★Physique :

Tu te lèves lentement, les jambes tremblantes à cause du combat. Tu te demandes comment tu as fait pour survivre à cette saloperie de masse graisseuse. Tu grognes encore une fois. Quitte à croire que tu es plus un animal qu’un être humain. Tu te diriges vers ta salle de bain, te retrouvant devant le lavabo et par conséquent ton miroir sale. D’un revers de la main, tu enlèves le vomi séché un peu partout sur le miroir. Et tu te coupes. Car le miroir est fissuré et tu ne l’avais pas vu. Tu n’y prêtes pas tant attention que cela. Habitude Le bandeau sera pour plus tard. Un coup d’eau sur le visage, et tu te regardes. Une saloperie. La première chose qui frappe chez toi, cela est ta peau. Mal entretenue. Pas de produit de beauté, pas de gommage, pas de petits soins comme le ferait les personnes de la haute société. Tu n’aimes pas cela. Argent fichu en l’air. Déjà que tu en as pas beaucoup, très peu même. Puisqu’il part le plus souvent dans tes cigarettes. Ta peau est marqué de nombreuses cicatrices – Pas sur le visage, heureusement. – Ainsi que de bleus et bon nombre d’hématomes. Sur ton visage, par contre. Ils sont nombreux. Comme déjà dis, cela te donne un côté : « Bad Boy. ». Et tu aimes cela. Tu grimaces en regardant ta joue. Une belle marque. Ta peau un peu granuleuse, mal rasé aussi, c’est un point. Heureusement que tu as tes deux sphères céruléennes. Magnifiquement claires. Cela rattrape au moins ton épiderme merdique. Bien qu’on y retrouve de nombreux cernes en dessous. Le reste, est d’une banalité affligeante. Un front sans ride. Lambda. Un nez pointu. Puis, des lèvres pulpeuses, bien d’un peu sèches. Surtout en hiver où, de nombreuses gerçures sont présentes. Et enfin, pour finir, une mâchoire fine, presque enfantine. Que d’ailleurs, tu n’apprécies véritablement pas. Heureusement que ton menton mal rasé rattrape légèrement le trait.

Tu ne bouges plus. Tu te regardes. Vingt-deux années que tu vis avec cette enveloppe corporelle. Tu es mince. On pourrait presque te trouve anorexique mais tu caches bien ton jeu, tout de même. Car en vérité. Tu possèdes une certaine force physique. Pas au point de pouvoir détruire un mur comme pourrait le faire certaine personne, mais tu te débrouilles plutôt bien tout de même. Si tu es videur cela n’est pas pour rien quand même. Tu possèdes donc un corps plutôt bien formé malgré pourtant une certaine maigreur apparente. Pas de graisse, oui. Mais pas vraiment de muscles quand même. Ils se dessinent très légèrement sur tes bras ainsi que ton torse au niveau des abdominaux. Mais cela reste minime. Bien qu’on peut facilement détailler les différentes courbes de ton enveloppe corporelle. Car, qui dit maigreur, dit bien entendu, par exemple, côtés apparentes, gouttières de la clavicule bien plus apparentes que la normale. Veines visibles à l’œil nu. Tu as toujours apprécié les corps anormalement maigres. Voire les os des personnes seulement recouverts d’une fin voile de tissu beigeâtre qu’est la peau. Cela t’excite. Tu aimes plus que tout. Alors par conséquent, tu es sujet à cette maigreur tout de fois un peu affolante. Un pseudo squelette marchant dans les rues de ce nouveau Monde, faisant face au danger de la société. Mais au moins, cette minceur te permet d’être souple. C’est plutôt utile pour ton boulot, pour éviter les différents coups t’étant destiné. Tu en rigoles souvent d’ailleurs, étonnant que tu sois aussi fin qu’un bout de bois malgré le fait que ta nourriture se résulte le plus souvent de restauration rapide. Certes, un repas dure deux jours. Tu grignotes un bout d’hamburger, tu le réserves pour le repas suivant, etcetera. Tu n’es pas friand de nourriture et cela se ressent sur ton corps si pathétique.

Tu passes ta main ensanglantée dans tes cheveux. Quelque chose de bizarre, ils poussent n'importent comment et tu ne cherches pas à comprendre. Pour paraitre un brin je m’en foutisme. Mais c’est surtout que, grâce à cette coupe de cheveux, tu n’es absolument pas gêné par tes poils capillaires. D’ailleurs, en parlant de pilosité, tu n’es nullement imberbe. Bien que tu aimerais beaucoup l’être. Alors, par conséquent, tu fais avec. Même si tu te rases le visage. Mal d’ailleurs et nullement quotidiennement. Tu es encore un jeunot, et comme tu n’as pas eu de père pour t’apprendre le rasage, cela reste tout de fois assez aléatoire comme travail d’entretien. Mais quelque part, tu te dis que l’absence de ton géniteur n’est pas un paramètre si négatif. Tu as su être rapidement indépendant même si tes nombreuses manœuvres sont encore et toujours maladroites. Ta pilosité est donc présente sur ton enveloppe corporelle. Bon, certes. Elle n’est pas véritablement bien développée pour l’instant. Bien que tu eus fini de grandir et de mûrir. Mais tu espères tout de fois que cette masse de verdure ne continuera jamais à pousser. Tu es un peu sot. Enfin, innocent sans le savoir ni même, sans le vouloir. En somme, ton enveloppe corporelle, tu n’en prends pas soin. Et cela tu le sais, et les autres aussi. Par contre. Il y a un moment où, tu es propre. Comme un être humain normal. Au travail. La boite est un endroit chic. Tu n’effaces pas pour autant tes marques sous des produits de beauté, mais te rases encore une fois. Fais attention à ton hygiène corporelle. Donc, douche. Et ce qui va bien entendu avec. Ton travail est très important pour toi. C’est la seule chose à laquelle tu tiens – Pour l’instant. – Alors tu fais des efforts. En espérant qu’on le remarque, quand même. Petit vers de terre.

Tu quittes finalement ta salle de bain. Sans prendre le soin de te mettre un bandeau sur ta main. Tant pis. Tu n’es pas soigneux avec ton corps. Tu ne changeras pas. C’est bientôt le soir, et la boite va bientôt ouvrir ses portes. Par conséquent, tu dois prendre ta tenue de travail. Tu n’aimes pas les costumes. Mais obligation étant. Alors tu te plis au règlement. Tu as besoin de ton travail. Comme chaque personne dans la société. Par conséquent, tu attrapes un sac de sport noirâtre. Simple, et en mauvais état. Tu cherches. Ton costume. Dans ton armoire. C’est la seule chose ici, qui reste en très bon état. Soyeux pour cela. Le reste, non. Tu l’attrapes de ta main saine, et le dépose délicatement, avec soin, dans ton sac. Tu refermas rapidement ce dernier. Hormis ton fichu costume, tu as aussi tes habits de tous les jours. Qui eux, sont tout le contraire de la propreté. De l’élégance ainsi que de la mode. Les magazines de mode et connaitre alors la couleur de l’Eté, tu t’en fiche un peu. Voire totalement en fait. Même si tu ne fais pas très net dans le Métro. Quoique, entre les clochards, et les drogués. Tu ne fais pas si tâche que ça. Tu te fonds même dans le décor, te plaçant au fond du Métro, avec ton ancien écouteur. Rétro. Ouais, mais c’est surtout que tu n’as pas les moyens pour des casques ou des lecteurs de musique plus chère. Même si la technologie n’est pas si chère que cela. Et de toute façon, tu n’en veux pas. Généralement, tu sors avec un ancien jean délavé, des DC montante et un sweat sans rien en dessous. Et un manteau noirâtre ou rouge. Car cela t’irait bien. Apparemment. Sinon, T-shirt lambda mais toujours un peu sale. Chemise, pourquoi pas. Enfin, tu es sobre. Et surtout, tu as peu de vêtements. Alors t’assume et tu envoies chier les gens qui te font des remarques.

Tu es une personne qui se fond dans la masse des bas quartiers du Bronx grâce à ton physique un peu atypique pour la haute société. Quand tu marches dans la rue, on ne te retient absolument pas. Comme un caméléon. Sauf que tu ne veux, finalement pas. C’est peut-être pour ça que tu recherches l’attention avec ton comportement de merde, non ? Ton enveloppe corporelle, tu l’as connais et elle est semblable à de nombreuses autres. Et pourtant, tu n’aimerais sûrement pas. Que cela ne tienne. En tout cas, toi et ton air un peu « Bad Boy. » Tu ressembles à n’importe qui. Un savant mélange de drogué ainsi que de jeune étudiant mal rasé ayant sûrement trop révisé. Et pourtant, tu bosses dans l’une des boites de nuit les plus branchés de la ville. Et le clochard, il devient un mec en costume qui tape la discussion avec les clients. Tu changes.

Pourquoi ? Pour avoir une meilleure vie ?