrocher de mon cauchemar. ● La cigarette est une autre de mes passions. Je fume au moins un paquet par jour. ● Pour contrebalancer ce qui pourrait me tuer un jour, je vous un culte au sport. Je fais religieusement mon footing tous les matins, mais ne m'en demandez pas plus.
★Quel est le caractère de ton personnage? On dit de moi que je suis excessif. Cela doit être vrai, puisque j'adore l'extrême. Je ne fais jamais rien à moitié. Je vis au jour le jour sans me préoccuper du lendemain. La seule chose qui arrive à me ralentir est la musique. Lorsque je joue du piano, je ne pense plus à rien sauf aux notes. J'arrive même à l'oublier et l'effacer de mon esprit. Mais ça ne reste jamais bien longtemps cette impression de bien-être. Elle s'efface lorsque la dernière note s'éteint. J'ose dire aux autres ce que je pense et ce, même si ça ne leur plait pas. À vrai dire, si je ne vous aime pas, je ne me gêne pas pour vous le faire savoir. Et je ne m'y prend pas toujours de la meilleure des façons. Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots. J'adore tout ce qui est sarcasme et parfois, c'est trop pour les autres. D'ailleurs, en parlant des autres, je ne laisse presque personne entrer dans ma vie. J'ai du mal à faire confiance aux autres. Je suis aussi très manipulateur. Je peux faire croire aux autres ce que je veux pour parvenir à mes fins. Comme j'ai dit plus haut, j'adore l'extrême. Je me pousse au-delà de mes capacités, jusqu'à ce que je ne sois plus capable physiquement ou mentalement.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → WHAT.THE.HELL / S. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → En tombant d'un nuage ★Ce personnage est-il un double compte ? → ★Présence sur le forum → 6/7 jours ★Personnage inventé ou scénario ? → Scénario de la merveilleuse Heaven ★Crédit images → Tearsflight, gentle heart, Dodixe, Tumblr. Code de l'histoire fait par Energy.Burner alias K. Ne pas reprendre sans autorisation de la créatrice
Mon exemple de RolePlay:
Assise à présent sur le divan dans le salon, je fixai Hermès qui m’avait suivi dans la pièce. Tel un chien suivant son maitre, il n’avait rien dit jusque là, préférant me regarder, tâtant le terrain, fidèle. Il devait sûrement réfléchir à ses paroles, à la façon de me dire ce qu’il avait à l’esprit. Je l’avais d’ailleurs invité à parler, à me dire ce qu’il avait en tête. Cela semblait si important pour lui, mais ses états d’âme étaient si futiles pour moi qui n’avais peur de rien et qui ne craignais personne. J’étais dangereuse, plus que ce que je laissais paraitre. Hermès le savait. Mais ce soir, il ne voulait pas jouer. Il me l’avait bien prouvé tout à l’heure lorsque j’étais nue. Il aurait pu me rejoindre, me faire des avances, comme c’était arrivé si souvent. Mais il avait résisté. Dans mon fort intérieur, cela m’avait surprise, mais je ne l’avais pas laissé paraitre. C’était une règle d’or, toujours jouer le jeu.
« Ne prends pas tes airs sûre de toi en toute circonstances comme tu l’es toujours Lux. » me dit-il. J’eus un mouvement de surprise, léger. Il n’y eut que mon sourcil qui tressauta en guise de signe de ce que je ressentais. « La confiance, c’est la clé du succès, mon ami. » lui dis-je simplement avec un léger clin d’œil. Mais je sentais qu’il n’avait pas fini, loin de là. « Tu vas beaucoup trop loin, il est sûrement l’heure que tu redescendes de ton petit nuage où rien n’est impossible pour toi et que tu te rendre compte à quelle point ce que tu veux réaliser là, c’est trop. » me dit-il avec un sourire à la toute fin de sa phrase. Au début, j’y avais noté de la colère, du désarroi. Il se dégonflait. Je ne répondis rien pour l’instant. Je réfléchissais. « Tu veux le faire, tu seras seule. Et seule, tu ne pourras pas le faire. » me dit-il clairement.
Bien sur, je savais de quoi il me parlait. Hermès était inquiet à propos de notre prochain coup. Le fait qu’il me menace ainsi ne me plaisait guère, mais ne me mettait pas en position de faiblesse pour autant. Mais malheureusement, il avait raison, je ne pouvais pas faire cette arnaque seule. J’avais besoin de lui, un homme avec beaucoup de préférence, pour remplir certaines taches.
Laissant le silence s’installer, je ne bougeai pas d’un millimètre telle une statue de pierre. J’étais en train de réfléchir à mes prochaines paroles. Je savais qu’Hermès avait raison, rien qu’un peu. Mais je ne pouvais plus reculer. Je devrais me débrouiller seule. Mais même seule dans ma galère, j’allais m’en tirer. Je retombais toujours sur mes pattes, prête à attaquer. Ce n’était pas le refus de mon partenaire de crime qui allait me faire échouer. Et puis, j’étais seule avant et je m’étais toujours débrouillée ainsi. Il n’y avait pas de raison que cela ne change.
Hermès ne disait plus rien. Il se leva cependant pour aller ouvrir les fenêtres pour rafraichir l’ambiance. Et puis, il alla se servir un verre de vin tout seul. S’adossant contre le mur en face de moi, il entreprit de fumer sa cigarette. « Et merci d’avance pour ce verre de vin. » me dit-il. Là, je me reconnaissais en lui. « T’es sur de ce que tu dis? Tu penses vraiment que seule, je ne pourrai pas le faire? » dis-je en me levant à mon tour. Sensuelle, je m’avançai jusqu’à lui, laissant mon verre sur la table. « Me connais-tu mal à ce point? » lui demandais-je. « Mais c’est vrai que j’ai besoin de quelqu’un pour certaines parties du plan. Tu as raison. Sans partenaire, je ne réussirai pas. » avouais-je.
« Mais n’était-ce pas toi qui voulais me suivre partout, dans tout ce que je faisais? Et même quand je disais non, tu étais prêt à tout? Oui, je pense bien que ce sont tes paroles, Hermès. » lui dis-je, en lui caressant la joue. « Nous sommes partenaires, H.. Quand tu m’as forcé la main, tu t’es lié à moi d’une façon ou d’une autre. Et jamais plus, nous ne pourrons faire cavalier seul. » le menaçais-je subtilement. « Et puis, tu n’oserais quand même pas me laisser tomber? Et s’il m’arrivait quelque chose? » lui dis-je avec des yeux qui se voulaient piteux.
Le code règlement:
→ Code validé par Me.Myself and I .
Dernière édition par Caleb A. Hemsworth* le Mer 29 Aoû - 4:51, édité 13 fois
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: 《C.A.H ☇ Don't let me fall Dim 26 Aoû - 17:54
Well... It's my story...
« When the world says, "Give up," Hope whispers, "Try it one more time." » - Auteur inconnu
Cher journal... Non, mais j'ai quel âge? Certainement trop vieux pour écrire des âneries dans un cahier!
Justement, je ne trouve pas l'utilité de mettre sur papier ce que je ressens. Mais eux, là-bas, ont jugé que oui. Mais quelle perte de temps! Ils disent que ça va m'aider à aller mieux. Mais la souffrance, je la ressens toujours autant. La culpabilité aussi. À mesure que le temps passe, j'ai l'impression que cela ne fait qu'empirer. Ils disent que le temps peut tout effacer. Mais je ne veux rien effacer, c'est ça le problème. Je suis condamné à me sentir mal toute ma vie. C'est ma punition pour ce que j'ai fait subir aux gens que j'aime. Son visage, je ne pourrais jamais l'oublier. Il est inscrit dans ma mémoire pour toujours. Son dernier rire, son dernier sourire, je les vois dans mes rêves. Et puis, même si je ne l'ai jamais souhaité, elle fera toujours parti de moi. Oh que j'aurais aimé cela qu'elle vive et moi non. Cela n'aurait jamais dû se passer de la sorte. Mais on ne peut pas remonter le temps. Impossible.
« Don't be afraid to give your best to what seemingly are small jobs. Every time you conquer one it makes you that much stronger. If you do the little jobs well, the big ones will tend to take care of themselves. » - Dale Carnegie
chapitre un ;
Retour aux sources Je suis né à Cambridge, Royaume-Uni, au mois de mai de l'année 1991. Je ne fus pas seul à sortir en criant de ventre de ma mère. Quelques minutes seulement après avoir respirer ma première bouffée d'air, ce fut au tour de ma soeur jumelle; Eleonor. Aussitôt, un lien plus fort que celui du sang nous unit. Nous n'allions faire qu'un tout au long de notre enfance et adolescence et ce, au grand damne de notre frère ainé; Julius. Tous les trois étions proches cependant. Il nous protégeait coûte que coûte. Moi, je veillais sur ma petite soeur comme la prunelle de mes yeux.
Notre enfance se déroula dans le calme. Nos parents avaient beaucoup d'argent. Sans être des enfants gâtés, nous avions quand même plus que la majorité des autres gamins de notre âge. Cependant, lorsque nous atteignîmes l'âge de dix ans, notre petit monde parfait bascula quelque peu. Nos parents divorcèrent ce qui changea notre vie. Je leur en voulus beaucoup, et ce fut de même pour Eleonor et Julius. Cependant, cela sembla pire pour moi. Je commençai à me rebeller et ne plus les écouter. Les seuls moments où je me sentais bien de nouveau étaient lorsque je jouais du piano. Sans être un virtuose, j'avais un certain talent. Je l'entretenais depuis l'âge de cinq ans. C'était mon échappatoire, ma raison de mieux-être. Et puis, il y avait ma sœur jumelle qui tentait de me rassurer le plus possible. Elle y arrivait toujours ou presque. Et je lui en étais extrêmement reconnaissant. Mais ce n'était jamais assez. Je me sentais mal à l'intérieur et cela ne faisait qu'empirer. Ça me rongeait.
Les années passèrent lentement, mais sûrement. Cela s'arrangeait quelque peu avec mes parents. Je passais du temps chez chacun d'eux de façon égale, puisqu'ils avaient obtenu la garde partagée. Et puis, ils décidèrent de m'envoyer dans un internat. Ils pensaient que ça allait m'aider, mais ce ne fut pas le cas. La rage que j'avais à l'intérieur du cœur ne fit qu'augmenter. Je nourrissais ma colère et elle commençait à me ronger de l'intérieur. Ce qui était le plus souffrant dans cette histoire, c'était que j'étais loin d'Eleonor. Trop loin. J'avais perdu mon baume, même si ce n'était que temporairement.
Mais on s'écrivait à chaque jour et dès que l'on pouvait, on se voyait. Le temps s'écoula lentement. J'étais doué à l'école sans être le meilleur. Mais je n'exploitais pas mon talent, préférant, et de loin, jouer du piano. Mon esprit finit par s'apaiser, même si la colère restait là, sourde, prête à bondir dès le premier problème venu. J'étais comme une bête sauvage en cage. Mais on m'avait dompté, du moins, pour le moment.
Quelques années plus tard, j'entrai finalement à l'université. J'avais dix-huit ans. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, je n'ai pas commencé avec des études artistiques. Je me tournai vers des études de commerce. Je le faisais plus à cause de mes parents qui voulaient que mon avenir soit le meilleur possible. C'était une façon de faire la paix avec eux. Des années de colère pour finalement ranger les armes sans un mot.
Mais à nouveau, tout bascula dans ma vie. Je ne sus jamais qu'elle en fut la prémisse, mais ce qui devait arriver arriva. On ne peut pas se préparer aux catastrophes. Elles nous sautent à la gorge et nous étouffent lentement, nous empêchant de respirer jusqu'à ce que mort s'en suive.
chapitre deux
La descente aux enfers Tout à commencer en septembre 2011, plus précisément le quatorzième jour. La descente aux enfers fut longue et pénible, mais elle commença tout doucement par une belle journée ensoleillée. Des rires se faisaient entendre. Des sourires éclairaient les visages. Du plus loin que je me souvienne, cette journée s'annonçait parfaite. Eleonor et moi avions décidé de faire une virée en voiture entre deux cours à l'université. Nous avions tous les deux un grand besoin de se changer les idées. Eleonor venait tout juste de me raconter une blague. Je ne me souviens plus laquelle. Quand je repense à cela, ça n'a pas tellement d'importance. Mais nous étions heureux et maintenant, ce n'était plus le cas.
Tout se passa extrêmement vite par la suite. Je me souviens de son sourire, d'un dernier éclat de rire, l'ultime distraction, puis, plus rien.
* * *
Je me suis réveillé à l'hôpital. J'avais la bouche pâteuse. Mes membres étaient ankylosés. Je ne savais pas combien de temps j'avais passé couché dans ce lit. De chaque côté du mobilier, un membre de ma famille proche me regardait avec un sourire. Ils étaient si heureux de me voir réveiller. Mais le visage qu'il manquait me fit sauter un battement. La panique s'empara de moi à mesure que les souvenirs refaisaient surface. Mais où était Eleonor? Ma mère s'approcha de moi et me serra la main. Je compris tout à ce moment-là. Les larmes commencèrent à couler sans que je puisse les en empêcher. La triste vérité était que j'avais survécu à ma sœur jumelle. C'était grâce à elle que j'étais toujours en vie. Mes parents me l'apprirent plus tard, mais sans son rein, je serais mort. Honnêtement, j'aurais préféré prendre sa place. J'aurais préféré être sur le lit froid de la morgue plutôt qu'à la chaleur dans ce lit d'hôpital. La colère qui me rongeait de l'intérieur refit surface à ce moment précis. J'en voulais à la terre entière et surtout à mes parents. Comment avaient-ils osé la sacrifier?
Ce que j'aurais aimé faire, c'était saccager la salle en entière, me débrancher et aller la rejoindre, mais j'avais mal, très mal. Je pris des semaines à m'en remettre, mais la détresse psychologique, elle, ne disparut pas.
Voyant que je n'allais pas bien, mes parents décidèrent de m'envoyer dans un hôpital psychiatrique. La grande classe. Notons le sarcasme ici. Je n'avais rien demandé et je trouvais que c'était une perte de temps. Mais on m'y obligea. Sans abdiquer, je me promis intérieurement que je ne leur pardonnerais jamais cette dernière insulte à la mémoire de ma sœur. Et puis, maintenant, il ne leur restait plus que Julius. Leur autre fils était mort lui aussi dans cet accident. La culpabilité l'avait détruit.
chapitre trois ;
Heaven ou comment survivre à l'asile Nous étions en décembre 2011, soit deux mois et demi après l'accident. De la fenêtre de l'hôpital, je pouvais voir les premier flocons tomber. Mais je ne pouvais pas m'en réjouir. J'aurais tant aimé qu'Eleonor soit là pour le voir. Mais elle ne verrait plus jamais la neige tombée. C'était finit.
« Que ressentez-vous à cet instant précis, Caleb? » me demanda le psychiatre. Il était assis dans un fauteuil plus loin. Je ne me retournai pas pour le regarder. Je préférai rester là à contempler l'extérieur. « De la culpabilité... De la colère... Et surtout l'envie de partir d'ici. Je trouve toujours que c'est une perte de temps » lui répondis-je, honnête. Mais je sentais la colère montée. Je la freinai du mieux que je pus. Mais tout ce que j'avais envie de faire était de retourner à ma chambre et de ne plus rien faire. « La colère est un sentiment important, Caleb. Cela vous aidera dans la voie de la guérison. Ne sous-estimer jamais la valeur de vos émotions » me dit-il. J'haussai les épaules. Ce qu'il me disait, je m'en foutais pas mal.
* * *
Février 2012. J'avais une féroce envie de jouer du piano. J'étais énervé et fatigué à la fois. Je voulais que tout cela cesse. Et ce n'était que la musique qui pourrait m'aider à atteindre cet état de quiétude que je recherchais. Mais à mesure que j'avançais dans les corridors de l'hôpital, j'entendais la musique. Edvard Grieg. Il y avait des erreurs de rythme, certes, mais c'était tout de même agréable à l'écoute. Mais il n'y avait que moi ici qui jouait du piano, alors qui cela pouvait-il bien être? J'entrai finalement dans la pièce. Je n'étais plus fâché, loin de là, mais plutôt intrigué.
Ce fut lorsque j'entrai dans la pièce et que les notes cessèrent que je croisai enfin son regard et que je l'avais vu. Une jeune femme à la chevelure noire comme l'ébène et à la maigreur excessive. Cela ne devait pas faire longtemps qu'elle était là, à peine une semaine. Mais bon, je ne portais pas attention aux autres pensionnaires d'habitude. Peut-être était-elle là depuis plus longtemps? Mais contrairement aux autres, je ne le fixais pas à cause de son problème, mais bien elle tout entière. Des fois, il suffit d'un regard pour comprendre qu'un lien vous unit. Heaven qu'elle s'appelait. C'était comme si je la connaissais depuis toujours.
* * *
Le temps passa et je réalisais qu'Heaven était le baume qu'il fallait pour mes blessures. Elle était un échappatoire, meilleur qu'avait été la musique au préalable. On se comprenait parfaitement. On passait tout notre temps ensemble. Bien vite, je commençai à ressentir quelque chose pour elle. Elle ne me prenait pas en pitié et vice-versa. Nous étions à la fois des amants, des amis et même, des alter ego. Je le réalisai plus tard, mais petit à petit, sa présence comblait le vide qu'avait fait ma soeur jumelle en mourant. Avec Heaven, je guérissais. La colère disparaissait et la culpabilité aussi. Ma souffrance s'éteignait peu à peu et j'étais certain que la même chose se produisait de son côté. Nous apprîmes à nous faire à cet hôpital, aux gens qui y passaient tout leur temps. Grâce à elle, tout allait mieux.
Mais elle finit par repartir, bien trop tôt. Le trou béant, à présent presque refermé, s'ouvrit légèrement. Mais la jeune femme revenait souvent me voir me donnant espoir à chaque fois. Mais bientôt, ses visites s'espacèrent. Et puis, plus rien. Elle avait disparu. Croyant qu'il lui était arrivé quelque chose, je me rendis à l'adresse qu'elle m'avait donné, mais il n'y avait plus rien. Elle m'avait abandonné comme tous les autres, comme ma famille qui n'était jamais venu me voir. Mais je ne lui en voulais pas. Elle voulait oublier cette partie de sa vie sûrement. Mais le problème, c'est que jamais je ne l'oublierais moi. Heaven avait été tout pour moi. Elle m'avait aidé. Dans mon fort intérieur, je me promis de la retrouver. Et les promesses, je les tenais.
chapitre quatre
Retour à la réalité« Je peux vous donner un dernier conseil? » dit l'homme dans le fauteuil. Je regardai mon psychiatre pour la dernière fois. J'abdiquai et lui fit un signe de tête affirmatif. « Quittez Cambridge. Ce sera le meilleur des remèdes. Ici, tout ce que vous risquez de faire, c'est vous enfoncer de nouveau. Prenez un nouveau départ. Changez d'air. Cela vous aidera, je vous le promet » me dit-il. Et il avait l'air d'y croire. Ce qu'il ne savait pas, c'était que pour une fois j'allais lui obéir. Plus rien me retenait ici. Je ne pouvais plus supporter le regard de ma famille et encore moins celui de mon frère ainé. Je me sentais toujours aussi coupable. Mais ailleurs, je pourrais porter mon fardeau seul. Et puis, Heaven n'était plus là non plus. Elle m'avait abandonné. Il fallait que je l'oublie elle aussi. Il fallait que je change d'air.
* * *
Sans que j'y réfléchisse vraiment, mon choix se porta sur les États-Unis, plus spécifiquement New-York. Je m'inscris à l'université en musique. C'était une voie logique vu mes aptitudes. Et puis, la musique, c'était tout ce qu'il me restait. Je pris un petit appartement dans le Queens et on m'embaucha comme serveur dans un petit café. Je laissais derrière moi ma famille et ma vie. Mais au moins, à présent, j'étais loin des regards de pitié. La colère et la culpabilité me rongeaient toujours de l'intérieur. On dit que le temps peut tout guérir, mais je n'y crois pas. Je n'y croirais jamais.
« Someday you're gonna look back on this moment of your life as such a sweet time of grieving. You'll see that you were in mourning and your heart was broken, but your life was changing... » - Elizabeth Gilbert
Dernière édition par Caleb A. Hemsworth* le Mer 29 Aoû - 5:00, édité 16 fois