When will we arrive at our destination? It's an endless journey, baby. ─ Eefie.
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Sujet: When will we arrive at our destination? It's an endless journey, baby. ─ Eefie. Ven 14 Sep - 17:04
FEAT. NICKI AYCOX
Eefie Marieke VANDERVOORT
41 ans → Née à Swakopmund, République de Namibie, en Afrique du Sud, le 12/04/1971 → Célèbre globe-trotter et activiste de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne. célibataire → bisexuelle → membre des Populars.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Si vous vous imaginiez Lara Croft et autres Sydney Fox, passez votre chemin; Eefie est tout simplement banale. Grande blonde à l'allure athlétique sculptée par la marche durant ses voyages, son physique n'a rien de particulier. Sportive et correctement proportionnée, son visage est un peu carré, ses yeux bruns pétillants de malice et de vivacité d'esprit. Elle mesure un bon mètre soixante dix huit pour un poids un peu lourd de quatre-vingt kilos, du à son ossature lourde, et à la charpente générale de son corps. Et bon, d'accord... un peu de poids, tout de même. Mais peu: elle insiste là dessus!
Elle a une grande bouche qui découvre largement ses dents quand elle sourit -ce qui lui arrive très souvent et facilement- et quelques maques de son âge près de son nez et de ses yeux: ride d'expression du lion et pattes d'oie quand elle sourit. Pour autant Eefie n'est pas ingrate: elle est tout simplement commune. La femme à côté de vous dans le métro, à moins que ce soit celle qui mange en face de vous au MacDonald.
L'Afrikaaner prouve par ses sourcils une blondeur naturelle, un peu cendrée, et elle possède une petite cicatrice sur le bout du menton, vers sa gauche: un mauvais coup d'on-ne-sait-trop-quoi quelle sera ravie de vous raconter. C'était en Zambie, surement. Ou au Kenya... elle se vêt de manière pratique en générale, préférant les vêtements amples et confortables en cultivant un côté garçon manqué mais surtout d'éternelle adolescente, faisant légèrement moins que son âge. Mais pas beaucoup.
Autrement... autrement rien. Eefie est tout simplement elle-même: simple et naturelle, énergique et sémillante. Elle n'a besoin de rien d'autre et si elle n'a pas la beauté pour elle, elle a mieux: du charme. Des attitudes, des gestes, une intonation, difficile à définir. Son tempérament, ses actions savent retenir l'attention avec une certaine facilité, même sans parler de séduction. Son côté bien dans ses pompes y joue beaucoup, très logiquement, tout comme le côté bout-en-train qui croque sa vie à pleine dents.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Eefie est une drôle de femme; elle n'hésite jamais à se lancer hors des ornières communes et toujours prête à s'enflammer, elle doit constamment agir, faire quelque chose. Largement ouverte au monde, elle a le souci de comprendre et d'apprécier d'autres comportements, d'autres cultures, ce qui la pousse souvent vers l'inconnu. Elle n'a finalement jamais grandi, et refuse inconsciemment d'entrer dans l'âge adulte. La première chose qui peut être citée dans le caractère d'Eefie est qu'elle est joviale et sociable, allant naturellement vers autrui sans la moindre appréhension.
Elle est souvent drôle et bavarde, agréable bien que souvent sans gêne. Elle s'invite parfois chez les gens, les suit dans la rue ou leurs pose des question étranges ou idiotes. Mais tout cela révèle de la candeur et de l’innocence plus que de la méchanceté, la quadragénaire n'ayant pas mauvais fond, mais tendance à ne pas avoir d'inhibitions. Sa plus grande qualité est d'être particulièrement adaptable aux situations, cadres géographiques et personnes, comme on s'en doute. L'Afrikaaner parle un certains nombres de langues comme l'anglais, l'Afrikaans, le Maa, le Swahili, le portugais ou encore le Kayapo et le Mako d'Amazonie. Cela n'en fait pas un génie, mais pour tout dire elle est plutôt maligne, finaude et qui cache son jeu sous un air de simplicité.
Eefie n'apprécie guère la solitude et tient à ce qu'il y ait beaucoup de choses et de gens qui bougent autour d'elle, cherchant donc constamment à maintenir dans son entourage cette animation d'amis, de personnes diverses qui entretiennent à ses côtés ce mouvement qui lui est si cher. Et surtout, beaucoup d'humour! Eefie est souriante et a le rire facile et sonore; elle ne se retient pas. Elle ne se retient jamais, naturelle et sociable, se faisant rapidement une place dans un groupe, ou des amis. Elle est chaleureuse et de bonne compagnie, avec une sacrée bamboche et toujours le mot pour rire, entraînant par ses élans intrépides ses fidèles admirateurs à vivre dans un monde coloré de multiples expériences.
Pourtant, la blonde n'est pas parfaite. Elle est colérique et sanguine, et est peut-être un peu trop confiante en elle. Pour elle rien ne semble impossible si elle s'y met sérieusement et ce côté présomptueux en agace plus d'un. Indépendante et volontaire, l'Afrikaaner est cependant incroyablement volubile et volage: elle ne s'attache à rien, ni les lieux, ni les gens, et n'a jamais eut de relations sérieuses. L'exotisme de sa vie la déconnecte un peu du monde occidental moderne et elle se sent parfois confusément rejetée par cette dernière, contentant souvent de vivre au rythme du temps qui passe sans se soucier des réalités quotidiennes.
Elle vous dirait: "hé quoi? J'ai à peine onze ans de vie derrière moi", avec un sourire adorable. Et c'est tout.
Sa plus grande se révèle être la peur de l'avenir qu'elle ne peut concevoir à cause de son sens aigu des réalités quotidiennes. Si elle a beaucoup d'argent, sa nature généreuse et prodigue l'incite généralement à des dépenses excessives. Elle flirte généralement avec des gens bien plus jeunes quelle, surement par peur de se sentir dépassée, trop vieille: ce n'est pas une crise de la quarantaine. Eefie ayant commencé à vivre il y a à peine onze ans, elle est une éternelle adolescente en retard sur son âge: elle se montre parfois irresponsable et immature, préférant mettre de côté ce qui ne lui plait pas et faire comme si cela n'existait pas.
Well... It's my story...
What are you talking about? We've never met before.
Qui ne connait pas Eefie M. Vandervoort, la célèbre aventurière Afrikaaner qui capture le monde sur son Tumblr et sur son blog, figure emblématique de la lutte contre la déforestation de l'Amazonie?
Qu'elle vive avec les guerriers Massaïs, en pleine Amazonie ou sur les routes de Bolivie ou se batte pour la cause du peuple Kayapos au côté de Raoni Metuktire, cette étrange quadragénaire est peut-être celle qui se connait le moins. Inutile de lui en demander plus sur son passé: Eefie l'ignore. Victime d'un accident vasculaire cérébral quand elle avait trente ans, son enfance et sa jeunesse sont un trou noir. Aussi fort qu'elle essaye de se souvenir, il n'y a rien: pas un ami, pas un évènement. Elle s'est réveillée dans un hôpital de Johannesburg sans la moindre idée de qui elle était, sans reconnaitre ces gens autour d'elle: son père, sa mère étaient de parfait inconnus. La jeune femme avait réchappé à une rupture d'anévrisme sans handicaps physiques visibles. Mais sa tête était intégralement vide; elle du rapprendre les gestes élémentaires comme si elle était une feuille vierge, une enfant qui venait de naitre. Mais jamais elle ne retrouva le moindre souvenir, quand bien même elle fit tout les efforts pour y parvenir.
Les seules choses qu'elle savait étaient des choses que lui avait dit Victor et Ingrid, ceux qui étaient ses parents: d'origine Afrikaaner aux lointaines branches néerlandaises, elle était née dans une grande ville d'Afrique. Sud-africaine blanche de bonne famille, elle était avocate, mariée avec deux enfants. Mais elle ne reconnu ni son mari, ni ses deux fils. Encore une fois sa vie passée lui sembla être celle de quelqu'un d'autre et même son nom lui semblait étranger. Était-elle encore Eefie Vandervoort? Sa vie lui semblait être un poids, son ancienne personnalité un boulet, sa famille des étrangers. Alors, finalement, Eefie quitta tout: elle divorça, laissa la garde de ses fils à son ex-mari. Elle coupa les ponts avec sa famille et quitta la Namibie pour refaire sa vie. Une nouvelle vie, avec de nouveau souvenir.
C'est comme l'histoire d'une adolescente de trente et un ans qui découvre la vie: Eefie allait se fabriquer de nouveaux souvenirs et par ce biais, une nouvelle identité. Elle avait finalement comprit que le monde était vaste, si vaste, et que rien ne devait l'enfermer, nulle part. Alors c'était décidé: elle vivrait à fond et deviendrait citoyenne du monde entier. Sa curiosité, sa soif d'aventure semblaient intarissables. Elle devint une backpacker courant le monde de façon autonome; tracer la route, tailler, toujours être en mouvement; chercher sa place. Eefie et son sac à dos se trainèrent dans toute la Namibie, d'Outapi à Windhoek, en passant par Rundu. Puis la République populaire d'Angola, ou elle apprit à parler le portugais. Dans la province du Zaïre, elle passe de ville en ville en recherchant le contact avec la population locale. Elle prend les transports en commun ou fait du pouce, dort dans des hôtels bon marché comme les auberges de jeunesse, ou utilise les services d'hébergement. Rien ne lui fait peur, même pas la marche le long des chemins les plus paumés.
C'était excitant, comme une une ode aux grands espaces, une épopée, à la découverte de mondes nouveaux. La Zambie lui ouvre bientôt les bras, et à sa surprise elle se retrouve non pas dans les zones urbaines mais, par un concours de circonstance, elle est hébergée par des Bochimans, un peuple de chasseurs-cueilleurs, dans le désert du Kalahari. C'est en découvrant leur mode de vie que la trentenaire comprend alors pour quoi elle est faite: elle reste un an entier parmi eux, avant de reprendre la route et d'ouvrir un blog puis un Tumblr pour raconter ses histoires et faire découvrir ces peuples méconnus et souvent agressés par la société moderne, les diamantaires, les pétroliers. Eefie se concentre alors sur les autres peuple Bantous de la Zamibie, partant à la découverte des Lozis et des Bembas.
Ses sites deviennent rapidement populaires, en faisant une personnalité forte d'Internet. Beaucoup parle d'Eefie, la fille du monde, la Sud-Africaine au nom étrange qui fait découvrir les perles d'un monde inconnu avec humour et spontanéité. Elle rencontra les Mbukushus, les Baris et les Massango du Gabon avant de remonter vers l'Est, vers le centre et le sud-ouest du Kenya, le nord de la Tanzanie. Entre les monts Kenya et le Kilimandjaro, le pays Massaï fut encore une fois une rencontre qui changea sa vie. Les paysages naturels et bruts... gazelles, buffles et grands zèbres. Et au crépuscule du soir, les silhouettes longilignes des girafes. Le peuple semi-nomade des guerriers Massaïs fut le plus intriguant. résistance a contribué à générer une vision romantique du mode de vie Massaï, considéré comme un exemple d’harmonie avec la nature.
Elle croisa quelques guerriers durant la chasse au lion rituelle, alors qu'elle prenait des photos. Ils la prirent pour une simple touriste et tentèrent de la chasser mais Eefie utilisa sa connaissance du peuple Bantous pour les convaincre de la laisser les suivre. Et lorsque les Massaïs partirent pour faire paître leurs troupeaux ailleurs, l'Afrikaaner les suivit, sans vouloir les lâcher. Ils commencèrent à échanger avec elle puis acceptèrent de la nourrir de laitages et de sang, comme cela se fait habituellement. Eefie, curieuse de tout et de désireuse d'apprécier de nouvelles cultures, suivit l'organisation sociale des Massaïs, leurs rites et initiations. Le chef spirituel, oloiboni ou laibon, lui parla des connaissances traditionnelles concernant les plantes médicinales et peut pratiquer la divination, la danse et la magie et elle put suivre de jeunes guerriers moranes à la chasse au lion. Elle apprit les rudiments de la langue maa ainsi que le swahili, passant plus de deux ans en compagnie des Massaïs avant de leur faire ses adieux, plus nomade qu'eux.
Lassée de l'Afrique, Eefie retourna à Johannesburg pour faire découvrir son expérience et à sa grande surprise, le Net en avait fait une star; elle fut invitée sur quelques plateaux de télévisions à la suite de quoi elle s'engagea pour la préservation des modes de vie des peuples Bantous. Mais la société moderne ne lui convint que quelques mois et elle annonça rapidement que cette fois-ci, elle partirait en Amérique du Sud. Sa destination? la plus grande forêt du monde; l'Amazonie.
Suivant le cour naturel du Rio Negro en remontant par le Canal de Casiquiare, Eefie découvre une biodiversité étonnante, faisant chemin avec un jeune guide du coin: dauphin rose d'eau de rivière, énorme capybara - le plus gros rongeur du monde- et des centaines d'espèces d'oiseaux colorés. Elle captura le Vénézuéla, séjournant un moment à Carcas et San Cristobàl puis parcourru le plateau des Guyanes pour finir par emprunter les routes de Bolivie.
Puis Brésil, le Paraguay, l'Argentine, le Chili et le Pérou, sans jamais s'arrêter pour s’enfoncer de plus en plus dans l'Amazonie, activiste contre les exploitations de Petrobras et British Gas. L'Afrikaaner rencontra les tribus Arawaks (Améridiens des Antilles), les Kalinagos des Caraïbes et les Bororos du Brésil, avant de s'arrêter auprès du peuple Kayapos, dans la même région. Elle rencontra le chef Raoni Metuktire, un des principaux opposants à la déforestation de la forêt amazonienne, et l'un des grands chefs du peuple des Kayapos vivant au cœur d'une réserve protégée sur le territoire du Brésil.
Elle vécu trois ans dans la vallée du Rio Xingu, au sud du bassin de l'Amazone, dans les plaines des États du Mato Grosso et du Pará, avec les Kayapos. Menacés par la déforestation et par le projet de construction du barrage hydraulique de Belo Monte qui engloutira leurs territoires, les Kayapos mènent par l'intermédiaire de Raoni un combat médiatique auquel Eefie prend part, suivant le chef à l'occasion de sa tournée européenne en France, Belgique, Suisse, Monaco, et Luxembourg. Eefie Vandervoort, avec ses voyages et ses idées, ainsi que son soutien à Raoni Metuktire, devint une figure internationale emblématique de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et sa popularité explosa alors en 2011.
Cependant l'Afrikaaner ne se reposa pas sur ses lauriers et sitôt la tournée de Raoni terminée, elle reprit la route. Car après tout avait-elle la bougeotte, et c'était comme cela. L'idée? Vivre un moment avec les autochtones modernes: elle n'avait jamais prit le temps de découvrir la culture occidentale et bien quelle ne fut pas sûre d'apprécier, elle voulut quand même essayer. Direction New York, avec son sac à dos, son Galaxy Note 10.1 et ses appareils photos, pour capturer la Grande Pomme. Ce serait certes très différent d'avec les Massaïs et les Kayapos, mais cela valait la peine d'essayer.
Elle était célèbre, certes, mais cela n'empêcha pas Eefie de faire la ville à pied, prendre les transports en commun ou fait du stop, ou dormir dans les hôtels et services d'hébergement, comme elle l'avait toujours fait. A la seule différence que les New Yorkais la connaissent et qu'elle doit fuir les paparazzis. Mais la blonde prend ça comme un jeu et une expérience sociale excitante. Comme toujours.
Que vaut New York, et surtout les New Yorkais? Sa vie vous fait rêver? Montrez-lui la votre, l'excitation de la grande métropole, les cercles et les groupes. Donnez-lui un peu de votre rêve de tout et jour et elle ne vous décevra pas.
Car Eefie en parlera dans son blog et sur son site, très bientôt.
Lily-Rose regardait son père en gonflant ses joues comme une enfant gâtée qui allait exploser. L'homme la fixa sans rien dire, la gratifiant finalement pour toute réponse d'une cinglante gifle qui lui fit dévier la tête sur le coté.
"Monte dans ta chambre et n'en sors plus avant demain", avait-il ordonné, terrible.
"Va te faire foutre!", lui avait répondu sa fille avant de s'exécuter malgré tout.
La peste soit ce connard rétrograde au cerveau pourri par le fric. Cependant, la jeune fille s'était courageusement carapatée dans son antre après avoir insulté son père, par peur des représailles. Même majeure, le paternel Estabrook continuait de commander la vie de sa fille, espérant que sa phase rebelle lui passe. Il pouvait bien aller ce faire foutre. Ils pouvaient tous aller se faire foutre. Lily-Rose ferma la porte de sa chambre d'un coup sec, se retournant aussitôt pour le gratifier d'un coup de pied rageur. Il lui bousillait sa chance de devenir quelque chose d'autre qu'une petite bourge sans saveur, qu'une future avocate comme maman, le nez dans sa coke et le cul dans la merde. Qu'une anonyme avec sa cuiller d'argent dans la bouche. Elle resta un moment sans bouger, sans rien dire, essayant de ne pas penser. Peine perdue. Elle se mit à faire les cents pas, regardant l'heure avec une angoisse de plus en plus présente. Vingt-deux heures trente huit. Putain. Putain.
Tout aurait pu être parfait, si parfait: elle aurait prit la voiture, aurait roulé jusqu'à Santa Monica et en un quart d'heure elle aurait été à la Galerie Noir avec un book qu'elle avait composé durant la semaine. Au lieu de ça son père l'avait croisé dans le couloir et en apprenant qu'elle sortait si tard -en plus pour persévérer dans ses idioties- il lui avait confisqué ses clefs et interdit de sortir de la maison. Son frère y veillerait, bien sûr.
Putain. Putain. Je dois y aller.
Lily-Rose chercha à canaliser son attention ailleurs mais plus le temps passait et plus elle regardait la course de son horloge dans sa chambre de princesse. Putain de Raiponce. Putain de famille. Elle devait y aller, c'était une évidence. Un instant, écartelée par le stress, la jeune fille se saisit les cheveux et les tira à s'en blesser le cuir chevelu, contenant un hurlement.
Le temps passé qui n'attend pas. Ce temps qui rend fou. Il semblait à Lily-Rose que sa vie de starlette sans intérêt se jouait ce soir, au fil du temps qui passait sans l'attendre. Miss Sinclair ne l'attendrait pas parce qu'elle n'était personne. Parce que malgré la renommée de son père, elle-même n'était rien, dispensable. Une inconnue, une anonyme. Une endormie. Cette réfléxion la fit prendre ce qui allait être le choix le plus crucial de son existence: le choix de sa vie et même au delà.
Vingt-trois heures deux Putain, j'y vais!
Elle ouvrit la fenêtre et l'enjamba, faisant un pied de nez à sa vie bien rangée de petite fille de riche, descendant précautionneusement par la gouttière comme si elle était dans un film d'espionnage, le cœur à tambour battant. L'adrénaline aidant, elle se laissa glisser dans un buisson en contrebas, et attendit. C'était fou, c'était excitant. L'instant d'après elle courrait sur le trottoir et se saisit du vélo du fils du voisin, l'enfourchant comme si c'était une Harley qui l'emmenait sur l'Highway to Hell. Vite, très vite. Prendre la première à gauche et rester sur Santa Monica Boulevard. Elle avait imprimé dans son esprit le plan en passant par Google Map et n'était pas prête de l'oublier. Prendre à gauche sur Lincoln Boulevard et pédaler, pédaler plus plus fort et du plus vite qu'elle pouvait. Et tenir, pendant six miles et demi.
Attendez-moi Miss Sinclair, je vous en supplie. Putain, pitié attendez-moi.
Lily voulait avoir sa chance. Cette chance de fuir sa vie, de vivre ce qu'elle aimait, ce à quoi elle aspirait. Ou tout simplement de rencontrer quelqu'un du milieu, de parler d'autre chose que de ces discussions étrangères sur la politique, la bienséance ou le mariage. Et tout en pédalant, elle avait envie de pleurer de nervosité. Elle ne serait jamais à l'heure, jamais. Mais elle devait essayer, tout donner dans ces coups de pieds et faire tourner cette chaine à la faire crever. Et peu importait sa fatigue.
Dix minutes, puis vingt. Et une demi heures et finalement quarante minutes. Elle manqua de percuter une voiture à un carrefour, se faisant copieusement insulté par le chauffeur. Qu'il aille se faire foutre lui aussi. Qu'ils aillent tous se faire foutre. Elle y allait. Et rien ne devait ni l'en distraire, ni l'en empêcher. Éreintée, le corps en nage, la ,petite californienne donna n coup de guidon et jeta son vélo volé sur le bord du trottoir devant la Galerie Noir.
Il est minuit pile et je suis là. Et je crois que je vais me prendre un vent.
Lily chercha un souffle quelle perdait désespérément, le visage rougeot de l'effort qu'elle avait du développer. Elle réajusta son débardeur et sa veste en cuir, retroussa son jeans sur ses Doc Martens, l'allure comme une skin' aux fringues trop couteuses pour être ce qu'elle semblait être. Elle ne chercha pas à pousser la porte de la Galerie, sonnant à l'interphone en cherchant à retrouver ses esprits. Lorsqu’il s'activa, comme par miracle, elle ne put que dire, la respiration entrecoupée de hoquets d'effort:
"Je... s'il vous plais... j... laissez-m.. moi entrer... j'vous... je dois voir Miss Sinclair, j'vous en supplie... je sais.. j'sais qu'il est tard mais... j'ai... s'il vous plais, j'ai eu un contretemps!"
Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour voir cette femme. Et va te faire foutre, papa! Il va me déchirer quand je vais rentrer.
Le code règlement:
→ Let's go Knicks.
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Sujet: Re: When will we arrive at our destination? It's an endless journey, baby. ─ Eefie. Ven 14 Sep - 17:11
Re bienvenue !
Eefie ♥
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Sujet: Re: When will we arrive at our destination? It's an endless journey, baby. ─ Eefie. Ven 14 Sep - 17:26
NYCLICIOUS a écrit:
Si vous désirez vous créer un nouveau compte, faites en la demande par MP auprès du staff et attendez d’avoir une réponse positive pour l’inscrire. Nous vous demandons un mois d’ancienneté avec votre premier compte avant d’en faire la demande. Si nous constatons la création d'un double compte sans qu'une demande aie été faite (et acceptée), le compte sera supprimé.
Je corbeille donc.
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Sujet: Re: When will we arrive at our destination? It's an endless journey, baby. ─ Eefie.
When will we arrive at our destination? It's an endless journey, baby. ─ Eefie.
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